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Points de vue sur le monde des courses hippiques : 

un regard sans concession

Passionnée, l'équipe de journalistes vous propose de tout savoir sur l'organisation, les compétiteurs hommes et chevaux mais aussi sur les abus, les privilèges... Par le biais d'articles de fond sur des faits récents, ou de dossiers sur les grands sujets qui font débat, un seul objectif : que les turfistes passionnés puissent tout savoir et ainsi avoir un jugement s'appuyant sur... la vérité.

Le maître mot, trop souvent oublié par la presse.

 Articles rédigés par Patrick LANABÈRE

 (copies sous réserve d'autorisation)

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GDE : OÙ SONT PASSÉS LES DÉCHETS ULTIMES ?

17/03/2014

Le 31 janvier, le directeur du site GDE de Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique), Jean-Yves Luquet, avait été mis en examen et écroué dans le cadre de cette affaire. Il a été remis en liberté mais placé sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet. Selon le procureur de la République “L'instruction laisse penser que la pratique incriminée n'était pas limitée à un site et était courante à l'échelle de l'entreprise, d'où les deux nouvelles mises en examen”.

GDE a indiqué dans un communiqué qu'elle "conteste fermement les faits qui lui sont reprochés et coopère activement au développement de l'enquête avec les autorités judiciaires".

Dans cette affaire, qui intéresse bien sûr de très près les défenseurs de Nonant-lle-Pin, le procès en correctionnelle de la société GDE qui devait se tenir avant-hier à Caen, pour "abandon de déchets dangereux" et "dépôt illégal de déchets", a été renvoyé au 16 septembre. Les avocats de GDE ont fait valoir “une prescription des faits” et celui de l’association de défense de l'environnement, partie civile, a demandé une requalification des faits.

Dans ce dossier distinct de celui de Nonant-le-Pin, on parle donc des mêmes types de déchets... Ceux de résidus de broyages automobiles, dit ultimes, donc non recyclables et voués à l’enfouissement. Le lien peut donc être fait avec le projet voisin du Haras du Pin qui devait ouvrir en octobre dernier mais dont l'accès est bloqué depuis par des opposants, dont la grande majorité est issue des courses hippiques, de nombreux élevages étant installés sur ces terres prestigieuses, autour du Haras du Pin.

Compte tenu des informations et des doutes qui demeurent sur le traitement de ces déchets ultimes automobiles par le passé, avec la découverte d'une décharge présumée illégale dans le Calvados, il me vient une question : en attendant le dénouement de toutes ces affaires, actuellement entre les mains de la justice, où sont enterrés les déchets automobiles ultimes qui devaient être enfouis à Nonant-le-Pin, depuis l’automne 2013, et plus largement depuis 2008, sachant que l'industrie automobile a, bien sûr, continué de produire ?

Il est urgent que les citoyens, écologistes ou non, se posent la question....

LA SÉPARATION DES MISES PMU “INTERNET” DU RÉSEAU EN VILLE

14/03/2014

Rappelons que la loi de mai 2010 qui a ouvert à la concurrence le secteur des jeux d'argent et de hasard en ligne, a maintenu le monopole du PMU sur les paris hippiques «en dur». Aujourd’hui huit opérateurs sont agréés par l'Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL), dont le plaignant Betclic. Notons que le PMU a, malgré cette ouverture, conservé une position ultra-dominante sur les courses avec  plus de 80% des mises.

Le plaignant (Betclic) a fait valoir qu’en pari mutuel, les gains versés aux gagnants dépendent directement du total des sommes misées sur ce pari et que le PMU mutualise dans une masse unique l'ensemble des mises enregistrées. Une mutualisation des masses d'enjeux qui permet au site PMU de décupler les masses d'enjeux de chaque pari et surtout d’appuyer ses résultats internet grâce aux mises collectées par les points de vente (8,4 milliards d'euros), alors que celles collectées par le site ne s'élèvent qu'à 972 millions d'euros. Le plaignant a donc fait valoir que le PMU tirait plusieurs avantages de cette mutualisation :

• Des gains plus attractifs : Le PMU est en mesure de proposer en ligne le Quinté ordre, dont le gain potentiel est très élevé, d’autant qu’il peut être éventuellement complété par une «Tirelire» . Betclic s’est notamment appuyé sur le fait que c'est uniquement parce qu'il utilise les ressources de son monopole que le PMU peut afficher de tels potentiels de gains en ligne sur Pmu.fr.

• Des cotes plus stables : Avec ses masses d'enjeux décuplées, le PMU est donc en mesure de garantir aux parieurs en ligne des cotes bien plus stables que celles qui résulteraient de ses seules mises online, et, donc, d'accepter sur Pmu.fr toutes les mises des parieurs sans limite de montant contrairement à ses concurrents qui sont obligés de fixer des plafonds de mises très bas afin d'éviter que les cotes baissent fortement.

• Des paris plus nombreux : En pari mutuel, le lancement d'un nouveau pari ou l'ajout d'une nouvelle course supports de paris cannibalisent, dans une proportion considérable, les mises placées sur les paris existants. Dès lors, seul un opérateur disposant d'une masse d'enjeux importante est en mesure d'élargir son offre de paris. 

Selon ces faits, incontestables, l'Autorité de la concurrence a demandé au PMU de proposer une solution. Ce dernier n’a rien trouvé d’autre que de séparer, dans un délai de 24 mois et pour chacun des paris proposés sur Pmu.fr, ses masses d'enjeux enregistrées en ligne de celles enregistrés «en dur». Nous étions à l’automne 2013 et afin de vérifier l'efficacité de cette proposition, l'Autorité de la concurrence a soumis cette proposition à consultation. Il n’y a pas eu grand-chose d’apporté au débat ensuite. 

C’est alors qu’il aurait peut-être été judicieux, au niveau des autorités des courses en france, de faire un tour de table pour trouver une solution moins dévastatrice que celle choisie... 

