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Bibliothèque HIVER 2011/2012 de nos POINTS DE VUE

Retrouvez ici une sélection de nos prises de position de NOVEMBRE 2011 à MARS 2012

TROT : LE DÉFERRAGE LOGIQUEMENT REMIS EN QUESTION

22 mars 2012

À la fin du meeting hivernal de Vincennes, les dirigeants ont fait savoir qu’ils allaient entamer une grande réflexion sur le déferrage. Depuis, les réactions se multiplient en coulisses, avec les partisans et les opposants. C’est un dossier important, sur lequel la SECF a raison de se pencher, pour diverses raisons. Tout d’abord, même si les incidents n’ont pas été nombreux, ils ne peuvent faire abstraction des quelques chevaux dont certains ont abusé ou abusent encore. Le cheval, on le sait, est un animal la plupart du temps extrêmement courageux. Il sait surmonter la douleur. Ainsi, les exemples de chevaux qui font des performances hallucinantes grâce au fait de courir pieds nus... mais qui rentrent aux écuries en marchant “sur des œufs” ou parfois même en boitant, ont été constatés. C’est une très mauvaise image à véhiculer pour ceux qui aiment les courses mais aussi pour ceux susceptibles de les découvrir. Ce n’est pas ainsi que l’on va susciter des vocations de turfiste (qui signifie passionné de courses hippiques). C’est un premier élément et c’est  le plus important, celui de l’intégrité physique du cheval et du respect qu’on lui doit. Même si certains rares entraîneurs s’en moquent.

LES VALEURS MIRACLES

Le deuxième élément concerne la hiérarchie, l’échelle des valeurs. Que constate-t-on ? Par la force des choses, la plupart des grands performers sont maintenant “DEF DES 4”, à l’exception de Ready Cash (déferré seulement des postérieurs, un exploit). Au début de l’histoire, seuls quelques-uns ont tenté cette gageure, avec parcimonie. Ulf Nordin fut l’un des premiers en France (années 80) et bon nombre de ses représentants se sont ainsi illustrés au niveau classique (Olaf de Brion, Courlis du Pont, Destin de Busset, Ipson de Mormal, Magnificent Rodney, entre autres...). Face à cette réussite, certains l’ont copié. Puis est arrivée l’ère de ceux qui ont encore amélioré la pratique en essayant de courir régulièrement pieds nus, un véritable défi à la nature sauf exception de chevaux aux pieds à la corne particulièrement dure. Qu’à cela ne tienne, quelques “faiseurs de miracles” ont trouvé le moyen de courir quasiment tout le temps ainsi... (fin des années 90). Ils ont alors largement dépassé le grand entraîneur suédois en gagnant de nombreuses courses, tout en réalisant des “survaleurs” qui dépassaient parfois l’entendement. Quand le phénomène s’est propagé, sans que les parieurs en soient informés (la déclaration obligatoire fut un long combat), un haut dirigeant nous a même déclaré alors : “Je pense en fait que le déferrage masque un problème de dopage...”.

Toujours est-il que ces faiseurs de miracles sont peu à peu, plus ou moins temporairement, rentrés dans le rang après quelques saisons stupéfiantes. Peut-être aussi en raison de la concurrence de leurs confrères, agacés de se faire régulièrement pulvériser par des chevaux pieds nus. Nous en connaissons un certain nombre qui ont cédé à la pratique pour simplement être à armes égales ; il en allait de la survie de leur entreprise...

En quelques saisons nous en sommes arrivés à un constat à mes yeux désastreux : plus une course de haut niveau sans que la quasi-totalité des chevaux ne soient déferrés des 4. Y compris dès leur début de carrière (voir le Critérium des Jeunes récemment). Et en règle générale, les chevaux qui parviennent à gagner ferrés deviennent des exceptions à Vincennes. En quelques années, la tendance s’est donc renversée, hélas très probablement au détriment des chevaux et des parieurs. Des équidés pour les raisons explicitées plus haut. Des parieurs car voir régulièrement les belles chances se faire “exploser” par des seconds couteaux pieds nus a fait de considérables dégâts dans les rangs des parieurs. Si quelques exceptions ont réussi à monter de l’argent en jouant systématiquement les déferrés, notamment à une époque où l’information était camouflée, nombre de turfistes ont déserté les champs de courses et les guichets, fatigués de résultats parfois déconcertants, pour le moins ! L’échelle des valeurs est donc perturbée par le déferrage. Comme l’a écrit la référence journalistique du trot, Jacques Pauc : “Le fait de déferrer un cheval le fait paraître souvent meilleur qu’il ne l’est en réalité...”.

Et de citer des exemples comme Malakite (Prix de Cornulier) ou Dryade des Bois (Prix d’Amérique), transformées par le fait de courir pieds nus comme quelques autres à une époque où tous ne l’étaient pas... S’il en est quelques-uns qui nient encore l’effet améliorateur du déferrage, Jacques Pauc cite aussi, plus près de nous, One du Rib, Oyonnax, Private Love, Rolling d’Héripré, Saxo de Vandel, Sun Céravin. Une liste loin d’être exhaustive et dont je ferais aussi modestement remarquer qu’elle va souvent de pair avec les ennuis de santé. Nombre de ces chevaux ont fait des survaleurs peut-être au détriment  de leur intégrité physique, ayant dû être éloignés de la compétition comme les derniers cités, déferrés dès leur plus jeune âge.

Comment nier, dès lors, le fait que la “casse” est souvent proportionnelle aux kilomètres parcourus pieds nus sur des physiques pas encore adultes ?

Il est enfin une autre notion qui se doit d’inquiéter les dirigeants de la “Société d’Encouragement au Cheval Français”. L’encourager, c’est aussi protéger une hiérarchie des valeurs non tronquées pour l’élevage, donc pour l’avenir. Mais comme désormais les exclusions sont draconiennes côté poulinières, via les records en compétition, ne favorisent-on pas ainsi des trotteuses améliorées artificiellement ? Et côté étalons, ne met-on pas en avant, grâces à ces “survaleurs” et à ces chronos quasiment virtuels, des reproducteurs qui n’améliorent pas la race ? Avec le recul, on s’aperçoit que les réalisateurs pieds nus sont jusqu’ présents de piètres reproducteurs. Il semble donc qu’une réforme du déferrage s’impose, pour les chevaux, pour les turfistes, pour les joueurs et pour la bonne tenue de l’élevage. Et terminons provisoirement par une dernière réflexion sur le sujet : en supposant que le déferrage vienne à être interdit, et que tous les entraîneurs soient donc à égalité, qui cela peut-il gêner ?        

Notre confrère Jacques Pauc a un avis tranché, et étayé :

“Ni Coktail Jet, ni Viking’s Way, ni Sancho Pança, ni Goetmals Wood n’ont fait leurs grandes valeurs pieds nus. Pas davantage que Varenne, le plus grand champion des dernières années, devenu un bon étalon lui aussi. Les meilleurs étalons du passé en témoignent également, comme Kerjacques, le plus grand de tous, qui avait de mauvais pieds. Ces cracks avaient aussi des entraîneurs qui les respectaient et étaient conscients que déferrer à répétition fait mal et peut provoquer des problèmes articulaires, voire des lésions. On remarquera aussi que Jean-Pierre Dubois ne déferre quasiment jamais ses chevaux des quatre pieds et que Howard Beissinger, l’un des plus grands entraîneurs américains (Speedy Crown et Speedy Somolli devenus chefs de race dans le Monde) avait déclaré : Je ne conçois pas de déferrer mes chevaux, je les respecte et je veux qu’ils aient les pieds protégés, au moins avec une ferrure légère. Et à ceux qui veulent faire croire que le déferrage révèleraient les vrais trotteurs naturels, comme à l’herbage, signalons que Roquépine et Ourasi (sept Prix d’Amérique à eux deux) devaient être mauvais car ils avaient besoin de courir ferrés, notamment pour avoir du poids et être bien équilibrés.”

L'enquête sur TAPANGA... en toute indépendance ?

19 mars 2012

Aujourd'hui à Caen, nous avons assisté au succés de Tapanga, sous les couleurs présidentielles de M. De Bellaigue, Président de la SECF. Jument dont il est aussi officiellement l'entraîneur, ce que l'on imagine difficilement mais admettons...

Le plus choquant n'est pas là... Ce qui heurte notre esprit c'est le fait qu'un Président de société mère organisatrice (c'est la même chose à France-Galop avec un Président propriétaire) puisse faire courir sous l'autorité de commissaires dont il est le supérieur hiérarchique. En effet, qui ose imaginer qu'un commissaire de courses ou un juge aux allures, puisse se sentir "indépendant" quand il doit se pencher sur le comportement d'un cheval porteur des intérêts de "son" président. C'est un peu comme si, en football, un arbitre était indemnisé par la fédé (FFF) dont le Président serait aussi celui d'un club et que et que cet arbitre aurait a arbitrer ce club... Il y aurait là, de toute évidence, conflit d'intérêts et d'ailleurs, c'est impossible en football, comme dans tout sport qui se respecte.

Aux courses, pourtant, c'est permis. Ainsi, les commissaires de la SECF ont ce jour eu à se prononcer sur une jument appartenant à "leur" Président. Ils ont estimé, après enquête, que ses problèmes d'allures n'étaient pas suffisants pour la priver de la victoire à Caen. Succès dont découlent une allocation de 9.000 euros et un temps record qui pourrait être utile, plus tard, à une Tapanga qui deviendra poulinière, les catégorisations étant fonction des chronos réalisés...

Caen ou règne en maître le président de la société normance M. Thierry Andrieu, qui est également le commissaire officiant le plus, toute l'année, sur les réunions principales parisiennes, et qu'il bénéficie à ce titre de conséquentes indemnités pour ces "vacations". Des indemnités versées par la SECF ; la boucle est bouclée.

Une question de pose. Quelle image offre un milieu dans lequel de tels conflits d'intérêts sont possibles ?

En fait, tant que l'Etat n'interviendra pas pour remettre de l'ordre dans cette "organisation", le public et les observateurs neutres douteront. Comment pourrait-il en être autrement quand on sait tous les liens de ces responsables entre eux, liens incompatibles avec l'indépendance nécessaire quand on gère la destination de tels enjeux.

MICHEL ROUSSEL pas d'accord avec les commissaires

Le 15 mars 2012

 Cet hiver, nous avons relevé de nombreux décisions incohérentes des commissaires ou juges aux allures au trot, que ce soit à Vincennes ou à Cagnes, où les critères semblent d’ailleurs bien différents... alors qu’il s’appuient pourtant sur un code des courses unique. Dans une édition du journal Le Veinard, notre confrère Yann Hayoun a réalisé une interview du Directeur technique de la SECF, Guillaume Maupas, titré “Vous voyez le mal partout”, reprenant ainsi l’une des remarques de l’intéressé. Toujours est-il que lors du dernier “couac” des commissaires (la non rétrogradation de Quoumba de Guez quand elle a penché tout au long des deux cents derniers mètres d’un quinté) que les organisateurs réfutent donc totalement, il est un avis qui m’est apparu objectif, celui de Michel Roussel. Objectif et surtout émanant d’un expert en la matière, top entraîneur de trotteurs durant de nombreuses années, et juge aux allures ensuite. Cette semaine, dans l’émission “Equidia Turf Club”, il s’est exprimé clairement et simplement : “J’ai vu l’autre jour un cheval qui se déportait toute la ligne droite vers l'extérieur, qui emmène un cheval à l’extérieur de lui et avec lequel le driver ne pouvait plus solliciter sa partenaire sans risque de prendre le galop; qu’est-ce qu’il fallait faire ? A mon avis, rétrograder sans aucun problème puisqu’il empêche l’autre de progresser... Mais aux commissaires, pour donner le coup de marteau de la sanction, il faut avoir la preuve, il faut le contact ; s’ils voient un clou enfoncé, il leur faut voir le coup de marteau. Ce n’est pas normal, il y a quelque chose qui ne va pas...”. On ne peut être plus clair et nous sommes évidemment en total accord avec ce professionnel réputé.

Enfin, concernant le reproche “Vous voyez le mal partout”, nous répondrons simplement que cela compense avec les anges qui ne le voient nul part et, surtout, que nous n’avons rien à gagner à dire ou écrire objectivement ce que l’on voit, bien au contraire... Mais nous avons malgré tout choisi de demeurer dans le camp du journalisme, plutôt que de pencher dans celui des “attachés” de presse comme nombre de nos confrères. Nous l’avons déjà écrit, mais un rappel est parfois utile. Et pour conclure, nous citerons André Glucksmann : “Le bien, très souvent, accouche du mal et la capacité de voir le mal en face est ce qui nous ouvre au bien relatif

 

 

 

Cet hiver, nous avons relevé de nombreux décisions incohérentes des commissaires ou juges aux allures au trot, que ce soit à Vincennes ou à Cagnes, où les critères semblent d’ailleurs bien différents... alors qu’il s’appuient pourtant sur un code des courses unique. Dans notre édition de mardi matin, Yann Hayoun a réalisé une interview du Directeur technique de la SECF, Guillaume Maupas, titré “Vous voyez le mal partout”, reprenant ainsi l’une des remarques de l’intéressé. Toujours est-il que lors du dernier “couac” des commissaires (la non rétrogradation de Quoumba de Guez quand elle a penché tout au long des deux cents derniers mètres d’un quinté) que les organisateurs réfutent donc totalement, il est un avis qui m’est apparu objectif, celui de Michel Roussel. Objectif et surtout émanant d’un expert en la matière, top entraîneur de trotteurs durant de nombreuses années, et juge aux allures ensuite. Cette semaine, dans l’émission “Equidia Turf Club”, il s’est exprimé clairement et simplement : “J’ai vu l’autre jour un cheval qui se déportait toute la ligne droite vers l'extérieur, qui emmène un cheval à l’extérieur de lui et avec lequel le driver ne pouvait plus solliciter sa partenaire sans risque de prendre le galop; qu’est-ce qu’il fallait faire ? A mon avis, rétrograder sans aucun problème puisqu’il empêche l’autre de progresser... Mais aux commissaires, pour donner le coup de marteau de la sanction, il faut avoir la preuve, il faut le contact ; s’ils voient un clou enfoncé, il leur faut voir le coup de marteau. Ce n’est pas normal, il y a quelque chose qui ne va pas...”. On ne peut être plus clair et nous sommes évidemment en total accord avec ce professionnel réputé.
Enfin, concernant le reproche “Vous voyez le mal partout”, nous répondrons simplement que cela compense avec les anges qui ne le voient nul part et, surtout, que nous n’avons rien à gagner à dire ou écrire objectivement ce que l’on voit, bien au contraire... Mais nous avons malgré tout choisi de demeurer dans le camp du journalisme, plutôt que de pencher dans celui des “attachés” de presse comme nombre de nos confrères. Nous l’avons déjà écrit, mais un rappel est parfois utile. Et pour conclure, nous citerons André Glucksmann : “Le bien, très souvent, accouche du mal et la capacité de voir le mal en face est ce qui nous ouvre au bien relatif

 

Cet hiver, nous avons relevé de nombreux décisions incohérentes des commissaires ou juges aux allures au trot, que ce soit à Vincennes ou à Cagnes, où les critères semblent d’ailleurs bien différents... alors qu’il s’appuient pourtant sur un code des courses unique. Dans notre édition de mardi matin, Yann Hayoun a réalisé une interview du Directeur technique de la SECF, Guillaume Maupas, titré “Vous voyez le mal partout”, reprenant ainsi l’une des remarques de l’intéressé. Toujours est-il que lors du dernier “couac” des commissaires (la non rétrogradation de Quoumba de Guez quand elle a penché tout au long des deux cents derniers mètres d’un quinté) que les organisateurs réfutent donc totalement, il est un avis qui m’est apparu objectif, celui de Michel Roussel. Objectif et surtout émanant d’un expert en la matière, top entraîneur de trotteurs durant de nombreuses années, et juge aux allures ensuite. Cette semaine, dans l’émission “Equidia Turf Club”, il s’est exprimé clairement et simplement : “J’ai vu l’autre jour un cheval qui se déportait toute la ligne droite vers l'extérieur, qui emmène un cheval à l’extérieur de lui et avec lequel le driver ne pouvait plus solliciter sa partenaire sans risque de prendre le galop; qu’est-ce qu’il fallait faire ? A mon avis, rétrograder sans aucun problème puisqu’il empêche l’autre de progresser... Mais aux commissaires, pour donner le coup de marteau de la sanction, il faut avoir la preuve, il faut le contact ; s’ils voient un clou enfoncé, il leur faut voir le coup de marteau. Ce n’est pas normal, il y a quelque chose qui ne va pas...”. On ne peut être plus clair et nous sommes évidemment en total accord avec ce professionnel réputé.
Enfin, concernant le reproche “Vous voyez le mal partout”, nous répondrons simplement que cela compense avec les anges qui ne le voient nul part et, surtout, que nous n’avons rien à gagner à dire ou écrire objectivement ce que l’on voit, bien au contraire... Mais nous avons malgré tout choisi de demeurer dans le camp du journalisme, plutôt que de pencher dans celui des “attachés” de presse comme nombre de nos confrères. Nous l’avons déjà écrit, mais un rappel est parfois utile. Et pour conclure, nous citerons André Glucksmann : “Le bien, très souvent, accouche du mal et la capacité de voir le mal en face est ce qui nous ouvre au bien relatif”

TROT : LES HONGRES FACE AUX MEILLEURS : le bon compromis ?

