C'est la reprise !

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Actualité hippique : une analyse acérée signée Lanabère

Il se passe chaque jour quelque chose sur les hippodromes. Si nombre de courses ne sont en fait que des épreuves loteries de faible niveau, il existe de vrais événements, avec des chevaux de qualité. Dans cette rubrique, vous saurez tout des compétitions de bon niveau et tout ce qui se dit en secret dans les coulisses. Présentation d'avant-course, analyse après-course en fonction de l'intérêt sportif...   Pour cela, nous sommes chaque jour au sein des écuries, sur les champs de courses et dans les centres d'entraînement.

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L'APRÈS GRAND STEEPLE CHASE DE PARIS

19/05/2013

Si QUAROUSO, un peu décevant, PUERTO CHICO et le beau gris DRAGON MASK, plus limités, n'ont pas été dangereux, la belle  KOTKIEGLOTE, jument aux origines exceptionnelles et très douée. Elle avait perdu confiance mais son entraîneur a su faire le nécessaire et elle s'est montrée exemplaire jusqu'au bout des 5800 mètres, gardant une bonne cinquième place derrière quatre chevaux de classe.

La victoire s'est finalement jouée entre SHANNON ROCK, deuxième l'an dernier, -derrière MID DANCER- et BEL LA VIE. Pour le premier nommé, Jean-Paul Gallorini n'avait pas caché avoir axé toute la préparation de son cheval sur cet objectif, L'an passé, jugeant que son cheval n'était pas encore arrivé à maturité à 6 ans, il avait été agréablement surpris. Vu son physique, ce n'est guère étonnant, il a progressé de 6 à 7 arrivant désormais au top. Et puis il y avait autour de cette candidature un facteur "extraordinaire" : David Cottin, cravache d'Or en titre, avait été opéré d'une double fracture de la clavicule le lundi précédent la course ! Il avait pour cela fait rentrer de vacances le célèbre professeur Judet pour réaliser l'intervention, avec pose de vis et d'une plaque. Un exploit qui est un événement médiatique à mettre au crédit du spectacle des courses et qu'i; faut donc "vendre" aux médias généralistes. Que France-Galop cesse de chercher midi à quatorze heures en essayant de copier les termes du football (idée sans originalité et vouée à l'échec) pour redorer le blason des courses. Qu'il se contente de mettre en scène et en valeur ses propres arguments...

NB : À noter cette semaine, de lundi à vendredi sur France-Télévisions un reportage sur la préparation des "Gallorini" et donc de SHANNON ROCK et David Cottin dans le cadre de son feuilleton hebdomadaire du journal de 13 heures.

David Cottin l'avait déclaré : "C'est mon rêve de gagner cette course et je pense avoir trouvé le cheval pour... Il supporte le stress de ce type de rendez-vous avec un défilé, une longue distance inhabituelle ; Il s'économise un maximum afin de ne pas perdre son influx avant les gros efforts de la piste extérieure. Bref un cheval presque parfait.". Malheureusement pour lui, il est tombé sur BEL LA VIE, qui a aussi toutes ces qualités. Cela s'est joué à un détail. Mais que ce fut une belle course.

D'autant qu'on trouve ensuite un MID DANCER encore héroïque et qui va enfin pouvoir goûter aux joies de la retraite. À la quatrième place celui que je vous avais présenté comme un sujet d'avenir, super sauteur (un félin...) OZAMO, qui sans une faute bête (il a trébuché) à l'avant-dernière haie, se serait classé troisième.

Un seul regret, les chutes (heureusement sans conséquences dramatiques) dont celle de LAGUNAK, qui n'avait pas commencé son effort, à 900 mètres de l'arrivée, quand son jockey est "passé par la fenêtre" sur un accroc à l'obstacle suivant le rail-ditch. Faute et chute également de FARLOW DES MOTTES dont on ne saura donc pas, dans l'immédiat, s'il aurait été en mesure de confirmer ses stupéfiants progrès des derniers mois.

 

ON PARLE DEJA DE L'ELITLOPPET...

17/05/2013

 Ils devront toutefois se méfier de BRAD DE VELUW, qui s'était fait remarquer récemment en retrait et qui vient de se balader pour sa dernière sortie préparatoire et victorieuse. Admirez, via le lien ci-dessous, son style et notamment son jeu de jambes lors de son accélération en face (tête et corde). Impressionnant !

