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Points de vue sur le monde des courses hippiques : 

un regard sans concession

Passionnée, l'équipe de journalistes vous propose de tout savoir sur l'organisation, les compétiteurs hommes et chevaux mais aussi sur les abus, les privilèges... Par le biais d'articles de fond sur des faits récents, ou de dossiers sur les grands sujets qui font débat, un seul objectif : que les turfistes passionnés puissent tout savoir et ainsi avoir un jugement s'appuyant sur... la vérité.

Le maître mot, trop souvent oublié par la presse.

 Articles rédigés par Patrick LANABÈRE

 (copies sous réserve d'autorisation)

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LE QUINTÉ ET SES RÈGLES DÉPASSÉES

15/01/2016

J’avais, il y a de nombreuses années, et à nouveau en 2014, proposé une nouvelle approche qui avait le mérite, je crois, de la simplicité, et de la compréhension aussi bien pour les joueurs avertis que pour ceux qui seraient tenté... et qui sont la plupart du temps repoussés par la complexité. J’y reviendrais mais je suis navré de voir que cette proposition de réforme du Quinté, via une grande simplification qui serait un atout majeur -proposition reprises par l’Association Nationale des Turfistes, mais aussi par Jérôme Bernardet sur son blog RTL. Cette proposition de "regrouper Tiercé, Quarté et Quinté en un seul et même jeu a intéressé beaucoup de monde... sauf les dirigeants des courses et du PMU. Comprenne qui pourra !

Je voudrais aussi aborder un autre sujet du Quinté, qui a besoin, quel que soient ses règles, de courses de bons niveau et de participants pour prospérer, ce que les sociétés de courses semblent un peu trop négliger en n’accordant pas toute l’attention nécessaire à la construction d’un programme cohérent en vue de pouvoir offrir les meilleurs courses possibles pour ce support essentiel du Quinté.


GRANDES ET PETITES CHOSES À CHANGER

Cela passe aussi par quelques règles “annexes” toutes aussi stupides qu’inutiles, comme celles qui, au trot, limitent le droit de certains compétiteurs “sans grade” à continuer leur carrière en raison de leurs gains, ne faisant aucun cas de leur vie de cheval de course (aptitudes, accidents, etc...). Ainsi, parmi ces règles sans queue ni tête, il en est une qui oblige les trotteurs de 10 ans à avoir 160.000 euros de gains fin mars, sinon, c’est terminé pour eux, alors qu’ils ont normalement jusqu’à fin décembre. Mercredi, nous avons eu un cheval concerné, qui s’est remarquablement comporté dans le Quinté de Cagnes (2è) c’est SPRINT FINAL, héroïque depuis plusieurs semaines et qui dispute toutes les arrivées depuis cet automne (cinq victoires une deuxième place en sept sorties). Évidemment, il n’a rien d’un mannequin des courses et il n’en jette pas par sa classe hors norme. En début de carrière, il a multiplié les disqualifications, dus à son caractère ou à des douleurs, on ne sait. Il a aussi connu deux longues interruptions de carrière ; tout cela explique qu’il n’ait (après sa belle course de mercredi) “que” 123.420 euros, encore loin de ce seuil de 160.0000. En raison d’une règle stupide, qui l’oblige désormais à un “sprint final” qui ne l’est pas moins, on va peut-être se passer d’un trotteur en forme, régulier, et volontaire, pour les neuf derniers mois de l’année dans les courses supports de jeux nationaux. Vous avez dit gâchis ? 

TRICHERIE AVÉRÉE D'UN ENTRAÎNEUR DE GALOP

14/01/2016

L’Association Nationale des Turfistes, qui vient de fêter ses 20 ans d’existence, confirme que toute la lumière doit être faite, après la disqualification du cheval, sur les enjeux de cette course. Voici le communiqué que leur Président, Éric Hintermann, nous a fait parvenir :

“L’affaire de la tricherie “Le Gaillard” mérite plus qu’une simple sanction, si sévère soit-elle.  Elle justifie une enquête approfondie, d’autant plus qu’il s’agit probablement d’une affaire de jeu puisque le gagnant, monté par une inconnue, a terminé à une cote de 5/1. Qu’on fait les commissaires et observateurs des courses ce fameux jour ? Où est passée la police des jeux? Qu’à fait le PMU ?  Qu’est-t-il advenu de la curiosité de la plupart des journalistes de la presse hippique institutionnelle? Tout doit être mis sur la table. Une enquête doit établir si d’autres cas de même nature se sont produits. On ne regagnera pas la confiance des turfistes qui se font de plus en plus rares en leur dissimulant la vérité. Ils ne seront rassurés que par une véritable enquête publique qui aille au-delà du cas sanctionné et qui permette, pour l’avenir, de corriger tout défaut de vigilance portant sur les jeux et la régularité.”.

  

UN SCANDALE NON TRAITÉ À SA JUSTE VALEUR…

Vu la gravité de cette affaire de jeux (appelons un chat un chat...), elle devrait faire grand bruit dans les médias, même si l’omerta va continuer probablement à s’appliquer autour du milieu hippique... Nous, comme d’habitude, irons au bout de cette histoire qui pose bien des questions et suscite bien des réformes même si en haut lieu, on va comme d’habitude minimiser l’impact sur les parieurs et le jeu, même si le cheval objet de cette tricherie a gagné à 6//1 en course PMU, alors qu’il n’avait pas la première chance et qu’il était monté par une cavalière sans expérience... C’est beaucoup d’argent, et sûrement pas celui du parieur lambda ! Nous sommes par conséquent bel et bien là au cœur d’un nouveau “délit d’initiés” qui pose de nombreuses questions... que personne dans les médias hippiques ne se posera probablement.


LA TRICHERIE “AU POIDS” EST-ELLE RÉPANDUE ?

Il faut notamment savoir si cette pratique de ne pas mettre le tapis de plomb -qui permet à une jockey beaucoup léger que le poids à porter par le cheval de par les conditions de course- pendant la course est nouvelle et si c’est le fait d’un seul entraîneur ? D’après un tout début d’enquête, il semble que non... ce qui est particulièrement inquiétant pour la régularité des courses en France et tant à prouver ce que nous affirmons depuis des années : tous les hippodromes en province (cela concerne aussi les courses à l’étranger) n’ont pas les structures, ni le personnel  nécessaires pour assurer une surveillance suffisante et un déroulement sans tâche des courses avec forts enjeux nationaux. Ce serait là l’occasion, comme le fut la course truquée de Mons -soigneusement minimisée par les instances et les médias complices- pour faire le ménage, changer les règles, jouer la carte d’une transparence rassurante.  Mais il y a fort à parier que, comme d’habitude, on va éteindre le feu, et prendre une nouvelle fois les parieurs pour des imbéciles... Lesquels, lassés, répondent par l’abstention, ou se détournent de leur passion initiale, ce qui est dramatique pour la filière hippique. 


L’EXEMPLE D’AUTRES SPORTS QUI ONT OSÉ METTRE LES PIEDS DANS LE PLAT...

