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Points de vue sur le monde des courses hippiques : 

un regard sans concession

Passionnée, l'équipe de journalistes vous propose de tout savoir sur l'organisation, les compétiteurs hommes et chevaux mais aussi sur les abus, les privilèges... Par le biais d'articles de fond sur des faits récents, ou de dossiers sur les grands sujets qui font débat, un seul objectif : que les turfistes passionnés puissent tout savoir et ainsi avoir un jugement s'appuyant sur... la vérité.

Le maître mot, trop souvent oublié par la presse.

 Articles rédigés par Patrick LANABÈRE

 (copies sous réserve d'autorisation)

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PEUT-ON CONTINUER COMME CELA ?

05/09/2015

De deux choses l’une. Soit le consultant d’Équidia n’a aucune excuse et l’on se demande s’il a encore sa place pour donner son avis... Soit son “pétage de plomb” (suite à la disqualification -2ème-  après enquête de son représentant ANGEL PERRINE) est légitime et ce sont alors les commissaires/juges qui doivent être “virés”. Mais on aurait du mal à croire que les choses peuvent en rester là dans ce mélange des genres entre consultants, professionnels, etc... Autre sujet qui décrédibilise les courses : l’usage abusif de la cravache, redevenu souvent déraisonnable au trot monté. Pourtant là, hélas, point de communiqué ou lourde sanction !

AVE AVIS sans les fers, c’est un autre...

04/09/2015

* 21/03/2015 - “DP” : il est bon troisième d'ARLINGTON DREAM...

* 11/04/2015 - Ferré : 4è d'AMIRAL SACHA, ALADIN D’ÉCAJEUL, AFRICAINE.

* 02/05/2014 - “DP” : Encore bon 3è d’ARLINGTON DREAM, il se relance bien après quelques malheurs au moment décisif.

* 20/05/2014 - Ferré : Il fait longtemps illusion mais est devancé (2è) par son compagnon d’entraînement VINCI DE L'ABBAYE qui rendait 25m... dans le GNT face à ses aînés.

* 06/06/2015 -“DP” : Il gagne un Groupe II face à ALTESSE DU MIREL, ALADIN D'ECAJEUL, AFRICAINE... Le pourcentage de réussite “DP” augmente encore !

* 22/07/2015 - Ferré à Enghien : 6è sur 8 classés...

* 04/08/2015 - Ferré à Cabourg : 5è d'AMIRAL SACHA qui rend 25 m victorieusement...

* 17/08/2015 -Vincennes Ferré 4è d'AMIRAL SACHA, AKIM DU CAP VERT, AFRICAINE.

Déferré des 4 pour la première fois dans le Critérium, il s’est donc envolé. Visiblement, ce n’est pas le même cheval pieds nus que DP et pire encore ferré. Maintenant, les turfistes apprécient-ils que lors des deux “préparations”, cet été, il a été battu nettement en demeurant ferré ? Une sorte de partie de “cache-cache” qui parfois agace...

L’avenir des courses passe par des programmes réfléchis !

08/04/2015

C’est déjà souvent le cas avec le dimanche, notamment au galop, et le samedi, quand il y a course au trot à Vincennes ou Enghien. Mais cela ne suffit pas : il faudrait vraiment faire une sélection draconienne des programmes, afin de ne proposer du jeu que sur des chevaux de qualité. Ne pas “polluer” avec des courses médiocres comme c’est trop souvent le cas... C’est possible en réaménageant le programme annuel ! Cela demande toutefois du travail et de la réflexion. À titre d’exemple, on pourrait “monter” une R1 de prestige chaque samedi et dimanche, et en courses annexes, ne retenir que les belles épreuves qui ont lieu sur des hippodromes différents. Pourquoi, en effet, placer une réunion complète PMU si seulement une ou deux courses sont de qualité ? Nous sommes loin d’une telle sélection. Dimanche, pour la réouverture au trot du trophée vert, sur la belle piste d’Ecommoy, il y avait un magnifique Pick5 mais deux autres courses - sans intérêt- avaient été inscrites au programme national ! Remontons également à vendredi, où Auteuil proposait un superbe programme, avec de grandes courses et donc de grands champions en piste, tel le phénomène BONITO DU BERLAIS (photo)... Une course qui aurait dû avoir lieu le week-end car ce sont de telles compétitions qui feront renaître une partie de l’intérêt passé. 

