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Points de vue sur le monde des courses hippiques : 

un regard sans concession

Passionnée, l'équipe de journalistes vous propose de tout savoir sur l'organisation, les compétiteurs hommes et chevaux mais aussi sur les abus, les privilèges... Par le biais d'articles de fond sur des faits récents, ou de dossiers sur les grands sujets qui font débat, un seul objectif : que les turfistes passionnés puissent tout savoir et ainsi avoir un jugement s'appuyant sur... la vérité.

Le maître mot, trop souvent oublié par la presse.

 Articles rédigés par Patrick LANABÈRE

 (copies sous réserve d'autorisation)

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CIRRUS DES AIGLES ET TIMOKO : À QUAND LA PROMO ?

26/05/2014

Dimanche, Longchamp a encore permis à CIRRUS DES AIGLES de graver son nom dans l’histoire en remportant son 20è succès et son 5è Groupe I, à l’âge de 8 ans ! Qu’attendent donc France-Galop et le PMU pour organiser autour de ce phénomène et de son sympathique entourage un spot publicitaire pour enfin faire la promotion des courses sur le sport hippique... support de jeu. Quitte à utiliser des arguments un peu détournés comme son rapport de 1,60 au jeu simple gagnant. Pour des amateurs de placements financiers, réaliser que l’on peut faire 60% de bénéfice sur investissement avec un champion quasi-imbattable n’est-il pas un argument fort ? Et les trotteurs ? Vont-ils enfin se décider, là encore avec le PMU, à faire un spot autour d’un phénomène puisqu’après avoir “gâché” READY CASH, ils ont la chance d’avoir en TIMOKO un autre cheval hors du commun. Après avoir brillé au plus haut niveau dès sa prime jeunesse, le voilà toujours présent après avoir pourtant  subi de nombreux coups durs. Lui aussi peut être le messager idéal pour diffuser au grand public un beau message : le sport hippique est un jeu fantastique !

Hommage à un grand jockey qui tire sa révérence : Cyrille Gombeau

19/05/2014

Qui sont donc les “juges” qui ont pris une telle décision, au terme d’une course éprouvante (il faisait très chaud) de six kilomètres, où les chevaux ont fini épuisés? Qui d’autre que le jockey, dans ces conditions extrêmes, et dans une course phare où le meilleur résultat possible est espéré par tous (en clair, personne ne fait “le tour”), peut juger si ce cheval de 11 ans (!) doit être davantage sollicité pour éventuellement garder une cinquième place... face à un cheval meilleur que lui et âge de 8 ans ? Évidemment personne. Pas même des commissaires qui se sont pourtant cru autorisés à une nouvelle décision incohérente mais lourde de conséquences... D’autant qu’ils passent leur temps, depuis des mois, à sanctionner les jockeys d’obstacles pour... usage abusif de la cravache ! Encore trois dimanche dernier (G.Masure, J.Nattiez, Katie Walsh) qui apportent une nouvelle preuve de l’incohérence des commissaires, la dernière nommée ayant écopé d’une amende deux fois supérieure à G. Masure... pour la même infraction ! Un détail, mais révélateur d’un système qui contribue au désamour des courses hippiques. Pour en revenir à Cyrille Gombeau, c’est d’autant plus inadmissible qu’il a toujours su trouver le juste milieu entre défense des intérêts des propriétaires, entraineurs et parieurs, et intégrité physique du cheval. Il a donc évidemment ressenti une incompréhension totale, une injustice,  suite à cette sanction. Un dégoût ajouterons-nous qui a donc précipité sa décision de raccrocher ses bottes définitivement, à 45 ans, sur ce mauvais coup des commissaires, alors qu’il avait très envie de remonter encore une dernière fois la prometteuse AMBROISE (photo) dans le futur classique Prix Alain du Breil, après sa belle deuxième place de dimanche dernier, dans un Groupe III remportée par une autre très bonne pouliche, ROLL ON HAS (montée par Vincent Cheminaud). Il a donc décidé, sur ce mauvais coup au moral, d’avancer sa retraite de quelques jours. Malgré cette sortie manquée en raison de commissaires incompétents, Cyrille Gombeau quitte les pistes avec le légitime sentiment du devoir accompli. Au terme d’une carrière riche en grands moments, dans un registre périlleux, avec un talent et un discernement intelligents qui vont laisser un grand vide sur les programmes. 

Ne pas se tromper de cible...

