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Points de vue sur le monde des courses hippiques : 

un regard sans concession

Passionnée, l'équipe de journalistes vous propose de tout savoir sur l'organisation, les compétiteurs hommes et chevaux mais aussi sur les abus, les privilèges... Par le biais d'articles de fond sur des faits récents, ou de dossiers sur les grands sujets qui font débat, un seul objectif : que les turfistes passionnés puissent tout savoir et ainsi avoir un jugement s'appuyant sur... la vérité.

Le maître mot, trop souvent oublié par la presse.

 Articles rédigés par Patrick LANABÈRE

 (copies sous réserve d'autorisation)

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LES RAISONS D’ÊTRE TRÈS INQUIET...

30/11/2013

En leur laissant croire que le maintien du chiffre d’affaires était à ce prix, un mensonge absolu. À quelques exceptions près, ils ont, pris dans une “spirale infernale”, tenté du mieux possible de rentabiliser leurs chevaux, voyant bien que les propriétaires ne pouvaient plus suivre... Au détriment, hélas, de temps de récupération nécessaires qui, à force de ne plus être respectés, ont conduit à des arrivées de plus en plus improbables, l’une des raisons de la fuite des turfistes qui y perdaient leur latin. L’autre étant un laisser-aller total des responsables (commissaires et autres) qui ont laissé tout faire, notamment le “tour”, qui n’est plus, semble-t-il, désormais condamnable...

Autre raison d’être inquiet, le manque de chevaux. C’était mathématique mais à force de les surexploiter, tout en limitant le nombre des naissances, notamment au trot, on allait au-devant d’une grande déconvenue que seul des aveugles n’auraient su voir... Ajoutant à cela d’autres facteurs (atteinte à l’intégrité physique via le déferrage notamment), cela conduit notamment à un dimanche de finale de GNT avec un quinté médiocre sur une autre course... Que c’est triste pour le spectacle mais aussi pour la recette.

L’autre raison majeur et d’actualité de mon inquiétude, ce sont les taxes. La hausse de la TVA, que les dirigeants des courses n’ont pas su défendre contrairement à la Fédération d’Équitation, avec deux ministères de tutelles des courses (Agriculture et Finances) qui vont prendre en compte, semble-t-il, les besoin des centres équestres et “oublier” les courses ! Les autres taxes fiscales inquiètent aussi, puisque le cadeau de l’État sur les prélèvements 2010 / 2011 / 2012 et 2013 (soit près de cent millions d’euros par an !) devrait prendre fin au 31 décembre. Ce qui va précipiter un peu plus les courses dans un marasme économique qui était prévisible... Mais là encore, les dirigeants des courses n’ont rien vu venir...

Les sociétés de courses hippiques creusent leur propre tombe...

22/11/2013

 Ce samedi, Vincennes propose trois belles épreuves de niveau Quinté, à respectivement 100.000, 84.000, et 78.000 euros d’allocations. Ils ont choisi la mieux dotée (Groupe III) avec 16 participants. Mais pourquoi avoir maintenu l’ordre des courses qui concentre ces trois épreuves à 14h30, 15h08 (Quinté) et 15h40 avec cette fâcheuse conséquence, le Pick5 se disputera à trente minutes du Quinté ? Combien de fois les dirigeants ont-ils pris l’alibi de l’heure de départ (qui doit être la plus éloignée possible du Quinté pour répartir les épreuves intéressantes durant l’après-midi nous a-t-on rabâché...) pour justifier un choix de Pick5 médiocre, sous prétexte, donc, qu’il devait être détaché du Quinté. On observe ce samedi que non seulement le Pick5 se disputera trente minutes après le Quinté, mais que tout sera ensuite plié puisque l’autre Pïck5 se dispute à Lyon (galop) dès 13h45. Les règles d’un jour ne sont donc pas celles du lendemain ?