Comme par exemple, ce n’est qu’un suggestion, pour satisfaire la concurrence, de leur accorder la possibilité, au nom de l’égalité, d’ouvrir des points de ventes en ville. Pourquoi cette éventualité n’a-t-elle pas été étudiée ?

Revenons donc au rapport de l’Autorité de la concurrence, où l’on note quelques extraits qui méritent réflexion... 

“Le PMU exerce son monopole sur la prise de paris hippiques «en dur» via un réseau d’environ 12000 points de vente ; La croissance est pour l’essentiel tirée par les activités Internet, en particulier les paris sportifs et du poker. D’une manière générale, les enjeux « en dur » sont en baisse en 2013, par rapport à 2012, année où ils avaient également baissé de 2 %. Et contrairement aux années précédentes, la croissance des enjeux sur les paris hippiques en ligne a été stoppée. Après une hausse de 11,1 % en 2012, les enjeux ont diminué de 3 % en 2013.“

On peut donc ici, sur ces chiffres officiels publiés, constater que contrairement aux déclaration rassurantes des instances, la santé des paris hippiques est vacillante... et que côté internet, le boum annoncé n’a pas eu lieu. 

Autre extrait intéressant : “Si Betclic est aujourd’hui le site leader en matière de paris sportifs, les paris hippiques ne représentent qu’une part marginale de son activité.” Ce qui veut clairement dire que Betclic n’hésite pas à mettre en péril le système des courses en France pour pas grand-chose... Faut-il donc y voir d’autres raisons que purement commerciales, sachant que parmi ses hauts responsables, Betclic compte un des anciens responsables de la “communication” du PMU... On peut en tout cas se poser la question. Autre élément relevé : “Le PMU dispose d’une filiale, Gényinfo, dont il détient la totalité du capital”. 

Ce qui est pour le moins curieux et paradoxal, c’est cet autre extrait : “Betclic, société plaignante dans la présente affaire, a mis en commun sa masse d’enjeux avec GényBet”.

Oui, vous lisez bien. le pmu a été attaqué par Betclic, avec qui il a signé un accord de masses communes pour Gény, dont le Pmu est propriétaire... 

On marche sur la tête ! D’autant qu’on peut encore lire, dans le rapport de l’Autorité de la concurrence : “Le PMU a lancé en mai 2010 une carte – la carte PMU – disponible dans les points de vente physiques et sur le site Pmu.fr, dont l’objet était, selon les termes du Président du PMU, « d’assurer la fluidité entre Internet et les points de vente ». En effet, grâce à cette carte, « le parieur peut parier, être crédité automatiquement de ses gains, alimenter son compte, demander un retrait ou encore consulter son compte et suivre ses opérations, et cela quel que soit l’endroit ou la façon dont il joue : points de vente, guichets ou sur les bornes interactives, par Internet, sur mobile ». Pour Betclic, cette carte vise également à mieux connaître les clients du réseau de points de vente physiques du PMU afin de les fidéliser. Pour la société saisissante, un lien indiscutable est donc créé entre les activités sous monopole du PMU et les activités ouvertes à la concurrence...” 

La création de la carte PMU est donc l’une des brèches dans laquelle s’est engouffrée Betclic. Depuis, le PMU a bien entendu corrigé le tir, ayant proposé de bien séparer ces bases de données du réseau ville avec la base issue d’internet. Cette décorrélation est effective depuis décembre 2012. Mais pour Betclic, ce fut un élément de plus dans sa démonstration  “que la pratique de mutualisation des masses d’enjeux en ligne et «en dur» permet au PMU de proposer aux parieurs en ligne une structure de gains financiers plus attractive que celles des autres opérateurs et l’utilise pour fausser la concurrence sur les paris hippiques en ligne”.

Cette semaine, l'Autorité de la concurrence a validé la proposition du PMU de séparer ses deux activités. “Par cette décision, l'Autorité assure le maintien, au bénéfice du consommateur, d'une offre légale diversifiée sur le marché récemment ouvert des paris hippiques en ligne. Cet engagement structurant pour le secteur des paris hippiques en ligne, permettra à l'ensemble des opérateurs d'être en mesure de concurrencer à armes légales le site PMU.fr. Les joueurs bénéficieront ainsi d'une offre en ligne diversifiée et renouvelée. Le PMU s'est engagé à séparer, avant le 30 septembre 2015 et pour chacun des paris proposés sur Pmu.fr, ses masses d'enjeux enregistrées en ligne de celles enregistrées « en dur ». Par conséquent, à cette date, les masses d'enjeux des paris hippiques proposés par Pmu.fr ne seront plus constituées que des seules mises en ligne enregistrées sur ce site, au même titre que ses concurrents. Par conséquent, alors qu'elles sont aujourd'hui identiques, l'offre de paris hippiques en ligne du PMU sera différente de celle « en dur ». En particulier, il ne lui sera plus possible, comme actuellement, de proposer en ligne des gains aussi élevés sur le Quinté +, gains qui ne pouvaient être financés que par les ressources du monopole « en dur ». Toutefois, le PMU pourrait donner au Quinté +, s'il le souhaite, une autre forme, par exemple en réduisant le nombre de rapports de gain (six actuellement), en augmentant la proportion de la masse à partager affectée au rapport dans l'ordre (aujourd'hui 15%) ou en modifiant les règles de la « Tirelire ». D'une manière générale, les avantages d'une offre spécifique pensée pour les parieurs en ligne et adaptée à leur demande pourraient compenser les gains moins élevés qu'ils pourront espérer. Enfin, même si ses gains au Quinté + devaient être un peu moins élevés, l'Autorité souligne les avantages que le consommateur de paris hippiques en ligne retire d'une offre légale et diversifiée présentant toutes les garanties en termes de sécurité financière et de lutte contre l'addiction” . 