Le 14 mars 2012

 

PROPOSITION : Après l’éblouissant succès de RAPIDE LEBEL à l’occasion de sa rentrée victorieuse, il y a une semaine, dans la seule course de bon niveau ouverte, l’hiver, aux hongres, le débat concernant “l’ouverture” est revenu d’actualité. Je reste persuadé qu’au nom du spectacle, il faut offrir la possibilité aux meilleurs hongres de se confronter aux autres, mais il est honnête de reconnaître qu’un entier (ou une femelle) demeure beaucoup plus difficile à gérer. Comme il faut tenter de trouver une solution, j’en ai timidement avancé une, lundi, lors de la préparation à l’émission Equidia Turf Club. Pourquoi ne pas reconsidérer le Prix de Paris (bien triste, surtout cette année) et le jumeler au Prix de l’Union Européenne, pour en faire une course ouverte à tous, et en quelque sorte clou du magnifique spectacle de l’hiver ? Est-ce si fou que cela ?

CHOIX PICK5 : L'INSTITUTION N'A PAS BESOIN D'ARGENT ?

8 mars 2012

 

Les temps sont difficiles pour tous et chaque société essaye tant bien que mal de trouver des idées innovantes, voire de gérer au mieux la situation actuelle pour garder la tête hors de l’eau ou stabiliser une situation. Bien que placées sous le régime des lois associatives, les sociétés de courses devraient également être dans cette logique. Elles s’en réclament d’ailleurs, même si ses investissements dans la presse (avec Gény-courses) sont à ce jour un gouffre financier. Pourtant, dans certains secteurs, on semble toujours être dans le même contexte que lors des années passées, où l’on s’est souvent privé de recettes conséquentes par de mauvais choix de courses. Car chacun le sait, du moins espérons-le, les bons enjeux sont le résultat d’une équation simple à comprendre : qualité/nombre. Aussi, continuer de voir des décisionnaires... prendre des décisions incohérentes et graves de conséquences financières est-il navrant. 

Exemples avec le nouveau jeu, le PICK 5, jeu au demeurant fort intéressant. Va-t-on pourtant le laisser s’autodétruire en continuant de pratiquer une politique incohérente, comme depuis des années ? On le sait, ce sont les sociétés de courses qui sont libres du choix subjectif des épreuves. Nous sommes donc au regret d’affirmer ici qu’elles n’en ont pas les compétences... où qu’elles sont suicidaires. 

Comment en effet expliquer, sinon, le choix du 16 février à Marseille, avec un PICK5 de piètre qualité et 12 partants seulement pour les galopeurs, si ce n’est pour ne pas le transférer chez les trotteurs qui avaient à disposition une magnifique course de 18 bons chevaux à Angers.

Quitte à ce que l’institution y perde de la recette. Idem lundi dernier, jour de quinté au galop à Marseille, où l’on a proposé le PICK5 sur la même réunion ! Avec encore 12 partants de modeste qualité... alors que l’hippodrome d’Enghien proposait une semi-nocturne au trot, avec notamment une épreuve bien dotée, de 4 ans d’avenir, réunissant 16 participants. Décisions incohérentes, qui dans n’importe quel domaine privé serait aussitôt sanctionnées car entraînant des manques à gagner considérables. Dans notre milieu,  rien ne change. Pourtant, cela pourrait être résolus si les courses avait une organisation centrale, tout simplement pour l’intérêt général. Et c’est loin d’être le cas...

LES VA NU PIEDS ENFIN REMIS EN QUESTION ?


Le déferrage est-il enfin sur la sellette ? On l'espère. Guillaume Maupas, Directeur Technique, l'a signalé, une étude va être menée sur le sujet. 

Nous sommes, de notre côté, partisans de l'interdiction de déferré, pour différentes raisons : 

 

L'intégrité physique des chevaux ; certains souffrent des abus de quelques entraîneurs et le seul moyen de les épargner est l'interdiction.

 

Les contreperformances ou révélations qui se succèdent avec toujours ce même alibi ; ainsi, on retrouverait peut-être un peu plus de régularité dans les résultats et les parieurs se réconcilieraient avec les trotteurs qu'ils ont boudé cet hiver (Enjeux de -4% au PMU & - 13% sur l'hippodrome).

 

La limite de la "casse" inévitable et qui éloigne plusieurs mois de la compétition nombre de chevaux qui ont couru  déferrés.

AUTEUIL : QUI SANCTIONNE LES "SANCTIONNEURS ?"

4 mars 2012

 

Pour la réouverture d'Auteuil, le Prix Agitato a donné lieu à trois incidents, indigent de courses d'un niveau national. A des degrés divers. Tout d'abord, un jockey s'est trompé de parcours, allant sauter la rivière qui n'était pas prévue... Ensuite, Jacques Ricou, qui semblait avoir course gagnée, s'est retourné du mauvais côté (extérieur) à quelques mètres du poteau et s'est relevé, ne voyant plus son adversaire direct qui était revenu... à son intérieur. Manque de chance, le balancier n'est pas en sa faveur et il perd la victoire avec un favori. Dès lors, les commissaires sont sanctionné fort (Quinze jours de mise à pied), à l'image de S.Dupuis qui s'était trompé de parcours. Pour les parieurs, on comprend ; au moins les jockeys sont informés que le laxisme n'est pas de mise et ils seront très vigilants à l'avenir. Ce n'est pas le cas au trop avec des sanctions de deux ou quatre jours pour des fautes graves... 

Maintenant, les commissaires auraient pu tenir compte des circonstances, du manque de chance de Jacques Ricou, et aussi du fait que le jockey du gagnant (d'un nez) a lui été sanctionné pour usage abusif de la cravache. Difficile de comprendre la logique. Cela méritait surement un carton jaune, pas un rouge...

Carton rouge en revanche pour les officiels. Le troisième incident aurait pu avoir de lourdes conséquences : des plots sensés montrer le bon parcours était mal placés et en travers de la bonne piste... Heureusement, un jockey a vite compris et emmené le peloton au travers des plots et sur le bon tracé... Ce jockey n'était autre que Jacques Ricou ; il aurait mérité une récompense, ou au moins de l'indulgence. Il n'en a rien été. 

Pour finir, une question : quelle est la sanction pour les organisateurs ou commissaires qui ont laissés s'embarquer des chevaux d'obstacles sur un parcours mal balisé ? 

Bien sûr, aucune !

Beau et bon, TEXAS CHARM  a tout d'un grand

29 février 2012

 

Notre métier d'observateur nous pousse à être, pour les meilleurs d'entre-nous, pronostiqueurs. C'est en effet un véritable plaisir que de tenter de détecter les chevaux perfectibles, qui pourront donc dominer dans leur catégorie dans un proche avenir ou mieux encore, monter de palier et aligner plusieurs bonnes sorties. 

Autre facette, remarquer des chevaux malheureux qui aurait pu beaucoup mieux faire...

Un autre plaisir très passionnant est de tenter de découvrir de futurs talents, capables de devenir des vedettes. Les plus fidèles de mes auditeurs audiotel se souviendront ainsi que RAPIDE LEBEL avait été joué à grosse cote alors qu'il ratait quatre départs sur cinq. Il était alors chez Jean-Pierre Mégissier. On l'avait touché "gagnant" à Enghien dans un prix de série, alors que je l'annonçais comme un futur crack. Changeant d'horizon, il justifiera ce qualificatif des mois plus tard !

Dans cette optique d'avenir, deux jeunes trotteurs m'ont impressionné au trot monté chez les "T". Fait curieux, ils ont tous deux pris les deux premières places à Caen, d'une grande course sous la selle. L'un, TRAVEL JET, futur champion, n'a hélas pas été revu depuis, blessé. Souhaitons qu'il retrouve ses sensations.

L'autre, TEXAS CHARM, est revenu progressivement au mieux cet hiver. Battu de peu dimanche dernier à Vincennes, (26 février 2012) par une pouliche ayant terminé bonne sixième du "Cornulier", il avait précédemment été malheureux à l'attelage, apeuré par la cravache d'un rival alors qu'il avait beaucoup de ressources et aurait pu gagner. Monté ou attelé, il peut devenir l'une des révélations de l'année, j'en prends le pari. 

Il fera sa première année de monte au printemps, car il faut aussi souligner qu'il est doté de grandes origines : de nombreux courant de sang classiques jonche son pédigré... et sa souche maternelle remonte au champion Jiosco ! A suivre...

Le Directeur de Pau insensible au froid...

 6 février 2012

Curieux... 

Toute la semaine dernière, la vague de froid s'est abattue un peu partout en France, et notamment sur Pau, qui devait proposer son riche programme d'obstacles, dimanche. Malheureusement, les conditions météorologiques n'étaient pas davantage favorables samedi et dans la nuit de dimanche, il a énormément neigé. Il était dès lors impossible d'imaginer courir en obstacles. Renseignements pris auprès de professionnels présents sur place (qui ont d'ailleurs refusé de courir), c'était impraticable sans danger et ce, dès dimanche matin à la première heure, voire pour certains dès samedi... Pourtant, les organisateurs ont ménagé le suspense, laissante entendre sur Equidia dimanche en matinale : "que la pluie était annoncée et que cela pouvait faire fondre les parties gelées...". Curieux. Comment peut-on manquer de respect à ce point aux jockeys, et aux chevaux en annulant seulement en début d'après-midi, quasiment sous la pression des professionnels ? Il est temps que cela cesse.

Car ce n'est pas la première fois. On a déjà vu, par le passé, les organisateurs palois laisser se disputer les courses dans des conditions inacceptables. Cette fois, malgré des déclarations encore farfelus en début d'après-midi : "S'il y a avait eu de la pluie une heure plus tôt c'était jouable..." a déclaré François Galibert, Directeur de Pau, sur Equidia. Jouable pour qui ?

Des chevaux qui risquent de glisser et de se fracasser, notamment sur le cross où nombre de zones étaient impraticables car gelées.

Jouable pour des jockeys qui risquent après tout leur vie dans cette discipline, alors un peu plus un peu moins..?

Il est grand temps que les personnes qui raisonnent en rentabilité soient écartées des instances. Ce n'est plus seulement une question de compétences. C'est devenu une question vitale.

QUINTÉ À CAGNES : COMMISSAIRES À LA DOUBLE FAUTE !

3 février 2012

 

DISQUALIFICATION SÉVÈRE DE QUENTIN ROSE

Si l’actualité a été marquée par la disqualification de la malheureuse OPALE DU GAULTIER dans le Prix de l’Ile-de-France, et si nous pouvons affirmer que cette disqualification a énormément sensibilisé professionnels et turfistes, c’est aussi en raison du manque de cohérence dans les décisions prises par les commissaires, parfois en fonction de l’hippodrome. Une nouvelle illustration en a été faite pour deux chevaux ayant disputé le Quinté d'hier, mardi, à Cagnes/Mer. L’un qui aurait pu être affiché 3è, a été disqualifié. l’autre, a été maintenu alors qu’il n’aurait pas dû l’être ! Premier sujet, la disqualification de l’un des favoris, QUENTIN ROSE, alors qu’il se rapprochait vivement des leaders et s’annonçait redoutable. Pourquoi a-t-il été disqualifié ? Pour une faute, à l’extérieur du peloton, faute d’une longueur d’environ dix-onze foulées. Dans les textes, il n’était donc pas disqualifiable (il a le droit à douze). D’ailleurs, à Vincennes, dans la majorité des cas, une telle faute n’est pas sanctionnée. À Cagnes, il l’a pourtant été, et en direct ! Remarquons, au passage, qu’il faut être très fort pour apprécier, en direct, qu’un cheval est disqualifiable ou non quand il est en zone limite, à savoir entre onze et treize... Allez donc expliquer, surtout dans un quinté suivi par des milliers de téléspectateurs, qu’un galopeur de la sorte n’est pas sanctionné à Vincennes, mais qu’il l’est à Cagnes. Et qu’il franchit donc le poteau dans les trois premiers mais que cela ne compte pas... Ils n’y comprennent plus rien.

 

ET LE TROISIÈME "AVALE" DEUX PIQUETS DANS LE DERNIER TOURNANT...

Dans ce même Quinté, celui qui a conservé d’un nez la troisième place, PLAY BOY DE RENIER, à roulé sur un piquet et mordu à l’intérieur de deux autres sans y être contraint ; il était seul devant. Très souvent, dans ce cas de figure et notamment à Vincennes, le cheval est disqualifié après enquête. À Cagnes, rien, pas même d’enquête. Allez encore expliquez cela à ceux qui ont joué le régulier RACHAMNINOV SEVEN, battu d’un nez pour la 3è place par un cheval ayant viré au plus court et gagné ainsi de précieux centimètres à l’entrée de la ligne droite... On sait que le sujet d’éventuels commissaires professionnels fâche certains responsables, mais l’amateurisme, quand il est néfaste, a t-il encore sa place dans un contexte où les turfistes passionnés quitte les champs de courses peu à peu, mais aussi les guichets (voire le chiffre d’affaires décevant d’un pourtant passionnant Prix d’Amérique) ? Ne pas vouloir se poser la question c’est refuser de prévoir, donc de gouverner. Et cela se paye toujours très cher, on a pu s’en rendre compte dans bien d’autres secteurs ces dernières années...