Cela confirme une nouvelle fois l’incohérence de la politique des courses, jusqu’au cœur des services techniques qui n’ont visiblement aucune directive cohérente... Là, outre le fait que le Pick5 a été placé dans le Prix de Bagnoles-de-l’Orne (78.000 euros et 17 partants) plutôt que dans le Prix de Quimper (84.000 euros et 18 partants...), et l’on se demande pourquoi,, il fallait de toute évidence changer l’ordre des courses et placer l’épreuve choisie comme Pick5 en fin de programme grande piste, donc à 16h10. En accumulant les décisions incompréhensibles et surtout contreproductives, les sociétés de courses creusent leur propre tombe... Jusqu’à quand?

Un vainqueur rétrogradé puis réhabilité... et les parieurs trinquent !

16/11/2013

Les faits : Auteuil, le 19 octobre, TURIAMIX saute en biaisant la dernière haie et gagne dans un canter avec Thierry Majorckyk. Le 3ème, ROUGE ET SAGE, monté par J.Ricou, réclame, d’où ouverture d’enquête. Y-aurait-il eu autre chose que la gène sur l’obstacle? Après de longues minutes, TURIAMIX est rétrogradé à la troisième place, laissant les parieurs qui l’avaient joué perplexes, l’explication et les images n’ayant rien montré d’autre que la bousculade sur l’obstacle ! Comme il fallait s’y attendre, l’entourage de TURIAMIX fait appel, et plusieurs jours plus tard, au siège de France Galop, le résultat de la piste est remis en conformité ; TURIAMIX retrouve la victoire. Logique selon la règle de jurisprudence appliquée depuis des années, pour ne pas dire toujours... Alors pourquoi diable a t-il été rétrogradé le jour de la course ? Pour l’un de nos informateurs, les commissaires ce jour-là (M. Hovelacque, M. Adenot, M. Bourgoing, M. Winkel) étaient des commissaires inexpérimentés, pour ne pas dire des néophytes ! Tout comme le directeur de la réunion, M. Girard... Ont-ils été victimes de leur manque de métier ("leur incompétence", diraient les turfistes) ? Ou d’un point de vue plus “pelousard", ont-ils choisi d'offrir la victoire à une casaque plus connue ? Toujours est-il que  les commissaires d'appel, dasn “anciens”, ont rétabli un ordre qui s’imposait...  L’oeil pelousard fait aussi remarquer qu’ils ont peut-être voulu offrir à l’entraîneur de TURIAMIX, Éric Lecoiffier, une compensation pour le scandaleux distancement de PETITE SPÉCIALE, dans une course très bien dotée du meeting d'été de Deauville 2004 -avec amende pour l'entraîneur- pour cause de présence d'hormones, et bien qu'il ait apporté la preuve qu'elle souffrait d'un kyste aux ovaires, cause de ce prélèvement positif... A l'époque l’entraîneur n'avait sans doute pas osé aller plus loin ("Je suis un petit", avait-il dit). 

À la limite peu importe. Le fait majeur, outre que le vainqueur sportif ait retrouvé sa victoire, c’est que les parieurs ont été une nouvelle fois lésés. Nos têtes pensantes se mettent-ils une seconde à la place du joueur ayant le ticket du “gagnant” tout en ayant perdu sa mise... ? D’autant que rien n’a jamais été fait pour ces parieurs victimes d’injustices. Pire, ils observent que le PMU a parfois remboursé des paris sportifs perdants (notamment football), alors que rien n’a jamais été fait dans ce domaine en matière hippique. Et l’on s’étonne qu’une grande partie de ces joueurs ait quitté le navire...

Commencer par entretenir les hippodromes existants

15/11/2013

 Le syndrome du pompier pyromane... À titre d’exemple, nos clichés montrent un escalator H.S à Auteuil, situation régulièrement constatée, et aussi des fauteuils défoncés depuis des années, à Longchamp. Il est vrai que les hauts dirigeants sont loin de cet inconfort réservé aux quelques rares turfistes qui se risquent encore sur les hippodromes, malgré des horaires impraticables, ou des moyens de transports et des conditions d’accueil déplorables...

FRANCE GALOP : double langage, fautes politiques, préjudices économiques...