12/05/2014

S’il ne s’étaient exprimer librement sur le sujet, Sepp Blatter, Président de la FIFA, aurait-il été amené à déclarer, comme il l’a fait cette semaine sur la radio télévision  Suisse : “Le choix du Qatar pour organiser la Coupe du monde 2022 était une erreur mais on commet beaucoup d’erreurs dans la vie...”. Et envisagerait-on, comme c’est le cas désormais, de corriger cette “erreur” en faisant jouer la Coupe du Monde 2022 en hiver ?  Tout comme en politique, si Médiapart n’existait pas, les différents scandales et/ou abus de pouvoir auraient-ils été mis en lumière ? Et des personnages qui sont la honte d’une République ne serait-ils pas encore en place ? Alors sous prétexte que les courses sont un milieu marginal, dont les erreurs des dirigeants sont sans commune mesure avec les événements précités, faut-il se taire ? Faut-il laisser faire et regarder sans réagir, pire, en consentant, des dirigeants qui pour certains entraînent une filière importante dans le paysage français, droit dans le mur. Ainsi, quand on met en exergue comme je le fais régulièrement dans ces colonnes et sur Twitter, des décisions qui portent préjudice à tous, par un manque à gagner en terme de recettes, faut-il nous tourner en ridicule ? Cela rapporte quoi ? Quand je prends l’exemple de choix de PICK5 qui ne sont acceptables ni pour les turfistes ni pour le comptable des recettes -le PMU-, plusieurs fois par semaine, en quoi “ronchonne-t-on ?”. Samedi dernier, “Le Trot” a placé son PICK5 à Amiens, dans une course modeste de 14 partants, alors que Vincennes offrait une possibilité (dans la “der”) avec une course bien plus relevée et avec 17 partants. Tant sur le plan sportif que sur le plan comptable (l’un entraînant l’autre, faut-il rappeler là encore une évidence ?), le choix de Vincennes s’imposait. Pourquoi donc se priver ainsi de recettes plus élevées ? Y-a-t-il une voix pour défendre un choix aussi incohérent ? Certains l’ont fait, en mettant en avant l’horaire (16h10 pour la “der” de Vincennes, 18h15 pour Amiens). En avançant un des arguments à la base de la création du PICK5, sensé être “un deuxième Quinté éloigné autant que possible de son grand frère...”. Mais à ceux qui avancent encore ces vieux arguments, il est simple de répondre que, depuis, un second PICK5 quotidien a été créé... Que samedi dernier, il se disputait à Fontainebleau à 17 heures ... dans la première. Par conséquent, si l’on voulait un PICK5 après 18 heures, il suffisait de changer l’ordre des courses de Fontainebleau. Tout en faisant remarquer que les horaires ne sont plus une priorité depuis des mois. Chaque jour, quasiment, des PICK 5 sont disputés près les uns des autres. Dimanche dernier, ils étaient à 17h15 et 18h15 (sans aucun intérêt sportif à Angoulême...). Lundi à 17h25 et 18h10... Mardi un PICK5 se déroulait à 14h35 soit 45 minutes après le Quinté... Ce samedi, une heure seulement entre le PICK5 et le Quinté à Maisons-Laffitte !

Tout cela pour confirmer que l’excuse des horaires n’est plus d’actualité, sauf apparemment pour expliquer une “erreur” des organisateurs. Dommage que personne ne comprenne, dans les institutions et leurs supporters inconditionnels, qu’il serait de l’intérêt de tous que tous les problèmes qui ont des conséquences sur les recettes soient traités sans parti pris. Comme par exemple celui du prix des entrées, ou des horaires inadaptées, de certaines réunions, qui font des dégâts chaque jour... À bon entendeur.

Le GTI (Galop Tour Inter-régional)… Gag, tartufferie, ineptie ?

11/05/2014

Mais hélas, pas grand-chose en commun avec le GNT. Les chevaux sont de moindres niveaux et la course n'est pas support des jeux principaux... Un essai qui a toutefois le mérite d'exister même s'il n'est pas trop concluant.