SANTA ROSA FRANCE PRIVÉE DE "CORNULIER"

Samedi 21 janvier


 

L’entourage de l’excellente SANTA ROSA FRANCE, dix-neuvième aux gains, a attendu tout au long des derniers jours un forfait pour pouvoir entrer dans la liste des prétendants au titre. Hélas, elle n’en sera pas, restée dix-neuvième. La faute à une règlement figé et à des dirigeants qui n’évoluent que très lentement. Déjà le problème fut soulevé par le passé ; sans résultat. Pourtant, ne serait-il pas logique d’envisager des solutions qui porteraient à rendre cette prestigieuse épreuve encore plus passionnante ? En privilégiant, par exemple, la forme et les résultats récents. Avec l’informatique, c’est maintenant un jeu d’enfants que de mettre en place des règles mathématiques. Ainsi, PALADIN BLEU et la jument ont couru, l’un comme l’autre, une seul fois au trot monté : le premier a été disqualifié, SANTA ROSA FRANCE a terminé deuxième. Sur la forme des derniers mois également la jument aurait pris le pas. PALADIN BLEU compte 6.990 euros de gains sur ses dix dernières performances. La jument... 147.320 euros ! Il est vrai qu’elle a terminé huit fois dans les quatre premiers sur ses dix dernières courses ; PALADIN BLEU zéro fois. Il compte une cinquième place, deux sixièmes places et sept bulles. Est-cela la prime à la qualité pour un grand prix ?

Et quand bien même les dirigeants ne voudraient pas mettre en place un système de coefficient de réussite sur les dernières performances, d’autres solutions peuvent être envisagées. D’abord, ne devrait-on pas étudier un plafond à 20 participants ? Si 18 trotteurs peuvent partir à cet échelon sans incident à l’attelage, au trot monté, vingt chevaux sans sulky y trouveraient sans problème leur place.

Autre piste, avec les règles de qualifications qui ont positivement évoluées dans le prix d’Amérique au fil des années. Pourquoi avoir alors “oublié” l’autre quinté phare du calendrier hivernal ? L’excellente SANTA ROSA FRANCE est donc éliminée avec 386.000 euros de gains à 6 ans, alors que PALADIN BLEU en compte 394.950... à 9 ans ! Si les bonus “gains pour âge” du prix d’Amérique étaient logiquement appliqués ici, SANTA ROSA FRANCE serait entrée dans les qualifiés avec 10% de bonus soit 424.600 euros. Dommage pour le sport et la beauté du Quinté, que le simple bon sens n’entre pas dans la logique du “Cheval Français”....

READY CASH ET SON GRAND COMBAT...

L'APRÈS PRIX D'AMÉRIQUE 2012

 

READY CASH est parvenu à réussir le doublé dans le Prix d’Amérique, après son succès facile de 2011. Pourtant, même s’il était un favori logique, on sentait que pour parvenir à ses fins, il ne faudrait aucun grain de sable et une préparation exemplaire. Pour parvenir à un succès où le hasard n’aurait finalement pas sa place. Telle une finale Olympique de boxe en cinq rounds où le combattant est seul face à ses responsabilités...
Le premier round est un paradoxe car il remonte à bien longtemps. Il est même antérieur à son succès… 2011. C’est l’instant où Philippe Allaire, copropriétaire du cheval, et aussi l’entraîneur qui lui a fait presque tout gagner de 2 à 5 ans, a décidé de le confier à Thierry Duvaldestin. Installé à Grosbois, Philippe Allaire commençait à sentir son champion de moins en moins à son aise. Ce dernier avait débuté sa carrière d’étalon et ne semblait pas trop apprécier de revenir à l’écurie où il avait toujours vécu. Un peu comme un ado habitué à l'internat dans une section «sport étude» qui découvre, durant le printemps et l’été, qu’il y a autre chose dans la vie que la compétition… Son protecteur, qui a pratiqué le sport dans sa jeunesse, notamment la boxe, sait pertinemment que quand on perd l’envie de s’entraîner, on perd ensuite l’envie de combattre. En homme intelligent, Philippe Allaire a observé son cheval de très près et a compris le message. En décidant de confier son crack à Thierry Duvaldestin, installé dans l’Orne, il voulait que son crack change de vie, redécouvre le plaisir des grands herbages, respire, vive tel un seigneur dans les près tout en conjuguant l’entraînement. C’est le premier moment crucial de la seconde partie de carrière de READY CASH.
Deuxième round. Quelques instants avant le départ… Il faut constamment gérer la nervosité et le moral du champion. C’est un challenge de chaque jour dans la vie quotidienne. Même de chaque minute un jour de course. Rien ne doit être laissé au hasard, afin que la fougue de cet équidé à fleur de peau ne vienne pas lui faire perdre inutilement son influx nerveux. Il a confirmé ses réguliers progrès à ce niveau mais Thierry Duvaldestin et son lad Tristan de Genouillac ne doivent pour cela jamais s’endormir sur leurs lauriers. La moindre anicroche pourrait faire basculer le champion dans une anxiété ou une nervosité qui causerait sa perte quelques minutes plus tard. Dimanche, sur le coup de 15h 15, instant où READY CASH a regagné les écuries, après le défilé, et pendant que ses adversaires s’échauffaient, fut un moment clé. La pression qui commençait à monter, suite au défilé, est redescendue et le cheval est ressorti en piste comme si de rien n’était. Au passage, bravo aux dirigeants d’avoir accepté cette dérogation, pour la bonne cause.
Troisième round. Le début de course, la volte.READY CASH, placé comme toujours tout en dehors par un Franck Nivard sur qui le stress n’a aucune emprise, part sur la bonne jambe. C’était important car tous ses principaux rivaux en ont fait de même. Il ne fallait pas se créer de handicap. SEVERINO l’a appris à ses dépens, ruinant en quelques secondes tout espoir de conquête du titre. 
Quatrième round. Passage devant les tribunes. Chacun cherche à prendre  sa place, READY CASH et son driver Franck Nivard veulent le dos de MAHARAJAH. Pour ce faire, ils n’hésitent pas à produire un effort, afin de le précéder, et surtout de le contraindre à venir ensuite le couvrir». La tactique de Franck Nivard se met en place. A la surprise générale, le courageux PUNCHY, au lieu de faire le petit parcours, vient en dehors. Jean Boillereau, son driver, veut-il passer à la télé en ce jour de finale ? Se retrouve-t-il mal embarqué à ses dépens ? Quelle qu’en soit la raison, il vient sur la première ligne, mais fera ensuite des victimes en provoquant l’arrêt d’un wagon en haut de la montée. Il y a quelques piégés, dont le très ambitieux MAIN WISE AS, qui va se retrouver exclu de l’explication finale. Autre élimination, celle de ROYAL DREAM, qui avait de grosses ressources. Il est lui aussi victime de l'emprise du peloton, mais son superbe effort final, aux portes du Quinté, démontre qu'il aurait joué un premier rôle sans ses malheurs. Il remontera sur le ring à ce haut niveau avec de très grandes ambitions. 
Cinquième round. L'entrée de la ligne droite. MAHARAJAH, resté en première ligne, nez au vent, a émoussé sa pointe de vitesse. Il n'ira pas au bout. TIMOKO, le plus jeune, n'a pu, malgré son panache et celui de Richard Westerink, se détacher en haut de la montée. Les vieux sont à ses trousses. Il n'a pu se mettre définitivement à l'abri des coups qui vont pleuvoir. THE BEST MADRIK, mal placé en dehors, tente un uppercut à la sortie du tournant, mais sa débauche d'effort, malgré sa superbe, ne va pas lui permettre de gagner. Une place est déjà un exploit. READY CASH est un instant coincé. Il a dans son sillage ROXANE GRIFF, passée des poids plumes, il y a quelques saisons, aux poids lourds avec qui elle rivalise désormais. Ces deux là sont dans le sillage de MAHARAJAH qui va probablement faiblir mais sans libérer le passage. C'est là qu'intervient l'arbitre, Matthieu Abrivard. Il est "cuit", avec PRIVATE LOVE. Il décide alors de s'écarter sportivement et libère un peu d'espace à READY CASH, suivi comme son ombre par ROXANE GRIFF. Arbitrage "à la maison", Abrivard, Nivard et Raffin sont très amis. Cela compte. Du coup, le piège ne se referme pas. Le crack est libéré des cordes. Il va pouvoir jeter ses antérieurs alternativement tel un boxeur en une série droite-gauche. Il a l'énergie et l'envie. Il faut rejoindre les leaders et leur montrer... Le chef, le patron, c’est toujours lui. À l’issu d’un combat qui a fait parfois douter certains, READY CASH sort grand vainqueur de l'un de ses plus combats. 

READY CASH est parvenu à réussir le doublé dans le Prix d’Amérique, après son succès facile de 2011. Pourtant, même s’il était un favori logique, on sentait que pour parvenir à ses fins, il ne faudrait aucun grain de sable et une préparation exemplaire. Pour parvenir à un succès où le hasard n’aurait finalement pas sa place. Telle une finale Olympique de boxe en cinq rounds où le combattant est seul face à ses responsabilités...

Le premier round est un paradoxe car il remonte à bien longtemps. Il est même antérieur à son succès… 2011. C’est l’instant où Philippe Allaire, copropriétaire du cheval, et aussi l’entraîneur qui lui a fait presque tout gagner de 2 à 5 ans, a décidé de le confier à Thierry Duvaldestin. Installé à Grosbois, Philippe Allaire commençait à sentir son champion de moins en moins à son aise. Ce dernier avait débuté sa carrière d’étalon et ne semblait pas trop apprécier de revenir à l’écurie où il avait toujours vécu. Un peu comme un ado habitué à l'internat dans une section «sport étude» qui découvre, durant le printemps et l’été, qu’il y a autre chose dans la vie que la compétition… Son protecteur, qui a pratiqué le sport dans sa jeunesse, notamment la boxe, sait pertinemment que quand on perd l’envie de s’entraîner, on perd ensuite l’envie de combattre. En homme intelligent, Philippe Allaire a observé son cheval de très près et a compris le message. En décidant de confier son crack à Thierry Duvaldestin, installé dans l’Orne, il voulait que son crack change de vie, redécouvre le plaisir des grands herbages, respire, vive tel un seigneur dans les près tout en conjuguant l’entraînement. C’est le premier moment crucial de la seconde partie de carrière de READY CASH.

Deuxième round. Quelques instants avant le départ… Il faut constamment gérer la nervosité et le moral du champion. C’est un challenge de chaque jour dans la vie quotidienne. Même de chaque minute un jour de course. Rien ne doit être laissé au hasard, afin que la fougue de cet équidé à fleur de peau ne vienne pas lui faire perdre inutilement son influx nerveux. Il a confirmé ses réguliers progrès à ce niveau mais Thierry Duvaldestin et son lad Tristan de Genouillac ne doivent pour cela jamais s’endormir sur leurs lauriers. La moindre anicroche pourrait faire basculer le champion dans une anxiété ou une nervosité qui causerait sa perte quelques minutes plus tard. Dimanche, sur le coup de 15h 15, instant où READY CASH a regagné les écuries, après le défilé, et pendant que ses adversaires s’échauffaient, fut un moment clé. La pression qui commençait à monter, suite au défilé, est redescendue et le cheval est ressorti en piste comme si de rien n’était. Au passage, bravo aux dirigeants d’avoir accepté cette dérogation, pour la bonne cause.

Troisième round. Le début de course, la volte.READY CASH, placé comme toujours tout en dehors par un Franck Nivard sur qui le stress n’a aucune emprise, part sur la bonne jambe. C’était important car tous ses principaux rivaux en ont fait de même. Il ne fallait pas se créer de handicap. SEVERINO l’a appris à ses dépens, ruinant en quelques secondes tout espoir de conquête du titre.

Quatrième round. Passage devant les tribunes. Chacun cherche à prendre sa place, READY CASH et son driver Franck Nivard veulent le dos de MAHARAJAH. Pour ce faire, ils n’hésitent pas à produire un effort, afin de le précéder, et surtout de le contraindre à venir ensuite le couvrir». La tactique de Franck Nivard se met en place. A la surprise générale, le courageux PUNCHY, au lieu de faire le petit parcours, vient en dehors. Jean Boillereau, son driver, veut-il passer à la télé en ce jour de finale ? Se retrouve-t-il mal embarqué à ses dépens ? Quelle qu’en soit la raison, il vient sur la première ligne, mais fera ensuite des victimes en provoquant l’arrêt d’un wagon en haut de la montée. Il y a quelques piégés, dont le très ambitieux MAIN WISE AS, qui va se retrouver exclu de l’explication finale. Autre élimination, celle de ROYAL DREAM, qui avait de grosses ressources. Il est lui aussi victime de l'emprise du peloton, mais son superbe effort final, aux portes du Quinté, démontre qu'il aurait joué un premier rôle sans ses malheurs. Il remontera sur le ring à ce haut niveau avec de très grandes ambitions.

Cinquième round. L'entrée de la ligne droite. MAHARAJAH, resté en première ligne, nez au vent, a émoussé sa pointe de vitesse. Il n'ira pas au bout. TIMOKO, le plus jeune, n'a pu, malgré son panache et celui de Richard Westerink, se détacher en haut de la montée. Les vieux sont à ses trousses. Il n'a pu se mettre définitivement à l'abri des coups qui vont pleuvoir. THE BEST MADRIK, mal placé en dehors, tente un uppercut à la sortie du tournant, mais sa débauche d'effort, malgré sa superbe, ne va pas lui permettre de gagner. Une place est déjà un exploit. READY CASH est un instant coincé. Il a dans son sillage ROXANE GRIFF, passée des poids plumes, il y a quelques saisons, aux poids lourds avec qui elle rivalise désormais. Ces deux là sont dans le sillage de MAHARAJAH qui va probablement faiblir mais sans libérer le passage. C'est là qu'intervient l'arbitre, Matthieu Abrivard. Il est "cuit", avec PRIVATE LOVE. Il décide alors de s'écarter sportivement et libère un peu d'espace à READY CASH, suivi comme son ombre par ROXANE GRIFF. Arbitrage "à la maison", Abrivard, Nivard et Raffin sont très amis. Cela compte. Du coup, le piège ne se referme pas. Le crack est libéré des cordes. Il va pouvoir jeter ses antérieurs alternativement tel un boxeur en une série droite-gauche. Il a l'énergie et l'envie. Il faut rejoindre les leaders et leur montrer... Le chef, le patron, c’est toujours lui. À l’issu d’un combat qui a fait parfois douter certains, READY CASH sort grand vainqueur de l'un de ses plus combats.