SAUF QUE... Nous somme dans le domaine du rêve. Voilà un objectif tout simplement impossible à réaliser ! Et si l’Autorité de la concurrence n’a pas les éléments pour savoir que cela va avoir un effet déstructeur, nous l’avons, nous, en tant qu’observateur des courses et des paris depuis plus de trente ans. Il suffit de se souvenir du malaise des joueurs à l’époque des paris du matin distingués de ceux de l’après-midi pour les paris secondaires (couplés, trios)... Cette fois cela va toucher tous les jeux, y compris ceux qui font  le plus recette (Quinté, Tiercé, Quarté, Multi). Pour tous ceux qui connaissent ce milieu, il est évident que cette évolution va avoir des effets désastreux sur les recettes. En tout premier lieu celle de l’État car dit baisse conséquente des enjeux, dit baisse des prélèvements fiscaux. Il y avait déjà bien des raisons de redouter l’avenir, mais là, on touche le fond. Si personne n’intervient en haut lieu pour tenter de trouver une autre solution, c’est le suicide des courses hippiques qui sera alors programmé...

Le parieur, toujours la dernière roue du carrosse...

08/03/2014

Dimanche dernier, à Agen (PMU) nous avons assistés au succès d’ACADIE DU GOUTIER (32/1), propriété de l’Écurie Norbert Vimond, alors que ce dernier drivait... un autre cheval, ATOME DESBOIS, cinquième alors qu’il était grand favori, et sous d’autres couleurs (J.C.Labrousse )! Comment expliquer une logique des courses avec une telle arrivée où, non seulement ces deux chevaux ne faisaient pas écurie, mais où un propriétaire-entraîneur-driver pilotait contre ces intérêts “visibles” (la casaque). Sur le fond c’est interdit par le règlement. Ici, c’était autorisé car Norbert Vimond est copropriétaire des deux chevaux. Sauf que personne ne le savait et que pour les parieurs, c’est aberrant. Nous avons cette semaine sollicité par écrit le Directeur technique Guillaume Maupas... Jusqu’à ce jour, silence radio. Le parieur appréciera.

Tribune Libre de notre confrère Jean-François PRE

15/02/2014

C’est lui qui a exigé que mes textes soient lus par des comédiens interchangeables qui obéraient toute fidélisation du téléspectateur. Sans parler de la crédibilité du produit. C’est lui qui a voulu réduire la fréquence de l’émission au week-end. On voit ce que ça donne sur France 3 !... Enfin, c’est aussi le PMU qui, fort du gros chèque qu’il signait à chaque renouvellement de contrat, s’arrogeait la mainmise absolue de la ligne éditoriale, tant sur le fond que sur la forme. À TF1, celui qui paye a toujours raison. C’est l’article 1 de la gestion d’une télévision commerciale. Avoir un programme court dans cette tranche horaire, sur une chaîne comme TF1, était une chance inouïe pour un annonceur, une chance que le PMU ne retrouvera pas de sitôt (la FDJ s’est empressée de se glisser dans la place). Si le Président du PMU avait donné carte blanche aux professionnels de la télé (je ne parle pas de moi, car la télévision est un travail d’équipe), il ne l’aurait sûrement pas regretté. Cette émission existerait toujours et j’ai la faiblesse de croire que son audience – sa forte audience – ne serait pas que passive. Mais il est vrai que, sous sa forme « bruit de fond », elle n’intéressait personne. À commencer par le signataire de ces lignes, qui fut soulagé quand elle s’arrêta. Soulagé de la besogne la plus insipide de ma longue carrière. Quand on est passionné de courses et que l’on a entre les mains l’arme la plus puissante de l’arsenal médiatique, c’est quand même dommage d’en arriver à une telle conclusion. “

Inutile de préciser que nous sommes en parfait accord avec ce constat implacable, nouvelle preuve d’un gâchis sans cesse accumulé.     

Voir la vérité en face, se recentrer sur les fondamentaux et les turfistes

15/02/2014

En mettant tous leurs œufs dans le même panier, celui des joueurs de loterie, les dirigeants ont scié la branche sur laquelle le système est assis, voulant à tout prix conquérir la clientèle d’une FDJ qui elle, est dans son registre et présente un chiffre d’affaire en hausse constante, malgré la crise ! Une erreur stratégique suicidaire, qui commence à produire des effets qui pourraient être mortels à moyen terme.

Si les courses ne se recentrent pas de toute urgence sur ses fondamentaux, la filière hippique va connaître une crise majeure. Dans un contexte économique difficile, nul ne le nie, il faut être irréprochable dans ses choix stratégiques. Or, les courses étant dirigées par une poignée de socio-professionnels qui ont su endormir les quelques technocrates des Ministères de tutelle qui font le lien avec l’État, ces choix stratégiques se résument à une succession de décisions contre-productives qui ont, comme première cause la méconnaissance du turfiste. En ne lui reconnaissant ni le droit de penser, encore moins le droit de parole et de vote dans les grandes décisions, l’Establishment des courses hippiques se comporte comme une entreprise commerciale qui ne consulterait jamais son client cœur de cible ! Il n’est pourtant point besoin de sortir des grandes écoles commerciales pour savoir cela. Nos maîtres à penser sont tellement repliés sur eux-mêmes et leurs privilèges (ceux qui dirigent étant comme par hasard les grosses structures qui vivent très bien alors que les petites, qui composent 80% des acteurs propriétaires, éleveurs, entraîneurs, galèrent au quotidien...) qu’ils ne veulent surtout pas que l’on vienne s’immiscer dans leur politique. Au point de se demander si l’intérêt général est la motivation dominante...