08/11/2013

Une raison à cela, la popularité des trotteurs, due à leur longévité. Il est une évidence, c’est l’équation qualité/longévité qui a fait la gloire des courses de trotteurs et c’est un constat qui semble pourtant échapper à certains responsables. Du PMU tout d’abord, lequel a cru bon d’inonder les parieurs de courses en petite province et pire, à l’étranger avec des chevaux inconnus, des jockeys inconnus, le tout sans références (performances)... En résumé, des courses virtuelles alors que le PMU devrait se concentrer uniquement sur le seul levier de croissance fiable et viable, la prise de paris de l’Europe sur les belles courses françaises... L’équation qualité/longévité, France-Galop semble également l’avoir occultée en maintenant des programmes de courses faisant la part belle au nombre,alors que la politique aurait dû être menée afin de faire des chevaux d’âge de véritables vedettes. Pourquoi n’avoir pas copié le modèle “trot” alors que ce dernier fonctionne ? Les instances du galop devront en rendre compte, tout comme de leur double langage. Celui qui consiste à dire d’un côté que l’on veut faire des économies en fermant éventuellement Maisons-Laffitte, alors que le président de France Galop, ex-président du PMU, est à l’origine de la perte de vingt millions d’euros due aux investissements inconsidérés dans le groupe de presse Gény, avec des conditions d’achat pour le moins curieuses, au grand bénéfice d’une société privée, Serendipity. Double langage également sur l’investissement délirant prévu sur le nouveau Longchamp... alors qu’une erreur contractuelle, face à la Maire de Paris, a provoqué la rupture des baux de Longchamp et Auteuil et coûté des millions d’euros à l’institution. Double  langage encore avec le soutien oral aux défenseurs du site de Nonant-le Pin... tout en recevant Nathalie Kosciusko-Morizet. Auraient-ils oublié qu’elle était l’une des ministres responsables (en l’occurrence à l’écologie) quand l’Elysée de l’époque a “muté” le préfet qui était défavorable au projet de GDE, au profit d’un préfet qui a permis d’en être là où nous en sommes dans ce dossier brûlant. Les manifestants, sur place, apprécieront...

SAUVER LES COURSES ? PEUT-ÊTRE DÉJÀ TROP TARD...

07/11/2013

Faut-il encore rappeler l’effet “booster” considérable dû aux améliorations nombreuses pour le confort des joueurs qui, à la fin des années 90, voyaient les prises de paris se terminer, pour toutes les réunions, à 13h30 dans les PMU ; ne pouvaient pas toucher leurs gains ailleurs que dans le point course où ils avaient effectué leur jeu (si l’on touchait dans un PMU à Deauville le dimanche, il fallait retourner à Deauville sous quinze jours pour toucher...) ; devaient attendre 30 minutes sur les hippodromes avant de toucher d’une course à l’autre ; disposaient de 4.000 points d’enregistrements en France contre 11.800 aujourd’hui (quelle enseigne n’aurait pas considérablement augmenter son chiffre d’affaires avec trois fois plus de magasins?). Ce sont donc ces éléments techniques d’amélioration qui ont dopé les enjeux durant une dizaine d’années et non, comme ont voulu le faire croire les instigateurs de l’inflation démesurée de paris (en tout premier lieu Bertrand Bélinguier quand il était président du PMU), le plus grand nombre de jeux et de courses proposés aux turfistes. Au contraire, cette politique a contribué à faire perdre leur âme sportive aux courses. Comme l’a très bien relevé mon confrère Jean-François Pré cette semaine dans un remarquable “Point de vue” publié par Paris-Turf : “Vous avez voulu cette évolution, assumez-là ! Les courses sont un sport pour ceux qui élèvent des chevaux, pour ceux qui les achètent, ceux qui les entraînent, ceux qui les montent, ceux qui font l’effort de se déplacer pour les voir courir... Pour les autres, c’est une loterie aux connotations sulfureuses...”. En voulant concurrencer sans discernement la Française Des Jeux sur son terrain, celui du hasard, les courses ont en effet vendu leur âme au diable. Et l’État, dans l’affaire, n’est pas neutre. En laissant faire cette politique rémunératrice à court terme, mais catastrophique à plus long terme, les conseillers des différents ministres de tutelles, notamment un certain Patrick Falcone à l’Agriculture, ont été complices de ces choix stratégiques catastrophiques. Ils ont laissé les principaux dirigeants des courses en France, Bertrand Bélinguier en tête, prendre des décisions plus néfastes les unes que les autres. Décisions qui ont conduit à la baisse des enjeux, au désintérêt du grand public et des médias, à la désertification des hippodromes. Ils ont aussi écarté d ‘un revers de main et d’un coup de piston élyséen, le travail d’audit remarquable de Daniel Augereau...  Les hommes politiques, qui se sont laissés aller à la facilité en fermant les yeux doivent maintenant reprendre les rênes avant qu’il ne soit trop tard... S’il n’est pas déjà trop tard !

