C'est la reprise !

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Actualité hippique : une analyse acérée signée Lanabère

Il se passe chaque jour quelque chose sur les hippodromes. Si nombre de courses ne sont en fait que des épreuves loteries de faible niveau, il existe de vrais événements, avec des chevaux de qualité. Dans cette rubrique, vous saurez tout des compétitions de bon niveau et tout ce qui se dit en secret dans les coulisses. Présentation d'avant-course, analyse après-course en fonction de l'intérêt sportif...   Pour cela, nous sommes chaque jour au sein des écuries, sur les champs de courses et dans les centres d'entraînement.

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LA LANGUE DE BOIS AU POUVOIR

17/04/2014

Quand la mauvaise foi va de pair avec un aplomb qui frise parfois l'indécence, nul échange ne peut exister. Une nouvelle illustration en fut donnée par le Directeur technique de “Le Trot” (ex SECF) en fin de meeting sur Équidia. À l’écouter, les incidents dus à l’incohérence du système de surveillance via des commissaires (dont les rémunérations sont issues directement de la Société dont ils ont souvent à juger ceux qui la composent... cherchez l’erreur !), ne sont qu’inventions de journalistes. Si cela le rassure de transférer la responsabilité sur les quelques médias qui tentent encore de faire leur job en transparence, plutôt que de regarder la vérité en face... Le souci, c’est qu’il se trompe d’adversaire.

Ceux qui veulent la transparence et émettent des critiques le font dans un seul but : que les courses demeurent une activité qui intéressent le plus grand nombre. On le sait, la force de certaines critiques du système est souvent proportionnelle à la passion de ceux qui les émettent. C’est en tout cas dans cet esprit que l’auteur de cet édito demeure. Journaliste depuis près de trente ans, mais aussi copropriétaire, co-éleveur, et attaché à ce que les chevaux réformés ou exclus du système aient une retraite correcte, je reste prêt au dialogue avec un seul objectif, que le « système courses » en France devienne indépendant et insoupçonnable autour des trois piliers : chevaux, parieurs, professionnels. Et ce n’est pas en entendant les arguments déployés par Guillaume Maupas, que je changerais d’optique. Par exemple, à l’écouter, si les tribunes sont vides à Vincennes, en semaine... c’est que les gens travaillent ! Peut-il alors nous expliquer, pour étayer ses propos, pourquoi la fréquentation des hippodromes a suivi la courbe inverse du plein emploi depuis quelques décennies ? À l’en croire, le chômage baisserait-il ? De tels arguments laissent perplexe.

En revanche, que répond-il à ceux qui avançaient, parmi les raisons de la désertification, des horaires et programmes dévastateurs ? Nous avons encore eu en fin de meeting les trois belles courses se disputant à 12h45, 13h15 et 13h50 alors qu’elles pouvaient être réparties sur l’ensemble de l’après-midi pour garder tout son intérêt à la réunion. Peut-on encore se déplacer pour voir les trois “belles” courues avant 14 h?  

Sur le plan de la moyenne des partants dans les Quintés, la mauvaise foi fut là encore l’argument majeur avancé, comme l’an dernier. Il nous annonce une moyenne maintenue, donc tout va bien. Sauf que cette moyenne n’est pas sur les mêmes épreuves... Cet hiver, par exemple, pas de Quinté dans le GNT et dans quelques autres compétitions de haut rang qui ont été remplacées par des “événements” qui ont maintenu la moyenne de participants mais qui étaient beaucoup moins passionnants. Lors de la dernière semaine du meeting, nous avons aussi eu le Prix du Chesnay (TORNADE DU DIGEON, THÉ DE CHINE, STARTER DU RIB) qui n’a réuni que 13 participants et n’a pu être retenu alors qu’il était Quinté de haut niveau l’an passé avec 17 participants. Cette année, il a fallu se rabattre sur un Prix de Fontainebleau (18) à l’arrivée fantôme. Autre exemple, avec un magnifique Groupe III, à Cagnes, n’a pu être retenu avec 12 partants, remplacé par un prix de série modeste à Enghien (16). Sur ces deux quintés, la moyenne chiffrée, en nombre, est en hausse ! Quelle hypocrisie…