L’heure du bilan aurait-elle sonnée ?

02/12/2014

Le monde du galop est à ce titre édifiant, ayant par exemple cédé les courses françaises au Qatar. Cherchez des investisseurs c’est bien, mais leur laisser les clés c’est autre chose...

Au trot, le système est différent, mais le résultat hélas identique. Là aussi la politique des courses y est établie pour les grands élevages, les grands capitaines, et les amis du pouvoir. Les petits entraîneurs eux, vont rester sur le carreau.

 

Ces derniers vont-ils se regarder mourir sans réagir ? C'est la question. À voir leur passivité sur l'affaire Gény-Infos (qui serait revendu), qui aurait coûté près de 40 millions de déficit à la filière courses en quatre ans, difficile d'imaginer une réaction. Même si, côté galopeurs, certains professionnels commencent à prendre conscience du degré catastrophique de la situation. Il faut dire qu'avec à leur tête Bertrand Bélinguier, ancien Président du PMU, qui a orienté les institutions sur la mauvaise voie avant de poursuivre son œuvre destructrice à France-Galop, il est même hallucinant que la réaction soit si tardive. Toujours est-il que l'association des entraîneurs-propriétaires, face à l'attitude souveraine de leur Président - qui veut notamment changer la donne pour les futures élections afin d'avoir une chance de garder le pouvoir- ont appelé à faire partager leur mécontentement le 12 décembre prochain à Deauville.

 

Il est vrai que la politique France-Galop est assez hallucinante. Outre le projet pharaonique du nouveau Longchamp, on a assisté ces dernières années à une accumulation de décisions catastrophiques. Avec, entre-autres, la multiplication des réunions PMU dans le Sud-Ouest, où les lots faméliques ne permettent pas de faire la recette… Ou encore en imposant un calendrier qui a posé nombre de questions (jours fériés sans courses à Paris par exemple). Ou encore, comme le faisait remarquer un entraîneur sur le site "cercle-tourbillon.com" le fait que depuis le 25 novembre (date de la dernière réunion cantilienne) il n'y aura plus de course, ni à Chantilly, ni en région parisienne, avant plusieurs semaines… Quand on veut mettre en place un programme annuel pour la diversité et l'attrait des courses, on fait preuve de davantage de cohérence. Idem dans la politique du PMU. Comment peut-on, par exemple, continuer de mettre en avant le "spot" et la tirelire  y compris le jour de l'Arc de Triomphe ? Qui peut encore croire qu’en continuant à rivaliser avec la FDJ, bien plus forte que quiconque pour les jeux de hasard, on puisse tenir ? C’est un suicide. Si le PMU ne veut pas comprendre, et les sociétés avec lui (GIE) que les courses ne pourront pas survivre sans ceux qui jouent en réfléchissant (90% des enjeux en 2000, encore largement majoritaires aujourd’hui mais pour combien de temps ?), c’est peine perdue…

 

Je ne dis pas qu’il faut sacrifier l’apport des clients du hasard, mais ils sont un complément, à prendre en compte comme tel, alors que les dirigeants les ciblent comme les sauveurs, c’est l’erreur MONUMENTALE ! Comme de réduire la vitrine de la retransmission de TF1 ou FR TELE, vers Equidia et l’Equipe 21, donc passer de millions de téléspectateurs, à quelques milliers... Sans oublier le choix des courses Quintés, souvent à côté de la plaque comme le vendredi 28 novembre à Vincennes, ou des décisions de commissaires qui varient en fonction des jours... Ou encore avec des choix de courses leader en terme d’enjeux (Multi/Pick5) en dépit du bon sens, comme mardi dernier pour l’ouverture de Cagnes, avec une fort belle épreuve (gagnée par le bon UGO DE NIEUL) laissée de côté, ou jeudi à Vincennes un prix de série médiocre préféré, à nombre de partants semblable, à une superbe course de haut niveau au trot monté. Quand l’incompétence parvient à de tels sommets, c’est tout simplement du suicide !

 

 

La confiance commence par la transparence...