Dans la logique du GNT, les trotteurs ont poursuivi en organisant un autre tournoi avec la spécification des pistes en herbe, les plus belles convenant parfaitement aux trotteurs. Ce sont des pistes en général plus souples qui font moins souffrir leurs articulations. Ils l’ont nommé Trophée Vert, et là encore la réussite est totale. Il faut dire que les dirigeants ont placé les conditions de course à un niveau élevé, ce qui permet, là encore, d'avoir au départ des trotteurs de belle qualité, tout en permettant à des nouveaux venus de monter de catégorie grâce aux rendements de distance et par conséquent à un éventail assez large des candidatures. Non accompagné des paris principaux, car courues le dimanche en saison “galopeurs”, ces épreuves bénéficient toutefois du Multi et du Pick5 depuis la création de ce dernier et comme les candidatures sont nombreuses c'est la plupart du terme la promesse de courses intéressantes à la fois sur le plan qualitatif et sur le plan ludique. Bilan : un autre essai brillamment transformé pour les trotteurs,  Mais comme les galopeurs ont le désavantage de gérer une discipline où les chevaux qualiteux font de courtes carrières, il faut reconnaître que leur tâche est moins aisée…

 

Mais est-ce une raison pour mettre en place un autre “tournoi”, le “GTI”, qui ne pouvait se traduire que par un échec cuisant après le peu d’intérêt du Défi du galop. Croient-ils que trois lettres évoquant un mythique type de voitures un brin sportive suffise ? Le "Galop Tour Inter-régional", dont la 4è étape aura lieu dimanche à Angoulême, est en effet un non-événement dont l’idée de base était de faire connaître des hippodromes qui n'avaient pas les honneurs jusqu'à présent des courses Premium... Et alors.  Ces hippodromes, qui sont un peu des centres de formations pour entraîneurs et jockeys régionaux, et des enceintes où les chevaux modestes peuvent concourir, servent aussi au renouvellement du public, via des sorties familiales en province. Mais fallait-il pour autant tout mélanger et enrober d'un ruban de couleur et d'une communication appuyée des compétitions sans relief ? Évidemment non. Réservé à des chevaux d’une grande modestie, ces compétitions n’ont aucunement une portée nationale. Dimanche, l’étape d’Angoulême va se courir donc le même jour que les classiques pour 3 ans à Longchamp. Imaginerait-on une seconde un autre sport (prenons le football) mettre en lumière un challenge entre petite catégorie communale un jour de Ligue 1 ?

On marche sur la tête, hélas depuis trop longtemps. D’autant que cette incompétence à des coûts. On privilégie ce challenge pour servir de support au PICK5, prime à la médiocrité néfaste à la promo des courses, qui devrait passer uniquement par le haut niveau, comme le fond tous les sports... Sans oublier que l’on retransmet aussi ces courses sur Equidia, ce qui a aussi un coût. En résumé, peu ou pas d’avantage pour beaucoup d’inconvénients. C’est hélas le point commun de nombreuses décisions prises ces dernières années !

N’y-a-t-il donc personne pour réfléchir ?

06/05/2014

Hier soir, vendredi, le Quinté a réuni 15 participants ayant gagné moins de 185.000 euros, dont certains très modestes. En parallèle, il est à noter que Laval proposait une nocturne également avec une épreuve de 6 à 10 ans, mais fermée à 215.000 euros. Donc dans l’ensemble un peu meilleurs... Ils étaient 16. Mais le pire n’est pas là ! Malgré deux épreuves semblables hier soir, aujourd’hui Vincennes propose un magnifique Quinté dans un classique qui réunit quasiment chaque année suffisamment de partants pour l’être. Alors pourquoi maintenir le très beau Prix de Combrée, qui lui aussi fait régulièrement le plein, le même jour ? Le raisonnement est simple : cette épreuve, réservée aux 6 à 10 ans (encore...) n’ayant pas gagné 275.000 euros (17 partants cette année) ne devrait-elle pas être placée le vendredi soir, afin d’assurer un Quinté de meilleur qualité, sachant que samedi, il y a le Critérium? Simple bon sens. Pourtant, comme l’écrit notre lecteur ci-dessus, la “caste dirigeante” reste sourde. Nous préciserons tout de même au directeur technique du trot, c’est lui qui est concerné aujourd’hui, que malgré cette mise en place incohérente, l’incompétence dirigeante va encore plus loin, puisque que ce Prix de Combrée (aujourd’hui 4è course de Vincennes) n’a même pas été retenu comme Pick5 (si c’est une question d’horaire, il suffisait de le placer en fin de programme à 16h40) avec ses 17 partants. On a préféré une course à Hyères, hippodrome “tourniquet” aux courses loteries, avec 13 trotteurs seulement, en fin de carrière qui plus est...  Un choix dû à la pure incompétence ou au fait que l’on privilégie, comme s’en plaignent légitimement de nombreux turfistes, les courses loterie ? On ne sait plus... C’est comme courir à Vincennes dès 12 heures. Pourquoi pas Hyères, pour protéger les belles courses de Vincennes ? Quoi qu’il en soit, ce dont nous sommes certains, c’est que ceux qui ont les manettes seront les grands responsables  de la descente aux enfers annoncée pour les professionnels confrontés à des tribunes vides...  