Pourtant, les exemples à suivre dans d’autres domaines sont nombreux. C’est en effet en “balayant devant leur porte” et en jouant la transparence que d’autres sports ont rassuré, sans rien perdre de leur popularité, bien au contraire. En matière de cyclisme, la volonté farouche de lutter contre le dopage -pas facile- a fait évoluer les mentalités et rassuré les passionnés. Si rien n’avait été fait, à coup sûr, l’image aurait continué à se dégrader. Idem dans le football, concernant les arrangements de matchs... Là encore, la volonté de transparence, tout d’abord au niveau français, puis au niveau international, a contribué à rassurer le public potentiel joueur. Alors qu’on peut se demander comment les choses auraient évoluées si l’on avait pratiqué la politique de l’autruche, si chère à nos dirigeants hippiques ces dix dernières années. De toute évidence, la volonté de transparence, si elle fait mal sur le moment (comme une piqûre...) a la capacité de ramener la confiance chez les passionnés. Le foot l’a notamment démontré avec la volonté de laisser la presse indépendante faire son travail, entrer dans les vestiaires, commenter les compétitions avec franchise grâce aux “Ménès, Roustan et autres”, qui ont fait un bien fou à l’image du foot, de par leur franc-parler dans lequel les passionnés se reconnaissent, facteur essentiel pour la confiance envers les médias. D’ailleurs, il y a eu il y a peu un documentaire très intéressant sur l’Équipe 21 (tiens, tiens...) sur le bienfait médiatique des “Snippers  du commentaire sportif. Une évidence pour tous... sauf aux courses !


CHANGER D’APPROCHE...

Libre débat et transparence sont les deux facteurs majeurs que les dirigeants des courses ont refusé en bloc, persuadés que des journalistes “dépendants” et adeptes du “Pas vu pas pris” allait plaire. Mais ce n’est que ronron, brosse à reluire et ennui face à des événements que les parieurs ressentent et commentent entre-eux. Des faits qui ne sont quasiment jamais (ou mal) relayés dans la presse, notamment audio-visuel, souvent sous dépendance, et contrainte de respecter le financeur-annonceur. C’est flagrant en radio avec  RMC (même groupe que BFM qui va donc retransmettre le Prix d’Amérique). Il suffit d’écouter les consultants, Luis Fernandez et Brahim Asloum (dirigés par un chef d’orchestre dont on se demande s’il n’est pas l’un des nombreux attachés de presse des instances hippiques) quand ils parlent de courses ou de sport. Dès qu’il s’agit d’hippisme, on est dans la promotion et le “Tout va bien” ; surtout prendre soin de n’émettre aucune critique et de n’aborder aucun sujet qui pourrait vexer le sponsor où les socioprofessionnels qui ont le pouvoir aux sociétés de courses... L’émission est une incitation au jeu, un point c’est tout. Pourtant, dès qu’ils sont dans leur exercice, notamment le foot pour Luis Fernandez, alors là l’ancien international retrouve sa verve et son franc-parler que les auditeurs apprécient tant depuis des années ! Dommage. Personne, en haut lieu, n’a donc compris qu’il y aurait bien plus de retentissement et de succès (comme c’est le cas pour son émission de foot) si Luis Fernandez était dans le même état d’esprit... À condition bien sûr que ces consultants aient aussi un minimum de connaissances hippiques car entendre l’un d’eux parler de “Corbeau Bleu” en évoquant le jeune champion de Pierre Vercruysse, c’est drôle sur le moment, mais révélateur du niveau par ailleurs... Alors à quand une vraie prise de conscience pour redynamiser les courses hippiques ?

DE GRANDES INTERROGATIONS AUTOUR DES COURSES ET PRISES DE PARIS À L’ÉTRANGER...

08/01/2016

Mais le hasard de la programmation m’a fait assister à la retransmission  d’une course issue de ce genre de réunions “loterie”, c’était jeudi peu avant midi, pour une réunion 2 à Vaal, en Afrique du Sud. Cinq minutes qui m’ont fait prendre conscience du côté pitoyable de ces retransmissions et surtout des effets négatifs qu’ils pouvaient engendrer sur la confiance des parieurs qui se délite un peu plus chaque jour... Avant la course, j’ai tout d’abord entendu des présentateurs “meubler” ne sachant pas quoi dire et allant jusqu’à oser : “Je viens de voir quelque chose d’extraordinaire, on vient de donner de l’eau à un cheval, juste derrière les stalles de départ, dans un gobelet... Il faudrait lui mettre une paille !” Je n’invente rien ! Mais c’est dérisoire en rapport de ce qui va suivre. Dans cette course, outre le fait qu’un cheval de remplacement vient palier à la défection d’un non partant de dernière minute (vous imaginez en France, un non partant remplacé à trente minutes du départ par un cheval en liste d’attente ???), la suite relève de l’hallucinant, permis par un système qui n’offre aucune garantie sur la transparence. Il est temps que cela cesse... Jugez plutôt :


DÉLIT POUR INITIÉS ?

À quatre minutes du départ, le N° 12, (Polyfonic) est à 10/1 au PMU et le présentateur n’évoque pas sa candidature jusqu’à une minute du départ... Là, il apprend aux téléspectateurs ou joueurs que ce cheval inédit est à 2/1 chez les bookmakers en Afrique du Sud, une information capitale si l’on veut encore considérer les courses de chevaux comme autre chose que du loto... On entend même sur l’antenne, alors que le bandeau indique que le départ est imminent : “ Si les Africains du Sud sont en masses communes avec nous, ils doivent s’en donner à cœur joie...”. Outre le conditionnel (donc le joueur français ne sait pas quelle est l’étendue des masses d’une telle course...), effectivement, on comprend l’étonnement du présentateur. Si les bookmakers n’offrent que 2/1 pour un débutant, c’est qu’ils savent l’estime porté à cet inédit, information capitale que les parieurs français n’ont donc pas... si ce n’est à une minute du départ. Évidemment, les quelques privilégiés qui ont la chance d’être à l’écoute durant ces soixante dernières secondes avant le départ jouent ce N°12, et sa cote tombe à 6/1 pendant que les concurrents entrent dans les stalles de départ de cette course de plat sur 1200 mètres. Dès le début, l’inédit prend la tête et survole la course, l’emportant de plusieurs longueurs sans aucune émotion...

À l’arrivée, le rapport gagnant n’est plus que de... 3,60 (réseau PMU en ville). Ne parlons pas d’internet où la cote est passée de 30/1 à 3/1... pour des enjeux de 2759 euros au total ! Le début de la fin.

Concernant le réseau en ville, difficile de savoir car sur le site du PMU, les enjeux font état de 800 euros pour le simple “gagnant” et 28.276 euros pour le simple placé. Un curieux déséquilibre, sans explication, que l’on retrouve dans toutes les courses de Vaal avec, par exemple, une 4è et dernière course ce jour-là qui aurait généré 585 euros d’enjeux à la gagne et... 45.399 à la place ! Visiblement, il y a des zones d’ombre sur l’origine de ces enjeux. Mais surtout on ne nous dit pas tout sur les chevaux qui y participent et cela est très grave.