23/11/2014

Sa deuxième place était plus qu’inattendue car aux dires de son entourage elle était à court de compétition. De plus, elle n’était pas déferrée ayant peu de références ainsi. Ce jour- là, la grande favorite TAORMINA D’EM s’est montrée fautive... alors qu’elle venait de décevoir après avoir trotté “sur des œufs” durant tout le parcours, lors d’un précédent quinté à Nantes. Deux interprétations étaient possibles : trop mauvais pour être exact, ou souffrances qui se réveillent... En l’absence d’explications officielles, il a fallu faire avec. Mais est-ce dans ce silence coupable des officiels que les courses vont pouvoir retrouver un public... ou le garder ? Pas sûr...

Pourquoi il ne faut pas jouer sur les modeste réunions étrangères…

19/11/2014

Pas comme pour ces soi-disant pronostiqueurs, de télé, qui nous disent, par exemple, que TEXAS CHARM n’a pas bien couru samedi dans la première qualificative au Prix d’Amérique (course remportée par un très efficace TIÉGO D’ÉTANG). Ou encore comme ceux qui, il y a quelques semaines, oubliaient de mettre dans leur prono de conclusion, en huit chevaux, un concurrent incontournable sur lequel ils étaient d’accord pour dire, pendant l’émission, qu’il était une priorité. Avec ce commentaire hallucinant en guise de conclusion de leur pronostic : “Il n’y a plus qu’à espérer qu’il ne fasse pas l’arrivée...”. C’est cela le respect du parieur, le respect du turfiste ? Le respect... Qu’en font ces présentateurs “incitateurs” qui, contrairement à toutes les règles déontologiques, tentent de nous faire jouer sur ces courses étrangères... en totale contradiction avec le message obligatoire de l’État sur l’addiction au jeu. On nage dans l’hypocrisie la plus totale ! On l’avait vu à l’issue de la course truquée de début 2013, à Mons, avec enjeux PMU. La démonstration était faite que les rapports étaient suspects, pire, que la course avait eu un déroulement suspect (les commentateurs d’Equidia s’étaient écriés, en direct : “Mais que se passe-t-il ? “). Pourtant, aucune mise en suspension des paiements. Cette épreuve n’a non seulement pas empêché ceux qui avaient probablement truqué l’épreuve de toucher leurs gains, mais, à notre connaissance, aucune enquête n’a été diligentée sur ces enjeux suspects des deux côtés de la frontière (France et Belgique). D’autant plus que la plupart de ces courses à l’étranger se déroulent, à des milliers de kilomètres, sans que la France puisse avoir le moindre contrôle sur la régularité, pire, sur le dopage...  D’ailleurs, pour étayer notre position, rappelons une anecdote d’un grand driver bien connu qui, lors d’une expérience aux states, s’était étonné d’avoir gagné un jour une course sans avoir été contré... Les grands driver “U.S” lui avaient expliqué, après course, que c’était parce qu’ils l’avaient tous joué ! CQFD      

Une décentralisation sans queue ni tête !

11/11/2014

La plupart des hippodromes du Sud-Ouest, grands bénéficiaires de cette décentralisation -certains y voient l’influence des grands entraîneurs Jean-Claude Rouget et François Rohaut, très proches du pouvoir de France Galop, notamment du Président Bertrand Bélinguier- n’ont pu fournir des lots alliant qualité et quantité. Souvent même, l'impossibilité d’y organiser des Multis ou des paris de combinaisons (le nerf de la guerre en terme d’enjeux) a été constatée avec des moyennes inférieures à dix partants par réunion ! Et quand, par miracle, la quantité est là, la qualité est totalement absente. Regardez ce jour férié, mardi 11 novembre avec Toulouse en R1... Neuf courses dont  cinq égales ou inférieures à dix candidatures. L’une des plus fournies est une épreuve d’Anglo Arabes inconnus du grand public ! Les deux autres, les deux handicaps, sont assez modestes également avec en guise de Multi (le seul hors Quinté !) un petit handicap de valeur 32 pour le haut du tableau  (23 dans le bas...). Et la course principale ? Le Groupe III Prix Fille de l’Air réunit huit femelles dont une seule reste sur une victoire. Un tableau déjà sombre. Et comme si cela ne suffisait pas, on débute cette réunion à 11h45... Alors qu’on sait maintenant de manière avérée que ce genre d’horaire a pour effet de courir devant des tribunes vides. Que reste-t-il donc de l’argument de présenter aux provinciaux des chevaux de qualité ? Rien. Ni le programme ni l’horaire ne s’y prêtent... Et pour couronner le tout, en ce jour férié, il n’y a donc aucune course en région parisienne cet après-midi, avec trois réunions PMU à Toulouse, Strasbourg et Lyon. Le but de la décentralisation n’est donc pas atteint, c’est une évidence. Les conséquences sont même catastrophiques... Là encore, quel gâchis !    