Triste constat après "le" duel

29/04/2014

Depuis une quinzaine, nous savions que Corinne Barande-Barbe avait choisi de courir le Ganay (Groupe I) avec CIRRUS DES AIGLES, et qu’il allait donc affronter l’invaincue championne TRÉVE (entraînement Christiane Head), tenante de l’Arc en 2013 ! Un match qui s’annonçait explosif et exceptionnel sous bien des angles. Par les entraîneurs, deux femmes exemplaires qui ont su obtenir de grands résultats dans un milieu d’hommes, que l’on peut même qualifier de “machiste.” Mais aussi par les extraordinaires histoires de ces deux champions qui n’auraient jamais dû se croiser. TRÊVE, (Prix de Diane et Arc de Triomphe à 3 ans face à ses aînés) et qui aurait pu entrer au haras comme tant d’autres.... À l’opposé, CIRRUS DES AIGLES, 8 ans, un âge canonique pour un pur-sang. Ce hongre d’exception a engrangé plus de 6 millions d’euros de gains en allant courir un peu partout dans le monde. Dauphin notamment d’un des purs-sang les plus impressionnants de ces dernières décennies, FRANKEL, CIRRUS DES AIGLES a montré sa classe, sa pugnacité et une longévité comme on n’en reverra peut-être jamais. Des circonstances exceptionnelles pour un duel d’anthologie. Tout était donc réuni pour en faire un grand sujet médiatique ! Pourtant, rien n’a été fait pour que le sport hippique ait une chance de s’ouvrir aux médias généralistes. Et sur place, à Longchamp, grâce à la nouvelle politique des entrées payantes délirantes, 300 personnes au rond de présentation. Triste constat.         