SEULE RÉPONSE DES PARIEURS : ILS TOURNENT LE DOS

Voilà une nouvelle illustration des dégâts que font  ce genre de prises de paris en France et des effets terribles  que peuvent avoir, sur la population turfiste, de telles constatations. Maintenant, un tel exemple susceptible d’avoir profité à quelques “chanceux” (pouvoir jouer dans la dernière minute avant le départ), voire à quelques initiés, cela implique que l’on réponde officiellement à quelques questions :

Quels sont les garants de l’égalité d’information des parieurs ?

Qui sont les garants de la régularité de ces courses sur lesquelles nous ne savons même pas si c’est en masse commune ou non.

Confrontés à de telles pratiques et de telles interrogations sur les masses (si l’on peut employer ce terme...)  les parieurs sont en droit de se demander que font les instances, entre autres l’ARJEL, face à de telles questions aujourd’hui sans réponse.

LE CHANGEMENT, ÇA “URGE”...

01/01/2016

STOP AUX COURSES DE PIÈTRE NIVEAU LOIN DE L’HEXAGONE

Tout d’abord, bien sûr, il serait grand temps de dépolluer le paysage hippique actuel des prises de paris et retransmissions de courses de piètre catégorie à l’étranger et notamment en Amérique du Sud : Chili, Paraguay, et même Argentine, qui n’offrent que peu d’intérêts ; le peu d’enjeux constatés ne justifient en effet pas que l’on continue sur cette route dangereuse de courses loin de nos règles, de nos principes et de nos relatives garanties en matière de régularité... Ce n’est déjà pas l’idéal en France mais nous sommes là dans le flou total...  Aucune garantie n’est en effet offerte sur ce plan et c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles les parieurs “sérieux” les ont négligées. Dès lors, on se demande pourquoi un tel entêtement de certains... à moins qu’il n’y ait d’autres intérêts en jeu, comme le courtage par exemple... Mais nous ne serions plus là dans l’intérêt collectif.


STOP AUX CONDITIONS D’ALLOCATIONS QUI INCITENT À TRICHER

On le dit et le répète, le concept des programmes de courses doit être changé. Nous y reviendrons plus en détail en 2016 avec notamment les conditions de courses et allocations qui ne doivent plus, comme on l’a encore vu avec un récent handicap de plat sur le sable, offrir 24.000 euros d’allocations à des chevaux de “référence quinté” qui disputent habituellement des gros handicaps doté de deux et presque trois fois plus... Comment s’étonner dès lors que certains candidats fassent “le tour”... comme dans les “réclamers” que la plupart disputent pour perdre du poids dans les handicaps. Idem au trot durant l’année avec de gros écarts, pour les mêmes catégories de chevaux, entre les allocations offertes en province et à Paris, ce qui incite là encore les entourages à préparer des objectifs parisiens beaucoup plus lucratifs et donc à faire le tour en province. Face à un tel système, la confiance des parieurs s’est dégradée. Pourquoi alors ne pas imaginer un autre système ? Réfléchir au changement est-il donc interdit ? Personnellement, je plaide pour une catégorisation plus claire, par tranches de gains fixées à l’avance à partir des 5 ans, de 50.000 en 50.000 par exemple, et allocations en rapport. Il y aurait des courses fermées à 150, 200, 250.000 euros et ainsi de suite et l’on saurait, sans avoir à consulter les engagements futurs, exactement où les concurrents se situent. Une idée parmi d’autres pour la transparence au trot, tout à fait applicable au galop. Alors à quand une grande réflexion sur le fond ? On attend depuis des années...


DU GÂCHIS, ENCORE ET ENCORE

En attendant des idées pour renouveler l’attrait des courses, côté “officiels” on fait du sur place. Imaginez que mardi dernier, il y avait deux réunions au trot, à Vincennes et Cagnes, toutes deux à midi, un horaire dont il est prouvé qu’il est inintéressant pour toute la filière (enjeux, organisations, etc...). Comme si cela n’était pas suffisant, Cagnes proposait sa belle course, pour 4 ans n’ayant pas gagné 150.000 euros à 12h30 et sans Pick 5, alors que Vincennes proposait ce jeu sur des 4 ans... n’ayant pas ... euros ! Si c’est avec ce genre de priorité à la médiocrité que l’on veut “optimiser”, il n’y a aucun espoir. Une optimisation promise mais que l’on ne voit guère arriver, dans aucun domaine.

LE CHANGEMENT, “ÇA URGE”... (Bis)

25/12/2015

MALAISE AVEC LE “CONSTANT HERVIEU” DE NOËL À SEPT...

En ce lendemain de Noël, les courses “ Quinté” nous interpellent. Si dimanche le programme est somptueux, ce samedi, c’est calamiteux, tout comme hier où la course traditionnellement désignée pour Noël, le “Constant Hervieu” n’a cette année réuni que 7 participants ! Alors on s’est penché sur les années précédentes : 17,18 ou 19 partants après un creux en 2010. Que s’est-il donc passé cette fois ? Et bien les responsables du programme au trot ont cru bien faire -sans doute- en changeant les conditions ! Durant toutes les années précédentes, la course était pour 5 et 6 ans avec deux échelons de départ... Cette année, on l’a réservée aux 6 et 7 avec un seul échelon. Bouleversement qui était voué à l’échec, avec un seul échelon puisque ceux qui auparavant bénéficiaient d’une avance de 25 mètres pour moins de 200.000 euros de gains, devaient cette année affronter à départ égal des trotteurs ayant jusqu’à 400.000 euros, traditionnel plafond ! Un peu de réflexion aurait permis d’anticiper... À l’heure de l’informatique, il serait grand temps (on l’a écrit il y a déjà quelques années) de placer le programme sous contrôle d’un processeur et non de quelques cerveaux ayant montré leurs limites.


ET LES HORAIRES.

Un changement s’impose, déjà aussi évoqué dans ces colonnes et dont on se demande pourquoi personne n’y réagi. Pourquoi disputer le Quinté, les jours fériés comme hier, et vendredi prochain, à 13h50 et non après 15 heures comme tous les dimanches ??? Cela ne coûte rien, ne peut que rapporter (plus de temps pour jouer donc plus d’enjeux) et évitera encore à certains turfistes d’arriver dans leur PMU, comme un dimanche pour le café, entre 14 et 15 heures... après la course !