BRAD DE VELUW :

TEXAS CHARM, nous l'avions annoncé champion avant tous

14/05/2013

TEXAS CHARM, nous l'avions annoncé champion avant tous

à condition, bien sûr, que la règle change et ne soit plus cette stupidité de numéro loterie attribué au sort (de 0 à 3000) et qui n'a aucun point commun avec la force des courses hippiques.

Ce que seuls les têtes pensantes des courses semblent ne pas avoir à l'esprit.

Pour en revenir à la compétition de ce mercredi, ce sera un grand plaisir de revoir TEXAS CHARM à son bon niveau après son regain de forme et succès annoncé récemment à Argentan. N'oublions pas que sur notre site, nous avions été les premiers (voir ci-contre archives hiver 2011/2012, daté 29 février 2012) à vous expliquer pourquoi ce trotteur de grande classe allait devenir un champion, alors qu'il n'avait pas encore gagné une course à l'attelage ! C'est aussi cela Vérité-Courses", des observateurs qui savent reconnaître les très bons chevaux avant les autres...

DOPAGE AVÉRÉ AUTOUR DES “GODOLPHIN” AL MAKTOUM...

27/04/2013

L’annonce a fait cette semaine l’effet d’une bombe. Pas moins de 11 chevaux se sont révélés positifs aux stéroïdes anabolisants dans l’écurie de l’entraîneur Mahmoud Al Zarooni à Newmarket, le fief britannique de l’écurie Goldophin, autrement dit les “Al Maktoum”. Des tests, issus d’une visite de contrôle inopinés des services de la British Horseracing Authority, ont révélé un trafic de produits interdits, qui touche l’une des plus grandes écuries mondiales. Parmi ces cas, il y a notamment la (ex)future favorite des 1000 Guinées, CERTIFY, déjà lauréate Groupe I. Nous reviendrons bien plus en détail sur cette affaire le week-end prochain, une affaire de dopage qui va évidemment dépasser la sphère hippique. Jeudi après-midi, l’entraîneur particulier des Godolphin a été suspendu huit ans ! Les quinze chevaux reconnus traités (onze testés positifs + quatre des dires de l’entraîneur lors de son audition) ont eux été suspendus six mois. Ces sanctions ont été prises par le “B.H.A” mais une commission disciplinaire parallèle mène l’enquête. Affaire à suivre de près bien évidemment, car si cela semble uniquement concerner un entraîneur (c’est la version du propriétaire, de nombreux chevaux portent la casaque Al Maktoum en France.

INTELLO en tête

19/04/2013

Outre-Manche, nous avons enregistré la victoire d’un poulain de 3 ans entraîné par André Fabre, nommé INTELLO. Ce beau poulain, avec une grande liste en tête a confirmé sa classe à Newmarket où son entraîneur est allé chercher du bon terrain, dans une listed. Il avait donné des promesses en France, l’an dernier, où il avait enregistré deux  victoires à 2 ans. Demeurant donc invaincu, il pourrait se diriger vers le Jockey-Club (2.100, faut-il le rappeler !), en passant éventuellement par le Prix de Guiche. C’est ce qu’a déclaré André Fabre, qui ne parle qu’à la presse anglaise... Une juste répartition car son autre très prometteur poulain, OCOVANGO, devrait lui aller lui sur les 2.400 mètres du Derby d’Epsom.

SIDI BOUKNADEL saute « long »

19/04/2013

Cette semaine, nous avons assisté à plusieurs compétitions intéressantes mais deux vainqueurs ont tout particulièrement attiré notre attention. Le premier est un magnifique cheval gris, entraîné par Jean-Luc Guillochon, nommé SIDI BOUKNADEL. Ce fantastique sauteur a survolé le Prix Aristote, mercredi à Auteuil, en devançant un lot de qualité. Si je me permets de penser que ce 5 ans est promis à un grand avenir -s’il n’est pas contrarié par des ennuis de santé-, c’est que tous les facteurs sont réunis.