Pourtant, si quelques dirigeants s’ouvraient un peu au monde turfiste, ils apprendraient que les deux points sur lesquels il faut en premier lieu intervenir, sont la transparence (le milieu a la réputation justifiée d’être opaque) et la régularité des compétitions. En essayant de brider ces deux facteurs essentiels, en compensant par une offre délirante incompatible avec le sérieux des résultats, ils ont récolté une crise de confiance, et des enjeux à la baisse. Les clignotants sont à l’orange depuis 2010, première année de recul du Chiffre d’affaire du PMU qui avait présenté un résultat net en amélioration de 60 millions d'euros... grâce à une baisse des prélèvements de l'État de 99 millions ! Ce qui veut dire que sans ce cadeau fiscal, le résultat net aurait été en baisse de près de 40 millions d’euros ! Personne n'a voulu voir la vérité en face. Personne sauf le gouvernement d'alors qui ordonna une étude à Daniel Augereau, lequel a brillamment cerné, en quelques mois, la réalité et proposait des pistes intéressantes pour enrayer la descente aux enfers. La vérité a là encore fait si peur que Daniel Augereau et son rapport ont été mis au placard au profit d'un Comité stratégique passé au tamis, édulcoré par les sociétés de courses elles-mêmes. Elles ne voulaient visiblement pas d'un audit technique et financier extérieur... Résultat des courses, rien n'a été fait. On a continué comme si tout allait bien ! Les clignotants sont maintenant proches du rouge et rien ne bouge. On continue les dépenses inutiles... On continue aussi avec les courses d’inconnus à l’étranger, parfois sans aucune garantie concernant le dopage et les “arrangements” possibles. On continue aussi à laisser en place un système qui pousse parfois les professionnels à “faire le tour” (voir ci-contre). On a laissé les courses se marginaliser sur l’Équipe21, qui n’est pas même reçue sur tout le territoire, laissant la place à la FDJ (voir la tribune de  Jean-François Pré) sur les chaînes à forte audience ! On a continué à organiser la promotion publicitaire sur le hasard, plutôt que d’utiliser la force de l’image du cheval, pourtant extrêmement populaire ! On a maintenu et même augmenté le nombre de jeux par courses au point de faire éclater les masses avec une conséquence dramatique, la baisse des rapports... Il y a, par exemple, dix jeux possibles (du “Simple” au “Quinté”) sur la course «événement» chaque jour. Certains dimanches, trois ou quatre courses proposent trois fois le même jeu : Classic Tiercé, Trio, Trio ordre ! On continue aussi de mettre en place des règles absurdes, comme sur les écuries ou transformations de paris. On valide aussi régulièrement des comportements incompréhensibles, comme celui de ces jockeys qui se relèvent loin du final, avec à l’arrivée un sentiment d’incompréhension. J’en passe, car la page entière n’y suffirait pas... Hélas, tous ces manquements, toutes ces fautes politiques et stratégiques ont un point commun : la non prise en compte du ressenti et de la pensée du client, qui partout ailleurs est roi, le turfiste. Il est urgent de corriger le tir.

PROMOUVOIR LE SPORT HIPPIQUE

30/01/2014

Pourtant, cette dernière n’a rien à voir dans la conception d’un programme, réalisé par des responsables, au sein d’un Comité de société de courses qui, comme trop souvent, n’a rien anticipé... Résultat, alors que l'effervescence pourrait monter dès la veille, rien ! Quinté médiocre en amont, mais aussi en aval, lundi... Le soufflet ne monte pas suffisamment tôt, et retombe trop vite. C’est préjudiciable au chiffre d’affaires mais aussi à la promotion de notre sport.

La “promo”, parlons-en. Comme à l’occasion de chaque Prix d’Amérique, il est mis en jeu une tirelire exceptionnelle de 10 millions d’euros. Super ! Sauf que les parieurs savent maintenant depuis des années que cette cagnotte est quasi intouchable. Dans ce cas précis, il est à craindre que le soufflet ne monte même pas... Qu’attendent dès lors nos organisateurs pour mettre en place un vrai plan promotionnel efficace autour d’un tel événement? L’imagination est-elle à ce point  en berne?

Par exemple, plutôt qu’une campagne de pub parodiant de grands faits divers (comme le spot diversement apprécié sur l’attentat dont fut victime Kennedy...), dont on peut avoir des doutes sur l’impact et l’image, ne serait-il pas plus judicieux de profiter de la présence de grands champions, hommes et chevaux, prêts à jouer le jeu, pour les mettre en scène autour d’un projet média alliant sport et paris ? Ou encore “copier” la FDJ, qui sait mettre en place des  cagnottes (comme ce week-end pour le foot) qui sont, elles, obligatoirement distribuées !  Pour le Prix d’Amérique, ce ne fut le cas que... deux fois en dix ans !  En 2006, elle a été remportée car ce fut la seule année où la règle imposait que le “N° Plus” soit tiré parmi les tickets contenant le Quinté ordre. Une super idée... aussitôt  abandonnée! Comprenne qui pourra... 

Les sociétés de courses toujours pas à la hauteur...

18/01/2014

Mais que dire des choix de jeux injustifiés (Pick5, Quintés) placés en dépit du bon sens, à un calendrier et à des horaires sans aucune logique turfiste, qui provoquent la désertification et un gros manque à gagner en terme d’enjeux.  “Faire le job” c’est avant tout remédier à tout cela..

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Hommes, chevaux et pmu font le job !