F. NIVARD, DOUÉ, INSTINCTIF, INSPIRÉ...

La discipline du trot est et reste populaire même si les dirigeants des courses ne font pas grand-chose pour. Le flottement concernant les retransmissions télévisées grand public depuis  quelques semaines en est l'illustration parfaite, nous y reviendrons. Mais ils ont de la chance. La chance d’avoir des chevaux et des professionnels qui pour beaucoup comblent leurs lacunes... C’est le cas avec la nouvelle vedette de la discipline, BOLD EAGLE, un fils de Ready Cash vainqueur éblouissant du Prix de Belgique, dimanche, la dernière “qualificative” au Prix d’Amérique qui aura lieu dans deux dimanches. Mais un homme qui doit aussi être mis en valeur en cette période hivernal consacrée essentiellement aux trotteurs: Franck Nivard. Il était déjà le dernier partenaire de READY CASH, avec lequel il a connu la gloire. Mais connaissant aussi une grande réussite au quotidien, ce n’est pas un hasard s’il est le partenaire de la nouvelle vedette du trot, le 5 ans BOLD EAGLE. Et si ce dernier affiche une grande suprématie sur ses rivaux actuels de 5 ans, il a montré dimanche qu’il était aussi un cauchemar pour ses aînés tant il a survolé le Prix de Belgique. À tel point que ses adversaires semblent déjà pour la plupart résignés à courir pour une place. C’est dire... De plus, BOLD EAGLE est donc associé à Franck Nivard, l’homme qui commet le moins d’erreur : celui qui ne tombe que rarement dans les pièges des courses sans train ou au contraire trop rythmées. Il l’a encore prouvé avec le champion ou sûr de lui  et de son cheval, il est venu quand il a voulu, comme il a voulu, terrassant ses rivaux sur une accélération à la sortie du dernier tournant, après un parcours en or derrière les premiers où il a eu le dos de deux excellents lièvres successifs avant de produire son effort. Un parcours qu’a su lui donner son pilote, auteur d’un coup de quatre, en passant, ce dimanche ! Ne comptez donc pas sur lui, le jour J, pour trembler ou avoir “peur” de gagner...

QUELQUES NOTES D’ESPOIR... ET DES COMPTES À RENDRE!

19/12/2015

Quelque temps après, alors que les Présidents des sociétés de courses avaient demander un rendez-vous en urgence au responsable du budget, Christian Eckert, pour aller faire part de difficultés financières (il fallait oser...), nous avions alors fait suivre un dossier à son cabinet, faisant état de l’évolution de la situation de Gény Infos, avec des décisions qui entraînaient des pertes abyssales (on aurait largement dépassé les 20 millions d’euros de déficit !). Tout cela avec l’argent des prélèvements, rappelons-le, puisque le GIE ne fonctionne QUE sur taxation des mises des parieurs, sans aucun investissement privé. Ceux qui, parmi les dirigeants, considèrent qu’ils peuvent donc gérer le GIE comme n’importe quelle société économique, ont tort sur la forme. Ils ne peuvent disposer de cet argent comme bon leur semble (ce n’est pas le leur !) sans rendre des comptes un jour ou l’autre, étant sous tutelle de l’État. L’affaire “Gény” en était un parfait exemple, qui a sensibilisé puisque l’ordre a été donné de se séparer de la “patate chaude”... Reste à savoir dans quelles conditions et quel est le bilan final de toute cette affaire (des millions d’euros perdues pour la filière hippique) dont l’origine remonte au milieu des années 2000, avec comme chef d’orchestre le Président du PMU d’alors, Bertrand Bélinguier, qui a ensuite eu la direction de France-Galop avec la réussite que l’on sait... avant de retirer en toute tranquillité en cette fin 2015, laissant la maison France-Galop en particulier, et les courses en général, dans un état déplorable. N’oublions pas qu’il fut également le plus farouche destructeur (épaulé par le Président du trot) du rapport Augereau qui, pourtant, proposait de bonnes réformes et faisait une analyse lucide de la situation.

A l’heure du bilan de cette fin 2015, force est de constater que tout va mal. S’il n’y avait pas des chevaux formidables (comme BOLD EAGLE qui sera dimanche grand favori du Critérium Continental) qui entretiennent notre passion ; s’il n’y avait pas des professionnels pour la plupart si dévoués à leur métier qu’ils en oublient comment sont gérées les maisons mères, il y a belle lurette que cette filière aurait capoté... La question est de savoir combien de temps cela va-t-il tenir ? Les lanceurs d’alerte que nous sommes annoncent la couleur depuis 2011... Chaque année qui passe rend la situation plus critique et la potentielle remise à niveau plus difficile. Par manque de temps (ou/et) de courage, les politiques, quels qu’ils soient, n’osent pas se montrer didactiques, probablement en raison des recettes fiscales importantes. Mais dans ce domaine comme d’en d’autres, la politique de l’autruche est stérile et les recettes en pâtissent. Outre l’A.N.T, le MDP et quelques journalistes -on les compte sur les doigts d’une main-, certains socio-professionnels ont également commencé à prendre conscience de la dangerosité de la situation... Notamment côté galop où des associations se sont faites entendre. Autre espoir, dans les instances où il y a de nouveaux personnages influents dans les organigrammes, tel Joël Séché au trot ou Daniel Augereau au galop... Des têtes bien remplies, comme celle aussi de notre ex-confrère Maurice Dahdi, qui va tenter de faire comprendre au PMU qu’il est sur la mauvaise route, celle du court terme qui condamne l’avenir... Souhaitons qu’il ne soit pas trop tard.

DES COMPARAISONS QUI FÂCHENT...

18/12/2015

C’est la preuve par les chiffres que le modèle économique français n’est pas si brillant et surtout, que les dirigeants de la filière hippique soit nous mentent, soit se sont trompés lourdement !

Idem sur l’intérêt des spectateurs à aller assister aux courses. On sait que leur politique désastreuse, notamment en termes d’horaires (les courses de haut niveau à partir de midi !!!) a rendu les hippodromes déserts, alors que c’est l’essence même du renouvellement de la clientèle passionnée. Encore un échec cuisant, toujours pas sanctionné. A Hong Kong, pour donc 83 réunions, l’affluence moyenne est de 17.700 spectateurs à Happy Valley et 29. 300 à Sha Tin. Autre preuve que nos responsables de la filière hippique ont tout faux.

Récemment, la mauvaise décision prise par cette filière, consistant à séparer le réseau PMU en deux (en ville et sur internet) sans s’être battue pour trouver une solution moins pénalisante, a pris effet. C’était le 10 décembre. J’ai annoncé et continue de le penser que cela va avoir des effets désastreux sur la cohérence, donc sur la confiance et sur les enjeux. Après quelques jours, la “com” de la filière nous indique que sur les quatre premiers jours, “Les paris @pmu sont en hausse de 1,7 % par rapport à 2014.” Mais de quoi nous parle-t-on ?

Des quatre premiers jours en dates (10, 11, 12,13 décembre) ou en jours ? Ce n’est pas du tout la même chose ; l’an passé, c’était du mercredi au samedi, cette année, c’est du jeudi au dimanche, ce jour dominical étant toujours pic d’enjeux d’une semaine... Vous l’aurez compris, un détail... capital et qui va déterminer si cette comparaison est équitable ou pas. On attend la réponse !

Mais quoi qu’il en soit, face à ce constat d’échec flagrant dans différents domaines, j’ai décidé, en cette fin d’année, d’adresser une lettre ouverte aux autorités de tutelles : ministères de l’Agriculture, du Budget, et de l’Intérieur. 