 

READY CASH est parvenu à réussir le doublé dans le Prix d’Amérique, après son succès facile de 2011. Pourtant, même s’il était un favori logique, on sentait que pour parvenir à ses fins, il ne faudrait aucun grain de sable et une préparation exemplaire. Pour parvenir à un succès où le hasard n’aurait finalement pas sa place. Telle une finale Olympique de boxe en cinq rounds où le combattant est seul face à ses responsabilités...
Le premier round est un paradoxe car il remonte à bien longtemps. Il est même antérieur à son succès… 2011. C’est l’instant où Philippe Allaire, copropriétaire du cheval, et aussi l’entraîneur qui lui a fait presque tout gagner de 2 à 5 ans, a décidé de le confier à Thierry Duvaldestin. Installé à Grosbois, Philippe Allaire commençait à sentir son champion de moins en moins à son aise. Ce dernier avait débuté sa carrière d’étalon et ne semblait pas trop apprécier de revenir à l’écurie où il avait toujours vécu. Un peu comme un ado habitué à l'internat dans une section «sport étude» qui découvre, durant le printemps et l’été, qu’il y a autre chose dans la vie que la compétition… Son protecteur, qui a pratiqué le sport dans sa jeunesse, notamment la boxe, sait pertinemment que quand on perd l’envie de s’entraîner, on perd ensuite l’envie de combattre. En homme intelligent, Philippe Allaire a observé son cheval de très près et a compris le message. En décidant de confier son crack à Thierry Duvaldestin, installé dans l’Orne, il voulait que son crack change de vie, redécouvre le plaisir des grands herbages, respire, vive tel un seigneur dans les près tout en conjuguant l’entraînement. C’est le premier moment crucial de la seconde partie de carrière de READY CASH.
Deuxième round. Quelques instants avant le départ… Il faut constamment gérer la nervosité et le moral du champion. C’est un challenge de chaque jour dans la vie quotidienne. Même de chaque minute un jour de course. Rien ne doit être laissé au hasard, afin que la fougue de cet équidé à fleur de peau ne vienne pas lui faire perdre inutilement son influx nerveux. Il a confirmé ses réguliers progrès à ce niveau mais Thierry Duvaldestin et son lad Tristan de Genouillac ne doivent pour cela jamais s’endormir sur leurs lauriers. La moindre anicroche pourrait faire basculer le champion dans une anxiété ou une nervosité qui causerait sa perte quelques minutes plus tard. Dimanche, sur le coup de 15h 15, instant où READY CASH a regagné les écuries, après le défilé, et pendant que ses adversaires s’échauffaient, fut un moment clé. La pression qui commençait à monter, suite au défilé, est redescendue et le cheval est ressorti en piste comme si de rien n’était. Au passage, bravo aux dirigeants d’avoir accepté cette dérogation, pour la bonne cause.
Troisième round. Le début de course, la volte.READY CASH, placé comme toujours tout en dehors par un Franck Nivard sur qui le stress n’a aucune emprise, part sur la bonne jambe. C’était important car tous ses principaux rivaux en ont fait de même. Il ne fallait pas se créer de handicap. SEVERINO l’a appris à ses dépens, ruinant en quelques secondes tout espoir de conquête du titre. 
Quatrième round. Passage devant les tribunes. Chacun cherche à prendre  sa place, READY CASH et son driver Franck Nivard veulent le dos de MAHARAJAH. Pour ce faire, ils n’hésitent pas à produire un effort, afin de le précéder, et surtout de le contraindre à venir ensuite le couvrir». La tactique de Franck Nivard se met en place. A la surprise générale, le courageux PUNCHY, au lieu de faire le petit parcours, vient en dehors. Jean Boillereau, son driver, veut-il passer à la télé en ce jour de finale ? Se retrouve-t-il mal embarqué à ses dépens ? Quelle qu’en soit la raison, il vient sur la première ligne, mais fera ensuite des victimes en provoquant l’arrêt d’un wagon en haut de la montée. Il y a quelques piégés, dont le très ambitieux MAIN WISE AS, qui va se retrouver exclu de l’explication finale. Autre élimination, celle de ROYAL DREAM, qui avait de grosses ressources. Il est lui aussi victime de l'emprise du peloton, mais son superbe effort final, aux portes du Quinté, démontre qu'il aurait joué un premier rôle sans ses malheurs. Il remontera sur le ring à ce haut niveau avec de très grandes ambitions. 
Cinquième round. L'entrée de la ligne droite. MAHARAJAH, resté en première ligne, nez au vent, a émoussé sa pointe de vitesse. Il n'ira pas au bout. TIMOKO, le plus jeune, n'a pu, malgré son panache et celui de Richard Westerink, se détacher en haut de la montée. Les vieux sont à ses trousses. Il n'a pu se mettre définitivement à l'abri des coups qui vont pleuvoir. THE BEST MADRIK, mal placé en dehors, tente un uppercut à la sortie du tournant, mais sa débauche d'effort, malgré sa superbe, ne va pas lui permettre de gagner. Une place est déjà un exploit. READY CASH est un instant coincé. Il a dans son sillage ROXANE GRIFF, passée des poids plumes, il y a quelques saisons, aux poids lourds avec qui elle rivalise désormais. Ces deux là sont dans le sillage de MAHARAJAH qui va probablement faiblir mais sans libérer le passage. C'est là qu'intervient l'arbitre, Matthieu Abrivard. Il est "cuit", avec PRIVATE LOVE. Il décide alors de s'écarter sportivement et libère un peu d'espace à READY CASH, suivi comme son ombre par ROXANE GRIFF. Arbitrage "à la maison", Abrivard, Nivard et Raffin sont très amis. Cela compte. Du coup, le piège ne se referme pas. Le crack est libéré des cordes. Il va pouvoir jeter ses antérieurs alternativement tel un boxeur en une série droite-gauche. Il a l'énergie et l'envie. Il faut rejoindre les leaders et leur montrer... Le chef, le patron, c’est toujours lui. À l’issu d’un combat qui a fait parfois douter certains, READY CASH sort grand vainqueur de l'un de ses plus combats. 

QUAND LA TOLÉRANCE RIME AVEC INCOMPÉTENCE

15 janvier 2012


On a vu de drôles de comportements ces derniers temps au trot. Et le moins que l'on puisse écrire, c'est que les parieurs ne peuvent se sentir en sécurité, les commissaires étant alternativement trop cléments ou inefficaces. Tout d'abord, rappelons que leur rôle est de surveiller le bon déroulement des courses, ce qui signifie notamment observer le comportement des professionnels afin qu'ils soient en adéquation avec le code... La finalité étant des courses limpides et entachées d'un minimum d'irrégularités. Mission impossible commentent certains, qui semblent admettre le fait que la compétition engendre des aléas, et que ces derniers sont inévitables. Soit. Mais ils confondent probablement aléas et irrégularités. Or, des entorses au code des courses, nous en constatons beaucoup, beaucoup trop... Et si nous mettons l'accent sur ces irrégularités, ce n'est pas par plaisir mais pour que les responsables soient davantage vigilants. Qu'ils n'oublient pas qu'ils ont un rôle de "gendarme" à jouer et même si cela les heurte, c'est le seul moyen de tendre vers des courses les plus régulières possibles. Décortiquons trois cas de figure très récemment observés et sur lesquels il est urgent de réfléchir...

 

Sanctions... non dissuasives

Le 31 décembre à Vincennes. Le driver de Quéroan de Jay sort de manière intempestive de la corde et met hors course Pomerol de Laumac, qui manque de chuter, et par contrecoup manque également de faire tomber Scoop d'Yvel dans la montée. Résultat, le danger d'un accident qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses sur deux chevaux de classe, mais aussi la mise "hors jeux" de deux chances régulières dans une épreuve à enjeux nationaux. Un comportement sanctionné de quelques jours de mise à pied... sans portée. Car à quoi sert une punition quand elle ne sanctionne en rien le coupable ? À rien ! En effet, Axel Lenoir drive rarement (le même problème s'était posé avec Franck Leblanc dans le Critérium des 3 Ans en début d'hiver).. Le système n'est donc pas satisfaisant. Il est urgent de revoir ces sanctions nullement dissuasives -sinon nous n'assisterions pas à autant d'incidents en course-... Et puis n'oublions pas le risque de voir ces mises à pied remises en cause par un Tribunal Administratif, sur l'angle du droit au travail. De plus, il est normal que tout entraîneur puisse driver son cheval quand il le souhaite. C'est même un droit. Dès lors, il faut trouver une autre solution pour la repression. Comme sur la route, la punition financière directe serait probablement la plus dissuasive. Proportionnellement à l'allocation de la course et avec deux notions de gravité. L'incident “non dangereux” qui influe sur le résultat. Par exemple en faisant perdre toute chance à un concurrent (comme Pierre Levesque dans un récent quinté, qui, en faisant un léger écart, a poussé Star Céleste à la faute et aurait mérité une amende). Et une autre catégorie, l'incident "dangereux" qui met en péril l'intégrité physique d'adversaires, même si évidemment, c'est un acte toujours involontaire.

 

Ne pas vouloir gagner. Violation du code des courses ou pas ?

Autre constatation très grave pour la régularité des courses, les "préparations publiques". Elles sont de plus en plus nombreuses et pour cause, elles ne sont jamais punies ! Les drivers qui, selon l’expression turfiste, “fument la pipe", sans intention ou sans chance de disputer l'arrivée, font maintenant régulièrement l'actualité. Dimanche dernier, deux situations différentes mais aux mêmes conséquences néfastes pour les parieurs ont été observées. Une journée tout particulièrement révélatrice du non-respect du code dans sa version actuelle...

Tout d’abord, dans le Prix de Vic-Fezensac, course pour 3 ans prometteurs, l'un des favoris, Volcan D'Urzy (Jean-Philippe Dubois) est parti dernier et est arrivé dernier, sans jamais donner l'impression de pouvoir prendre un lot. Il a bouclé son parcours sur le pied de 1'20 et fractions alors qu'il avait gagné deux fois sur le pied de 17'' (les 15 octobre et 21 novembre). Le hic, c'est qu'il n'avait pas été revu depuis (six semaines) et effectuait une rentrée. D'ailleurs, son driver avait joué le jeu sur Equidia en début d'après-midi, déclarant : "Il a été malade, c'est une rentrée, il n'est pas au top..." Évidemment, on peut reprocher à son entourage de ne pas avoir attendu qu'il soit plus affûté et prêt à défendre une partie de ses chances. Mais il faut bien courir pour monter en condition. Il n'y a là évidemment aucune intention de nuire, et seulement celle de ne pas faire mal à un cheval estimé. Mais n'y aurait-il pas possibilité, puisque le code des courses actuel qui veut que chaque concurrent défende sa chance, ne peut être toujours respecté, de le modifier et d'admettre que certains chevaux puissent, à la demande de leur entourage, courir sans ambitions et par conséquent sans numéro. Ainsi, les turfistes ne seraient pas lésés... et pourraient situer sans risque le degré de préparation pour des joutes futures. Que des avantages côté parieurs !

L'autre phénomène est encore plus courant : celui des “programmés”. Les chevaux qui auront de meilleures conditions de course ultérieurement et qui ne souhaitent pas prendre d'allocation. Certains se présentent tout de même en compétition en se disant que si le parcours est favorable, ils peuvent tout de même l'emporter. Mais ils ne veulent pas d'un accessit qui leur ferait perdre leur accès à un autre engagement futur. En quelque sorte, des entourages qui ne savent pas choisir... Comme les commissaires ferment systématiquement les yeux, ils prennent tout de même le départ, y compris parfois dans des quintés à forts enjeux. Ainsi dimanche dernier, Sud disputait le Prix de Lille avec une première chance théorique. Mais voilà, le moindre accessit (jusqu'à la sixième place) lui aurait fermé le Prix de Brest le 22 janvier ; aussi quand il est venu dans le dernier tournant près des premiers, mais s'est rendu compte que Royal Dreal allait par dessus tout le monde, Sud, qui sait lire, s'est alors dit : "La gagne est fichue, et si je prends une place, je ne peux plus courir le Prix de Brest dans quinze jours, alors j'arrête là...". Voilà pourquoi la France turfiste a pu assister à un spectacle insolite en direct, et voir l'un des favoris ralentir dans la ligne droite, avec un driver qui se retournait de toute part comme pour compter les adversaires qui allaient le devancer... Quel spectacle !

Allez, après un tel scénario, rassurer les parieurs. Allez dire aux grincheux qui assimilent les courses à un milieu perverti que tout est merveilleux dans le meilleur des mondes... La régularité des courses et leur transparence passe par des changements fondamentaux de comportements, des dirigeants, des professionnels, et des commissaires.

 

HONTEUX  : Chevaux pieds nus... qui reçoivent des coups de pieds !

Troisième point, important uniquement pour les chevaux cette fois. La protection de leur intégrité physique. Il y a évidemment le problème récurrent du déferrage qui, pratiqué avec discernement, peut être admis. Certains entraîneurs, respectueux de leurs chevaux, tout du moins des bons éléments, font avec la règle et la concurrence. Certains, lassés de se voir déposer par des "ovnis" pieds nus font de même pour défendre leur intérêts ; et c'est parfois la spirale... Néanmoins, nombreux sont ceux qui disent ne pas comprendre comment font quelques-uns pour déferrer à répétition alors que sans intervention ou soins vétérinaires adaptés, il n'est pas question pour eux de déferrer plusieurs fois d'affilée. Sauf exception très rare d'un cheval à la corne particulièrement résistante. Conséquence, la casse est nombreuse. Bon nombre des longues absences des pistes font suite à des courses pieds nus ; ce n'est pas un hasard, beaucoup de vétérinaires en sont persuadés. Laisser faire, ne rien dire, c'est être complice. Et ce n'est pas qu'en France. Récemment, un collègue scandinave confiait que la casse était également importante en Suède et autres pays scandinaves. Il est donc, là aussi, urgent de se mettre autour d'une table pour trouver une solution qui satisfasse toutes les parties. Enfin, c'est moins courant mais cela a été constaté trois fois ces dix derniers jours, notamment avec un pilote italien : les coups de pieds. Déchausser les cale-pieds est interdit, a fortiori quand c'est pour solliciter le cheval à coup de bottes. On en a compté treize récemment sur une ligne droite à Cagnes ; c'est pitoyable et inadmissible.

Quelle image ?

En résumé, nous posons une question généraliste réunissant tous ces sujets : quelle image veut-on donner des courses hippiques ? Celle d'un milieu qui s'affirme, s'adapte et propose un jeu "sport-spectacle" dans le respect de l'animal et des turfistes. Ou laisser perdurer l'image ringarde d'un milieu fermé ou les initiés font ce qu'ils veulent. Aux dirigeants de choisir. Quant à ceux qui se refusent à être des gendarmes, qu'ils n'oublient pas que sans autorité pour les faire respecter, les règles ne sont pas suffisamment appliquées et par conséquent ne servent à rien. C'est le début de l'anarchie, avant l'abandon...