18/01/2014

 Même s’il a dû jouer son rôle de Président rassurant, avec des arguments parfois à la limite du hors-jeu (mais c’est aussi sa mission que de rassurer les sociétés de courses et donc les socio-professionnels sur le financement des courses), en affectant certains indices inquiétant des enjeux hippiques à la crise économique (indiscutable mais qui, on le sait par expérience, n’impacte pas en premier lieu les jeux, et la FDJ par son record historique en témoigne), le Président du PMU a mis l’accent sur la belle croissance des enjeux venus de l’étranger, piste capitale pour l’avenir. Il a notamment souligné les très bons chiffres venus d’Allemagne, mais aussi des partenaires les plus anciens (Belgique et Suisse) et de nouveaux venus. Le rachat du PMU belge étant notamment une avancée réelle. Ces enjeux en forte croissance (même s’ils ne représentent encore qu’un petit pourcentage du global) sont une réelle raison d’espérer et ont déjà permis de limiter la casse du résultat 2013. Philippe Germond n’a pas caché avoir grand espoir d’une croissance exponentielle (à deux chiffres) dans les années à venir, espoir légitime vu le potentiel des courses en France. L’espoir, pour l’hippisme et son financement est donc bel et bien là. De ce côté, le PMU fait le job, comme il l’a fait du côté technique et informatique ces dernières années (raison majeure de la bonne tenue des enjeux). Maintenant, la croissance est ailleurs, et le PMU, de par les propos de Philippe Germond, l’a fort bien compris. Notamment sur la piste du développement auprès des grands médias télévisés, que nous avons évoqué récemment vu le déficit de couverture en semaine dû au transfert sur L’Équipe21. Il a précisé que l’impact médiatique perdu ces dernières années ne pourrait être revu à la hausse, et éventuellement de retour sur un grand média “qu’à la condition impérative de mettre en scène les champions, hommes et chevaux.” On applaudi des deux mains. C’est donc aux sociétés de courses, maintenant, de jouer leur rôle. Celui de la garantie de courses transparentes et les plus régulières possible, dans des conditions optimales de respect pour les acteurs et les parieurs. À cette condition, le PMU pourra alors offrir à la sagacité d’un public très élargi, en France comme à l’étranger où le potentiel est énorme, un spectacle et des programmes de haute qualité. Il ne manque pas grand-chose. Les chevaux sont là, les propriétaires passionnés sont “encore” là... Les professionnels entraîneurs et éleveurs aussi. Le PMU exploite quant à lui désormais toute opportunité, notamment celle de cette croissance extérieure. Il ne reste désormais plus qu’aux sociétés de courses de “faire le job”. Notamment en corrigeant le tir de leurs politiques désastreuses de ces dernières années (règles iniques, dépenses parfois injustifiées), pour que les secteurs évoqués, qui ont la passion et “font les courses”, ne soient pas définitivement découragés par des règles d’un autre siècle, des comportements, au trot comme au galop, désespérément nombrilistes, ayant un effet dévastateur sur le consommateur et aussi maintenant sur les acteurs socioprofessionnels membre de deux associations qui ne sont plus au fait des réalités et des priorités.

Règles d'écuries modifiées... pour devenir injustes

18/01/2014

Au trot, nous avons eu un exemple récent de deux chevaux d’un même entraînement, dont l’un a laissé gagner l’autre, alors qu’il n’était pas “couplés” au jeu simple gagnant... Au galop, ce n’est guère mieux car les deux sociétés de courses sont tombées d’accord sur une règle commune et quelle règle ! Il faut simplement porter la même casaque pour faire écurie...

Résultat, dans le Quinté de mercredi à Cagnes, MAGIQ RIO a gagné et a été payé gagnant (13/1) sous les couleurs de Monsieur Giraudon qui en est propriétaire à 75%. Pour le reste, 25%, il appartient à l’écurie Ascot. Le problème c’est que dans la course, les parieurs qui ont joué AMERICAN PICK (grand malheureux 8è de la course à 17/1) n’ont eu que les yeux pour pleurer, alors que ce dernier est sous les couleurs de l’écurie Ascot, à qui il appartient pour moitié. Autre problème : les autres 50% appartiennent à Monsieur Giraudon. Ce que l’on craignait et avions décrit il y a plusieurs mois vient donc de se produire dans un Quinté : deux chevaux qui appartiennent aux mêmes personnes ne faisaient pas écurie ! Et comme les circonstances de course (parcours heureux d’un côté, malheureux de l’autre) ont fait de l’un d’eux un vainqueur, vous imaginez dans quel état moral sont les turfistes qui ont joué l’autre... Merci messieurs les grands penseurs technocrates !

L’image des courses doit être au cœur des débats !

16/01/2014

Débats hélas inexistants du côté d’autorités qui ne jurent que par une presse coopérative et complice. Pourtant, les pistes de réflexions, notamment autour de l’image, ne manquent pas. Il suffit de fréquenter les points-courses et les hippodromes pour comprendre ce que ressentent une grande majorité des turfistes. Ou de faire quelques sondages auprès de nos relations pour entendre que l’image de “magouilles” qui colle à l’hippisme n’est hélas pas révolue. Alors qu’attendent les sociétés de courses pour s’attaquer à ce problème de fond qui gangrène notre sport ?

Ainsi, pourquoi laisser certains entraîneurs, minoritaires mais portant fortement atteinte à cette image, aligner les grandes performances et contre-performances sans jamais les interroger, ni même enquêter ? Pourquoi laisser cette surveillance entre les mains de commissaires nommés par l’Establishment, donc juges et parties pour un grand nombre et laisser hors du coup les autorités judiciaires (police des jeux) ?

Pourquoi ne jamais prendre en compte l’injustice ressentie par le parieur, en laissant des favoris courir “sans chance” (après être  tombé peu avant le départ officiel, après une déclaration de forfait pour boiterie, en attendant une meilleure occasion, etc...) ?

Pourquoi refuser de réfléchir à un autre modèle plutôt que de laisser perdurer des systèmes incitant à la tricherie (handicaps, rendements de distances, “tours” organisés...) ?

Pourquoi maintenir les contrôles anti-dopage entre les mains des organisateurs, et non entre celles de l’Agence Française de Lutte contre le Dopage, un cas unique dans le paysage sportif en France ?

Pourquoi, en résumé, pratiquer la politique de l’autruche ? Non, messieurs les officiels, l’image des courses n’est pas parfaite.                  

Chiffres d’affaires des jeux : la F.D.J. progresse... les courses en recul !