SÉPARATIONS DES MASSES : PREMIÈRES CONSTATATIONS

12/12/2015

Il suffira pour cela, hélas, de  quelques grands écarts pour que l’on constate des effets sur leur motivation. Exemple avec  ceux qui auront touché, dimanche, le couplé gagnant et le couplé ordre du Prix du Bourbonnais. Sur le net, la présence de l’outsider MOSES ROB a payé, avec un couplé à 18,40 et un e.couplé ordre à 31,50. En revanche, sur le champ et en ville, ceux qui ont touché 11,30 et 14,10 pour les mêmes jeux ont dû l’avoir mauvaise... C’est ce risque que les dirigeants n’ont visiblement pas apprécié à sa juste valeur en acceptant cette séparation des masses (suite à une plainte de BETCLIC auprès de l’Autorité de la Concurrence) sans chercher d’autre solution. Et cela pourrait impacter gravement la confiance... donc les enjeux ! En revanche, il faut  souligner la transparence du réseau PMU qui communique les enjeux et le nombre de gagnants pour chaque jeu, ce qui n’est pas le cas de ses concurrents du net. Il va maintenant leur falloir, eux aussi,  jouer le jeu et communiquer sur leurs mises...    

TÉLÉ : LES COURSES ENCORE RÉTROGRADÉES !

09/12/2015

Nous étions passés de TF1, à France 2, Canal+... puis France 3 le week-end et voici donc les courses désormais relayées par L’Équipe 21 (qui les diffusait déjà du lundi au vendredi) avec une audience moyenne de  0,5%, et un maximum historique de 0,8% en juin 2015. L’année 2016 commence mal pour ceux qui espéraient que les courses hippiques retrouvent un certain rang au niveau national audiovisuel.

ANALYSE ET COMPARAISON AVEC LE SPORT !

04/12/2015

 En effet, pour arriver à des tels résultats (comme l'a fait le cyclisme par exemple) il faut que dès qu'un trafic est suspecté, la Police soit saisie afin que la justice l'autorise à des écoutes et à des filatures. Car dans ce domaine, seul le flagrant délit peut amener à des sanctions contre ceux qui importent ou font importer des produits interdits. Il serait d'ailleurs utile, pour la transparence, que la Police des Jeux ou le Ministère de l'Intérieur s'expriment sur ce manque de "moyens" et "d'enquêtes".

 

Tout comme il serait bon que les sociétés de courses s'expriment sur leur non adhésion à l'Agence Française de lutte contre le Dopage, autorité publique indépendante dotée de la personnalité morale et créée en 2006 dans le cadre de la lutte anti-dopage dans le domaine du sport, agissant aussi en collaboration avec l'Agence mondiale Antidopage.


On le voit, ce courrier d'éleveurs de galopeurs soulèvent bien des interrogations et demande bien des réponses. Du galop concernant précisément ce courrier, et d'autres organismes à qui nous allons les soumettre. Si ces éleveurs, ou autres, reçoivent des réponses ou des explications, des dirigeants interpellés, nous ne manquerons pas de vous les communiquer…


LE BON EXEMPLE DU MILIEU SPORTIF

Concernant le dopage dans le milieu du sport, non seulement ça "bouge" depuis quelques années mais on a mis le turbo ces derniers mois et ce n'est apparemment pas fini… Ainsi, l'AFP a publié cette semaine une nouvelle information concernant cette fois l'agence italienne de lutte contre le dopage qui a requis deux ans de suspension à l'encontre de 26 athlètes pour des manquements aux règles du code mondial antidopage. Parmi ces 26 tes se trouvent des médaillés aux jeux Olympiques de Londres en 2012, un vice-champion du monde (saut en longueur) en 2007 et un perchiste  champion du monde en 2003. Tous ont maintenant dépassé la trentaine. Le champion d'Europe en salle de triple-saut, en 2013, apparaît également dans cette liste. Une nouvelle affaire qui va faire grand bruit après les scandales mêlant corruption et dopage, en particulier en  Russie. La Fédération russe a en effet été suspendue de toute compétition par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), à huit mois des jeux Olympiques de Rio l'été prochain.  Son agence nationale et son laboratoire antidopage de Moscou, accusés d'avoir détruits des échantillons positifs, ont ainsi perdu leur accréditation de la part de l'agence mondiale antidopage. Par ailleurs, La commission d'éthique de l'IAAF a annoncé lundi la suspension provisoire de trois responsables de la Fédération du Kenya (AK) dont le président (également soupçonné d'avoir reçu deux véhicules de la part de la Fédération qatarienne d'athlétisme pour 2014 et 2015) et ce dans l'intérêt de l'intégrité du sport. Idem pour le vice-président de l'AK qui est aussi membre du conseil de l'IAAF... Beau mélange des genres !


POUVOIR PORTER PLAINTE

Ces mesures interviennent à la suite de l'analyse de plaintes (ce qui n’a jamais lieu en hippisme) remontées jusqu'à la commission d'éthique concernant des manœuvres potentielles du processus de contrôle antidopage au Kenya et un éventuel détournement de fonds. “Le Kenya a un vrai problème. S'ils ne travaillent pas sérieusement (contre le dopage), je pense que quelqu'un le fera pour eux” avait averti sans détour Dick Pound, président de la commission d'enquête de l'AMA, lorsqu'il avait remis son rapport sur la Russie... Ces derniers jours, le Kenya a voulu montrer sa bonne volonté en infligeant quatre années de suspension à la double championne du monde de cross 2010/2013 pour usage de furosemide, un produit masquant. En tout, sept athlètes ont été suspendus de 2 à 4 ans.

Concernant l'Italie, le président de la fédération italienne, Alfio Giomi, a dans un communiqué rappelé la déclaration faite en septembre 2014 à propos de cette même enquête: "Imputer aux seuls athlètes la responsabilité de tout ce qui est arrivé est trop simple. L'athlète est le point de départ et le point d'arrivée de tout le mouvement sportif, mais il y a, au milieu, des techniciens, des clubs, la fédération…

Nous devons tous assumer nos responsabilités", avait-il dit.


LUTTER CONTRE LE DOPAGE C’EST REDONNER CONFIANCE AUX PARIEURS

Transposé au domaine hippique, étant donné que les athlètes (les chevaux) ne peuvent aucunement être soupçonnés de quoi que ce soit (!) on comprend peut-être mieux l'omerta et l'organisation opaque qui règnent dans ce domaine. À moins que le pourcentage de "tricheurs" que l'on constate dans toutes les disciplines sportives, ne soit pas de rigueur dans les courses? Alors, tous les entraîneurs respectent leurs chevaux davantage que les "coach" ne respectent les sportifs ? À chacun sa réponse. Perso, je ne crois pas au monde des Bisounours...