Frilosité ou incapacité ?

27/10/2014

Par ailleurs pourquoi, alors que Thierry Duvaldestin annonçait, suite à son travail de mardi, que SWEDISHMAN ne prendrait pas part à l’épreuve, un numéro (15) lui fut attribué pour vendredi ? Un léger “couac” où là encore une frilosité qui permettait d’annoncer “officiellement” 15 partants ? La course a donné lieu à une arrivée logique, malgré la faute initiale de deux des belles chances (SEVERINO et TALICIA BELLA), les autres répondant présents avec la victoire pour SOMETIME, devant le favori ROI DU LUPIN et SOLEA RIVELLIERE, laquelle remporte le circuit annuel de ces épreuves disputées un peu partout en Europe. Et comme le hasard fait bien les choses (!), la tirelire est tombée pour un gagnant de Quinté ordre ! Reste à connaître la vérité sur les enjeux, que nous étudierons en détail dans notre édition de samedi... avec le peu de chiffres à notre disposition, la politique du PMU étant de tenir secret ses chiffres. Là encore la “frilosité” est une priorité. On peut toutefois, dans un premier temps, constater une nette baisse des jeux simples (seuls mises consultables sur le site PMU) vendredi en Belgique. Avec un total “gagnant/placé” d’un peu plus de 900.000 € alors que l’on avait dépassé le Million d’euros les trois vendredis précédents d’octobre. Dimanche, Longchamp a fermé ses portes sur un programme avec un beau Groupe I (Prix Royal Oak, remporté par TAC DE BOITRON) de 13 partants mais les organisateurs avaient choisi la finale du “GTI”, d’un piètre niveau (handicap référence 28,5) avec seulement 12 partants pour servir de support au Pick5. Montrant une nouvelle fois leur “frilosité” ou plutôt leur incapacité à gérer les courses. 

MESSIEURS LES PRÉSIDENTS...

08/09/2014

Avec des numéros loterie, une multiplication des courses de niveau médiocre, y compris parfois dans celles qui devraient faire la recette (Quinté, Multi, Pick5), des choix promotionnels dont sont totalement absents tous les acteurs principaux (chevaux, professionnels, parieurs !), vous êtes en passe de perdre votre identité première. Je n’écris pas là qu’il fallait ne pas se pencher sur les paris sportifs, qui ont un avenir certain, mais que les paris sportifs ne peuvent être qu’une activité complémentaire, même si nous allons vivre une Coupe du Monde passionnante, comme tous les quatre ans. Mais il ne faut pas habiller Paul en déshabillant Jacques... En sponsorisant, à coups de millions d’euros, l’Équipe de France et la Fédération Française de Football, le PMU, qui tire (encore) l’essentiel de ses recettes des courses, vise-t-il juste ? Quelles retombées pour la filière hippique, de cet argent des courses distribué à un sport déjà riche à milliards de par ses droits de retransmission ? En résumé, dépenser toujours davantage autour du sport, en particulier du football,  (et je ne parle pas du poker qui est une hérésie), est-ce une politique qui aura des retombées positives sur la filière hippique ? D’autant qu’en agissant de la sorte, vous marchez sur les plates-bandes de la FDJ (autre organisme d’État) et qu’entrer en concurrence dans ce domaine est sûrement moins productif, pour les recettes fiscales, que la complémentarité... L’État, qui a eu l’occasion et la volonté de mettre un peu d’ordre dans tout cela mais que les “patrons des courses” ont rejeté d’un revers de main (rapport Augereau) pour préserver leur pré carré, reviendra tôt ou tard à la charge. Comme c’est le cas quand les recettes sont à la baisse et c’est le cas, l’année 2014 s’annonçant calamiteuse.

 

Alors que comptez-vous faire ?