RÉFLEXIONS D’UN TURFISTE PASSIONNÉ (2ème partie)

30/10/2013

 La décentralisation, cela aurait dû être une réunion en R.P et une en province chaque jour, afin que la France turfiste soit satisfaite sans que l’on prenne le risque de perdre ce noyau d’irréductibles qui représentaient un peu les fondations des turfistes et pratiquaient le prosélytisme. Au lieu de cela, nos “penseurs” ont oublié que ce noyau dur était en RP. Résultat des courses : cette colonne vertébrale de spectateurs n’est plus nulle part.

Comme il ne faut pratiquer la critique que de manière constructive, je termine mon propos avec quelques propositions qui me semblent essentielles mais qui prendront du temps (plus d’une année). Tout d’abord, revoir tout le programme avec les sociaux professionnels. Étudier avantage et inconvénients de cette décentralisation à outrance (incohérences sur les déplacements, allocations déséquilibrées, etc). Recréer un équilibre entre les réunions en région parisienne et en province, chaque jour, avec des horaires décents, des facilités de transport, des facilités de jeu, une politique de fidélisation et en faire des lieux de vie agréables (accueil, restauration, bar). Le but est de revenir à une “culture courses” en perdition qui, l’auraient-ils oublié, est garante de renouvellement des passionnés. Cela prendra quelques années, mais mieux vaut tard que jamais...

Dans le cas contraire, nous allons accélérer le processus des tribunes vides qui aura notamment pour effet de décourager les propriétaires... Combien de temps encore vont-ils prendre du plaisir à gagner des courses devant la plupart du temps des tribunes désertes ? Sur un hippodrome, il doit y avoir une ambiance, de l’envie, du plaisir, de l’adrénaline ! Ce n’est plus le cas, sauf réunion exceptionnelle comme celle de l’Arc ou du Prix d’Amérique. Alors messieurs qui tenez entre vos mains l’avenir des courses, n’oubliez pas que nous, turfistes, demain nous pouvons trouver une autre passion... N’oubliez pas que les courses c’est la vie. On aimait, on aime, on aimera... Mais si on est déçu ou trahi, c’est la rupture.              

 

Max POPIACKI

Association Nationale des Turfistes (Association sans but lucratif régie par la loi de 1901)

Site Internet : http://www.associationturfistes.fr

 

LE COMBAT “NONANT ENVIRONNEMENT” CONTRE “GDE”

25/10/2013

Pour annoncer cette action de rassemblement, ils avaient communiqué sur plusieurs éléments et précisaient notamment : “Le gouvernement peut et doit intervenir car ce projet ne répond pas au besoin de la collectivité publique mais à celui d’un industriel, Guy Dauphin Environnement (GDE)”. Et concluait : “Si ce projet se réalise, une digue sautera. Plus rien n’empêchera que d’autres endroits prestigieux soient sacrifiés au profit d’industriels qui font leur fortune sur le business des déchets au mépris de l’environnement et des équilibres socio-économiques séculaires. Durty Business face à Nonant United, la victoire reviendra à celui qui ne lâchera pas tant que la ligne d’arrivée  ne sera pas franchie”. Et bien GDE a voulu prendre tout le monde vitesse en faisant les premières livraisons de déchets en début de semaine bien que le Tribunal de Grande Instance (TGI) d'Argentan ait ordonné au mois d'Août des expertises environnementales avant toute ouverture de la méga décharge, et confirmé ainsi l'interdiction d'exploiter avant les expertises dans un jugement rendu début Octobre. “Le 22 octobre GDE est passé outre la décision de justice, avec la bénédiction du préfet en personne et le secours de la gendarmerie !” s’indignent les associations. Affaire plus que jamais à suivre...

