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Points de vue sur le monde des courses hippiques : 

un regard sans concession

Passionnée, l'équipe de journalistes vous propose de tout savoir sur l'organisation, les compétiteurs hommes et chevaux mais aussi sur les abus, les privilèges... Par le biais d'articles de fond sur des faits récents, ou de dossiers sur les grands sujets qui font débat, un seul objectif : que les turfistes passionnés puissent tout savoir et ainsi avoir un jugement s'appuyant sur... la vérité.

Le maître mot, trop souvent oublié par la presse.

 Articles rédigés par Patrick LANABÈRE

 (copies sous réserve d'autorisation)

N° Audiotel > 08.99.700.720

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LE MONDE DES COURSES DANS SA TOUR D’IVOIRE, DE PLUS EN PLUS SEUL...

05/04/2013

Ce titre est-il une constatation ou une simple crainte ? Malheureusement, je crois que la première raison est la bonne. Quel que soit l’angle sous lequel on regarde l’actualité hippique, le constat est dramatique d’incompétence et de mépris du public, aux conséquences catastrophiques. Exemples. On entend un peu partout, et même du côté des officiels, que l’on multiplie les rendez-vous en haut lieu pour tenter de sauver la hausse de la TVA. Notamment du côté de M.Bélinguier, Président de France Galop. Peut-être en essayant de trouver des “aménagements-pansements” car en ce qui concerne les factures, les chiffres sont là...

Ce titre est-il une constatation ou une simple crainte ? Malheureusement, je crois que la première raison est la bonne. Quel que soit l’angle sous lequel on regarde l’actualité hippique, le constat est dramatique d’incompétence et de mépris du public, aux conséquences catastrophiques. Exemples. On entend un peu partout, et même du côté des officiels, que l’on multiplie les rendez-vous en haut lieu pour tenter de sauver la hausse de la TVA. Notamment du côté de M.Bélinguier, Président de France Galop. Peut-être en essayant de trouver des “aménagements-pansements” car en ce qui concerne les factures, les chiffres sont là ; tous les propriétaires l’ont constaté, la TVA à 19,6 est appliquée depuis le 1er janvier telle que le prévoit la nouvelle législation pour la plupart des activités courses. Alors à quoi bon faire croire que ? Pour jouer la montre. Pour faire illusion ?

PLUS CE QUE C’ÉTAIT

Côté représentation, ce fut le pompon cette semaine. Alors que la majorité des professionnels du galop (en dehors de l’élite) est en grande difficulté financière, la cérémonie de remise des cravaches d’Or a là aussi tenté de faire croire que... Sauf que le lustre et la passion d’antan n’y sont plus. Pourtant, Yves Saint-Martin, jockey de légende, en était le Président d’Honneur. Alors qu’est-ce qui manque ? La co-animatrice, qui est aussi la présentatrice de l’Equipe 21, dont les retransmissions et commentaires sont chaque jour chaotiques, est-elle là à sa place ? Julien Courbet, malgré un talent médiatique certain, peut-il  sauver la situation ? On se souvient que “dans le temps”, on retrouvait des animateurs célèbres (Léon Zitrone, Maurice Bernardet) qui étaient médiatiques mais aussi et surtout des passionnés de courses, qui savaient de quoi ils parlaient. Ce n’est plus le cas. Mais ce ne sont là que des détails, face à la désaffection dramatique du public turfiste, un public de passionnés qui faisait résonner les courses hippiques sur un large plan, y compris dans la vie de tous les jours.  Mais voilà, c’est fini, dirait Jean Louis Aubert... Il suffit d’aller maintenant dans les PMU et plus grave encore sur les hippodromes, pour constater les dégâts... La quête, sans relâche, d’aller chercher la clientèle des jeux de hasard a non seulement un effet dramatique sur les enjeux, mais aussi sur le potentiel médiatique des courses hippiques. Nos têtes pensantes ont simplement oublié cette évidence. Un public en voie de disparition, c’est le début de la fin...

MANQUE DE REPRESENTATION TELEVISUELLE

Côté couverture télé, relais indispensable auprès du grand public, il ne reste que l’Equipe 21 avec un programme décevant et surtout une couverture encore extrêmement limitée, peu de départements la recevant. Reste finalement, de manière plus spécialisée, Equidia, télé institutionnelle appartenant au PMU sur laquelle un certain nombre de passionnés se débattent. Mais malheureusement, la promotion et l’information, indispensables, ne laisse aucune place au débat, aux turfistes, aux parieurs... Bref à ceux qui font vivre l’institution. Partout -télé, radios, journaux-, on donne la parole aux téléspectateurs, auditeurs, lecteurs. Partout sauf sur la chaine des courses. De par la volonté de hauts dirigeants (Sociétés de courses notamment) qui n’ont rien compris à leur clientèle. Pourquoi ce fossé ? Simple. À force de vouloir rester entre-eux, dans leur rond de présentation ou dans leurs espaces propriétaires, milieux aseptisés, en écartant les nuages de manière artificielle, en refusant de voir les problèmes en face, en acceptant tout et n’importe quoi au nom de l’autopromotion, les courses se sont isolées dangereusement. Comment croire une seconde que le turfiste peut se reconnaître en un entraineur tête de liste (André Fabre) qui refuse de donner des informations mais accepte de poser en photo, en souriant, avec son propriétaire Ramzan Kadyrov, le Président tchéchène si controversé. Photo conséquence de la vente de MÉANDRE à ce sulfureux personnage, un MÉANDRE qui appartenait à l’ancien Président de France-Galop, Edouard de Rothschild. Drôle d’idée de l’intérêt général...

Un Président qui a d’ailleurs brillé par ses décisions catastrophiques, et que son successeur Bertrand Bélinguier ne corrige pas. Un dernier exemple, sur un plan sportif : le passage du Jockey-Club à 2.100 mètres alors que tous les grands Derby sont par ailleurs sur 2.400 mètres. Je m’arrête là pour cette semaine car les raisons qui font que les courses hippiques se marginalisent au point de n’être bientôt plus qu’anecdotiques pourraient faire l’objet d’un livre entier...