14/01/2014

 Ils étaient dus, en fait à différents progrès techniques déjà développés dans nos colonnes, et désormais arrivés à leur terme. À l’image du remarquable travail effectué sur le réseau informatique du P.M.U qui, à la fin des années 90, était préhistorique. Une remise à niveau qui a impliqué un bouleversement total au niveau du confort des joueurs, comme la possibilité de jouer jusqu’au départ de la course (contre fermeture des bureaux à 13 h en moyenne). Un élément de confort parmi d’autres, nombreux, qui ont donné un nouveau souffle aux paris hippiques. Parmi eux l’évolution des paris à distance et la création et constante amélioration de la chaîne Equidia, sont des éléments qui ont été déterminants dans les bons résultats. Sans oublier un facteur mécanique indéniable, le nombre de points de vente, passés en quelques années de 4.500 à près de 12.000... Ne pas vouloir analyser ces évidences et laisser croire que l’inflation de courses et de jeux était l’élément déterminant a non seulement empêché les dirigeants d’anticiper les bonnes résolutions indispensables, mais les a encourager à développer des paris-loteries qui ont peu à peu fait perdre leur spécificité aux courses hippiques.

Pour soigner un malade, il faut faire le bon diagnostic, le plus tôt possible. Celui des turfistes est simple : Il est urgent de ralentir ! Ralentir les courses d’inconnus qui impactent la confiance. Ralentir la cadence des jeux, qui se concurrencent et impactent les rapports. Encore faut-il pour cela accepter de voir la vérité en face et d’écouter la clientèle.                       

COMPORTEMENT SUSPECT DES COMMISSAIRES À CAGNES !

03/01/2014

Faut-il le rappeler une nouvelle fois, ces décisions incompréhensibles démotivent les turfistes qui ont joué et perdu dans ces épreuves et la politique des organisateurs, qui consistent à faire comme si de rien n’était, avec la complicité d’une presse spécialisée dont l’acuité visuelle semble baisser de jour en jour, à moins qu’elle ne soit davantage à l’écoute de dirigeants qui éxigent la pratique de l’autruche (j’en fus témoin dans d’autres médias...), n’a pour effet que de les démotiver encore davantage... Cette politique est celle du pire. C’est celle qui consiste à prendre les parieurs pour des imbéciles, celle qui consiste à croire que quoi qu’il arrive, les joueurs reviendront. Ceux qui ont cette (très) courte vision des choses pensent-ils une seconde au ressenti d’un parieur qui a perdu tout son investissement d’une course en raison d’un comportement suspect non sanctionné ? Ce sont des effets dévastateurs... Et la technique du “pas vu, pas pris” on le sait, ne peut à long terme qu’avoir des effets néfastes. L’expérience, dans différents domaines, ne laissent planer aucun doute. Dès lors, une arrivée validée comme celle de la cinquième course du programme de Cagnes-sur-mer, le lundi 30 décembre, est révélatrice. Devant les caméras d’Equidia, le futur lauréat italien MUSO DURO SPIN prends plusieurs piquets durant le parcours, notamment dans le dernier virage, ce qui lui permet de virer court et de faire moins de terrain que ses adversaires. Fort de cet avantage pris à plusieurs reprises illicitement, il l’emporte de bout en bout... Comme seuls les aveugles n’ont pu le voir, on s'attend à ce qu’une enquête soit ouverte et à ce qu’il soit disqualifié car la règle est claire :  DOIT être disqualifié tout concurrent qui passe à l’intérieur des piquets s’il n’y est pas contraint par un adversaire. Seul en tête, MUSO DURO SPIN n’y a pas été contraint... Cette règle, appliquée en général avec une certaine rigueur est valable, on le rappelle, à Cagnes comme ailleurs, à moins que ? De plus, elle est applicable si cela concerne un concurrent qui a mordu sur l’intérieur de la piste “durablement” dit la règle. On a ainsi vu des concurrents disqualifiés pour avoir pris deux, voire trois piquets et pourtant gagner de trente mètres. On pense à REACH DE VANDEL ou SAMOURAÏ de VAI qui avaient été disqualifiés alors que le fait de course incriminé n’avait pas eu d’effet sur le résultat. Mais “la règle c’est la règle” avait-on entendu côté commissaires et directeur technique alors... Que vont-ils nous dire sur la victoire de MUSO DURO SPIN qui n’aurait probablement pas gagné, lui, sans cet avantage illicite. Que vont-ils nous dire sur le nombre de piquets qui fut bien supérieurs pour ce lauréat italien que pour nombre de chevaux jusqu’ici disqualifiés ? ET nous irons plus loin... Puisque ce genre de décision ouvre la porte à bien des traductions possibles, dans la mesure où l’on ne peut imaginer que les commissaires ne l’aient pas vu, à moins d’avoir été absents pendant la course, on peut s’interroger sur ce succès très “attendu” car la cote PMU est passée de 10/1 à 6/1... Il a donc été très joué dans les minutes qui ont précédé la course. Par qui ? 

Voilà des faits graves, qui posent trop de questions sans réponses et qui nécessiteraient une enquête de la police des jeux. Malheureusement, les seuls à pouvoir initier une telle enquête sont... les sociétés de courses ! Un système en circuit fermé qui n’est plus supportable à l’époque où pour fonctionner, les jeux d’argent doivent être irréprochables. Il faut impérativement que cela change, que la transparence soit au coeur du débat, sinon les courses hippiques vont se refermées sur elles-mêmes, délaissées par des turfistes qui auront totalement perdu confiance. N’oublions pas que ce fut la raison majeure de la mort des courses en  Italie et en Belgique. Les dirigeants français n’ont donc pas même l’excuse de ne pas savoir comment cela va finir si le grand ménage n’est pas fait !

DOPAGE : FAUT-IL LAVER LE LINGE SALE EN FAMILLE ?