Et quand je vois des galopeurs progresser de 20 kilos sur l'échelle des valeurs (un expert a parlé de “poudre de perlimpinpin” sur Équidia...) en quelques mois, voire quelques semaines, je doute. Comme je doute aussi quand je vois des entraîneurs, notamment au trot cette fois, qui ne gagnaient pas une course pendant des mois, enchaîner les victoires et les progrès spectaculaires avec des chevaux pourtant passés entre les mains d'autres experts, qui n'avaient pu, par exemple, les déferrer qu'en quelques occasions. Voir de tels chevaux, comme un 10 ans au trot monté en début de meeting, aligner les succès à répétition "def des 4"  et battre son record de loin… avant de disparaître de la circulation (a-t-il "cassé" ?) me laisse perplexe. Le seul moyen de me rassurer, tout comme les parieurs qui cessent peu à peu de jouer face à des résultats aussi incohérents et incompréhensibles, serait de montrer que les contrôles sont efficaces et transparents. On a vu que c'est, hélas, loin d'être le cas...

DOPAGE : LETTRE D’ÉLEVEURS À FRANCE-GALOP...

04/12/2015

Question 1 * : Pouvez-vous nous expliquer les performances “extraordinaires” ou à l’inverse “très mauvaises” de nombre de chevaux suite à un changement d’entraîneur, de manière rationnelle et cartésienne ? (Par exemple, les explications fournies par France Galop lors de la journée turfistes du 14.09.2014 à Longchamp ont fait sourire "Regain de jeunesse" pour un vieux cheval de Handicap débutant super en Groupe I. "Il y a de bons et de moins bons entraîneurs…" : que cela veut-il dire d’un point de vue commissaire ? Etc...).

 

Question 2 : Pourquoi cette “légèreté” du code des courses au galop comparé à celui du Trot ? La liste des produits prohibés au Trot est bien plus réaliste et pragmatique que celle au Galop, les sanctions en cas de tricherie étant par ailleurs beaucoup plus dissuasives... //... Au Trot sont cités et interdits des produits dopants courants, issus du milieu humain ou animal, améliorateurs tels l’ITPP, l’AICAR, le GW1516, le TB 500, certains non encore détectables par le LCH Laboratoire des Courses Hippiques ;

Au trot, un échantillon négatif peut être conservé (quid d’un re-contrôle ?) jusque dix ans après une course (excellent début de lutte contre les produits non encore détectables). Rien au galop. C’est une véritable porte ouverte à la tricherie...//...Involontaire ou bien délibéré ? Au trot, les amendes maximales sont de 100.000 euros contre 1.500 à 15.000 au galop... Comptez-vous proposer un alignement du code des courses au Galop sur celui du Trot, pour améliorer la lutte antidopage ? Ou bien, allez-vous continuer de laisser ce problème entier et le transmettre à votre successeur ?


Question 3 : Y a-t-il un lien entre les deux faits cités en début de lettre (performances inexplicables vs code “léger”) ?


Il faut démentir ou y remédier, pour couper court aux nombreuses rumeurs…//... Même le cyclisme ou d’autres milieux sportifs font beaucoup mieux, voire le ménage rétroactivement, cf. affaire Armstrong. Il ne faut pas attendre un énorme scandale qui anéantirait les courses hippiques...


Un "petit" éleveur-propriétaire représentatif d’une trentaine, y compris entraîneurs. 

LES PARIEURS EN COLERE, communiqué sur la disparition des guichets

01/10/2015

Dimanche dernier, à l’occasion d’une belle réunion à Vincennes, c’était un premier test sur une journée importante... Outre des échos déjà nombreux (et essentiellement de mécontentement, comme par exemple le fait que quand vous insériez un billet de 20 euros pour jouer 5, la machine vous rendait  un bon de 15 euros... non encaissable, un véritable scandale d’incitation au jeu qui a heureusement été résolu mais qui est révélateur de l’approche...), le témoignage de Max Popiacki, l’un des piliers de l’A.N.T qui est aussi un fidèle des hippodromes nous a interpellé : 

< Je me suis rendu dimanche à Vincennes pour une journée “test”. Il en ressort un triste constat de “vaste rigolade”... si ce n’était pas à pleurer ! Quelques constats et infos : On nous annonce “Un nouveau terrain de jeu : davantage de bornes, quelques comptoirs et des commerciaux qui viennent directement au contact du public. Une véritable révolution (on n'a pas peur des mots!) s'est opérée côté public. Le DG Délégué du PMU a désormais les cartes en mains dans ses espaces majeurs POUR CONQUERIR UN NOUVEAU PUBLIC. Chapo mais c’est du pipo... On passe sous silence un sondage qui livre une conclusion marquante : 85% des turfistes ne veulent pas jouer aux bornes. En marketing, il me semble que l’on doive fidéliser d'abord le client, puis on recherche une clientèle ensuite (échecs répétés sur plusieurs décennies) pourtant on ose nous annoncer que “D’ici quelques mois, il n'est pas certain que la population qui fréquente les champs de courses soit la même que celle d'aujourd'hui...”. Ben voyons. Cela veut donc dire que l'ancienne est perdue... et la nouvelle gagnée en quelques mois ? De qui se moque-t-on ?

 

Revenons à dimanche et la Journée du Portugal à Vincennes. Après quelques travaux d'intérieur, le grand hall, qui était sinistre et sombre, est devenu agréable, avec des couleurs, des tables carrées très pratiques dont certaines hautes pour faire son papier, un bon éclairage et des stands qui sont souvent appréciés. Côté public, plusieurs catégories. Celui qui s'installe dans les tribunes et ne joue pas ou très peu. Celui qui s'intéresse aux animations (public familial). Celui, sympathique et convivial  qui est venu pour se distraire, pour gouter aux produits de chez eux, pour discuter et pour jouer un peu. Et puis il y a les turfistes, les habitués, qui ne sont plus nombreux mais qui n'ont pas (encore) plié bagage. En grande majorité, ils ne veulent pas de bornes et il est fort probable que quand il n'y aura plus de guichets, ils déserteront les hippodromes, et que pour une majorité d'entre eux, ils ne joueront plus. Le phénomène du ras le bol avec du trop de... (trop de jeux, trop de réunions et courses médiocres, courses à midi etc.) a produit un effet dévastateur pour la fréquentation hippodrome et les enjeux.

 

Côté “organisateurs” que va-ton pouvoir inventer pour défendre cette ligne politique suicidaire ? D’autant qu’il y avait une bonne douzaine de guichets où il y avait la queue et où on prenait les paris ! Conséquence : sur les bornes, il y avait possibilité de parier assez facilement! Osera-t-on comparer les chiffres 2015/2014 où j'ai compris que la fréquentation était à peu près identique. À savoir dissocier les enjeux sur bornes et les autres ?

N’oublions pas aussi que depuis 2004 où les bornes ont été mises en place, leurs nombreux dysfonctionnements ont couté cher aux parieurs qui ne retrouvaient plus leurs chèques pari, leurs paris gagnants, leurs billets insérés puis... bloqués dans la borne ! Ces incidents ont été nombreux et ceux-là ont estimé avoir été volés. Ils appréciaient donc de jouer aux guichets où il y avait de la convivialité et de la sureté dans les jeux.