Communiqué de l'Association Nationale des Turfistes

23/10/2013

Le nouveau Longchamp

Les turfistes ne sont pas contre la rénovation de l’hippodrome phare du galop, bien au contraire. Mais ils ne voudraient pas, qu’en pensant davantage au confort des professionnels, on oublie les services dus au public. Ils ne comprennent pas que l’on s’apprête à dépenser des sommes colossales pour aboutir à un édifice plus petit que le précédent. Ils se demandent comment le rond de présentation (le plus beau du monde peut-être) va pouvoir être déplacé sans être défiguré. Ils veulent un écran géant à demeure, comme à Vincennes, des navettes régulières, y compris en semaine. Ils savent que ces services coûtent cher, et ne peuvent être pérennisés que si l’on augmente le nombre de réunions, d’où la nécessité de l’installation d’une P.S.F. Mais comment concilier tous ces investissements avec le plan d’économies drastiques qui s’annonce?

 

Le quotidien Geny Courses

Les turfistes n’ont rien contre l’apparition d’un “nouveau” quotidien dans la presse hippique. Mais sous certaines conditions, notamment qu’il ne soit pas réaliser par les organisateurs, et financé par les turfistes. Pourquoi, en effet, subventionneraient-ils une parution qui plus déficitaire ? Car c’est avec leur argent que l’on éponge actuellement les pertes énormes de ce quotidien (20 millions d’euros). Si les dirigeants des courses et du PMU ont de bonnes raisons de maintenir à flot cette publication, la moindre des choses serait d’en donner les raisons exactes aux turfistes.

 

Les paris sportifs et le poker

Les turfistes ne sont pas opposés à d’autres types de pari tels que les paris sur le sport ou le poker. Mais pourquoi accepteraient-ils qu’on utilise leur argent pour des activités qui n’ont rien à voir avec l’hippisme, et qui sont peut-être déficitaires ? On vient d’apprendre que la Française Des Jeux et le groupe Barrière abandonnaient les paris sur le poker du fait de leurs pertes abyssales (71 millions d’euros, d’après Le Monde). N’est-il pas temps de donner les chiffres exacts du bilan de l’ouverture du PMU aux paris sportifs et au poker ? On nous fait toujours miroiter de nouvelles recettes, mais jamais on ne nous donne les chiffres des dépenses, en particulier des gigantesques campagnes publicitaires qui ont été lancées, sur de nombreuses chaînes à la télévision par exemple, sur le football. Là encore, n’est-il pas temps de procéder à un inventaire sans concession ?

Faut-il encore rappeler que les turfistes font vivre les courses, mais qu’ils ne sont représentés dans aucune de leurs instances dirigeantes. Ne serait-il pas juste qu’on leur rende compte précisément, chaque année, de l’utilisation de leur argent, dans la plus grande transparence ? C’est le vœu que formule L’Association Nationale des Turfistes. "

 

Éric  BLAISSE, secrétaire général de l’Association Nationale des Turfistes

(Association sans but lucratif régie par la loi de 1901)

Site Internet : http://www.associationturfistes.fr/

COURRIER DE LECTEUR : les nouvelles prises de vue sur Equidia

15/10/2013

Comme M. Francis Clarret : “Si la chaîne Équidia a le mérite d'exister et nous permet de voir l’essentiel, je suis effaré par la réalisation et les images que l'on nous sert parfois ! Exemple ce jour à Auteuil (9/10)...Saut de la rivière des tribunes vu de face et nombreux plans de chevaux vus de dos ; abus des gros plans au détriment du déroulement de la course. Une vision “parieur” est vivement souhaitée : de trois-quarts afin de voir les casaques et voir courir son favori et non des plans pour satisfaire je ne sais quel effet de mode ! Merci de transmettre à qui de droit...”

Il est évident que les nouvelles prises de vues d’Auteuil posent problème et qu’elles ne satisfont pas les joueurs. Ne doutons pas que la rédaction d’Équidia saura rectifier le tir bien vite et reprendre de bonnes habitudes. Dès dimanche ?