06/12/2013

Résultat : une suspension de seulement une année, suspension toute relative d'ailleurs puisqu'ils ont autorisé sa compagne à prendre le relais comme entraîneur "officiel", ce qui, dans les faits, n'a donc rien changé au fonctionnement de l'écurie. On voit donc la grande différence de traitement entre des autorités britanniques, qui ont aussi dévoilé cette année une vague de résultats positifs aux contrôles anti-dopage d'une partie de l'écurie classique "Godolphin", et de la France qui n'a jamais révélé aucun cas de la sorte...

“BISOUNOURS” EN MATIÈRE DE DOPAGE ?

 Il faudrait donc en déduire qu'il n'y a de tricheurs qu'Outre-Manche... Et qu’il n’y a que des “bisounours” en France ? Bien évidemment pas. C’est la  manière d’aborder ce grave problème qui fait toute la différence. En Angleterre, ces affaires sont suivies par les autorités policières. Par exemple, Gérard Butler, entraîneur classique, avait été placé sous surveillance, comme tout trafiquant présumé (enquête, écoute, filatures) ce qui a permis de le compromettre face aux faits révélés par cette enquête d'envergure. En France, rien de tel n'est possible. Les deux seuls cas de dopage révélés ces dernières années (on parle de dopage non pas de “soins” comme pour Pierre Levesque) n'ont conduit à aucune investigation de la police judiciaire pour une bonne et simple raison : les sociétés de courses n'ont pas obligation de prévenir ces autorités policières, même en cas de contrôle positif. Pour faire simple, en Grande-Bretagne, quand un cas est révélé, on fait enquêter la police pour savoir s'il s'agit d'un concours de circonstances, d'une pratique organisée et volontaire, voire d'un trafic. En France, en cas de cheval positif, on ne prévient pas la police mais l'entourage... En conséquence, il est bien sûr impossible de mettre à jour d'éventuels trafics ou pratiques illégales, y compris en matière de stupéfiants car les produits dopants sont bel et bien des stupéfiants qui vaudraient, aux entraîneurs reconnus coupables, de lourdes peines si les instances judiciaires avaient la possibilité d'enquêter. Au lieu de cela, en France, on lave le linge sale en famille...

SANCTIONS THÉORIQUES SANS EFFET...

Ainsi, les deux entraîneurs qui auraient pu être pris dans cette spirale ces dernières années, convaincus de cas positifs aux anabolisants (celui de Ben Johnson à Montréal !) pour l'un, et de résultats positifs à un produit permettant de “booster” les capacités respiratoires  et n'ayant pas d'autorisation de mise sur le marché en France, pour l’autre, n'ont pas été inquiétés par les autorités judiciaires et par voie de conséquence non plus par la justice... Les sociétés de courses ont choisi, dans ces deux cas de figure, la politique de l'autruche, et les deux entraîneurs concernés n'ont pas été véritablement inquiétés, l'un ayant donc purgé une suspension d'un an, quasiment "virtuelle". L’autre n’a eu aucune sanction, si ce n’est une amende dérisoire! Ce qui n’a guère d’effets sur les éventuels tricheurs. Dire que les sociétés de courses revendiquent une lutte anti-dopage sans failles, parmi les plus efficaces de tous les sports... alors qu'elles ont refusé d’être sous surveillance de l'Agence Française de Lutte contre le dopage (A.F.L.D.), tout en s'étonnant que les turfistes quittent le navire peu à peu. Hypocrisie ! Pourtant, il est simple de comprendre la simple équation suivante ; dopage =  résultats incohérents =  arrivées illogiques = turfistes qui y perdent leur latin et finissent par s'abstenir. Il ne suffit donc pas de paroles et d’autosatisfaction pour lutter efficacement contre le dopage, il faut des actes. Une lutte anti-dopage concrète, non virtuelle.

POLITIQUE DE L’AUTRUCHE

Face à un tel édito, qui dénonce afin que les mentalités changent, qui souhaite que les vrais tricheurs soient sanctionnés, que les résultats deviennent donc plus cohérents, que croyez-vous que seront les réactions des sociétés de courses et de certains professionnels, notamment ceux qui siègent de manière quasi monarchiques au Comité du trot? Établir un constat, remettre les choses à plat, changer les règles, mettre en place une démarche visant à débusquer les fraudeurs ? Évidemment non. La pratique consistera une nouvelle fois à tirer sur le journaliste. À l'accuser de ne pas aimer les courses. À le considérer comme un “traître” voulant donner une mauvaise image du milieu. En gros, et comme toujours aux courses, le journaliste qui dénonce le problème deviendra LE  problème... C'est peut-être aussi pour cela que la plupart ont renoncé à leur indépendance, ou considèrent normal le fait d'être rémunérer par les autorités elles-mêmes (Gény-Courses, par exemple). Alors que s'ils gardaient leur libre arbitre, ils feraient plus de bien que de mal à ce sport que nous aimons tous. Malheureusement, ils sont sous le dictat de dirigeants pour la plupart acteurs (éleveurs, propriétaires, voire entraîneurs) qui n'ont pas le recul suffisant pour comprendre que faire éclater les scandales, écarter les tricheurs, ne pas enterrer les "affaires" comme la course truquée de Mons en début d'année, serait salvateur. En résumé, les dirigeants pensent que d'occulter les problèmes, donc se voiler la face est la ligne de conduite idéale. J’ai toujours pensé le contraire. Et les autres sports attestent que cette notion de vérité et de transparence a du bon. En cyclisme, le fait que la Fédération Française soit à la tête de la lutte anti-dopage et soit parvenue à gagner en partie son combat contre d'autres nations n'a pas rendu le vélo moins populaire, bien au contraire.