 

 - Attendre que la situation soit réellement catastrophique, que les courses hippiques demeurent dans leur confidentialité, leur marginalité, ou comptez-vous agir positivement pour l’image via notamment une promotion qui fasse enfin la part belle aux acteurs des pistes ?

 

 - Persévérez dans la politique de la médiocrité et du hasard via la multiplication des courses proposées, ou recentrez les jeux qui marchent sur les courses de bon niveau, en mettant en place des programmes et des horaires enfin cohérents ?

 

 - Multiplier, comme ces dernières années, des règles injustes ou incompréhensibles (écuries, bonus, transformations de paris), des comportements suspicieux (prestations incohérentes, jockeys qui se relèvent, entraîneurs qui présentent sans chance...) qui font que les joueurs, dégoûtés, quittent le navire, ou bien enfin prendre en compte la réflexion des turfistes “pratiquants” (Association Nationale des Turfistes, Mouvement des Parieurs) qui savent, eux, ce qui est bien ou mal perçu par les joueurs de courses ?

 

 - Continuez à offrir de fausses garanties quant à la régularité des résultats (commissaires et juges amateurs) et quant à la lutte anti-dopage faussement efficace (les sociétés de courses étant surveillées par... elles-mêmes)  ou enfin accepter de dépendre de professionnels et de l’Agence Française de Lutte contre le dopage (AFLD) autorité publique indépendante du ministère des Sports ? Ces questions, les vrais amoureux des courses se les posent. Vous les posent. Ne pas y répondre, c’est ne pas accepter de mettre tout à plat, dans l’intérêt général...

 

UN DÉFICIT SUR TOUTES LES CLIENTÈLES

05/09/2014

À quoi bon jouer par exemple, à 30 ou 50 euros de base, voire davantage (tarif des "gros" joueurs) des couplés et trios qui vont voir leurs rapports très amputés avec de telles mises gagnantes. C'est un peu le même problème qui se posait jadis sur les hippodromes provinciaux (que j'ai beaucoup fréquenté alors) : comme les masses étaient faibles (PMHippodrome uniquement), on a très vite compris que lorsque l'on jouait par 10 francs en PMU il ne fallait jouer que par 2 francs en PMH ; et que bien souvent l'on touchait la même chose en jouant beaucoup moins. En tout cas, on n’était pas loin du même bénéfice avec beaucoup moins de risques puisque moins de mises…

En jeu simple, par exemple, si vous jouiez alors 500 francs sur un cheval à 10/1 au PMU, sa cote ne changeait pas. En revanche, si vous jouiez la même somme en province en réseau PMH, la cote passait de 10 à 1,50. Du coup, on jouait 500 pour toucher éventuellement 750, et parfois moins… Donc, on réduisait la mise à 50 francs voire moins, pour que le rapport reste proche des 10. Et l'on touchait ainsi 500… On touchait donc presqu'autant mais le bénéfice était beaucoup plus grand... et le risque moindre ! Tous les joueurs intelligents ont fait cette analyse avec les masses d'enjeux qui se réduisent. C'est l'une des conséquences de la baisse des mises que visiblement personne n'a voulu, ou su, analyser en haut lieu.

Et puis il y a le syndrome de confiance pour ce type de joueurs… Quand on s'intéresse aux courses de manière cartésienne, avec une approche sportive - c'est le cas de ce noyau dur des parieurs qui fond comme neige au soleil- on veut des compétitions régulières et d'un certain niveau. On veut aussi avoir des références, des points de comparaisons. Dès lors, la multiplication des réunions modestes en province et pire encore des réunions de chevaux et jockeys inconnus à l'étranger, a provoqué une démission ! Et comme en parallèle la garantie de sérieux n'a pas augmenté sur les compétitions françaises de bon niveau (voir les décisions aléatoires des juges ou commissaires que l'on constate chaque semaine au trot comme au galop), il y a là encore un motif de désamour de cette clientèle qui raisonne.

