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Points de vue sur le monde des courses hippiques : 

un regard sans concession

Passionnée, l'équipe de journalistes vous propose de tout savoir sur l'organisation, les compétiteurs hommes et chevaux mais aussi sur les abus, les privilèges... Par le biais d'articles de fond sur des faits récents, ou de dossiers sur les grands sujets qui font débat, un seul objectif : que les turfistes passionnés puissent tout savoir et ainsi avoir un jugement s'appuyant sur... la vérité.

Le maître mot, trop souvent oublié par la presse.

 Articles rédigés par Patrick LANABÈRE

 (copies sous réserve d'autorisation)

N° Audiotel > 08.99.700.720

(0,80 € la minute)

ANALYSE ET COMPARAISON AVEC LE SPORT !

04/12/2015

* Il s'agit là d'extraits de cette lettre envoyée au président de France Galop et plusieurs noms de chevaux ont été fournis dans ce courrier, pour des exemples catégorisés en deux parties que nous qualifierons soit en termes de "progression stupéfiante", soit en termes de "régression spectaculaire". Signalons également, en complément, ce que nous avons dénoncé à de nombreuses reprises : en cas de contrôle positif, la Police des Jeux (dépendant de la police judiciaire n'est jamais prévenu avant que toute la procédure n'arrive à terme. Comment voulez-vous qu'ainsi, d'éventuels réseaux soient mis à jour ?

 En effet, pour arriver à des tels résultats (comme l'a fait le cyclisme par exemple) il faut que dès qu'un trafic est suspecté, la Police soit saisie afin que la justice l'autorise à des écoutes et à des filatures. Car dans ce domaine, seul le flagrant délit peut amener à des sanctions contre ceux qui importent ou font importer des produits interdits. Il serait d'ailleurs utile, pour la transparence, que la Police des Jeux ou le Ministère de l'Intérieur s'expriment sur ce manque de "moyens" et "d'enquêtes".

 

Tout comme il serait bon que les sociétés de courses s'expriment sur leur non adhésion à l'Agence Française de lutte contre le Dopage, autorité publique indépendante dotée de la personnalité morale et créée en 2006 dans le cadre de la lutte anti-dopage dans le domaine du sport, agissant aussi en collaboration avec l'Agence mondiale Antidopage.


On le voit, ce courrier d'éleveurs de galopeurs soulèvent bien des interrogations et demande bien des réponses. Du galop concernant précisément ce courrier, et d'autres organismes à qui nous allons les soumettre. Si ces éleveurs, ou autres, reçoivent des réponses ou des explications, des dirigeants interpellés, nous ne manquerons pas de vous les communiquer…


LE BON EXEMPLE DU MILIEU SPORTIF

Concernant le dopage dans le milieu du sport, non seulement ça "bouge" depuis quelques années mais on a mis le turbo ces derniers mois et ce n'est apparemment pas fini… Ainsi, l'AFP a publié cette semaine une nouvelle information concernant cette fois l'agence italienne de lutte contre le dopage qui a requis deux ans de suspension à l'encontre de 26 athlètes pour des manquements aux règles du code mondial antidopage. Parmi ces 26 tes se trouvent des médaillés aux jeux Olympiques de Londres en 2012, un vice-champion du monde (saut en longueur) en 2007 et un perchiste  champion du monde en 2003. Tous ont maintenant dépassé la trentaine. Le champion d'Europe en salle de triple-saut, en 2013, apparaît également dans cette liste. Une nouvelle affaire qui va faire grand bruit après les scandales mêlant corruption et dopage, en particulier en  Russie. La Fédération russe a en effet été suspendue de toute compétition par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), à huit mois des jeux Olympiques de Rio l'été prochain.  Son agence nationale et son laboratoire antidopage de Moscou, accusés d'avoir détruits des échantillons positifs, ont ainsi perdu leur accréditation de la part de l'agence mondiale antidopage. Par ailleurs, La commission d'éthique de l'IAAF a annoncé lundi la suspension provisoire de trois responsables de la Fédération du Kenya (AK) dont le président (également soupçonné d'avoir reçu deux véhicules de la part de la Fédération qatarienne d'athlétisme pour 2014 et 2015) et ce dans l'intérêt de l'intégrité du sport. Idem pour le vice-président de l'AK qui est aussi membre du conseil de l'IAAF... Beau mélange des genres !


POUVOIR PORTER PLAINTE

Ces mesures interviennent à la suite de l'analyse de plaintes (ce qui n’a jamais lieu en hippisme) remontées jusqu'à la commission d'éthique concernant des manœuvres potentielles du processus de contrôle antidopage au Kenya et un éventuel détournement de fonds. “Le Kenya a un vrai problème. S'ils ne travaillent pas sérieusement (contre le dopage), je pense que quelqu'un le fera pour eux” avait averti sans détour Dick Pound, président de la commission d'enquête de l'AMA, lorsqu'il avait remis son rapport sur la Russie... Ces derniers jours, le Kenya a voulu montrer sa bonne volonté en infligeant quatre années de suspension à la double championne du monde de cross 2010/2013 pour usage de furosemide, un produit masquant. En tout, sept athlètes ont été suspendus de 2 à 4 ans.

Concernant l'Italie, le président de la fédération italienne, Alfio Giomi, a dans un communiqué rappelé la déclaration faite en septembre 2014 à propos de cette même enquête: "Imputer aux seuls athlètes la responsabilité de tout ce qui est arrivé est trop simple. L'athlète est le point de départ et le point d'arrivée de tout le mouvement sportif, mais il y a, au milieu, des techniciens, des clubs, la fédération…

Nous devons tous assumer nos responsabilités", avait-il dit.


LUTTER CONTRE LE DOPAGE C’EST REDONNER CONFIANCE AUX PARIEURS

Transposé au domaine hippique, étant donné que les athlètes (les chevaux) ne peuvent aucunement être soupçonnés de quoi que ce soit (!) on comprend peut-être mieux l'omerta et l'organisation opaque qui règnent dans ce domaine. À moins que le pourcentage de "tricheurs" que l'on constate dans toutes les disciplines sportives, ne soit pas de rigueur dans les courses? Alors, tous les entraîneurs respectent leurs chevaux davantage que les "coach" ne respectent les sportifs ? À chacun sa réponse. Perso, je ne crois pas au monde des Bisounours...


Et quand je vois des galopeurs progresser de 20 kilos sur l'échelle des valeurs (un expert a parlé de “poudre de perlimpinpin” sur Équidia...) en quelques mois, voire quelques semaines, je doute. Comme je doute aussi quand je vois des entraîneurs, notamment au trot cette fois, qui ne gagnaient pas une course pendant des mois, enchaîner les victoires et les progrès spectaculaires avec des chevaux pourtant passés entre les mains d'autres experts, qui n'avaient pu, par exemple, les déferrer qu'en quelques occasions. Voir de tels chevaux, comme un 10 ans au trot monté en début de meeting, aligner les succès à répétition "def des 4"  et battre son record de loin… avant de disparaître de la circulation (a-t-il "cassé" ?) me laisse perplexe. Le seul moyen de me rassurer, tout comme les parieurs qui cessent peu à peu de jouer face à des résultats aussi incohérents et incompréhensibles, serait de montrer que les contrôles sont efficaces et transparents. On a vu que c'est, hélas, loin d'être le cas...