Quand la promotion des courses hippiques passe à côté du sujet

24/04/2014

Le roi OURASI et Jean-René Gougeon. Pierre Allaire et son miraculé GRANDPRÉ (un cheval condamné par les vétérinaires puis vainqueur du Prix d’Amérique). Les chevauchées fantastiques de KATKO, le géant sauteur de Bernard Sécly. Les fantastiques défis des japonais pour tenter de gagner l’Arc avec les surpuissants EL CONDOR PASA ou ORFEVRE. Sans oublier les extra-terrestre SEA THE STARS, ZARKAVA -qui ont fait un bébé ensemble- ou GOLDIKOVA, dont un spot avec Alain de Royer-Dupré ou Freddy Head aurait pu permettre de montrer à la France entière que les entraîneurs étaient des personnages de classe, sachant parler avec respect de leurs animaux. Plus près de nous, la longue et fantastique carrière de READY CASH, avec tout ce qui allait autour comme l’incroyable décision de son entraîneur et copropriétaire Philippe Allaire -et son profil d’acteur- de le mettre dans une autre écurie, aurait pu être l’objet là encore de spots publicitaires porteurs. Les histoires d’hommes et de chevaux aux profils hors du commun ne manquent pas. Celle de héros revenus au premier plan après des mauvais coups du destin, à l’image de Jean-Michel Bazire (5000 victoires) entre autres. Côté chevaux, l’histoire de CIRRUS DES AIGLES, avec son copropriétaire Xavier Niel (PDG de Free) et son ange gardien Corine Barande Barbe, pouvait montrer que le relationnel merveilleux d’une femme passionnée et passionnante et d’un cheval héroïque par son talent et sa longévité. Et puis il y a TRÊVE, qui a réussi l’exploit, facilement utilisable médiatiquement, pour un spot en direction du commun des mortels, de demeurer invaincue en remportant le Prix de Diane et l’Arc de Triomphe à 3 ans. Avec un Émir du Qatar qui a tout fait pour avoir l’honneur d’en acquérir la moitié et la voir sous sa casaque. Du people, de la passion, du sport. Tout y est. Je pose donc la question à ceux qui font semblant de chercher des solutions mais qui sont en fait plomber par leur manque d’imagination ou leur peur de s’ouvrir : qu’attendez-vous pour promouvoir les courses avec ce qu’elles ont de plus beau, leurs chevaux et leurs professionnels ? Alors mardi, j’avais encore l’espoir... Celui qu’un service de communication, au galop ou au PMU, mette en place une campagne d’envergure, afin d’attirer les grandes chaînes publiques sur un incroyable événement puisque deux des légendes récentes des courses sont en activité... et se rencontrent ce dimanche dans le Prix Ganay. C’était plus qu’un espoir. C’était une évidence. Des organisateurs et promoteurs de courses dignes de ce nom ne pouvaient pas ne pas profiter d’une telle confrontation, annoncée depuis plus de dix jours. Peut-être sous forme de spot publicitaire PMU, montrant enfin que le jeu (qui va gagner ce match ?) et le sport hippique pouvaient être des événements médiatiques et sportifs. Coûteux ? Après tout, cela serait pour une fois un investissement porteur à côté de certaines dépenses sans guère de retombées... On pouvait aussi imaginer des services de communication adressant une belle présentation de ce match -bien mis en scène- aux services infos des grandes chaînes ! Imaginez un reportage d’une minute ou deux au 20H de TF1 ou de France 2... Sans oublier les chaînes d’info continue qui sont sûrement en attente de sujets “originaux”, elles qui parlent en boucle des mêmes “événements” sportifs (ce week-end, le PSG sera-t-il champion de France... alors qu’il est assuré de l’être !). Je n’imaginais pas que rien ne puisse être tenté, à une époque où les cerveaux se creusent pour redonner un peu de lumière aux courses hippiques. Il semble que j’avais tort, à moins d’une agréable surprise de dernière minute... Bien sûr, il y aura du battage sur Équidia. Un peu sur L’Équipe 21. Mais avec leur faible audience de turfistes déjà convaincus, rien de neuf à l’horizon. Reste France3, dimanche... si le direct n’est pas repoussé comme trop souvent. Quoi qu’il en soit, ces créneaux s’adressant aux parieurs déjà intéressés et ne sont pas les plus porteurs, les chiffres sont pour cela incontestables. Parmi les multiples raisons de la chute des enjeux, il y a la couverture grand public des courses qui s’est inexorablement étiolée ces dernières années, étant peu à peu dégradées, passant d’un potentiel de millions de téléspectateurs à quelques milliers... Une dégradation contre laquelle nos différents dirigeants n’ont pas lutté, mais qu’ils ont même accompagné... Une faute grave, qui nous marginalise chaque jour un peu plus. Et ce qui va se passer dimanche à Longchamp sera encore probablement une belle occasion manquée de remettre un peu de baume au cœur à ceux qui y croient encore... Nous en sommes. Car celui qui dénonce le problème n’étant pas la cause du problème, comme tentent de le laisser croire les grands décideurs. 

Les courses et leur promotion

22/04/2014

 Difficile de savoir. Toujours est-il qu’il est évident que rien n’a changé. Déjà, l’an dernier, les nouveaux spots du PMU nous ont laissé dubitatifs en raison de leur mauvais goût (attentat contre Kennedy) ou de leur cœur de cible car axé sur le hasard : une bonne pub mais que l’Agence qui les a réalisés aurait dû plutôt vendre à la FDJ...  Pendant ce temps, un trotteur, READY CASH, faisait l’actualité en finissant une carrière longue et riche d’événements. Pourquoi ne pas en avoir profité pour communiquer autour ? Il y avait pourtant tout pour prétendre toucher un large public avec un “publi-reportage” bien monté : un cheval d’exception, et le toujours très pertinent Philippe Allaire. Au lieu de cela, le grand public ne les  connaît guère. Quel gâchis. Idem pour l’exceptionnelle TRÊVE, invaincue et lauréate de l’Arc devant le fantastique japonais ORFÊVRE ! Là encore il y avait moyen de communiquer en bien autour de cette pouliche et de ce qui l’entoure... D’ailleurs, dimanche prochain, s’annonce comme un nouveau jour exceptionnel avec la confrontation entre TRÊVE, qui effectue sa rentrée, et CIRRUS DES AIGLES, encore un cheval qui aurait pu faire l’objet d’un publi-reportage porteur vu son profil ! Nous savons depuis dix jours que ces deux-là vont se retrouver dans la même compétition. Je suppose donc que les services de “com” ont tout fait pour proposer une promo exceptionnelle de cet événement aux grandes chaînes publiques, afin que ce week-end on parle des courses un peu partout sur les chaînes d’infos généralistes, et pas seulement sur Équidia où l’on prêche essentiellement des convaincus.