Cette perte de confiance d'une grande partie des joueurs de courses est-elle compensée par la clientèle nouvelle, celle du "On joue comme on aime" ? Cette clientèle tant convoitée des organisateurs a-t-elle remplacé l’autre, en termes de chiffre d'affaires ? Cela fait quelques années que j'explique qu'à long terme c'est suicidaire… et nous y sommes. Au fil du temps, ces clients volatiles se rendent bien compte que cela ne tourne pas rond. Allez expliquer à un client qui ne connaît pas grand-chose aux règles, que son favori est disqualifié… L'exemple d'UHLAN DU VAL, privé de la victoire après enquête dimanche dernier dans une épreuve classique à Vincennes, est significatif. C'est un Quinté et le favori est disqualifié alors qu'apparemment il trotte. Seuls les puristes peuvent en effet voir qu'il a quelques petits ratés dans ses allures et qu'éventuellement, il pourrait être disqualifié (cela se discute d'ailleurs). Mais cette subtilité est totalement imperceptible pour cette nouvelle clientèle "amateurs" sur laquelle s'est appuyée le PMU depuis quelques années. C'est tout le paradoxe ! Un joueur occasionnel ou nouveau voit simplement un favori qui passe le poteau en tête, dans les mêmes allures que ses suivants (ou presque) et on rend son ticket perdant en le retirant du classement. C'est incompréhensible...

Troisième cas d'école, le parieur "moyen" un peu entre les deux catégories. Celui qui joue occasionnellement mais avec tout de même quelques notions. C'était la grande majorité de la clientèle. Les ruisseaux qui font les grandes rivières. Ceux-là n'avaient pas accès aux vidéos et ne se rendaient pas, ou peu, sur les hippodromes ;  ils n'étaient pas régulièrement informés des décisions scandaleuses, des injustices dont ils étaient victimes... D'ailleurs, certains dirigeants de sociétés de courses à l'époque, en voulant faire taire la presse indépendante, l'avaient bien compris. Sauf que… Grâce mais par conséquent aussi à cause d'Equidia, tous les parieurs ont désormais accès aux images. Les scandales, les téléspectateurs y ont accès facilement. Quand on voit un cheval s'assommer dans les stalles de départ, comme récemment dans un Quinté strasbourgeois, et qu'on le laisse prendre le départ sans qu'il soit en état de défendre ses chances, ils le voient… Quand un UHLAN DU VAL à une date  maintenu premier (après enquête), et la fois suivante disqualifié pour les mêmes allures, ils le voient !

On ne peut rien leur cacher et c'est tant mieux. Alors plutôt que de continuer à vouloir nier l'évidence, à minimiser les scandales, on ferait bien de prendre conscience, en haut lieu, qu'au 21è siècle, à l'ère des images et de la vidéo pour tous, c'est la transparence et les explications qui doivent être les fondations des courses. En demeurant dans leur pré carré du 20è siècle, les « irresponsables » vont droit dans le mur et seront alors responsables de leur marginalisation, c'est à dire de leur fin sous les formes actuelles. Comment ne comprennent-ils pas que ce serait dramatique pour toute la filière ?

LA TÉLÉVISION GÉNÉRALISTE EST UN RELAIS ESSENTIEL

01/09/2014

Cette pouliche hors du commun est donc demeurée invaincue, face pourtant à une belle opposition. La deuxième, AMOUR À PAPA a causé une surprise à la cote mais restait sur des prestations séduisantes qu’elle a confirmé courageusement pour devancer de peu XCELLENCE  et SHAMKALA qui a déçu... sans décevoir car elle est capable de beaucoup mieux faire avec un peu plus d’expérience... Il est donc important que France Télévision (FR 3 en l’occurrence) ait fait une émission spéciale dimanche après-midi pour ce “Diane” classique qui, hélas n’était pas Quinté avec seulement douze participantes. Mais si l’on doit se féliciter d’un tel projecteur sur les grandes courses (c’est dans le contrat des sociétés de courses avec France-Télévision) doit-on pour autant négliger, sur une chaîne nationale, la course du Quinté, reléguée à la ligne droite en différé en fin de programme, presque un “bouche-trou” alors que son résultat intéresse la majorité. Montrer de la compétition hippique  de haut niveau, c’est bien, mais pas au détriment de la course qui fait les enjeux et la survie des courses. Est-ce si difficile à comprendre ? Les dirigeants sont-ils aussi hermétiques que cela à une logique évidente ? Pourquoi, par exemple, ne pas avoir décalé les horaires de courses afin que FR3 puisse retransmettre le quinté et le Diane (c’était possible vu la longueur de l’émission dimanche après-midi) ou même en léger différé mais en intégralité…     

COURRIER DE LECTEUR : Triste constat d’un turfiste d’expérience...