Pour les inconditionnels de l’impression visuelle, dont je suis, les garanties sont totales. Tout en puissance, cette force tranquille possède une aptitude au saut extraordinaire et le steeple-chase d’Auteuil semble pour lui être un terrain de jeu. Pour ceux qui font davantage confiance au papier, il devançait alors ROCKETIR, tenu légitimement en haute estime par notre consultant Yann-Marie Porzier, deuxième méritant (car victime d’une grosse faute à l’une des deux rivières). Un ROCKETIR qui avait déjà montré sa classe sur les haies et qui se fait peu à peu à son nouveau métier, étant encore très regardant. Le troisième, APPLE’S TWO, est un autre sujet qui sort à mon humble avis de l’ordinaire. Lui aussi possède de la marge et voilà pourquoi ce Prix Aristote pourrait avoir révélé trois sujets de grand talent. Avec en tête un SIDI BOUKNADEL qui semble capable de monter très haut dans la hiérarchie, d’autant que son entourage fait un sans-faute, courant à bon escient.

À juste titre, tant on sait que la route est longue pour un sauteur de 5 ans tout neuf...

OUBLIS ?

12/04/2013

Plusieurs décès sont venus endeuiller le monde des courses ces dernières semaines.

 

Le plus récent est celui de l’ex- jockey vedette Serge Gorli, étoile filante de la génération ‘Boeuf/Mossé”. Son plus grand succès reste le Jockey-Club de BIKALA mais sa carrière a vite viré au cauchemar en raison d’un  poids qu’il avait les plus grandes difficultés à contenir. Il n’a alors pas su ou pas pu rejeter les tentations offertes à de jeunes talents devenus riches en quelques mois et autour de qui gravitent rapaces et autres trafiquants. Dominique Boeuf a failli tout perdre. Serge Gorli a, lui, tout perdu, à commencer par les montes.

Ce fut ensuite une vie compliquée qui s’est terminée ce mois d’avril 2013.

 

Un autre décès dans l’anonymat, il y a quelques semaines, celui de Jacques Barbe, entraîneur spécialisé en obstacles et l’un des héritiers d’André Adèle. Il  gagna de nombreuses belles courses à Auteuil, y compris au plus haut niveau. Pourtant, aucun hommage ne lui fut rendu par les autorités hippiques, ce que Jean-Paul Gallorini, pourtant l’un de ses rivaux directs parmi les disciples de Maître Adèle, n’a pas manqué de rappeler alors qu’on lui demandait des nouvelles de ses chevaux. Lui n’avait pas oublié...

 

RESCATO DE L’OUST MORT AU COMBAT.  On le sait, les nombreux chevaux morts sur les courses d’obstacles sont la plupart du temps tués une seconde fois...  médiatiquement ! Mieux vaut faire comme si de rien n’était, cela fait de la contre publicité. Les dirigeants préfèrent donc vite que l’on passe à autre chose, sauf que. Une presse libre et indépendante sert aussi à ne pas suivre la doctrine officielle dont on connaît le mépris pour les turfistes, mais force est de reconnaître que leur reconnaissance ne s’adresse pas non plus aux chevaux... Adieu RESCATO, tu ne méritais pas cela, et pas non plus de devoir t’excuser d’avoir, en perdant la vie accidentellement, fais de l’ombre aux courses après en avoir écrit de belles pages durant plusieurs années, notamment lors de ton succès dans le Prix du Président de la République en avril 2010. Depuis, tu n’étais jamais tombé. Jusqu’à ce 8 avril dernier.

MAXIOS : LA CARROSSERIE EST MAINTENANT À HAUTEUR DU MOTEUR...

12/04/2013

S’il y eut bien des raisons de désespérer ces derniers jours, une des notes positives est sans aucun doute la rentrée victorieuse de MAXIOS dimanche dans le Prix d’Harcourt à Longchamp. Bien que n’ayant pas battu de vrais champions (sans faire offense à ses très courageux et attachants rivaux du jour, DON BOSCO et SAGA DREAM), il a fait forte impression semblant très amélioré physiquement. Il est vrai que ce magnifique modèle semblait particulièrement tardif, malgré deux victoires d’entrée à l’automne 2010.  Ensuite, ce fut plus compliqué de monter de catégorie pour ce grand cheval dont la musculature ne pouvait venir encore au secours d’une envergure sortant de l’ordinaire. Les raisons d’espérer revinrent fort l’an dernier, dans le Grand Prix de Chantilly, quand il termina deuxième du bon britannique ALKEN qui ensuite tenu bon sa partie en très haute compagnie à Ascot. Aussi même si sa dernière sortie 2012 avait été discrète, sur une piste collante qu’il n’apprécie guère, il a donc effectué une rentrée victorieuse sur un gazon en bel état (piste vierge) à Longchamp pour sa réapparition. Bravo à son entourage qui a su être patient, gérer le programme en fonction du physique de ce beau cheval noir. Il devrait en récolter les fruits cette année. Maintenant que le physique est complémentaire de la classe pure, ce frère du champion BAGO (Arc de Triomphe sous les mêmes couleurs Niarchos 2004) peut être autorisé à tous les espoirs. La carrosserie est désormais “soudée”, le moteur peut donc lâcher les chevaux... N’oublions pas, en effet, qu’on a parfois tendance à trop leur en demander trop jeunes, et que la maturité physique intervient à 4/5 ans voire davantage en fonction des modèles. Ce sculptural MAXIOS n’a donc peut-être pas fini d’étonner.