A titre personnel, comme je regarde les canters, les heats d'échauffement, la fluctuation des cotes... je joue généralement sur les bornes au dernier moment, mais j'encaisse au guichet. Et comme d'autres turfistes, de temps en temps, j'ai passé en “pertes et profits” des tickets "mangés" par la borne et non retrouvés (je ne suis pas un gros joueur par les sommes mais par la fréquence...). Parfois tout simplement pour ne pas attendre plus de 10 à 15 minutes et ne pouvoir assister à la course, ce qui est très frustrant car je rappelle l’essentiel : sur un hippodrome on se déplace pour suivre une course, pas pour attendre un informaticien !

Évidemment, avec tous les autres problèmes de la filière hippique, celui des bornes n’est peut-être pas majeur mais il est lassant de constater que les problèmes ont été minimisés (comme souvent) et qu’on en arrivé à une solution précipitée qui va (encore) affecter, d’un seul coup cette fois, la fréquentation hippodrome >.

Signalons pour conclure que les assistances clients qui devaient être mises en place, grâce à la reconversion des personnels “guichets” qui n’avaient pas quitté la maison avec leurs indemnités ne donnent pas satisfaction car en manque... de personnel. Il s’avère que l’on n’avait pas misé sur autant de départs... Décidément, le pronostic et les prévisions, ce n’est pas le truc des dirigeants des courses. Par conséquent, on embauche actuellement au PMU pour palier à ces très nombreux départs !

Les ministres valident le projet du “nouveau” Longchamp

30/09/2015

Ainsi, l’Association des Entraîneurs Propriétaires a pris ses responsabilités depuis quelques mois. Que ce soit en sur la forme (on se souvient qu’ils étaient à l’origine de la manifestation pacifique pour retarder un Quinté (“Les entraîneurs en colère”), soutenu par le Mouvement des Parieurs (autre association avec l’A.N.Turfistes). Sur le fond également, avec différents communiqués responsables, faisant souvent état de la triste réalité des choses. Ils ont également essayé d’alerter les tutelles, à commencer par le ministère de l’Agriculture, étant comme socioprofessionnels directement concernés... Au printemps dernier, ils ont rencontré puis   envoyé un dossier-courrier à Monsieur Pierre SCHWARTZ, du département du Développement Rural et du Cheval.

 

En ouverture, ils faisaient un résumé de “la situation” les concernant : “ La crise subie par les entraîneurs de galop de Lamorlaye et par extension de toute la France se produit de concert avec un problème de gouvernance majeure dans l'institution France Galop. La mandature actuelle, responsable en grande partie de cette crise, utilise tous les éléments des statuts de France Galop pour permettre la réélection du président actuel et cherche à imposer, par décret, une modification du code électoral visant d’une part à augmenter le nombre de cooptés ou pouvant être considérés comme tel (Présidents de Société de Courses et Présidents de Conseil Régionaux) et d’autre part à réduire la place des entraîneurs, qui sont les principaux acteurs du système, déjà sous représentés dans les instances. Les quelques semaines qui viennent seront cruciales pour la survie de l’activité des courses en France.” I

 

Ils abordaient donc, parmi les sujets sensibles, la manière dont vont être organisées les élections de France-Galop... Depuis, Bertrand Bélinguier a décidé -contraint semble-t-il par un aspect juridique des statuts- de ne pas se représenter...). Et l’État n’a rien trouvé à redire sur la cooptation.

 

Dans leur paragraphe 4 de ce dossier “Modifier le fonctionnement de France Galop” ils adoptaient des positions claires dont voici quelques extraits :

- Plus de transparence et moins de conflits d’intérêt dans les instances

- Des Commissaires indépendants: Ils ne devraient pas pouvoir être membres ni du Comité ni du Conseil d’Administration. Ils ne devraient pas être Président d’une société de course ou d’un Comité régional. Ils devraient déclarer chaque année les intérêts en nom propre et en partenariat.

- Les cooptés : Réduction de leur nombre au comité de 25 à 10, soit  20% au lieu de 50%. Limitation du nombre de mandats à 3.

- Les socioprofessionnels : Leur donner une place plus importante dans les instances et en particulier au Conseil d’Administration (2/3 des sièges).

- Limiter à 3 les mandats des Membres du Comité quel que soit leur statut.

- Transparence dans les flux financiers

- Clarté dans le versement des subventions aux régions et aux sociétés de courses, dans la gestion des centres d’entraînement, des hippodromes et dans l’attribution des marchés sur les différents travaux.

- Plus de transparence dans les comptes de France Galop

- Eviter les conflits d’intérêt à la direction de France Galop

- Les intérêts du Qatar ne doivent pas interférer dans les décisions de France galop.

- Les Directeurs ne devraient pas être Présidents d’organismes liés aux courses : AFASEC, GTHP, etc…

 

Puis dans un autre paragraphe, leur avis concernant le projet (validé par les ministres à la surprise générale il y a quelques jours...) le “Nouveau Longchamp” dont ils demandaient la suspension dans sa forme actuelle :

- Le projet doit être revu dans sa globalité afin de répondre aux besoins et attentes du public et des professionnels.

- Il est économiquement surdimensionné (150 Millions minimum) dans un contexte de crise et de déficit prévisionnel de plus de 40 Millions pour 2015.               

- Il limitera la capacité d’accueil le week-end de l’Arc de Triomphe par rapport à la structure actuelle et obligera à ajouter des tribunes mobiles inconfortables.

- Il doit être financé uniquement par France Galop pour ne pas risquer une perte d’indépendance.

Pour ces raisons, une rénovation de qualité serait la solution la plus judicieuse à envisager. Elle a donné pleinement satisfaction sur les hippodromes de Chantilly et Lyon la Soie.

 

Un avis pertinent que nous partageons et que les “tutelles” ne peuvent plus feindre d’ignorer...

 

D’autant que sur “Longchamp”, l’A.E.P en envoyé récemment un courrier à Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture et Christian Eckhert, au budget dont certains extraits montrent également l’impasse qui se profile : “Nous tenons à vous rappeler que le financement prévu du projet soit par fonds propres soit par emprunt n’est possible qu’à la condition d’utiliser toutes les réserves de France Galop (note 12 du rapport d’activité) compte tenu des déficits prévus pour les années 2015 et 2016 (100Millions environ) et de l’engagement hors bilan concernant le régime des retraites supplémentaires. Cela rendra donc impossible de réaliser d’autres investissements pour relancer notre activité tel le projet de marketing commun Trot-Galop-PMU. Mais pis, la mise en œuvre de ce projet engloutira la réserve pour allocations de 48 millions prévue pour maintenir les encouragements qui de ce fait ne pourront que diminuer en cas de déficit supérieur aux prévisions ou de dérives du coût du projet Longchamp. Cela fragilisera encore plus de nombreuses entreprises liées au monde agricole et forts employeurs de main d’œuvre. Nous tenons à vous rappeler que les 3 Associations représentatives de Propriétaires (Syndicat des Propriétaires, Les P.P., l’A.E.P.) se sont de façon unanimes opposées à la mise en chantier de ce projet tel que présenté actuellement.