31/08/2014

Même si Toulouse est une plus grande métropole qu'Agen, 163 entrées payantes, pour une réunion GNT, on croit rêver, ou plutôt cauchemarder !!! Heureusement, pour l'ambiance, qu'il y avait 396 invitations. Imaginez qu'à la vue de ces chiffres, les quelques téméraires qui ont réglé un droit d'entrée ont dû avoir rétrospectivement leur ticket d'entrée coincé dans la gorge. Cela n'est qu'une constatation parmi d'autres et ma tristesse est grande. Voir des réunions PMU se dérouler quasiment à huis-clos sur nos hippodromes, et en même temps être gavé de réunions étrangères ou le turfiste n'a aucune info, ou du moins si peu, devrait quand même interpeller, au moins la masse de turfistes résistants (je parle de turfistes, et non de flambeurs pathologiques). Mais combien sommes-nous encore ? Et combien ne sont pas atteints d'individualisme aigu ? Je ne pensais pas voir cela un jour, depuis environ cinquante ans que je me passionne pour tout ce qui touche aux courses. Devant tant de déceptions accumulées, et au point où en sont les courses, je prends donc la plume pour une solution radicale… Il serait plus que grand temps de virer les prétentieux incompétents -mais néanmoins toujours prompts à l'autosatisfaction- qui sont en train de scier la branche en or massif sur laquelle ils sont assis. Apparemment, l'effondrement des courses en certains pays d'Europe n'a pas servi de leçon aux instances dirigeantes qui ne savent en tirer les bonnes conclusions. Ils continuent à faire "mumuse" entre eux, imbus de leur supériorité héréditaire. La consanguinité dans toutes les castes n'a jamais donné de bons résultats... Tous les jours, de nouvelles déceptions viennent s'ajouter aux précédentes. La liste en est très longue et je n'ai ni le temps ni le courage de les énumérer… De toute façon, vous le faites dans ces colonnes et tout en soutenant entièrement votre engagement, je constate que la caste dirigeante reste sourde. Voilà un constat, je le reconnais, assez pessimiste, mais il reflète tout simplement les déceptions constatées ces dernières années. Un dernier mot enfin sur le problème «dictatorial» des commissaires… Leur relation avec les autres parties actives, voire leur propre implication (propriétaires, éleveurs !), sont d’autres éléments d'inquiétude qui relèvent cette fois de la prévarication... Bon courage dans votre campagne d'ouverture des yeux qui me fait conserver en moi une pointe d'optimisme, mais qui, hélas, diminue de jour en jour. "               

Bernard B., de Bonnoeuvre (44540)

HOURRA OURASI !

21/06/2014

 À titre d’exemple, au trot, on assiste depuis des mois à la publication, dans certains journaux spécialisés et sur les supports médias de la “SECF” devenue “Le Trot”, d’une bande dessinée intitulée ROBERT DUTROT et TOCARDDUVALDUBOIS. C’est tellement ridicule et de mauvais goût que certains le présenteront comme du “second degré”. Mais une telle lecture ne justifie pas la médiocrité voire la contre-publicité portée par ces messages... Des messages, à commencer par les noms, qui ont surtout tendance à ringardiser ! Est-ce de cela que l’on a besoin au sein d’une “Société à l’Encouragement du Cheval Français” ?

En revanche, l’initiative qui a consisté à faire une sculpture d’OURASI doit être saluée. D’autant qu'il s’agit d’un sans-faute à en juger par ce que j’ai pu en voir, par photos interposées. Sans oublier que le projet a longtemps été mis entre parenthèses, relancé par une pression (même une pétition) populaire, il faut savourer l’issue qui verra l’inauguration de cette stèle, dimanche, à l’occasion de la grande réunion estivale de Vincennes, une date très bien choisie. Réalisée en bronze de grande qualité, pour durer, cette statue a traversé Paris cette semaine, à la plus grande joie des promeneurs. Elle a été façonnée avec passion par le sculpteur Arnaud Kasper: « L’histoire d’OURASI est magnifique, l’histoire du monument le représentant devait l’être aussi. Ce furent huit mois à la fois de bonheur, d’angoisse, de passion, de réflexion, de joies, de rencontres... Notamment celle de sa nounou, Annie, et de son lad, Philippe Renouf, que j’ai reçu à l’atelier. Avec leurs commentaires, leurs conseils, j’ai pu m’imprégner de la forte personnalité de ce cheval hors du commun. Un cheval de légende dans l’esprit de ceux qui l’ont connu, un être à part... Il fallait qu’il s’inscrive, qu’il se pose comme un monument avec du panache. Donc dans une posture de vainqueur, droit, debout, fière. Ce fut un grand bonheur de travailler sur ce projet qui ne pouvait trouver son terme qu’à un seul endroit, entre le dernier virage et les tribunes afin que les spectateurs aient une vue sur OURASI, qui sera là, comme un seigneur, comme un Roi en train de regarder les futurs champions... Il est déjà une icône, il va devenir le symbole de Vincennes ».