COURRIER DE LECTEUR : "J’avoue être désabusé par les courses et leurs arrivées"

05/10/2013

Et je ne parle pas de toutes ces réunions quotidiennes !!!  Je n’arrive plus a rien. Cela fait un moment que je pense à stopper tout car je ne me reconnais plus dans ces jeux des courses. Je crois que je vais tirer mes dernières cartouches ce week-end à l’occasion de la course de l’Arc et suivant le déroulement et le résultat de  cette journée, j’aviserais... Pourtant j’ai aimé les courses , fréquenter les hippodromes et leur aspect convivial. Mais la passion n’est plus là. D’ailleurs comment voulez-vous que la passion soit entretenue avec des gradins désespérément vides. Mes copains de jeu se retirent au fur et à mesure que le nombre de courses augmente. Avec toujours la même impression, plus les chevaux sont sollicités, plus les résultats sont incompréhensibles. On ne s’y retrouve plus, alors que j’ai quand même 40 ans de course, d’échanges, de passion, d’expérience. On se sent négligé, oublié, voire méprisé... Il semble que l’on fasse tout pour la clientèle de jeu de hasard en transformant les courses en loterie. J’aimerais donc que le jour où je déciderais de franchir ce pas, de jouer au loto par exemple, et bien j’irai vers la Française des Jeux. Pour moi, les courses c’est autre chose et j’ai l’impression qu’elles sont en train de perdre leur âme en même temps que leurs aficionados dont je fais partie. Pour combien de temps encore. J’ai déjà réduit mes mises. Désormais, je pense que je ne vais jouer que le week-end, sur la course du quinté mais au jeu simple et au couplé, et cela sera suffisant. Dans la mesure ou le parieur n’est pas respecté, je ne me sens plus respecté. Et ma seule réponse c’est de marquer ma réprobation en jouant moins, et moins souvent, dans un premier temps. " Daniel B.

IL N’EST JAMAIS TROP TARD, QUOI QUE...

23/09/2013

Nous sommes en effet le seul pays en Europe à pouvoir faire prospérer des courses de haut niveau dans les trois spécialités et, au lieu d’exploiter cette piste évidente, on a passé des années à jouer la facilité en augmentant les programmes proposés aux parieurs français, comme si les porte-monnaies de ces derniers étaient extensibles... 

À ce sujet, les mauvaises habitudes perdurent puisque les membres du Conseil d’Administration ont donné leur accord sur les programmes de plat et d’obstacle des meetings d’hiver 2013/2014 établis sur la base de 6 nouvelles réunions en décembre à Lyon la Soie (3) et Pornichet (3) et 5 réunions supplémentaires à Chantilly entre le 24 janvier et le 22 février. Pourtant, en parallèle, et c’est là une bonne nouvelle, ce même Conseil “a souligné les conséquences de la densification du calendrier des réunions Premium sur le calendrier des hippodromes en régions avec le transfert de réunions du week-end en semaine ainsi que les contraintes horaires imposées aux professionnels et demandé de prévoir une pause de l’augmentation de l’offre au 1er semestre 2014, à titre de test”.

Toutefois, si c’est une bonne nouvelle que certains dirigeants prennent enfin en compte l’overdose de courses pour les professionnels, il est curieux de noter que les parieurs ne sont pas même mentionnés dans cette perspective. Comme quoi une bonne nouvelle ne l’est jamais tout à fait quand elle vient des sociétés de courses ? On n’ose le croire.