COMMISSAIRES QUI FONT CE QU’ILS VEULENT, OU POURQUOI SANTON NE DEVAIT PAS ÊTRE DISQUALIFIÉ !

12/04/2013

Mercredi, avait lieu une étape du Grand National du trot. L’une des vedettes annoncées, après un long déplacement, était le “Levesque” SANTON, élégant trotteur ménagé qui trouvait là un bel engagement qu’il a mis à profit, admirablement piloté par Thomas Levesque. Malheureusement, quelques coups de pattes au moment d’accélérer (il veut trop en faire et se précipite ?) lui ont valu l’ouverture d’une enquête. Et là, ce fut un nouveau jugement incompréhensible, un de plus. Il fut disqualifié avec comme images, pour justifier la décision, une vue de trois-quarts qui n’est jamais à l’avantage des trotteurs qui confondent vitesse et précipitation ou ont tendance à tomber léger dans leurs allures. Pour juger en toute impartialité, il faut bénéficier de la vue parallèle, la seule qui puisse permettre d’avoir une analyse  fiable. Ce n’est pas nous qui le disons, mais les commissaires de Vincennes à chaque fois que la question leur est posée. Une règle expliquée aussi, à chaque fois qu’il en a l’occasion, par Michel Roussel qui fut entraîneur, driver puis juges aux allures... Alors pourquoi en province va-t-on parfois à l’encontre de cette règle de base ? Faute d’images parallèles, le bénéfice du doute ne doit-il pas profiter à l’accusé ? C’est un autre effet pervers du jugement des courses au trot, parfois incompétent, parfois partial.

MANQUE DE PARTANTS DE PLUS EN FLAGRANT. À QUI LA FAUTE ?

12/04/2013

Le problème de partants va se poser de manière de plus en plus récurrente. On se souvient de la situation qui avait provoqué le changement de quinté pour passer de l’obstacle au trot il y a peu. Du côté de l’obstacle, le problème se reposera avec en toile de fonds la course à la rentabilité des sauteurs. Pour les moyennes et faibles catégories, les entourages ne peuvent plus attendre et tentent de profiter des (trop) nombreuses occasions qui se présentent. Ainsi, les écuries les moins raisonnables n’hésitent plus à courir à trois ou quatre jours des chevaux pas encore adultes et les dégâts sont nombreux... C’est une des raisons. En fil rouge, il y a donc aussi les nombreuses occasions de se produire. Mais cela implique un programme particulièrement équilibré et un calendrier qui ne soit pas fait par des amateurs. Et là, il y a visiblement du travail. Voici, pour simple constatation, ce que nous avons observé en quelques jours du côté des trotteurs où le manque de participants se fait aussi cruellement sentir. Ainsi, hier soir à Vincennes, le maximum que l’on ait pu trouver pour le quinté est une course à treize. Pas de quoi faire recette. Concernant la course finalement retenue, le Prix Eukrate, que peut-on observer ?

Elle est réservée à des mâles de 6 à 9 ans n’ayant pas gagné 172. 000 euros.

Or, en quelques jours, on s’aperçoit en effet de quelques doublons... Il y avait, jeudi 11, au Mans, le Grand Prix du Printemps, pour mâles et femelles où il y eut dix-huit éliminés avec plus de 150.000 euros de gains, dont trois avec moins de 172.000.