On a vu de drôles de comportements ces derniers temps au trot. Et le moins que l'on puisse écrire, c'est que les parieurs ne peuvent se sentir en sécurité, les commissaires étant alternativement trop cléments ou inefficaces. Tout d'abord, rappelons que leur rôle est de surveiller le bon déroulement des courses, ce qui signifie notamment observer le comportement des professionnels afin qu'ils soient en adéquation avec le code... La finalité étant des courses limpides et entachées d'un minimum d'irrégularités. Mission impossible commentent certains, qui semblent admettre le fait que la compétition engendre des aléas, et que ces derniers sont inévitables. Soit. Mais ils confondent probablement aléas et irrégularités. Or, des entorses au code des courses, nous en constatons beaucoup, beaucoup trop... Et si nous mettons l'accent sur ces irrégularités, ce n'est pas par plaisir mais pour que les responsables soient davantage vigilants. Qu'ils n'oublient pas qu'ils ont un rôle de "gendarme" à jouer et même si cela les heurte, c'est le seul moyen de tendre vers des courses les plus régulières possibles. Décortiquons trois cas de figure très récemment observés et sur lesquels il est urgent de réfléchir...
Sanction... sans dissuasion
Le 31 décembre à Vincennes. Le driver de Quéroan de Jay sort de manière intempestive de la corde et met hors course Pomerol de Laumac, qui manque de chuter, et par contrecoup manque également de faire tomber Scoop d'Yvel dans la montée. Résultat, le danger d'un accident qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses sur deux chevaux de classe, mais aussi la mise "hors jeux" de deux chances régulières dans une épreuve à enjeux nationaux. Un comportement sanctionné de quelques jours de mise à pied... sans portée. Car à quoi sert une punition quand elle ne sanctionne en rien le coupable ? À rien ! En effet, Axel Lenoir drive rarement (le même problème s'était posé avec Franck Leblanc dans le Critérium des 3 Ans en début d'hiver) et sera d'ailleurs au sulky de Quilon du Chatelet dimanche dans le Prix de Belgique.. Le système n'est donc pas satisfaisant. Il est urgent de revoir ces sanctions nullement dissuasives -sinon nous n'assisterions pas à autant d'incidents en course-... Et puis n'oublions pas le risque de voir ces mises à pied  remises en cause par un Tribunal Administratif, sur l'angle du droit au travail. De plus, il est normal que tout entraîneur puisse driver son cheval quand il le souhaite. C'est même un droit. Dès lors, il faut trouver une autre solution pour la repression. Comme sur la route, la punition financière directe serait probablement la plus dissuasive. Proportionnellement à l'allocation de la course et avec deux notions de gravité. L'incident “non dangereux” qui influe sur le résultat. Par exemple en faisant perdre toute chance à un concurrent (comme Pierre Levesque dans un récent quinté, qui, en faisant un léger écart, a poussé Star Céleste à la faute et aurait mérité une amende). Et une autre catégorie, l'incident "dangereux" qui met en péril l'intégrité physique d'adversaires, même si évidemment, c'est un acte toujours involontaire. 
Ne pas vouloir gagner !
Autre constatation très grave pour la régularité des courses, les "préparations publiques". Elles sont de plus en plus nombreuses et pour cause, elles ne sont jamais punies ! Les drivers qui, selon l’expression turfiste, “fument la pipe", sans intention ou sans chance de disputer l'arrivée, font maintenant régulièrement l'actualité. Dimanche dernier, deux situations différentes mais aux mêmes conséquences néfastes pour les parieurs ont été observées. Une journée tout particulièrement révélatrice du non-respect du code dans sa version actuelle... 
Tout d’abord, dans le Prix de Vic-Fezensac, course pour 3 ans prometteurs, l'un des favoris, Volcan D'Urzy (Jean-Philippe Dubois) est parti dernier et est arrivé dernier, sans jamais donner l'impression de pouvoir prendre un lot. Il a bouclé son parcours sur le pied de 1'20 et fractions alors qu'il avait gagné deux fois sur le pied de 17'' (les 15 octobre et 21 novembre). Le hic, c'est qu'il n'avait pas été revu depuis (six semaines) et effectuait une rentrée. D'ailleurs, son driver avait joué le jeu sur Equidia en début d'après-midi, déclarant : "Il a été malade, c'est une rentrée, il n'est pas au top..." Évidemment, on peut reprocher à son entourage de ne pas avoir attendu qu'il soit plus affûté et prêt à défendre une partie de ses chances. Mais il faut bien courir pour monter en condition. Il n'y a là évidemment aucune intention de nuire, et seulement celle de ne pas faire mal à un cheval estimé. Mais n'y aurait-il pas possibilité, puisque le code des courses actuel qui veut que chaque concurrent défende sa chance, ne peut être toujours respecté, de le modifier et d'admettre que certains chevaux puissent, à la demande de leur entourage, courir sans ambitions et par conséquent sans numéro. Ainsi, les turfistes ne seraient pas lésés... et pourraient situer sans risque le degré de préparation pour des joutes futures. Que des avantages côté parieurs !
L'autre phénomène est encore plus courant : celui des “dormeurs”. Les chevaux qui auront de meilleures conditions de course ultérieurement et qui ne souhaitent pas prendre d'allocation. Certains se présentent tout de même en compétition en se disant que si le parcours est favorable, ils peuvent tout de même l'emporter. Mais ils ne veulent pas d'un accessit qui leur ferait perdre leur accès à un autre engagement futur. En quelque sorte, des entourages qui ne savent pas choisir... Comme les commissaires ferment systématiquement les yeux, ils prennent tout de même le départ, y compris parfois dans des quintés à forts enjeux. Ainsi dimanche dernier, Sud disputait le Prix de Lille avec une première chance théorique. Mais voilà, le moindre accessit (jusqu'à la sixième place) lui aurait fermé le Prix de Brest le 22 janvier ; aussi quand il est venu dans le dernier tournant près des premiers, mais s'est rendu compte que Royal Dreal allait par dessus tout le monde, Sud, qui sait lire, s'est alors dit : "La gagne est fichue, et si je prends une place, je ne peux plus courir le Prix de Brest dans quinze jours, alors j'arrête là...". Voilà pourquoi la France turfiste a pu assister à un spectacle insolite en direct, et voir l'un des favoris ralentir dans la ligne droite, avec un driver qui se retournait de toute part comme pour compter les adversaires qui allaient le devancer... Quel spectacle ! 
Allez, après un tel scénario, rassurer les parieurs. Allez dire aux grincheux qui assimilent les courses à un milieu perverti que tout est merveilleux dans le meilleur des mondes... La régularité des courses et leur transparence passe par des changements fondamentaux de comportements, des dirigeants, des professionnels, et des commissaires. 
Pieds nus et coups de pieds 
Troisième point, important uniquement pour les chevaux cette fois. La protection de leur intégrité physique. Il y a évidemment le problème récurrent du déferrage qui, pratiqué avec discernement, peut être admis. Certains entraîneurs, respectueux de leurs chevaux, tout du moins des bons éléments, font avec la règle et la concurrence. Certains, lassés de se voir déposer par des "ovnis" pieds nus font de même pour défendre leur intérêts ; et c'est parfois la spirale... Néanmoins, nombreux sont ceux qui disent ne pas comprendre comment font quelques-uns pour déferrer à répétition alors que sans intervention ou soins vétérinaires adaptés, il n'est pas question pour eux de déferrer plusieurs fois d'affilée. Sauf exception très rare d'un cheval à la corne particulièrement résistante. Conséquence, la casse est nombreuse. Bon nombre des longues absences des pistes font suite à des courses pieds nus ; ce n'est pas un hasard, beaucoup de vétérinaires en sont persuadés. Laisser faire, ne rien dire, c'est être complice. Et ce n'est pas qu'en France. Récemment, un collègue scandinave confiait que la casse était également importante en Suède et autres pays scandinaves. Il est donc, là aussi, urgent de se mettre autour d'une table pour trouver une solution qui satisfasse toutes les parties. Enfin, c'est moins courant mais cela a été constaté trois fois ces dix derniers jours, notamment avec un pilote italien : les coups de pieds. Déchausser les cale-pieds est interdit, a fortiori quand c'est pour solliciter le cheval à coup de bottes. On en a compté treize récemment sur une ligne droite à Cagnes ; c'est pitoyable et inadmissible. 
Quelle image ?
En résumé, nous posons une question généraliste réunissant tous ces sujets : quelle image veut-on donner des courses hippiques ? Celle d'un milieu qui s'affirme, s'adapte et propose un jeu "sport-spectacle" dans le respect de l'animal et des turfistes. Ou laisser perdurer l'image ringarde d'un milieu fermé ou les initiés font ce qu'ils veulent. Aux dirigeants de choisir. Quant à ceux qui se refusent à être des gendarmes, qu'ils n'oublient pas que sans autorité pour les faire respecter, les règles ne sont pas suffisamment appliquées et par conséquent ne servent à rien. C'est le début de l'anarchie, avant l'abandon... 

 

 

On a vu de drôles de comportements ces derniers temps au trot. Et le moins que l'on puisse écrire, c'est que les parieurs ne peuvent se sentir en sécurité, les commissaires étant alternativement trop cléments ou inefficaces. Tout d'abord, rappelons que leur rôle est de surveiller le bon déroulement des courses, ce qui signifie notamment observer le comportement des professionnels afin qu'ils soient en adéquation avec le code... La finalité étant des courses limpides et entachées d'un minimum d'irrégularités. Mission impossible commentent certains, qui semblent admettre le fait que la compétition engendre des aléas, et que ces derniers sont inévitables. Soit. Mais ils confondent probablement aléas et irrégularités. Or, des entorses au code des courses, nous en constatons beaucoup, beaucoup trop... Et si nous mettons l'accent sur ces irrégularités, ce n'est pas par plaisir mais pour que les responsables soient davantage vigilants. Qu'ils n'oublient pas qu'ils ont un rôle de "gendarme" à jouer et même si cela les heurte, c'est le seul moyen de tendre vers des courses les plus régulières possibles. Décortiquons trois cas de figure très récemment observés et sur lesquels il est urgent de réfléchir...
Sanction... sans dissuasion
Le 31 décembre à Vincennes. Le driver de Quéroan de Jay sort de manière intempestive de la corde et met hors course Pomerol de Laumac, qui manque de chuter, et par contrecoup manque également de faire tomber Scoop d'Yvel dans la montée. Résultat, le danger d'un accident qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses sur deux chevaux de classe, mais aussi la mise "hors jeux" de deux chances régulières dans une épreuve à enjeux nationaux. Un comportement sanctionné de quelques jours de mise à pied... sans portée. Car à quoi sert une punition quand elle ne sanctionne en rien le coupable ? À rien ! En effet, Axel Lenoir drive rarement (le même problème s'était posé avec Franck Leblanc dans le Critérium des 3 Ans en début d'hiver) et sera d'ailleurs au sulky de Quilon du Chatelet dimanche dans le Prix de Belgique.. Le système n'est donc pas satisfaisant. Il est urgent de revoir ces sanctions nullement dissuasives -sinon nous n'assisterions pas à autant d'incidents en course-... Et puis n'oublions pas le risque de voir ces mises à pied  remises en cause par un Tribunal Administratif, sur l'angle du droit au travail. De plus, il est normal que tout entraîneur puisse driver son cheval quand il le souhaite. C'est même un droit. Dès lors, il faut trouver une autre solution pour la repression. Comme sur la route, la punition financière directe serait probablement la plus dissuasive. Proportionnellement à l'allocation de la course et avec deux notions de gravité. L'incident “non dangereux” qui influe sur le résultat. Par exemple en faisant perdre toute chance à un concurrent (comme Pierre Levesque dans un récent quinté, qui, en faisant un léger écart, a poussé Star Céleste à la faute et aurait mérité une amende). Et une autre catégorie, l'incident "dangereux" qui met en péril l'intégrité physique d'adversaires, même si évidemment, c'est un acte toujours involontaire. 
Ne pas vouloir gagner !
Autre constatation très grave pour la régularité des courses, les "préparations publiques". Elles sont de plus en plus nombreuses et pour cause, elles ne sont jamais punies ! Les drivers qui, selon l’expression turfiste, “fument la pipe", sans intention ou sans chance de disputer l'arrivée, font maintenant régulièrement l'actualité. Dimanche dernier, deux situations différentes mais aux mêmes conséquences néfastes pour les parieurs ont été observées. Une journée tout particulièrement révélatrice du non-respect du code dans sa version actuelle... 
Tout d’abord, dans le Prix de Vic-Fezensac, course pour 3 ans prometteurs, l'un des favoris, Volcan D'Urzy (Jean-Philippe Dubois) est parti dernier et est arrivé dernier, sans jamais donner l'impression de pouvoir prendre un lot. Il a bouclé son parcours sur le pied de 1'20 et fractions alors qu'il avait gagné deux fois sur le pied de 17'' (les 15 octobre et 21 novembre). Le hic, c'est qu'il n'avait pas été revu depuis (six semaines) et effectuait une rentrée. D'ailleurs, son driver avait joué le jeu sur Equidia en début d'après-midi, déclarant : "Il a été malade, c'est une rentrée, il n'est pas au top..." Évidemment, on peut reprocher à son entourage de ne pas avoir attendu qu'il soit plus affûté et prêt à défendre une partie de ses chances. Mais il faut bien courir pour monter en condition. Il n'y a là évidemment aucune intention de nuire, et seulement celle de ne pas faire mal à un cheval estimé. Mais n'y aurait-il pas possibilité, puisque le code des courses actuel qui veut que chaque concurrent défende sa chance, ne peut être toujours respecté, de le modifier et d'admettre que certains chevaux puissent, à la demande de leur entourage, courir sans ambitions et par conséquent sans numéro. Ainsi, les turfistes ne seraient pas lésés... et pourraient situer sans risque le degré de préparation pour des joutes futures. Que des avantages côté parieurs !
L'autre phénomène est encore plus courant : celui des “dormeurs”. Les chevaux qui auront de meilleures conditions de course ultérieurement et qui ne souhaitent pas prendre d'allocation. Certains se présentent tout de même en compétition en se disant que si le parcours est favorable, ils peuvent tout de même l'emporter. Mais ils ne veulent pas d'un accessit qui leur ferait perdre leur accès à un autre engagement futur. En quelque sorte, des entourages qui ne savent pas choisir... Comme les commissaires ferment systématiquement les yeux, ils prennent tout de même le départ, y compris parfois dans des quintés à forts enjeux. Ainsi dimanche dernier, Sud disputait le Prix de Lille avec une première chance théorique. Mais voilà, le moindre accessit (jusqu'à la sixième place) lui aurait fermé le Prix de Brest le 22 janvier ; aussi quand il est venu dans le dernier tournant près des premiers, mais s'est rendu compte que Royal Dreal allait par dessus tout le monde, Sud, qui sait lire, s'est alors dit : "La gagne est fichue, et si je prends une place, je ne peux plus courir le Prix de Brest dans quinze jours, alors j'arrête là...". Voilà pourquoi la France turfiste a pu assister à un spectacle insolite en direct, et voir l'un des favoris ralentir dans la ligne droite, avec un driver qui se retournait de toute part comme pour compter les adversaires qui allaient le devancer... Quel spectacle ! 
Allez, après un tel scénario, rassurer les parieurs. Allez dire aux grincheux qui assimilent les courses à un milieu perverti que tout est merveilleux dans le meilleur des mondes... La régularité des courses et leur transparence passe par des changements fondamentaux de comportements, des dirigeants, des professionnels, et des commissaires. 
Pieds nus et coups de pieds 
Troisième point, important uniquement pour les chevaux cette fois. La protection de leur intégrité physique. Il y a évidemment le problème récurrent du déferrage qui, pratiqué avec discernement, peut être admis. Certains entraîneurs, respectueux de leurs chevaux, tout du moins des bons éléments, font avec la règle et la concurrence. Certains, lassés de se voir déposer par des "ovnis" pieds nus font de même pour défendre leur intérêts ; et c'est parfois la spirale... Néanmoins, nombreux sont ceux qui disent ne pas comprendre comment font quelques-uns pour déferrer à répétition alors que sans intervention ou soins vétérinaires adaptés, il n'est pas question pour eux de déferrer plusieurs fois d'affilée. Sauf exception très rare d'un cheval à la corne particulièrement résistante. Conséquence, la casse est nombreuse. Bon nombre des longues absences des pistes font suite à des courses pieds nus ; ce n'est pas un hasard, beaucoup de vétérinaires en sont persuadés. Laisser faire, ne rien dire, c'est être complice. Et ce n'est pas qu'en France. Récemment, un collègue scandinave confiait que la casse était également importante en Suède et autres pays scandinaves. Il est donc, là aussi, urgent de se mettre autour d'une table pour trouver une solution qui satisfasse toutes les parties. Enfin, c'est moins courant mais cela a été constaté trois fois ces dix derniers jours, notamment avec un pilote italien : les coups de pieds. Déchausser les cale-pieds est interdit, a fortiori quand c'est pour solliciter le cheval à coup de bottes. On en a compté treize récemment sur une ligne droite à Cagnes ; c'est pitoyable et inadmissible. 
Quelle image ?
En résumé, nous posons une question généraliste réunissant tous ces sujets : quelle image veut-on donner des courses hippiques ? Celle d'un milieu qui s'affirme, s'adapte et propose un jeu "sport-spectacle" dans le respect de l'animal et des turfistes. Ou laisser perdurer l'image ringarde d'un milieu fermé ou les initiés font ce qu'ils veulent. Aux dirigeants de choisir. Quant à ceux qui se refusent à être des gendarmes, qu'ils n'oublient pas que sans autorité pour les faire respecter, les règles ne sont pas suffisamment appliquées et par conséquent ne servent à rien. C'est le début de l'anarchie, avant l'abandon... 