Les autorités hippiques, ou les ministères de tutelles, notamment à l'Intérieur, auront-elles un jour cette volonté dans ce domaine de la lutte anti-dopage et de la régularité des résultats? C'est probablement l'une des clés de l'avenir des courses qui ont besoin plus que jamais d'une nouvelle image. Celle de la transparence redonnerait confiance...

LE DERNIER A DÉNONCER LA SPIRALE INFERNALE ?

01/12/2013

Si le PMU a optimisé le réseau informatique, s’il a su parfaitement répondre aux évolutions techniques en n’étant pas à la traîne des évolutions technologiques (site internet, applications informatiques sur moyens mobiles -téléphones, tablettes-) et a donc su être présent à ce basculement informatique de cette nouvelle décennie, il n’a pas été suffisamment à l’écoute de sa clientèle, les joueurs. Et en cela, il n’est pas le responsable de la décadence actuelle, baisse des enjeux et désertification des hippodromes. Les premiers concernés par cet effondrement, notamment de l’image des courses, ce sont les sociétés de courses et notamment ceux qui ont cru que des éleveurs-entraîneurs de chevaux sauraient gérer un milieu générant dix milliards de chiffre d’affaire par an ! Ces socio-professionnels autoproclamés décideurs politiques sont ceux qui avaient à gérer le véritable vivier des joueurs de courses hippiques, les turfistes. Ces habitués des hippodromes qui, par passion, bravaient parfois des conditions déplorables pour aller sur les champs de courses. Ces habitués qui, en partageant leur passion, participaient au renouvellement de la clientèle (prosélytisme). Mais à trop les prendre pour des “vaches à lait”, à ne pas les considérer comme des spectateurs qu’il faut encourager, protéger, voire choyer, à ne regarder que leur nombril et à ne pas gérer les bijoux de famille qu’ils avaient entre les mains, ces dirigeants de sociétés de courses ont scié les branches sur lesquelles ils étaient confortablement installés. N’oublions pas, en effet, que c’est à leur demande que le P.M.U a augmenté l’offre maintenant démentielle avec des courses du matin au soir, quitte à proposer des programmes de chevaux et jockeys inconnus à l’autre bout du monde, y compris dans des pays où la régularité des résultats n’est pas assurée. Ce sont eux, dirigeants des sociétés de courses, qui ont voulu à tout prix tenir la presse en respect, quitte à investir (et perdre) des millions d’euros dans un groupe de presse qui, ils l’espéraient, allait mettre à terre la presse qui demeurait encore indépendante. Ce sont eux qui, au début de l’ère de la création d’Equidia, cet outil indispensable à la promotion de notre sport, en ont oublié qu’il ne fallait pas pour autant négliger les autres médias, notamment généralistes. Qu’en laissant vampiriser la “PQR” (presse quotidienne régionale) par leurs propres services de communication (Gény-courses) presse dépendante adepte de la méthode Coué “Tout va bien, je vais bien...”, ils ont rendu la couverture de notre sport, via ces médias, ringarde car sans relief et donc sans intérêt. Qu’en négligeant les chaînes les plus regardées (TF1, France Télévision) ou en exigeant de leur part une couverture là encore sans relief car à sens unique, en ne racontant que ce qui va bien, ils ont pris le risque de rendre l’électroencéphalogramme des courses hippiques de plus en plus plat. Si aujourd’hui les courses hippiques sont aussi proches du coma, c’est en partie pour cela. En oubliant que le public a besoin de contradicteurs pour se passionner (voir le football avec des journalistes et consultants qui font le buzz par la contestation et l’analyse sur toutes les chaînes de radios et de télé), en oubliant de ce fait que c’est de la critique et de l'analyse que naît la discussion, donc le progrès, les dirigeants des sociétés de courses ont laissé s’installer une routine coupable. Avec des courses de moins en moins passionnantes, des règles parfois incompréhensibles, parfois même absurdes, qui n’ont jamais ou trop tardivement été remises en question. En masquant leur politique derrière des bilans en trompe l’œil, comme l’attribution, durant des années, de la hausse des enjeux, à leurs programmes inflationnistes, alors qu’elle n’était que le fruit d’un confort mécanique et informatique, en proposant des enjeux “satisfaisants” en 2010, alors que les premiers effets négatifs de leur politique auraient dû les faire réagir, en écartant d’un revers de mains et d’un coup de piston politique le rapport Augereau qui mettait noir sur blanc la plupart des problèmes à régler, les sociétés de courses ont pris la responsabilité de ne pas stopper la spirale infernale qui s’annonçait.

Il est bon toutefois de préciser que l’État, quel que soit le pouvoir en place, n’a eu de cesse de négliger ce secteur, laissant tout faire, et souvent n’importe quoi, allant même jusqu’à donner tout pouvoir par décret aux sociétés de courses. Le résultat est catastrophique. Et si les Ministères de tutelle laissent cette spirale devenir tempête, elle deviendra un cyclone contre lequel nul ne pourra plus rien faire... Pourtant, les pistes sont multiples mais à condition de raisonner large... Comment, par exemple, l’État a-t-il pu laisser ses deux grands organismes de jeu en France, qui rapportent des millions d’euros au Trésor Public, se concurrencer alors qu’ils auraient dû être complémentaires. Ainsi, les courses se devaient de garder leur spécificité, la F.D.J. étant elle dans son domaine avec les jeux de loterie. La concurrence via les paris sportifs, que la F.D.J. a dû subir des courses, alors qu’elle avait appris à bien les gérer, n’a pas été d’un grand intérêt général... Le fait que les courses viennent, par exemple, concurrencer la F.D.J. sur le terrain du hasard (via le numéro loterie du Quinté mais aussi l’inflation de courses), a même été contreproductif pour les courses, alors que la F.D.J. qui elle, continue de voir son chiffre d’affaires augmenter malgré la crise économique, a confirmé son savoir-faire dans son domaine et dans sa communication, secteur essentiel de nos jours. Il y a là probablement des enseignements à tirer...