Ce week-end. À Chartres, dimanche, course pour mâles et femelles de 6 à 9 ans n’ayant pas gagné 154.000.

À La Capelle : mâles et femelles de 7/8/9 ans n’ayant pas gagné 165.000

Lundi à Vire, le Prix Robert Auvray : Mâles et femelles de 5 à 8 ans n’ayant pas gagné 178.000

Mercredi dans le Prix de la ville de Cordemais, possible Quinté : Mâles et femelles de 6 à 10 ans avec un recul à 141.000 euros... Comment faire le plein partout ?

RÈGLES À REVOIR

29/03/2013

Tant que les courses n'auront pas en leurs instances des garants de la régularité des résultats et des représentants des turfistes, le système ne pourra fonctionner correctement. C'est un peu, concernant l'absence des derniers nommés, comme si des restaurateurs ne demandaient jamais leur avis à leur clientèle. C'est la loi de base de tout commerce, mais seul le milieu des courses veut s'en passer (pour garder ses pleins pouvoirs?). Désormais, la clientèle a tellement d'autres loisirs, tellement d'autres occasions de dépenser son budget loisir, que l'hémorragie est en route et si rien n'est fait dans les mois à venir, la fuite des cerveaux turfistes sera telle que les enjeux deviendront bientôt catastrophiques. Dernier exemple en date, mardi à l'occasion du PICK 5, à Nantes. Le cheval LAWICK (N°4) arrivé initialement 5è complétait donc la bonne combinaison du PICK5. Malheureusement, son jockey ne s'est pas présenté aux balances et la règle de France-Galop est incontournable : il doit être disqualifié. Mais quel sentiment peut avoir un parieur que l'on spolie ainsi d'un gain qu'il considérait comme acquis ? Y pense-t-on une seconde dans les instances ? Pourtant, les solutions existent; il suffirait de choisir après concertation, pour mettre en place une règle la plus équitable possible.

Par exemple payer les deux PICK 5, avec l'ancien cinquième et le nouveau, deux combinaisons comme on le ferait en cas de "dead-heat"; on ne changerait ainsi pas le règlement de France-Galop mais on limiterait l'impact négatif d'une telle règle sur les parieurs.

Une autre solution consisterait à désolidariser ces règles de France-Galop avec celle des paris. Par exemple en laissant la cinquième place au cheval, afin de ne pas changer le résultat de la compétition (le seul qui devrait compter pour le parieur) mais l'on mettrait à l'amende l'entourage (propriétaire et/ou jockey à voir) du montant de l'allocation...

Ce ne sont que deux idées, il y en a sûrement d'autres, peut-être meilleures encore, mais ce qui est certain, c'est que certaines règles existantes sont impopulaires et incompréhensibles. Il est donc de notre devoir de les dénoncer, notre rôle étant aussi de défendre notre client, en l'occurrence notre lecteur-parieur, et de proposer des solutions car notre critique, même si elle est peu appréciée en haut lieu, est toujours constructive. Dommage que les autorités veuillent demeurer dans leur tour d'ivoire, bien à l'abri. Pour combien de temps encore ?

ENCORE LE MANQUE DE RESPECT

29/03/2013

Manque de respect des parieurs, encore ? Autre manquement à leur devoir des sociétés de courses, cette fois au trot. C'était lundi à Lyon, réunion PMU national. Dans la 3è course, au trot monté, une cavalière est éjectée et ULBA DU RIED (N°15) entame une folle échappée après s'être piquée au départ. Elle passe près des haies de la piste d'obstacles,  manque à plusieurs reprises de se faire mal ; finalement elle est rattrapée. Un rapide coup d'œil en guise d'examen physique laisse penser que tout va bien... Du coup les dirigeants, oubliant totalement les intérêts des turfistes ayant joué ce cheval (9/1) mais aussi ceux de la jument, décide qu'elle pourra reprendre le départ en faisant totalement abstraction des éventuelles séquelles psychiques, voire neurologiques, totalement invisibles. ULBA DU RIED pend donc le départ, et même la tête. Pourtant, quelque chose cloche, elle ne trotte pas. Souffre-t-elle ? Toujours est-il que les juges aux allures (par solidarité avec leur hiérarchie qui avait décidé qu'elle pouvait courir ?) ne la sanctionnent pas. Elle s'enlèvera finalement définitivement dans le dernier tournant. Visiblement, elle n'était pas en état de défendre ses chances. On a là  encore spolié, encore plus directement, les parieurs qui avaient misé sur ses chances. De tels faits divers à répétition, même s'ils ne sont pas relatés par ailleurs, et notamment pas par la presse du pouvoir organisateur (Gény Infos) font que chaque fois le secteur perd des parieurs, dégoûtés à juste titre du sort qu'on leur réserve et du manque de respect qu'on leur témoigne.