SVP : des règles simples et non décourageantes

16/04/2014

 

Ce n’est donc pas une journée de leurre qui peut effacer tous les motifs d’insatisfaction du côté des turfistes-joueurs. Et, curieux hasard, la « Journée des Parieurs », dimanche dernier, en a été l’illustre exemple avec la disqualification de plusieurs concurrents préalablement classés dans le Quinté, après enquête. L’occasion de poser une simple question : quand les organisateurs comprendront-ils que la portion (les deux cents derniers mètres signalés par un poteau à damiers) dans laquelle aucune faute de galop n’est autorisée, ou pas plus de cinq foulées de traquenard, est une épée de Damoclès aussi injuste qu’incompréhensible pour le parieur ? D’autant que la règle est appliquée avec plus ou moins de tolérance par des commissaires qui n’ont jamais la même politique, un jour sévères, l’autre laxistes. Et allez faire comprendre qu’avant le poteau des 200, on tolère deux ou trois fois plus d’allures douteuses qu’après. Que l’on est en fait davantage intransigeant dans la zone où les chevaux se donnent le plus, et sont donc susceptibles de se désunir... C’est dénué de toute logique sportive, mais surtout injuste et d’un autre temps. Il est urgent de fluidifier le système, en passant notamment par des règles simples, et appliquées de la même manière, quel que soit le jour et la course...

Le Quinté de la Journée des Parieurs fut également l’illustration d’une autre règle stupide qui a pris toute sa signification, celle qui consiste à contraindre un cheval coupable d’un faux départ à s’élancer en retrait d’un autre. La première raison pour laquelle cette règle n’est pas applicable, c’est qu’elle ne peut l’être dans toutes les courses... En effet, lorsqu’un cheval est seul à son échelon (c’est encore arrivé l’an dernier) c’est impossible ! Dès lors, c’est une règle par définition inapplicable. Mais elle est aussi, et c’est encore plus grave, une autre source d’incompréhension pour le parieur. Prenons l'exemple en fin de meeting, du concurrent italien ROMBO DI CANNONE, coupable d’un premier faux départ, qui a été disqualifié après quelques centaines de mètres alors qu’il était en tête... pour ne pas avoir respecté la règle lors du départ validé. Stupide ! Et incompréhensible pour les parieurs...

Reste à savoir si le fait qu’un driver étranger, rarement venu en France et ne parlant pas notre langue a été correctement informé. Lui dit que non. Et même s’il n’est pas censé ignorer le règlement du pays dans lequel il vient concourir, il serait bon que soit prévu, dans les aires de départ, un rappel visuel en différentes langues. Rien de tout cela à Vincennes ou ailleurs. Comme d’habitude, les courses ne sont pas gérées dans la rigueur préventive mais dans la répression. Les parieurs en ont assez. Ils se lassent.

Trop de règles incompréhensibles, trop de chevaux disqualifiés, trop d’arrivées modifiées ont raison, chaque jour un peu plus, de parieurs qui y perdent leur latin et finissent pas décrocher. Les courses se doivent d’être transparentes et pour cela ne pas comporter de zones d’ombre, surtout dans leur règlement ou son application. C’est hélas loin d’être le cas.

Les jockeys de galop et leur poids

15/04/2014

Quoi qu’il en soit, je vous invite à visionner, sur EQUIDIA Live ou EQUIDIA Watch (internet), le remarquable documentaire “Les princes aux petits poids” où le sujet est traité avec beaucoup de justesse, via les cas de plusieurs jockeys qui exercent au prix d’immenses sacrifices, comme David Cottin ou Pierre-Charles Boudot. Voire qui racontent les raisons qui les ont poussé à stopper leur carrière en pleine gloire, comme Miguel Blancpain. Tous les angles de la problématique y sont abordés, et l’on y apprend beaucoup au contact de jockeys qui n’ont rien caché. En ce qui me concerne, il me semble qu’une évolution est largement souhaitable, tout simplement pour que cesse le calvaire de certains (mal nutrition, non protection contre le froid...), que la tentation de l’aide médicamenteuse soit repoussée, mais également afin que l’éventail des possibles grands jockeys de demain soit suffisamment large pour confirmer ou créer des vocations. Sinon, le risque d’une pénurie future de jockeys de talent n’est pas exclu. Par conséquent, tenir compte de l’évolution de la taille moyenne, qui a augmenté de près de dix centimètres en quelques décennies, et va continuer d’augmenter, semble être une piste prioritaire.