Moi qui ai eu l’honneur de tutoyer ce trotteur de légende, en course, à l’entraînement, à l’écurie parfois et au haras de Gruchy, j’avoue que le sculpteur Arnaud Kasper m’a bluffé. Il a su tout traduire de ce cheval conquérant, dominateur, intelligent. Oui intelligent. Comment qualifier autrement un cheval de course qui savait faire l’effort pour dominer ses rivaux, pour accélérer (comme je n’ai jamais vu un cheval le faire depuis, notamment le jour où, enfermé très longtemps, il est allé chercher le fuyard et la victoire en effectuant ses deux cents derniers mètres tel un météore) et qui s’arrêtait dès qu’il n’avait plus de point de mire ? Le plus dur, pour Jean-René Gougeon, son fidèle entraîneur-driver, était de prendre l’avantage le plus tard possible car OURASI faisait le minimum, et mettait les freins dès qu’il estimait la bagarre terminée ! Et en faisant le minimum... il surclassait l’opposition ! Un cheval de légende, effectivement. Un trotteur qui nous a fait vivre des émotions sportives intenses. Un cheval dont je n’oublierais non plus jamais le comportement d’après course, défilant face aux tribunes bondées de Vincennes (et oui...), marchant nonchalamment, et s’arrêtant parfois, en regardant la foule comme s’il voulait nous dire “Vous avez vu ce que j’ai fait”. Tel un pur sprinter qui toise la foule après une finale olympique. OURASI c’est tout cela. Le “Roi des trotteurs” qui peut encore faire beaucoup de bien au milieu des courses, grâce à cette belle initiative totalement réussie. Merci OURASI. Merci Arnaud Kasper. Merci à tous ceux qui ont contribué à  cet hommage désormais coulé dans l’éternité.

SILENCIEUX JUSQU’À LA MORT DU PETIT CHEVAL ?

07/06/2014

À titre de comparaison, imaginerait-on, en football, jouer le match le plus important en “lever de rideau” ? Ainsi, dans un rêve un peu fou pour les courses mais qui serait déjà mis en place dans n’importe quel autre secteur “ouvert”, on pourrait décaler le Quinté et le faire courir en fin d’après-midi systématiquement le week-end, afin de s’assurer de meilleures recettes. En courant le Q+ en fin de réunion, on assure à la fois le spectacle (les gens restent pour l’épreuve la plus prisée au niveau des enjeux) et la recette. Autre avantage, la “télé publique”, quand elle daigne retransmettre le Quinté -ce qui n’était encore pas le cas dimanche dernier, France-Télévision consacrant son antenne à Roland-Garros- pourrait ainsi retransmettre le Quinté en fin d’après-midi tout en préparant un sujet en léger différé sur la course phare, la course spectacle, en l’occurrence ce samedi la Coronation Cup avec la gloire française CIRRUS DES AIGLES. Au lieu de cela, on tourne en circuit privé sur Équidia (c’est bien pour les spécialistes et les déjà conquis mais pas pour la quête d’un nouveau public) où l’on gère les affaires comme on peut avec des sociétés de courses qui n’anticipent rien... Ainsi, la Coronation Cup se déroule à 15h40 et le départ d’un groupe II hyper intéressant (voir ci-contre) à Vincennes est prévu à... 15h35. Et l’on va encore me dire que je critique tout le temps. Mais face à un tel gâchis, un tel déficit de promotion et d’images de notre sport, d’où découle un déficit d’enjeux, faut-il rester silencieux jusqu’à la mort du petit cheval ?