 

Malgré ces arguments et le fait que des élections auront lieu dans quelques semaines (comment engager de telles réformes dans ces conditions ?) l’État a donc validé, préférant écouter les promesses irréalistes de dirigeants qui ont amené les courses dans une impasse, plutôt que d’écouter des voix réalistes. Les promesses plutôt que la réalité des faits ?

Curieux. À moins que d’autres considérations “politiques” aient joué un rôle, comme la mainmise du Qatar sur les courses de galop qu’il sponsorise grandement...

COMIQUE QUI S'IGNORE...

11/09/2015

Été, aussi avec ses acolytes, de ceux qui ont évincés Daniel Augereau et son rapport lucide sur la situation des courses, pour mettre en place un “Comité stratégique” vide de tout réalisme, poudre aux yeux, et dirigé par un de leurs proches ?

La semaine passée, nous rappelions qu’il nous avait un jour déclaré (à l’époque où le déferrage était camouflé avec la complicité des dirigeants du trot) que c’était un faux-débat, un leurre pour “expliquer” des performances étonnantes qui devaient en fait être expliquées par le dopage... Lui qui depuis n’a quasiment rien changé à un système où les contrôles sont établis par un labo appartenant aux organisateurs et donc non indépendant... Et lui qui a vu, en tant qu’éleveur d’AVE AVIS, son cheval gagner le Critérium des 5 Ans un peu à la surprise générale... déferré des quatre pour la première fois ! En somme ayant vu l’une de ses théories ridiculisée par un cheval qu’il a fait naître...

Lui qui a aussi maintenu des règles écartant des chevaux du circuit -faute de gains dans certaines conditions d’âge- sans penser aux effets pervers secondaires, comme le manque de partants parmi les chevaux plus âgés. Ou participé, avec son “Comité” composé de nombreux autres gros éleveurs, à valider ou maintenir des règles visant à sortir des poulinières du système, moyennant une prime  conséquente... dont ils ont été parmi les plus gros bénéficiaires. Parmi d’autres décisions très éloignées de l’intérêt général. Évidemment il n’est pas seul et tous ceux qui sont omniprésents depuis des lustres dans ces Comités décisionnaires, dont un ancien président, portent d’aussi lourdes responsabilités...

Mais en tant que “Chef”, il doit assumer, d’autant qu’il a annoncé, également cette semaine, sa candidature à sa succession. Aux courses, le slogan serait-il “Pourquoi changer une équipe qui perd ?”

Concernant son dernier “Point de vue”, il faut relever aussi quelques perles... Comme l’a écrit en réaction Andrev Gueguen, impartial et très lucide observateur du milieu des courses, via ses nombreux écrits et analyses publiés ces derniers mois sur le blog Médiapart : “On se frotte les yeux à la lecture...”.

Voici quelques extraits du Président du Trot : “Il y a des voix qui comptent plus que d’autres”, écrit-il...”Nous allons être bouffés tout cru ! Tout bouge, tout change...” s’inquiète-t-il. Et de poursuivre: ”Nous pouvons faire du marketing comme la Française des Jeux et créer un nouveau réseau autre que le PMU qui viserait une clientèle élargie complètement différente de nos turfistes. On vendrait alors un jeu très simple avec pourquoi pas un ‘rendu-monnaie’ permettant aux gens de miser des reliquats d’argent. On récupérerait ainsi une clientèle qui n’aurait jamais joué aux courses..., en pariant par exemple sur les jockeys”. HALLUCINANT ! Il parle aussi de “Machine à bâtir des enjeux qui s’est désormais grippée...” Moment de lucidité ? Mais affirme : “Depuis un an et demi, je répète au PMU que la Française des Jeux a marché sur nos plates-bandes”... alors que c’est évidemment tout le contraire, les courses n’ayant eu de cesse d’aller chercher la clientèle “jeux de hasard” sans y parvenir!

En réponse à de telles élucubrations, laissons la parole à Andrev Gueguen, pour une comparaison on ne peut plus criante : “ Le 28 décembre 1978, le DC8 du vol United Airlines 173 New-York-Portland s’écrasait à proximité de son aéroport de destination dans des circonstances qui devraient faire réfléchir les dirigeants des instances hippiques. A 17 h 08, les pilotes enclenchèrent la sortie du train d’atterrissage mais le témoin du train principal ne s’alluma pas. L’équipage procéda alors à toutes les vérifications nécessaires et entama une série de cercles d’attente au-dessus de l’aérodrome. A 17 h 38, les pilotes conversaient encore avec la tour de contrôle et décidèrent de préparer les passagers à une évacuation en urgence selon la procédure d’atterrissage risqué. Les hôtesses la lancèrent à 17 h 44, alors que l’avion commençait un nouveau tour dans le ciel de l’aéroport. A 18 h 04, l’appareil s’écrasait au sol, faute de carburant : le train d’atterrissage était bien sorti... mais les pilotes avaient tout simplement oublié de suivre le niveau de la jauge de carburant ! “

Et d’ajouter : “Obnubilé par son diagnostic paranoïaque, le bienheureux pilote du Cheval Français a oublié la fuite continue, et certaine, des parieurs lassés des taux de prélèvements trop élevés, des manipulations du nombre de courses et des formules de jeux qui les incitent à jouer sans cesse. Les retraités, les chômeurs, les femmes à la maison, qui tuent leur ennui devant Equidia, forment l’essentiel de la clientèle fermée des opérateurs, PMU en tête. Une population prisonnière de son accoutumance, qui ne parvient à se distraire des jeux que lorsque sa situation financière la lui impose. Tous les rafistolages de la “machine à bâtir des enjeux” n’empêcheront pas son scratche, faute de joueurs.

Craintifs et pleutres du milieu omettent de dénoncer les responsabilités de l’Etat, de son appareil administratif, et taisent la spoliation des turfistes et le vol de leurs gains (notamment via le vol des “centimes”) car la seule réforme qui puisse garantir l’avenir des courses hippiques, passe par un système de paris où les joueurs les plus habiles seront sûrs de pouvoir gagner. Un système équitable (hahaha) ! Une telle réforme est impossible sans audace, sans une remise à plat des acquis abondamment distribués entre l’Etat, les opérateurs, les Sociétés mères, les professionnels et tous leurs affidés. Une telle réforme est tout simplement inenvisageable !

Monsieur de Bellaigue a soumis son idée d’un nouveau jeu en ‘rendu-monnaie’ au Secrétaire d’Etat au Budget, Monsieur Christian Eckert. Cette proposition pusillanime, hautement risible, en regard de la gravité de la situation du turf, n’a pas alerté l’auguste préposé de l’autorité d’un Etat français où tout va à vau l’eau. La réforme de l’hippisme est loin des préoccupations d'un pouvoir politique emberlificoté de partout. Monsieur de Bellaigue présente une nouvelle candidature pour sa réélection à la présidence du Cheval Français, en décembre. Qu’il soit de nouveau élu, surtout : l’époque a besoin de comiques !

Vous avez tout compris mon cher Andrev... Ce n’est hélas pas le cas de tout le monde !