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Points de vue sur le monde des courses hippiques : 

un regard sans concession

Passionnée, l'équipe de journalistes vous propose de tout savoir sur l'organisation, les compétiteurs hommes et chevaux mais aussi sur les abus, les privilèges... Par le biais d'articles de fond sur des faits récents, ou de dossiers sur les grands sujets qui font débat, un seul objectif : que les turfistes passionnés puissent tout savoir et ainsi avoir un jugement s'appuyant sur... la vérité.

Le maître mot, trop souvent oublié par la presse.

 Articles rédigés par Patrick LANABÈRE

 (copies sous réserve d'autorisation)

N° Audiotel > 08.99.700.720

(0,80 € la minute)

SVP : des règles simples et non décourageantes

17/04/2014

Fin février a eu lieu à Vincennes la “Journée des Turfistes”, une initiative des trotteurs que nous avions à sa création qualifiée de très intéressante. Mais ça, c’était avant ! Avant que l’on ne se rende compte que cet évènement avait pour effet de dédouaner totalement les instances des courses de toute responsabilité envers son public. En effet, que s’est-il passé depuis la création ? Rien ou presque ! Les turfistes ne sont toujours pas consultés et pire, cette unique journée semble même justifier le fait qu’on les méprise via des règles du jeu absurdes qui perdurent (enquêtes, allures, écuries, déferrage...).

 

Ce n’est donc pas une journée de leurre qui peut effacer tous les motifs d’insatisfaction du côté des turfistes-joueurs. Et, curieux hasard, la « Journée des Parieurs », dimanche dernier, en a été l’illustre exemple avec la disqualification de plusieurs concurrents préalablement classés dans le Quinté, après enquête. L’occasion de poser une simple question : quand les organisateurs comprendront-ils que la portion (les deux cents derniers mètres signalés par un poteau à damiers) dans laquelle aucune faute de galop n’est autorisée, ou pas plus de cinq foulées de traquenard, est une épée de Damoclès aussi injuste qu’incompréhensible pour le parieur ? D’autant que la règle est appliquée avec plus ou moins de tolérance par des commissaires qui n’ont jamais la même politique, un jour sévères, l’autre laxistes. Et allez faire comprendre qu’avant le poteau des 200, on tolère deux ou trois fois plus d’allures douteuses qu’après. Que l’on est en fait davantage intransigeant dans la zone où les chevaux se donnent le plus, et sont donc susceptibles de se désunir... C’est dénué de toute logique sportive, mais surtout injuste et d’un autre temps. Il est urgent de fluidifier le système, en passant notamment par des règles simples, et appliquées de la même manière, quel que soit le jour et la course...

Le Quinté de la Journée des Parieurs fut également l’illustration d’une autre règle stupide qui a pris toute sa signification, celle qui consiste à contraindre un cheval coupable d’un faux départ à s’élancer en retrait d’un autre. La première raison pour laquelle cette règle n’est pas applicable, c’est qu’elle ne peut l’être dans toutes les courses... En effet, lorsqu’un cheval est seul à son échelon (c’est encore arrivé l’an dernier) c’est impossible ! Dès lors, c’est une règle par définition inapplicable. Mais elle est aussi, et c’est encore plus grave, une autre source d’incompréhension pour le parieur. Prenons l'exemple en fin de meeting, du concurrent italien ROMBO DI CANNONE, coupable d’un premier faux départ, qui a été disqualifié après quelques centaines de mètres alors qu’il était en tête... pour ne pas avoir respecté la règle lors du départ validé. Stupide ! Et incompréhensible pour les parieurs...

Reste à savoir si le fait qu’un driver étranger, rarement venu en France et ne parlant pas notre langue a été correctement informé. Lui dit que non. Et même s’il n’est pas censé ignorer le règlement du pays dans lequel il vient concourir, il serait bon que soit prévu, dans les aires de départ, un rappel visuel en différentes langues. Rien de tout cela à Vincennes ou ailleurs. Comme d’habitude, les courses ne sont pas gérées dans la rigueur préventive mais dans la répression. Les parieurs en ont assez. Ils se lassent.

Trop de règles incompréhensibles, trop de chevaux disqualifiés, trop d’arrivées modifiées ont raison, chaque jour un peu plus, de parieurs qui y perdent leur latin et finissent pas décrocher. Les courses se doivent d’être transparentes et pour cela ne pas comporter de zones d’ombre, surtout dans leur règlement ou son application. C’est hélas loin d’être le cas.