 

On a vu de drôles de comportements ces derniers temps au trot. Et le moins que l'on puisse écrire, c'est que les parieurs ne peuvent se sentir en sécurité, les commissaires étant alternativement trop cléments ou inefficaces. Tout d'abord, rappelons que leur rôle est de surveiller le bon déroulement des courses, ce qui signifie notamment observer le comportement des professionnels afin qu'ils soient en adéquation avec le code... La finalité étant des courses limpides et entachées d'un minimum d'irrégularités. Mission impossible commentent certains, qui semblent admettre le fait que la compétition engendre des aléas, et que ces derniers sont inévitables. Soit. Mais ils confondent probablement aléas et irrégularités. Or, des entorses au code des courses, nous en constatons beaucoup, beaucoup trop... Et si nous mettons l'accent sur ces irrégularités, ce n'est pas par plaisir mais pour que les responsables soient davantage vigilants. Qu'ils n'oublient pas qu'ils ont un rôle de "gendarme" à jouer et même si cela les heurte, c'est le seul moyen de tendre vers des courses les plus régulières possibles. Décortiquons trois cas de figure très récemment observés et sur lesquels il est urgent de réfléchir...
Sanction... sans dissuasion
Le 31 décembre à Vincennes. Le driver de Quéroan de Jay sort de manière intempestive de la corde et met hors course Pomerol de Laumac, qui manque de chuter, et par contrecoup manque également de faire tomber Scoop d'Yvel dans la montée. Résultat, le danger d'un accident qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses sur deux chevaux de classe, mais aussi la mise "hors jeux" de deux chances régulières dans une épreuve à enjeux nationaux. Un comportement sanctionné de quelques jours de mise à pied... sans portée. Car à quoi sert une punition quand elle ne sanctionne en rien le coupable ? À rien ! En effet, Axel Lenoir drive rarement (le même problème s'était posé avec Franck Leblanc dans le Critérium des 3 Ans en début d'hiver) et sera d'ailleurs au sulky de Quilon du Chatelet dimanche dans le Prix de Belgique.. Le système n'est donc pas satisfaisant. Il est urgent de revoir ces sanctions nullement dissuasives -sinon nous n'assisterions pas à autant d'incidents en course-... Et puis n'oublions pas le risque de voir ces mises à pied  remises en cause par un Tribunal Administratif, sur l'angle du droit au travail. De plus, il est normal que tout entraîneur puisse driver son cheval quand il le souhaite. C'est même un droit. Dès lors, il faut trouver une autre solution pour la repression. Comme sur la route, la punition financière directe serait probablement la plus dissuasive. Proportionnellement à l'allocation de la course et avec deux notions de gravité. L'incident “non dangereux” qui influe sur le résultat. Par exemple en faisant perdre toute chance à un concurrent (comme Pierre Levesque dans un récent quinté, qui, en faisant un léger écart, a poussé Star Céleste à la faute et aurait mérité une amende). Et une autre catégorie, l'incident "dangereux" qui met en péril l'intégrité physique d'adversaires, même si évidemment, c'est un acte toujours involontaire. 
Ne pas vouloir gagner !
Autre constatation très grave pour la régularité des courses, les "préparations publiques". Elles sont de plus en plus nombreuses et pour cause, elles ne sont jamais punies ! Les drivers qui, selon l’expression turfiste, “fument la pipe", sans intention ou sans chance de disputer l'arrivée, font maintenant régulièrement l'actualité. Dimanche dernier, deux situations différentes mais aux mêmes conséquences néfastes pour les parieurs ont été observées. Une journée tout particulièrement révélatrice du non-respect du code dans sa version actuelle... 
Tout d’abord, dans le Prix de Vic-Fezensac, course pour 3 ans prometteurs, l'un des favoris, Volcan D'Urzy (Jean-Philippe Dubois) est parti dernier et est arrivé dernier, sans jamais donner l'impression de pouvoir prendre un lot. Il a bouclé son parcours sur le pied de 1'20 et fractions alors qu'il avait gagné deux fois sur le pied de 17'' (les 15 octobre et 21 novembre). Le hic, c'est qu'il n'avait pas été revu depuis (six semaines) et effectuait une rentrée. D'ailleurs, son driver avait joué le jeu sur Equidia en début d'après-midi, déclarant : "Il a été malade, c'est une rentrée, il n'est pas au top..." Évidemment, on peut reprocher à son entourage de ne pas avoir attendu qu'il soit plus affûté et prêt à défendre une partie de ses chances. Mais il faut bien courir pour monter en condition. Il n'y a là évidemment aucune intention de nuire, et seulement celle de ne pas faire mal à un cheval estimé. Mais n'y aurait-il pas possibilité, puisque le code des courses actuel qui veut que chaque concurrent défende sa chance, ne peut être toujours respecté, de le modifier et d'admettre que certains chevaux puissent, à la demande de leur entourage, courir sans ambitions et par conséquent sans numéro. Ainsi, les turfistes ne seraient pas lésés... et pourraient situer sans risque le degré de préparation pour des joutes futures. Que des avantages côté parieurs !
L'autre phénomène est encore plus courant : celui des “dormeurs”. Les chevaux qui auront de meilleures conditions de course ultérieurement et qui ne souhaitent pas prendre d'allocation. Certains se présentent tout de même en compétition en se disant que si le parcours est favorable, ils peuvent tout de même l'emporter. Mais ils ne veulent pas d'un accessit qui leur ferait perdre leur accès à un autre engagement futur. En quelque sorte, des entourages qui ne savent pas choisir... Comme les commissaires ferment systématiquement les yeux, ils prennent tout de même le départ, y compris parfois dans des quintés à forts enjeux. Ainsi dimanche dernier, Sud disputait le Prix de Lille avec une première chance théorique. Mais voilà, le moindre accessit (jusqu'à la sixième place) lui aurait fermé le Prix de Brest le 22 janvier ; aussi quand il est venu dans le dernier tournant près des premiers, mais s'est rendu compte que Royal Dreal allait par dessus tout le monde, Sud, qui sait lire, s'est alors dit : "La gagne est fichue, et si je prends une place, je ne peux plus courir le Prix de Brest dans quinze jours, alors j'arrête là...". Voilà pourquoi la France turfiste a pu assister à un spectacle insolite en direct, et voir l'un des favoris ralentir dans la ligne droite, avec un driver qui se retournait de toute part comme pour compter les adversaires qui allaient le devancer... Quel spectacle ! 
Allez, après un tel scénario, rassurer les parieurs. Allez dire aux grincheux qui assimilent les courses à un milieu perverti que tout est merveilleux dans le meilleur des mondes... La régularité des courses et leur transparence passe par des changements fondamentaux de comportements, des dirigeants, des professionnels, et des commissaires. 
Pieds nus et coups de pieds 
Troisième point, important uniquement pour les chevaux cette fois. La protection de leur intégrité physique. Il y a évidemment le problème récurrent du déferrage qui, pratiqué avec discernement, peut être admis. Certains entraîneurs, respectueux de leurs chevaux, tout du moins des bons éléments, font avec la règle et la concurrence. Certains, lassés de se voir déposer par des "ovnis" pieds nus font de même pour défendre leur intérêts ; et c'est parfois la spirale... Néanmoins, nombreux sont ceux qui disent ne pas comprendre comment font quelques-uns pour déferrer à répétition alors que sans intervention ou soins vétérinaires adaptés, il n'est pas question pour eux de déferrer plusieurs fois d'affilée. Sauf exception très rare d'un cheval à la corne particulièrement résistante. Conséquence, la casse est nombreuse. Bon nombre des longues absences des pistes font suite à des courses pieds nus ; ce n'est pas un hasard, beaucoup de vétérinaires en sont persuadés. Laisser faire, ne rien dire, c'est être complice. Et ce n'est pas qu'en France. Récemment, un collègue scandinave confiait que la casse était également importante en Suède et autres pays scandinaves. Il est donc, là aussi, urgent de se mettre autour d'une table pour trouver une solution qui satisfasse toutes les parties. Enfin, c'est moins courant mais cela a été constaté trois fois ces dix derniers jours, notamment avec un pilote italien : les coups de pieds. Déchausser les cale-pieds est interdit, a fortiori quand c'est pour solliciter le cheval à coup de bottes. On en a compté treize récemment sur une ligne droite à Cagnes ; c'est pitoyable et inadmissible. 
Quelle image ?
En résumé, nous posons une question généraliste réunissant tous ces sujets : quelle image veut-on donner des courses hippiques ? Celle d'un milieu qui s'affirme, s'adapte et propose un jeu "sport-spectacle" dans le respect de l'animal et des turfistes. Ou laisser perdurer l'image ringarde d'un milieu fermé ou les initiés font ce qu'ils veulent. Aux dirigeants de choisir. Quant à ceux qui se refusent à être des gendarmes, qu'ils n'oublient pas que sans autorité pour les faire respecter, les règles ne sont pas suffisamment appliquées et par conséquent ne servent à rien. C'est le début de l'anarchie, avant l'abandon... 

 