LETTRE OUVERTE AUX DIRIGEANTS DES COURSES: programme et horaires

06/09/2013

 Que vous soyez persuadés que plus il y a de courses, plus il y aura d'enjeux, est déjà la traduction d'un manque de connaissance des courses, des réflexes joueurs et du fonctionnement intellectuelle de vos clients. Cette qualification de “client” qui démontre déjà votre obsession du volet consommateur au mépris du volet passionnel. Pourtant, pensez-vous une seconde que la réussite des sports populaires que vous enviez tant (football, rugby, cyclisme...) est due à autre chose qu'à la passion qu'éprouvent les spectateurs pour ces disciplines ? D'autant que Monsieur PMU, vous prenez aussi des paris sur ces compétitions et mieux, vous êtes sponsor officiel et important (probablement des millions d'euros) de ces trois sports. Ne pourriez vous pas, Monsieur PMU, au moins en tirer quelques enseignements ? Notamment celui que pour attirer du public, il faut des horaires adaptés. Je vous pose alors une question : les matches phares (foot et rugby) se déroulent-ils entre midi et 14 heures ? Idem pour les arrivées des grandes courses cyclistes. Comment alors, avec vos associés messieurs Trot et Galop, pouvez-vous persister dans cette politique horaire aussi improductive ? Que vous vouliez à tout prix, même celui du dégoût des parieurs, occuper le créneau inutilisé avec comme seul défense "ne jouent que ceux qui le veulent", pourquoi pas ? En revanche, qu'aucun de vous trois, grands manitous des courses, ou de vos conseillers, à défaut d'avoir des ministères de tutelle qui s'intéresse au sujet (méfiance si les enjeux persistent à la baisse et si les conflits se multiplient), n'ait encore réalisé que proposer des grands événements sportifs, comme aujourd'hui le Prix d'Été Masters à 13h30 devant des tribunes quasiment vides est un non sens, est désespérant. 

Je vous en prie, Monsieur PMU, Monsieur Galop, et Monsieur Trot aujourd'hui particulièrement concerné. Si une quelconque étude peut démontrer que proposer un événement sportif à l'heure du déjeuner dans une enceinte vide a la moindre chance d'être productif, en terme de finances ou de présence médiatique, je vous en prie, descendez au sous sol de votre bulding dont le sommet culmine dans les nuages  pour nous expliquer, ne serait-ce qu'une fois, vos décisions. Notamment pourquoi encore, aujourd’hui, la réunion phare du jour, à Vincennes, débute à midi alors qu'une autre réunion trotteurs est déjà programmée, à Vichy à l’heure du déjeuner. Pourquoi la course de l'Été, avec READY CASH et autres champions dispute à un horaire qui oblige de choisir entre l'hippodrome et déjeuner chez soi un samedi, quand on est un turfiste. J'aimerais ne pas mourir idiot.

LES COURSES FILENT UN MAUVAIS COTON

23/08/2013

En validant par exemple la politique du toujours plus de courses, sans se poser de questions, ces conseillers ministériels, notamment à l'agriculture, ont commis une faute grave, la conséquence -annoncée dans nos colonnes depuis plusieurs saisons- étant de faire fuir de semaines en semaines les turfistes avertis, convaincus peu à peu par cette politique inflationniste... qu'il n'y a plus rien à comprendre aux courses ! Allez leur expliquer le contraire face à des programmes de courses à l'étranger où personne ne connaît les chevaux et les professionnels ? 

La force des courses hippiques, c'était un ensemble bien dosé qui comptait, parmi ses ingrédients majeurs et indispensables, le raisonnement. Apprendre à connaître les habitudes des uns et des autres, leurs aptitudes, leurs périodes de forme, leurs caractères... Tout cela est en train de partir en fumée et ne reste valable que dans quelques compétitions, raison pour laquelle le turfiste est contraint, sauf addiction maladive ou porte monnaie indéfiniment extensible, de faire des choix. En conséquence, l'augmentation de l'offre ne peut compenser la baisse des enjeux sur les quelques courses demeurant intéressantes en raison d'une autre cause dévastatrice : le manque de participants, un autre ingrédient majeur pour la réussite ! Maintenant que les hausses mécaniques (amélioration de l'informatique, du confort de jeu, des horaires, du nombre de points de vente) ont atteints leur plafond, le leurre de la hausse des enjeux que l'on attribuait, par confort parfois, par malhonnêteté intellectuelle souvent, à la politique de l'inflation de réunions de courses, se dissipe et la réalité se révèle aux yeux de tous, même si certains refusent encore de voir l'évidence. On se souvient encore très récemment du satisfecit général suite à la publication des enjeux PMU et de chiffres en trompe l'oeil. La technique a commencé en 2010 par l'omission de préciser que l'État avait fait cadeau, suite à l'ouverture des paris en ligne, d'une part de ses prélèvements, pour cent millions d'euros par an environ ! Un détail... Plus récemment, suite au chiffre d'affaires du premier semestre, le maquillage a encore fonctionné face à une presse qui semble tellement consentante qu'elle ne joue même plus son rôle de vérification. Manque de temps ? Manque de volonté ? Silence complice pour bénéficier d'un maximum de budgets publicitaires ? Allez savoir... Toujours est-il qu'en se contentant des propos des attachés de presse officiels, on retarde le jour où l'on prendra le problème à bras le corps pour trouver des solutions qui seront alors, comme toujours lorsqu'on laisse la situation se dégrader, plus douloureuses. Rappelons que le C.A. des six premiers mois 2013 révélait une baisse des enjeux hippiques en France de 3,8% à 4 milliards 643 millions, ce qui n'est pas rien. Une baisse hélas pas compensée par les enjeux venus de l'étranger (développement clé pour l'avenir que de faire jouer l'Europe sur les belles courses françaises), même si désormais les investissements issus de la Belgique, de l'Allemagne, de l'Afrique du Sud, de la Suisse, ont été renforcés par l'acquisition, par le PMU, de l’opérateur belge Eurotiercé en avril. Malheureusement, cette politique utile et indispensable de développement à l'étranger (le Quinté+ a été lancé en Grèce au mois de juin) n'a pas suffit à compenser la fonte des neiges des parieurs français qui s'est encore confirmée de manière importante en juillet. 

