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Points de vue sur le monde des courses hippiques :
un regard sans concession
Passionnée, l'équipe de journalistes vous propose de tout savoir sur l'organisation, les compétiteurs hommes et chevaux mais aussi sur les abus, les privilèges... Par le biais d'articles de fond sur des faits récents, ou de dossiers sur les grands sujets qui font débat, un seul objectif : que les turfistes passionnés puissent tout savoir et ainsi avoir un jugement s'appuyant sur... la vérité.
Le maître mot, trop souvent oublié par la presse.
Articles rédigés par Patrick LANABÈRE
(copies sous réserve d'autorisation)
(0,80 € la minute)
15/03/2013
J’assume ma ligne de conduite très critique des instances par le fait que le gâchis, la gabegie, et l’incompétence dont je suis témoin depuis quelques années m’empêche de demeurer silencieux, contrairement à l’ensemble de la presse qui semble y trouver son compte, en raisonnant peut-être “maintien de l’emploi à court et moyen terme”. Moi, j’aime les courses, j’aime les chevaux. Et ce que je souhaite avant tout, c’est que le système perdure après moi... C’est la raison pour laquelle je ne passe jamais sur l’incompétence des dirigeants qui pourraient être, à terme, responsables d’une très grave crise des courses en France. Et je la sens hélas se rapprocher... Nouvel exemple, cette semaine,
J’assume ma ligne de conduite très critique des instances par le fait que le gâchis, la gabegie, et l’incompétence dont je suis témoin depuis quelques années m’empêche de demeurer silencieux, contrairement à l’ensemble de la presse qui semble y trouver son compte, en raisonnant peut-être “maintien de l’emploi à court et moyen terme”. Moi, j’aime les courses, j’aime les chevaux. Et ce que je souhaite avant tout, c’est que le système perdure après moi... C’est la raison pour laquelle je ne passe jamais sur l’incompétence des dirigeants qui pourraient être, à terme, responsables d’une très grave crise des courses en France. Et je la sens hélas se rapprocher... Nouvel exemple, cette semaine, avec l’annulation des courses au galop et donc du Quinté qui devait avoir lieu à Saint-Cloud mardi 12 mars. Le constat est en effet sévère et sans appel. Dès le vendredi 8 au soir, et encore davantage le samedi 9, météo-France ne cachait les énormes risques de neige sur la moitié Nord de la France. D’ailleurs, en cette période, cela est déjà arrivé, même si la quantité de neige a pu surprendre. Cette annulation a eu un coût énorme (on a parlé de 20 millions d’euros pour cette journée sans quinté du côté du PMU). La question que personne n’a posée est pourtant brûlante, et c’est probablement la raison pour laquelle personne ne l’a jusqu’ici évoquée : y-a-t-il un ou des responsables de ce manque à gagner considérable? Ma réponse est oui.
En effet, gouverner c’est prévoir et personne, dans les instances, n’a pris au sérieux les prévisions de météo France. En effet, la décision qui fut prise pour jeudi (remplacement du quinté de galopeurs par un autre de trotteurs à Lyon) aurait pu être prise également pour mardi si les dirigeants avaient été réactifs. De plus, un autre recours possible était manquant à l’appel : un programme éventuel de remplacement... Notion qui a existé jusqu’à il n’y a pas très longtemps et qui fut victime de la multiplication des réunions... Un nombre de courses en constante augmentation pour des recettes de quelques milliers d’euros supplémentaires mais qui en a fait oublier l’essentiel : la vigilance et la prévoyance. Cela a coûté donc au moins vingt millions d’euros aux institutions. Triste bilan comptable à mettre au passif de dirigeants qui n’ont pas su anticiper, ni su mettre en place un programme de trotteurs pour servir de support de quinté afin de sauver la recette. Contrairement à d’autres occasions, où l’on a fait n’importe quoi pour cela (y compris recourir un quinté interrompu dans la même après-midi !), prévoir samedi, soit au lendemain des alertes météo, que le quinté aurait lieu au trot mardi aurait permis de sauver la recette sans effets secondaires déplorables. Cela n’a pas été fait, la faute en revient à des dirigeants encore une fois “irresponsables”.