Un “pilote” peut faire gagner... mais aussi perdre

07/04/2014

La moindre erreur peut coûter une course, ou une place. D’où les arrivées parfois incompréhensibles dans certains quintés. Ce n’est évidemment pas la seule raison mais l’inspiration des hommes peut faire perdre ou gagner une course. Les illustrations sont quasi quotidiennes et ces derniers jours, plusieurs exemples viennent étayer cette analyse... Mercredi, au trot à Angers, dans une course bloquée à une allure modérée faute de drivers voulant aller de l’avant, l’un des favoris RAMSEY DU HAM s’est fait piéger. En l’occurrence son driver Franck Ouvrie. On sait que le cheval est un attentiste mais à quoi sert d’attendre les 400 ou 500 derniers mètres quand l’animateur, l’un des favoris SWEDISHMAN, est en tête et mène au ralenti... On sait qu’il va accélérer en progression dans la portion finale et n’ayant pas fait d’effort auparavant, ayant temporisé le kilomètre précédent, on sait qu’il a les ressources pour faire un dernier bout vite en tête, qui va le mettre à l’abri d’un éventuel retour. Impossible de refaire des longueurs sur un cheval qui a toutes les ressources pour faire ses 500 derniers mètres sur le pied de 1’10’’. Dès lors, pourquoi ne pas anticiper et venir à 800 ou 900 mètres du poteau, pour ne pas être trop loin de l’animateur quand ce dernier va démarrer ? Il n’est bien évidemment pas certain que RAMSEY DU HAM aurait pu battre SWEDISHMAN mais il aurait pu au moins, peut-être, sauver une place dans le Quinté. Alors que la tactique employée, attendre trop longtemps, était presque vouée à l’échec. Résultat : sixième ! Les parieurs apprécient... Ce même mercredi à Angers on a aussi vu un driver gagner la course (Franck Nivard) avec ARLINGTON, qu’il a laissé ralentir dans le dernier tournant, moment où le cheval n’était pas très à l’aise. Le bousculer alors pour garder l’avantage (il était en tête depuis le départ) aurait probablement conduit à sa perte. Franck Nivard, au contraire, l’a laissé se reprendre, attendant qu’il soit bien en ligne, dans la phase finale, pour le relancer. Et il est venu l’emporter brillamment. Alors que son rival, AMI CORNUAILLAIS (Anthony Barrier) a lui perdu le bénéfice de ses efforts en se désunissant à la fin, alors que la deuxième place lui était promise... La faute à son driver qui ne s’est pas rendu compte qu’ARLINGTON lui était nettement supérieur. Il a demandé l’impossible à son cheval, lequel, à bout de forces, s’est désunit. On pourrait aussi citer, jeudi à Maisons-Laffitte, À COEUR OUVERT, que son jockey n’a jamais pu cacher, restant à flanc de peloton à l’extérieur. C’est rédhibitoire et ceux qui avaient misé sur ses chances connaissaient leur sort à mi-parcours. Voilà quelques exemples qui montrent combien les pilotes ou jockeys ont leur importance. Aujourd’hui, notre consultant sera associé à OROPURO BAR, qui vient de seulement terminer cinquième d’un Quinté dont il était grand favori. Ce jour-là, son remarquable entraîneur Marco Smorgon était au sulky et se croyait imbattable. Il a donc contré plusieurs attaques durant le parcours, ce qui a eu raison de la résistance de son partenaire, asphyxié par la débauche d’efforts en tête. Quelles qu’en soient les raisons, la victoire est donc la plupart du temps le fruit d’un travail collectif -cheval, lad, entraîneur- mais un homme peut transformer l’essai, ou saboter tout le travail réalisé en amont, le driver ou jockey. D’où son importance capitale dans le résultat.

DOPAGE : Les Etats-Unis dans la tourmente... Que fait la France ?

02/04/2014

Des machines à courir et à exploiter. On y découvre certains procédés pharmaceutiques, comme l’utilisation du Lasix pour tous les chevaux, alors que cela devrait être réservé aux asthmatiques... On y montre l'administration de médications à des fins non thérapeutiques. Une impression de travailler dans un labo pharmaceutique plutôt que dans une écurie témoigne l’infiltrée...