Dès lors, et pour en revenir à notre introduction, comment un dirigeant peut-il se réjouir d'une hausse de 8% portant sur une réunion de réouverture à Vincennes, sans tenir compte des évolutions 2012/2013 ? En effet, cette hausse n'a rien d'enthousiasmante quand on observe qu'entre ces deux réunions le nombre de participants n'était pas le même, 89 en 2012, 94 en 2013 mais surtout que le nombre de jeux était bien supérieur cette année avec 4 Multis ou Minis Multis et 1 Classic Tiercé supplémentaires sur 2012 ! Ce qui aurait dû créer une hausse substantielle et non un piètre “+ 8%”. D'ailleurs, comment se vanter des enjeux de la journée de lundi après avoir fait un choix de Quinté si pitoyable (course de mauvais 4 ans face à de bons chevaux d'âge) ? 

La mauvaise foi devrait avoir des limites et plutôt que de la cultiver, il serait grand temps de se mettre autour d'une table et de regarder les vérités en face. Afin d'éviter, par exemple, le pathétique samedi qui s'annonce aujourd'hui à Vincennes, avec une moyenne inférieure à onze partants (heureusement que le Quinté n'était pas prévu au trot !), un seul vrai Multi (14 partants) dans une course de drivers amateurs... Manque de participants si flagrant qu'aucun Pick5 n'a pu être organisé à Paris et sera couru à Cagnes (également avec 14 partants), la moyenne des autres courses étant là encore inférieure à onze... La faute à trop de courses, trop de sollicitations des chevaux et des professionnels qui ne peuvent plus être partout... D'ailleurs, et pour conclure sur ce week-end, est-il judicieux de programmer le Grand prix de Cagnes-sur-Mer (3è étape du Trot à Grande Vitesse) le même jour qu'une réunion à Vincennes ? Cette simple constatation suffit à réaliser qu'il y a du travail à faire sur la cohérence des programmes.

En conclusion, il semble qu'en excluant (par mauvaise foi ou manque de courage) de traiter les problèmes à la source, en persistant dans l'hallucinant système opaque des conflits d'intérêts et de la cooptation qui règnent sur les courses en France, en confortant l'incompétence d'une grande partie de ceux qui ont des responsabilités (juges et commissaires notamment), en osant dénigrer le rapport Augereau au profit d’un Comité qui n’avait plus rien de stratégique et nous a gratifié dans sa grande ligne d’un “Il faut mieux gérer et rationaliser les dépenses pour donner plus de moyens aux acteurs des courses...”, et en dédaignant d'entendre les parieurs qui financent l'institution (voir ci-dessous le communiqué de l’Association Nationale des Turfistes), nous pouvons en conclure, à notre grand regret, que les courses en France filent un mauvais coton...