On a vu de drôles de comportements ces derniers temps au trot. Et le moins que l'on puisse écrire, c'est que les parieurs ne peuvent se sentir en sécurité, les commissaires étant alternativement trop cléments ou inefficaces. Tout d'abord, rappelons que leur rôle est de surveiller le bon déroulement des courses, ce qui signifie notamment observer le comportement des professionnels afin qu'ils soient en adéquation avec le code... La finalité étant des courses limpides et entachées d'un minimum d'irrégularités. Mission impossible commentent certains, qui semblent admettre le fait que la compétition engendre des aléas, et que ces derniers sont inévitables. Soit. Mais ils confondent probablement aléas et irrégularités. Or, des entorses au code des courses, nous en constatons beaucoup, beaucoup trop... Et si nous mettons l'accent sur ces irrégularités, ce n'est pas par plaisir mais pour que les responsables soient davantage vigilants. Qu'ils n'oublient pas qu'ils ont un rôle de "gendarme" à jouer et même si cela les heurte, c'est le seul moyen de tendre vers des courses les plus régulières possibles. Décortiquons trois cas de figure très récemment observés et sur lesquels il est urgent de réfléchir...
Sanction... sans dissuasion
Le 31 décembre à Vincennes. Le driver de Quéroan de Jay sort de manière intempestive de la corde et met hors course Pomerol de Laumac, qui manque de chuter, et par contrecoup manque également de faire tomber Scoop d'Yvel dans la montée. Résultat, le danger d'un accident qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses sur deux chevaux de classe, mais aussi la mise "hors jeux" de deux chances régulières dans une épreuve à enjeux nationaux. Un comportement sanctionné de quelques jours de mise à pied... sans portée. Car à quoi sert une punition quand elle ne sanctionne en rien le coupable ? À rien ! En effet, Axel Lenoir drive rarement (le même problème s'était posé avec Franck Leblanc dans le Critérium des 3 Ans en début d'hiver) et sera d'ailleurs au sulky de Quilon du Chatelet dimanche dans le Prix de Belgique.. Le système n'est donc pas satisfaisant. Il est urgent de revoir ces sanctions nullement dissuasives -sinon nous n'assisterions pas à autant d'incidents en course-... Et puis n'oublions pas le risque de voir ces mises à pied  remises en cause par un Tribunal Administratif, sur l'angle du droit au travail. De plus, il est normal que tout entraîneur puisse driver son cheval quand il le souhaite. C'est même un droit. Dès lors, il faut trouver une autre solution pour la repression. Comme sur la route, la punition financière directe serait probablement la plus dissuasive. Proportionnellement à l'allocation de la course et avec deux notions de gravité. L'incident “non dangereux” qui influe sur le résultat. Par exemple en faisant perdre toute chance à un concurrent (comme Pierre Levesque dans un récent quinté, qui, en faisant un léger écart, a poussé Star Céleste à la faute et aurait mérité une amende). Et une autre catégorie, l'incident "dangereux" qui met en péril l'intégrité physique d'adversaires, même si évidemment, c'est un acte toujours involontaire. 
Ne pas vouloir gagner !
Autre constatation très grave pour la régularité des courses, les "préparations publiques". Elles sont de plus en plus nombreuses et pour cause, elles ne sont jamais punies ! Les drivers qui, selon l’expression turfiste, “fument la pipe", sans intention ou sans chance de disputer l'arrivée, font maintenant régulièrement l'actualité. Dimanche dernier, deux situations différentes mais aux mêmes conséquences néfastes pour les parieurs ont été observées. Une journée tout particulièrement révélatrice du non-respect du code dans sa version actuelle... 
Tout d’abord, dans le Prix de Vic-Fezensac, course pour 3 ans prometteurs, l'un des favoris, Volcan D'Urzy (Jean-Philippe Dubois) est parti dernier et est arrivé dernier, sans jamais donner l'impression de pouvoir prendre un lot. Il a bouclé son parcours sur le pied de 1'20 et fractions alors qu'il avait gagné deux fois sur le pied de 17'' (les 15 octobre et 21 novembre). Le hic, c'est qu'il n'avait pas été revu depuis (six semaines) et effectuait une rentrée. D'ailleurs, son driver avait joué le jeu sur Equidia en début d'après-midi, déclarant : "Il a été malade, c'est une rentrée, il n'est pas au top..." Évidemment, on peut reprocher à son entourage de ne pas avoir attendu qu'il soit plus affûté et prêt à défendre une partie de ses chances. Mais il faut bien courir pour monter en condition. Il n'y a là évidemment aucune intention de nuire, et seulement celle de ne pas faire mal à un cheval estimé. Mais n'y aurait-il pas possibilité, puisque le code des courses actuel qui veut que chaque concurrent défende sa chance, ne peut être toujours respecté, de le modifier et d'admettre que certains chevaux puissent, à la demande de leur entourage, courir sans ambitions et par conséquent sans numéro. Ainsi, les turfistes ne seraient pas lésés... et pourraient situer sans risque le degré de préparation pour des joutes futures. Que des avantages côté parieurs !
L'autre phénomène est encore plus courant : celui des “dormeurs”. Les chevaux qui auront de meilleures conditions de course ultérieurement et qui ne souhaitent pas prendre d'allocation. Certains se présentent tout de même en compétition en se disant que si le parcours est favorable, ils peuvent tout de même l'emporter. Mais ils ne veulent pas d'un accessit qui leur ferait perdre leur accès à un autre engagement futur. En quelque sorte, des entourages qui ne savent pas choisir... Comme les commissaires ferment systématiquement les yeux, ils prennent tout de même le départ, y compris parfois dans des quintés à forts enjeux. Ainsi dimanche dernier, Sud disputait le Prix de Lille avec une première chance théorique. Mais voilà, le moindre accessit (jusqu'à la sixième place) lui aurait fermé le Prix de Brest le 22 janvier ; aussi quand il est venu dans le dernier tournant près des premiers, mais s'est rendu compte que Royal Dreal allait par dessus tout le monde, Sud, qui sait lire, s'est alors dit : "La gagne est fichue, et si je prends une place, je ne peux plus courir le Prix de Brest dans quinze jours, alors j'arrête là...". Voilà pourquoi la France turfiste a pu assister à un spectacle insolite en direct, et voir l'un des favoris ralentir dans la ligne droite, avec un driver qui se retournait de toute part comme pour compter les adversaires qui allaient le devancer... Quel spectacle ! 
Allez, après un tel scénario, rassurer les parieurs. Allez dire aux grincheux qui assimilent les courses à un milieu perverti que tout est merveilleux dans le meilleur des mondes... La régularité des courses et leur transparence passe par des changements fondamentaux de comportements, des dirigeants, des professionnels, et des commissaires. 
Pieds nus et coups de pieds 
Troisième point, important uniquement pour les chevaux cette fois. La protection de leur intégrité physique. Il y a évidemment le problème récurrent du déferrage qui, pratiqué avec discernement, peut être admis. Certains entraîneurs, respectueux de leurs chevaux, tout du moins des bons éléments, font avec la règle et la concurrence. Certains, lassés de se voir déposer par des "ovnis" pieds nus font de même pour défendre leur intérêts ; et c'est parfois la spirale... Néanmoins, nombreux sont ceux qui disent ne pas comprendre comment font quelques-uns pour déferrer à répétition alors que sans intervention ou soins vétérinaires adaptés, il n'est pas question pour eux de déferrer plusieurs fois d'affilée. Sauf exception très rare d'un cheval à la corne particulièrement résistante. Conséquence, la casse est nombreuse. Bon nombre des longues absences des pistes font suite à des courses pieds nus ; ce n'est pas un hasard, beaucoup de vétérinaires en sont persuadés. Laisser faire, ne rien dire, c'est être complice. Et ce n'est pas qu'en France. Récemment, un collègue scandinave confiait que la casse était également importante en Suède et autres pays scandinaves. Il est donc, là aussi, urgent de se mettre autour d'une table pour trouver une solution qui satisfasse toutes les parties. Enfin, c'est moins courant mais cela a été constaté trois fois ces dix derniers jours, notamment avec un pilote italien : les coups de pieds. Déchausser les cale-pieds est interdit, a fortiori quand c'est pour solliciter le cheval à coup de bottes. On en a compté treize récemment sur une ligne droite à Cagnes ; c'est pitoyable et inadmissible. 
Quelle image ?
En résumé, nous posons une question généraliste réunissant tous ces sujets : quelle image veut-on donner des courses hippiques ? Celle d'un milieu qui s'affirme, s'adapte et propose un jeu "sport-spectacle" dans le respect de l'animal et des turfistes. Ou laisser perdurer l'image ringarde d'un milieu fermé ou les initiés font ce qu'ils veulent. Aux dirigeants de choisir. Quant à ceux qui se refusent à être des gendarmes, qu'ils n'oublient pas que sans autorité pour les faire respecter, les règles ne sont pas suffisamment appliquées et par conséquent ne servent à rien. C'est le début de l'anarchie, avant l'abandon... 

Scandale : SUD ne défend pas sa chance jusqu'au bout !

8 janvier 2012

 

Des chevaux ne pas défendre leur chance, du départ à l'arrivée ou en fin de parcours, nous en avons vu. Beaucoup... Toujours devant des commissaires inefficaces et par conséquent, soit aveugles, soit incompétents... Ce dimanche, dans le Quinté du jour, on vient d'assister au comportement indigne (vis à vis des parieurs) de Sébastien Hardy, probablement aux ordres de l'entraîneur du cheval Jean-Luc Janvier. SUD (N°17) partait en seconde ligne derrière l'autostart et pourtant avait une très belle chance à défendre, malgré la qualité du lot. On sait en effet que c'est un tout bon. Maintenant, avec le jeu des engagements, on peut se rendre compte que SUD va bénéficier, le 22 janvier, du Prix de Brest (recul à 441.000 euros) avec ses 439.990 euros. Venu vite près des chevaux de tête en montant, il a dû abdiquer pour la victoire, promise au très doué ROYAL DREAM à la sortie du dernier tournant. Mais plutôt que de défendre les places (il était alors devant Scala Bourbon, future 5è du quinté), son driver l'a laissé ralentir, observant même autour de lui combien de chevaux allaient pourvoir le doubler afin de ne pas terminer dans les six premiers, ce qui lui ferait sauter son engagement de dans quinze jours... 

Un comportement qui demanderait une sanction exemplaire, si les commissaires remplissent leur mission ; celle de vérifier la régularité des courses et du résultat. Ici, la combinaison du quinté a été faussée. On attend donc avec impatience le communiqué des commissaires... 

N.B : Il n'est bien sûr jamais venu !

"DUPOND & DUPONT" à Mons

26 décembre 2011

 

BELGIQUE : COMMENTAIRES... MAIS

HÉLAS AUSSI FORTE INCITATION AU JEU DES  "DUPOND & DUPONT"...


Si vous n'avez jamais écouté les commentateurs (Patrice et David) des courses belges de Mons, vous vous privez d'un moment de détente qui n'est pas négligeable par les temps moroses actuels, y compris dans notre microcosme. Mercredi dernier, ils ont été au bout du bout de leurs certitudes et leurs lapalissades, il faut le reconnaître souvent très drôles. Seul inconvénient, ils influencent considérablement les parieurs à leur écoute. Dans la 4è course de ce 14 décembre, ce fut un nouveau festival grâce (ou à cause) de la présence d'une grande favorite.... Il est vrai qu'elle restait sur quatre succès consécutifs, alors les frères "Dupont-Lapalisse" en avait déduit qu'elle était imbattable. Peu importe si les lots qu'elle venait de dominer étaient faibles. Peu importe s'il y a avait au départ une pouliche hollandaise au profil séduisant (deux courses : une victoire une deuxième place), peu importe s'il y avait aussi une représentante des frères Martens, restant il est vrai sur plusieurs disqualifications mais dont on savait qu'elle avait les moyens de gagner. Ils semblaient hypnotisés par la favorite, au point de nous endormir dans leur certitude. Ayant l'antenne huit minutes avant le départ, il en ont fait des tonnes... Surtout le sieur Patrice, qui n'a cessé d'inciter au jeu... Jugez plutôt : "C'est la favorite logique, même à 1,60 euro, c'est un beau pari tant elle est sure, tant elle est bonne, tant elle vient de faire grosse impression...". Puis quand la cote est passée à 1,70, puis 1,80, ce fut l'apothéose. "La cote approche les "un nonante" (1,90) c'est de plus en plus intéressant. On s'attendait à 1,40, 1,50 maximum...". Et d'ajouter encore : "On peut la prendre en base sure et certaine...".

Que croyez-vous qu'il est arrivé ? Fautive à deux reprises, elle a été disqualifiée, et rien ne prouve qu'elle aurait pu devancer les deux premières, qui ont fait preuve d'une grande domination. Dès lors, si quand on ne joue pas dans ces épreuves, de tels commentaires prêtent à sourire et font finalement passer un bon moment, on peut tout de même avoir une pensée pour les parieurs "addicts" qui écoutent ce genre de propos, à la limite de la sollicitation. Là, ce n'est plus drôle du tout. Je dirais même mieux : c'est à pleurer et à la limite du raisonnable...

MANQUE DE CLASSE… ET D’ALLURE :

DOMMAGE POUR DES TROTTEURS

10 décembre 2011


Juges aux allures, commissaires, ou Directeur technique du Cheval Français, tous continuent de mépriser les turfistes. Comme chaque hiver serait-on tenté d'écrire. Pour ne pas faire de jaloux, mettons sur la table les plus belles perles des uns et des autres…

Commençons par les juges aux allures, certainement les plus excusables puisqu’ils doivent travailler en direct, et parfois dans la précipitation. Leurs erreurs sont toutefois parfois grossières. Ainsi, en début d’hiver, ils ont tout de même réalisé la prouesse de ne pas voir THAILANDO BELLO dans des allures autre que le trot régulier remporter une course en solo de bout en bout (aucune gêne visuelle donc) sur 2.850 mètres.

Les commissaires, eux, frappent plus fort encore. Malgré l’aide de moyens audiovisuels performants (nombreuses caméras) et d'un certain temps de réflexion, ils parviennent à maintenir un cheval qui fait entre six et sept foulées douteuses (URFIST DE GUEUDE), et le même jour à en éliminer un autre, (RIGLORIEUX DU BOIS) qui en effectue entre quatre et cinq. Ils persistent et signent dans l'incohérence en disqualifiant, après enquête, le facile lauréat du quinté de mardi, RAMBO SAINT BAR, dont il est bien difficile de prouver qu’il a commis plus de 5 foulées dans des allures irrégulières après le poteau à damier. Sur les images justificatives fournies, c'est en tout cas peu justifiable. Allez donc expliquer cela aux parieurs ! D'autant que la sanction fut également inattendue pour le commentateur de France-Télévision qui, entendant la sirène de l'enquête au moment où ils passaient le replay -avec gros plan sur RAMBO SAINT BAR- a logiquement déclaré : "La sirène retentit, donc il y a enquête; on va regarder pour qui... A priori, cela ne concernerait pas le gagnant, on le voit en action, c'est vraiment un cheval très plaisant". Puis, apprenant que c'était lui l'objet de l'enquête, Michel Roussel (ancien juge aux allures), précise : "Il a conservé l'avantage très facilement... Le cheval a une allure un tout petit peu raccourcie mais ce n'est pas bien méchant." Propos avec lesquels nous sommes cent pour cent d'accord. Dès lors, imaginez la déconvenue des turfistes, après de telles annonces d'observateurs professionnels, lorsqu'ils ont appris la disqualification du favori, qui laissera finalement la victoire à RIQUEWIHR (représentant de Bernard Desmontils, vice-Président de la SECF). On voudrait rendre fous les parieurs, ou définitivement les pousser vers la Française des Jeux, que l'on ne s'y prendrait pas autrement !

Pourtant, rien ne semble pouvoir faire trembler le système et ses commissaires, lesquels n'hésitent d'ailleurs pas, pour certains, à s'afficher avec certains entraîneurs sur l'hippodrome. On est loin de l'indépendance indispensable. Est-ce en raison du soutien indéfectible de leur direction, notamment Guillaume Maupas (Directeur technique de la SECF), leur supérieur hiérarchique qui leur accorde à chaque fois sa confiance, ou au pire, le bénéfice du doute.

Un Directeur technique qui s’est élevé, le week-end dernier à Vincennes, contre certains écrits « totalement faux » publiés dans notre journal. Les termes ont même été plus loin, montrant une perte de sang-froid du responsable du trot... qui, par ailleurs prend la peine de nous lire et nous l'en remercions. Mais s'il pouvait aussi nous apporter les preuves que nos propos sont faux, nous serions alors tout à fait prêts à lui ouvrir nos colonnes, afin qu'il en profite aussi pour nous livrer des explications sur quelques autres sujets chauds :

-Le dopage et la sévérité des sanctions infligées à certains professionnels, face à la clémence accordée à d'autres...

-La non communication des contrôles positifs du laboratoire des courses au Ministère de l'Intérieur.

-Le silence de la SECF sur le comportement de voyou de certains acteurs 

-Les performances stupéfiantes de certains chevaux

-L'absence d'investigations sur les contre-performances

-L’accueil médiocre des turfistes sur les champs de courses (où sont passés les sièges à Vincennes ?) et les tarifs prohibitifs pratiqués sur la nourriture.

-Les infrastructures pour les professionnels et les chevaux en province (manque de douches pour les chevaux, vestiaires insalubres pour les drivers).

Sans oublier bien sûr les décisions incohérentes des commissaires. Voilà qui serait un bon début et assurément très apprécié des passionnés... Si l'on pouvait en effet mettre fin au mépris ou à l'indifférence envers la presse qui fait son travail, ce serait un grand progrès. Et cela aurait de la classe et de l'allure, la moindre des choses pour un trotteur.  

LE TROT ET SES REGLES SANS QUEUE NI TETE...

09 décembre 2011


Peut-être Guillaume Maupas pourrait-il nous apporter quelques précisions sur la cohérence de certaines règles édictées par la SECF et qui nous semblent, sinon absurdes, du moins dénuées de toute logique. Tout d’abord concernant les règles de qualification pour les trotteurs dont voici un extrait :  

"En 2011 il sera interdit de déferrer les chevaux lors des qualifications. A compter du 1er avril 2011, les chevaux âgés de 3 ans (U) qui ont couru 8 fois et qui n’ont pas gagné 2.000 euros devront être requalifiés. Les 4 ans (T) qui n’auront pas gagné 4.000 (au lieu de 3.000 en 2010) devront également être requalifiés. Pour les S, R et Q, les chevaux doivent avoir gagné respectivement 15.000, 25.000 et 35.000 euros."

Sur le premier point, mis en place notamment pour une protection des jeunes trotteurs, à quoi sert cette règle si le déferrage est interdit aux qualifications et si le cheval peut courir déferré, huit jours plus tard, en compétition ?

Concernant la règle de gains minimums pour pouvoir être engagé, là encore, observons la totale incohérence (le maître mot à la SECF ?) du système. On exige d’un trotteur qu’il ait un minimum de gains en huit tentatives, sans aucun critère qualitatif. En effet, un trotteur qui aura gagné un prix de série de très mauvais niveau (4.500 euros) dans la pire catégorie, pourra continuer de courir même s’il n’a aucune autre performance valable. Alors qu’un trotteur ayant terminé, par exemple, deux fois troisième de lot de bonne qualité, et aura été fautif ou malheureux les autres fois, se verra suspendu temporairement jusqu’à requalification. Autre illogisme, on exige de ces trotteurs un gain minima en huit sorties... mais il pourra ensuite, s’il se requalifie, courir plus de huit fois, jusqu’à fin 2012, même s’il n’aligne que des sixièmes ou septièmes places. Allez y comprendre quelque chose... Et allez surtout expliquez cela à des propriétaires qui ont investit, payé des pensions, et à qui on dit, après huit courses et un peu moins de 2.000 euros de gains (pour une 3 ans), qu’ils ont payé pour rien, et qu’elle ne peut plus courir si elle ne passe pas aux requalifications.