Scandaleux. Mais est-ce si étonnant ? En France, on voudrait nous faire croire que l’on est à des années lumières de cela. Les intervenants d'Équidia Turf Club, lundi dernier, sont allés dans ce sens. Il faut que tous soient, d’une manière ou d’une autre, rémunérés par les organisateurs. Quelle crédibilité apporter par conséquent à leurs propos ? Notamment à ceux de Dominique Boeuf qui n’y voit là qu’un reportage à charge, pour détruire. C’est sûr qu’étant habitué depuis des décennies à voir ou entendre des propos de « bisounours », propagés avec la bénédiction et sous la surveillance des autorités des courses en France, on peut trouver le procédé choquant. Personnellement, en tant que journaliste, je ne vois pas où est le problème si l’enquête menée est à des fins salutaires. Et c’est le cas pour les courses, surtout pour les chevaux victimes de ces traitements. D’ailleurs, les autorités des courses en France se méfient tout particulièrement de ce genre de reportages et organise tout pour les enrayer; À titre d’exemple, la SPA ne risque pas de procéder à une telle enquête, sa nouvelle présidente, depuis quelques mois, n’étant autre que Natacha Harry, qui collabore avec les instances des courses depuis plusieurs années, étant rémunérée pour des reportages qui nous expliquent que tout est merveilleux dans le meilleur des mondes. Génial, non ?

AFRICAN STORY s'est baladé...

31/03/2014

Puis, il s’était incliné face à SO LONG MALPIC qui gagna ensuite un Quinté lui aussi, à Craon en valeur 46. Mais il a commencé à progresser, échouant de peu face à... la future championne MOONLIGHT CLOUD (juillet 2011) dans un Groupe III. C’était sur 1.400 mètres et le cheval ne dépassa jamais les 1.600, qui semblaient être son créneau avant qu’il ne quitte André Fabre pour retourner aux Émirats de Dubaï, chez l’entraîneur maison, Saeed Bin Suroor. Lequel doit être meilleur que l’entraîneur Cantilien puisqu’après trois échecs (5è, 2è, 8è) autour de 2.000 mètres, il s’est baladé samedi, semblant avoir acquis la tenue qui lui faisait défaut jusque-là. Je ne sais pourquoi mais cela me rappelle une anecdote d’un entraîneur belge qui, il y a quelques années, après avoir acheté un cheval aux ventes, demanda à un journaliste : “ - Tiens, je viens d’acheter ce cheval, qu’en penses-tu? - Et bien, je crois que tu vas avoir du mal, il n’a que de la vitesse et aucune tenue. Il ne tient pas plus d’un kilomètre...” À quoi l’entraîneur belge répondit: “Pas grave, on a le reste à la maison !”. Humour belge, poisson d’avril ? Allez savoir.

Redonner de l’attrait au jeu hippique

24/03/2014


Bien des solutions peuvent êtres mises en place pour améliorer une situation délicate -bientôt catastrophique si rien ne bouge- due essentiellement au manque d’imagination et de clairvoyance de ceux qui gouvernent le milieu hippique. Dans un premier temps, une refonte du système des jeux proposés est impérative. Cela passe par des essais, des consultations de groupe de parieurs représentatifs, ce qui n’a jamais été fait. Jusqu’à présent, on “sonde” des parieurs occasionnels, qui n’ont jamais et ne seront jamais passionnés par la compétition hippique. Ce n’est pas avec ceux-là, même s’ils ne sont pas à négliger, que l’on va recréer ce que l’on a perdu ces dernières années, à savoir un attrait pour la combinaison “compétition/jeu”. Pour ce faire, il faut  revoir le système de fond en comble ; à commencer par les catégorisations, trot et galop, afin de proposer des courses basées sur des hiérarchies au plus près de la logique. Il faut aussi que ces courses soient surveillées par des autorités indépendantes, que ce soit en matière de déroulement (juges et commissaires) ou  de dopage, avec un labo qui ne soit plus la propriété des sociétés de courses... Quelle gage de sérieux qu’un labo “financé par” et appartenant aux organisateurs ?  

Et puis il faut réinventer l’attrait au jeu. L’exemple de la créations du PICK5 était une bonne idée en soi, pour en faire un deuxième pari à larges combinaisons, ressemblant au produit phare, le Quinté, et suffisamment éloigné -en terme d’horaire- de ce dernier, pour attirer. C’était l’idée initiale, assez bonne... hélas très vite pervertie ! Et puis il faut aussi savoir ne pas se tromper, comme ce fut le cas vendredi dernier, où le Quinté n’a pas été placé sur l’épreuve phare, en nocturne à Cagnes, devenue donc un Pick5 non pas  mis  en lumière, mais noyé parmi d’autres épreuves.