Côté élevage, même critère de sélection sans queue ni tête. On suspend,  par exemple, une jument si elle n’est pas 1ère ou 2ème catégorie et si sa première saillie remonte à neuf années en arrière. Pourquoi pas direz vous ? Il faut bien faire une sélection. Soit, mais il faut savoir qu’une jument n’ayant pas couru pour raison de santé, bien née mais pas classique ou issue de classique, -par exemple de 3è catégorie (sur 6 ou7 existantes,) mise à la saillie en 2003, mais qui n’a eu aucun produit ayant été en âge de courir durant ces neuf années (jument non saillie, vide, avortée, produit mort né, produit accidenté ou mort avant les qualifications, etc...) ne pourra donc être saillie en 2012. On pénalise donc les malchanceux, au mépris de la liberté d’entreprendre, et de l’argent qu’il a déjà investit, du coup en pure perte, durant les années précédentes. Aberrant.

Autre curiosité à la SECF, le déferrage. Toujours admis alors qu’il est responsable de beaucoup de “casse” (et va provoquer à terme un problème de participation, mais c’est un autre sujet), le déferrage est aussi une exigence pour les entraîneurs de déclarer officiellement si les chevaux vont courir pieds nus ou non. C’est une très bonne chose, obtenue grâce à la presse et l’Association nationale des Turfistes... mais elle n’est pas prise en compte dans la carrière officielle du cheval, sur le site professionnel de la Société organisatrice ! C’est en effet une donnée qui disparaît au résultat ! On croit rêver. Sachez en effet que si la presse, si décriée par les instances, ne tenait pas à jour des bases de données sur le déferrage, les parieurs ne seraient pas informés puisque cette déclaration, pourtant officielle et obligatoire, ne figure pas dans les performances et la base de données de la SECF.

 

NON ASSISTANCE A JOCKEYS EN DANGER ?

 

03 décembre 2011


 

Benjamin Boutin, âgé de 21 ans, un jeune jockey prometteur, a perdu la vie suite à un incident de course, devenu un drame le week-end dernier à Argentan. Pourquoi un tel “incident” peut-il avoir de telles conséquences ? L’une des raisons est peut-être la piètre qualité des casques. Mis en cause lors du décès de Nathanaëlle Artu en 2006 par certains professionnels pour leur manque de résistance, rien n’a changé depuis, les normes de la Communauté Européenne n’étant pas assez sévères. Un manque de sévérité également constaté chez les commissaires sur les changements de ligne intempestifs, et hélas à l’origine de la chute de Benjamin Boutin. Nous avons de nombreuses fois tenté d’alerter sur ce sujet, sans jamais être écoutés, pas même entendus. Pourtant, si le comportement parfois dangereux de tel ou tel n’est pas sanctionné, ce n’est ni plus ni moins qu’un message de permissivité. C’est grave, très grave. En dehors du fait de laisser courir des apprentis sur des tracés n’offrant pas toutes les garanties (Alain Bonin disait cette semaine que ces épreuves devraient être exclusivement disputées sur de grandes et belles pistes, il a entièrement raison), les organisateurs, et l’équipe dirigeante en tête (en attendant les très proches élections) se doivent de réagir et d’exiger que les commissaires soient de vrais responsables ; qu’ils  cessent d’être transparents et inefficaces. Ils le doivent aux turfistes et surtout aux acteurs qui, a défaut d’être sanctionnés, et donc canalisés, finissent par franchir la ligne jaune. Malheureusement, quand nous annoncions aussi que rien ne change, même en cas de très grave accident, nous espérions avoir tort. Le sort en a une nouvelle fois voulu autrement. Mais le sort, en cette douloureuse circonstance, n’est pas seul responsable.

LA LONGEVITE DU CRACK READY CASH

30 Novembre 2011


Quelle question peut-on se poser après l’éblouissante démonstration de READY CASH ? Tout simplement, pourquoi ce trotteur de Philippe Allaire, désormais entraîné par Thierry Duvaldestin, est-il toujours là à bientôt 7 ans, alors qu’il est au sommet depuis son plus jeune âge ? Déjà car il est exceptionnel, évidemment. Le potentiel est immense et en parvenant peu à peu à dompter sa nervosité, son entourage parvient à se rapprocher de la perfection avec ce trotteur doté d’une vitesse de base phénoménale. Mais il est un autre élément qui dénote chez ce trotteur hors du commun : il n’est déferré que des postérieurs, et ne l’a pas toujours été. Jeune, il avait été longtemps ferré. Dès lors, sa déjà très belle longévité n’est-elle pas un peu due à cela, comparé à des sujets qui sont déferrés des quatre régulièrement et surtout dès leur plus jeune âge ? Si l’on observe ceux qui se battaient avec lui à 2,3,4 et 5 ans, ils ont, pour certains, été contraints à une longue absence des pistes après avoir été “déglingués” d’allures (comme ROLLING D’HÉRIPRÉ). Les autres ont tout simplement disparus. Je pense donc qu’il y a effectivement un rapport de cause à effet avec la pratique du déferrage (surtout à répétition) et la longévité des trotteurs. D’ailleurs, en “off”, les vétérinaires que j’ai rencontré me l’ont tous confirmé. Pour deux raisons simples à comprendre. Tout d’abord, le fer et parfois une plaque de cuir ou de liège sous le fer, servent d’amortisseurs. Outre cette simple constatation incontestable, un autre facteur entre en compte, la vitesse. En raison de divers facteurs, notamment le déferrage (!), elle a beaucoup augmenté, en moyenne, depuis quelques années. Par conséquent des courses plus vite, plus répétitives, avec moins de protection, la conclusion est  simple : la “casse” est plus grande. Au trot monté, c’est une véritable catastrophe. À l’attelage, cela pose également des soucis, notamment chez les 6 ans et plus. D’où un problème de participation l’hiver dernier dans ce genre d’épreuves. Et comme elles  faisaient auparavant de magnifiques quintés, les recettes peuvent s’en ressentir. Gouverner, c’est prévoir. La Société du Cheval Français doit donc ouvrir le débat, établir des statistiques, afin de prévoir si le déferrage pose, ou va poser un problème pour la sauvegarde des chevaux d’âge. Pour ses recettes, ce qui est un argument choc pour les socio-professionnels, mais aussi pour la santé des chevaux, même si ce dernier critère laisse indifférent l'institution jusque-là

DOPAGE : “VOL D’ORANGES” PLUS GRAVE QUE “BRAQUAGE" ?

19 novembre 2011


Suite à la lourde suspension d’un an infligée à Pierre Levesque, le «Cheval Français» a confirmé la sanction. Guillaume Maupas, Directeur technique de la société, s’en est exprimé samedi dernier dans l’émission animée par Bernard Glass «On refait les courses», sur RTL : «La commission supérieure a confirmé la décision des commissaires. Sa mission était de voir si la décision de suspension était conforme à la règlementation et si elle était proportionnée à la faute commise.  La commission supérieure a dit oui. La sanction est lourde mais proportionnelle à l’infraction. Je rappelle qu’il s’agissait de quatre cas positifs en moins de cinq ans. Il faut savoir que nous organisons plus de 17.000 contrôles par an et que nous avons environ 50 infractions. La probabilité pour qu’un entraîneur soit positif est donc très très faible, ce qui démontre que la faute  était lourde. Peut-être qu’il y a des problèmes de gestion dans le contrôle des médications chez Pierre Levesque, c’est sûrement vrai. Mais au regard du code des courses au trot, nous sanctionnons l’entraîneur. La politique c’est tolérance zéro et elle est suivie avec la plus grande intransigeance par les autorités des courses en France, trot ou galop. Car nous avons une grande responsabilité vis-à-vis des parieurs. Ces derniers nous font confiance, on le voit de par le montant des enjeux très élevés. L’un des aspects de cette confiance c’est le contrôle des médications. Nous essayons donc de juger tous les cas positifs que nous avons car ce sont des faits importants et nous le faisons avec sérieux et sérénité. Nous n’avons pas besoin de rumeurs, pas besoin de murmures comme on peut en lire dans la presse. A la suite de l’affaire Levesque il y a eu beaucoup d’écrits, beaucoup d’articles. C’est toujours très étonnant de voir des personnes écrire et se positionner par rapport à un dossier qu’ils ne connaissent pas. On a lu beaucoup de bêtises. Il y a même eu des pétitions, dont nous n’avons d’ailleurs pas eu les résultats… »

L’INSTITUTIONNEL A TOUJOURS RAISON

Le nouveau Directeur technique du trot en France est donc clair. Circulez, il n’y a rien à voir. C’est en cela le digne successeur de Jacques Chartier, un «copié/collé» dirait les plus jeunes. Le discours est toujours le même depuis vingt ans : Tout va bien, nous sommes sereins. Les autres, et notamment la presse ne comprennent rien... Sous-entendu, ils feraient bien de se taire et même de ne pas écrire. Serait-ce la définition de la démocratie des instances dirigeantes ? C’est à craindre. Néanmoins, rappelons quelques éléments qui  ne sont pas des «bêtises», puisque ce sont des infos officielles, n’en déplaise à Guillaume Maupas. Ainsi, Pierre Levesque voit sa sanction de mise à pied d’une année confirmée ; on a cru comprendre que c’est donc pour protéger les parieurs… décidément mis en avant dès que cela est utile. Monsieur Dominici, spolié suite à l’affaire de la non disqualification de L’AMI D’UN SOIR en 2005 (erreur des juges aux allures) appréciera, lui à qui le «Cheval Français» réclame les frais de justice (quelques milliers d’euros) après que cette dernière ait donné raison à la Société organisatrice, tout en reconnaissant l’erreur... Faute d’arbitrage parait-il non sanctionnable. Ne cherchons pas à comprendre sinon que le pot de terre ne gagnera jamais contre le pot de fer, surtout en justice. Pour en revenir aux contrôles positifs, notons, dans les propos de Guillaume Maupas, un passage éloquent «Nous sanctionnons l’entraîneur...». Mais alors pourquoi le «driver» Pierre Levesque est-il interdit également ? D’autre part, d’autres entraîneurs ont été contrôlés positifs cette année, non pas avec des anti-inflammatoires (soins contre les douleurs) mais avec des produits dopants (anabolisants ou aide respiratoire), ce qui est autrement plus grave. Pourtant, ces entraîneurs ont été moins sanctionnés que Pierre Levesque. L’un d’eux, contrôlé positif à un produit n’ayant pas d’autorisation de mise sur le marché (donc en situation de trafic de stupéfiant), n’a été sanctionné que d’une amende, sans suspension, après avoir même refusé l’accès de son écurie au vétérinaire de la Société… C’est cela la conception de la protection des parieurs vu par le Cheval Français ?

CURIEUSE HIÉRARCHIE DES SANCTIONS

Sur le fond, on peut donc constater qu’aux yeux des instances, qui refusent toujours que la Police des jeux soit informée des contrôles positifs dès que ceux-ci sont détectés par le laboratoire (drôle de notion de la transparence), il est donc plus grave de récidiver sur des soins -que tous les entraîneurs utilisent, mais qui qui doivent respecter des délais de rémanence- que d’être pris à des produits dopants ! C’est un peu comme si la loi punissait plus sévèrement la récidive de vol d’oranges à l’étalage,  qu’un braquage de banque à mains armées. Curieuse hiérarchie de la triche…

 AUTEUIL : FAUX PARTANT DANS LE QUINTE

20 novembre 2011


Au trot comme au galop, le problème du manque de participants se fait chaque années davantage sentir, en raison de programmes trop riches et incohérents. deux faillites des politiques mises en places. À terme, cela a un impact sur les enjeux, car les parieurs qui aiment parier sur  des compétitions de qualité, et non sur des courses proches du système virtuel, se désintéressent peu à peu des paris hippiques. Il est à craindre qu’à moyen et long terme, cela aura des conséquences dramatiques sur l’avenir, si nul de se relève pour dénoncer un système qui va droit dans le mur... En pratiquant la politique de l’autruche et le court terme, les “responsables” ne deviennent-ils pas irresponsables ? Exemple dimanche prochain, 20 novembre, pour le quinté d’Auteuil. En raison notamment d’échelle des valeurs de handicaps que les conservateurs n’ont pas voulu modifier, mais aussi du manque de surveillance de la santé des chevaux autorisés à courir (qui ne sont parfois pas apte au service et en conséquence risquent de s’accidenter et d’être éloignés longuement ou définitivement de la compétition), on se trouve en manque de partants. Pour le quinté dominical, ils sont donc treize seulement à la déclaration de vendredi matin. Histoire de sauver le quinté qui, sinon, aurait dû aller dans la caisse des trotteurs... à Angers. Alors on désigne un handicap Prix François de Ganay,  privé de bons chevaux dans le haut de l’échelle et “sauvé” par la présence de trois éléments qui ne sont pas à leur valeur officielle. Ainsi, KAMIKAZE (13) aurait dû porter, selon le barème de la course (Référence +8) 57 kilos (sa valeur officielle de 49 +8). ATLAS DU BERLAIS aurait dû quant à lui être crédité de 59 kilos (valeur 51 +8). Et SAINTE DE SIVOLA (11) de 60 kilos. Tous trois seront à 62, poids minimum qui ne correspond pas à leur valeur. Les données sont donc faussées. Pour avoir treize partants, trois chevaux sont donc présentés avec des chances amoindries. Hasard ? Les trois entraîneurs concernés font partie des plus incohérents de par leurs résultats et jamais les officiels ne leur demandent d’explications. Échange de services ? On n’ose le croire...



"BOITEUSE" DÉCLARÉE DANS UN QUINTÉ

Mais il y a eu pire encore

ce dimanche 20 novembre à Auteuil.

"BOITEUSE" DÉCLARÉE DANS UN QUINTÉ : SAINTE DE SIVOLA (11) en effet a été déclarée partante alors qu'elle était boiteuse après une chute mercredi à Enghien. BIEN ÉVIDEMMENT, ELLE FUT FINALEMENT DÉCLARÉE NON PARTANTE. MAIS FRANCE GALOP AVAIT SAUVÉ SON QUINTE... AU DÉTRIMENT DES PARIEURS.

UN SCANDALE D'AUTANT PLUS GRAND QUE CETTE DÉCLARATION NE FUT FAITE QUE DIMANCHE APRÈS 11H30, ALORS QUE DES MILLIONS DE BORDEREAUX AVAIENT ÉTÉ ENREGISTRÉS. CELA AURAIT PU AU MOINS ETRE FAIT LE SAMEDI MATIN, AFIN DE NE PAS BERNER LES PARIEURS. MAIS CELA, APPAREMMENT, TOUTE L'INSTITUTION S'EN MOQUE...