COUP DE GÉNIE GÂCHÉ

29/03/2013

Lundi à Fontainebleau, Christophe Soumillon a fait son show en étudiant de près l'état du sol de la piste avant de tenter un coup de poker qui s'est avéré gagnant dans la troisième course, avec VETRIANO. Il s'est isolé à l'extérieur, partie de la piste en générale handicapante, et seul, il est parvenu à l'emporter. C'est alors que bien des questions se posent, notamment celle de savoir ce qui a décidé le jockey à prendre un tel risque ? Un coup de génie qu'ils auraient aimé voir commenter par l'auteur, en direct derrière leur téléviseur. Pourtant rien ne se passa à la rentrée aux balances. Les turfistes ont alors appris de la bouche d'un journaliste d'Equidia, qui en plus d'être compétent est courageux -Gianni Caggiula-, que l'on ne le saurait pas à la descente de cheval, l'association des jockeys (et plus particulièrement leur ancien Président Thierry Gillet) ayant décidé que ces derniers ne répondrait plus dans l'instant, à la descente des balances, au voltigeur d'Equidia. Par ce principe, ils refusaient donc d'informer en direct les téléspectateurs. Des représentants de jockeys qui pensent sans doute que tout leur est permis à eux aussi, y compris le mépris de ceux qui les font vivre ? Peut-être persuadés que les turfistes ont toute leur après-midi de disponible pour attendre que l'on daigne leur livrer des impressions...

Mais dans quel monde vivent ces pseudo-vedettes, heureusement minoritaires, du moins espérons-le.

TIMOKO justement récompensé

15/03/2013

S’il est un champion qui méritait bien de remporter sa grande course cet hiver c’est bien TIMOKO. Tout d’abord car il a eu des combats difficiles et qu’il a souvent su se surpasser. Ensuite, on sait qu’il n’a pas toujours eu des déroulements de courses favorables. On sait aussi qu’il a eu du mal à s’adapter à son environnement haras en Normandie, bien loin de ses Landes natales. Cette année, moins dépaysé, il a mis moins de temps à retrouver ses repères. De plus, désormais son entraîneur fait appel à Joss Verbeeck, et l’on savait bien qu’associé à un crack-driver, TIMOKO pourrait redevenir encore plus efficace. Alors bravo à ce cheval d’un modèle et d’un mental hors du commun. Bravo à son sympathique entraîneur qui n’est pas un grand pilote mais qui a su enfin corriger le tir car à ce niveau, le moindre détail peut faire la différence. Et dimanche dernier pour gagner le Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur à Cagnes, Jos Verbeeck a su prendre toutes les bonnes décisions, notamment devant les attaque d’un excellent THE BEST MADRICK (remarquable car mal embarqué avec son numéro en dehors). Désormais, TIMOKO va aller à l'étranger et nul doute qu’il est encore confié au “diable belge”, le tandem va être redouté, et redoutable...

TROP DE COURSES TUE LES COURSES : réagir avant qu'il ne soit trop tard...

08/03/2013

2013 va être l’année des records en terme de nombre de courses supports du PMU mais hélas probablement pas en terme de records d’enjeux... que l’on s’attend à voir en baisse au bilan de fin d’année, notamment pour les raisons déjà exprimées dans ces colonnes (progrès techniques et informatiques arrivés à terme ; conditions de jeux largement améliorées ces dernières années et là aussi au maximum du confort ; lassitude des parieurs  pris pour des vaches à lait...). Alors à quoi bon ces programmes surchargés aux nombreux effets pervers ? On est en droit de se le demander quand on fait un rapide tour d’horizon.

Jusqu’où ira-t-on ? À en croire les programmes des derniers jours, il n’y a plus de limites. Même pas celle, raisonnable, de la possibilité de diffusion dans de bonnes conditions sur Equidia, cet outil merveilleux pour les turfistes, mais en passe d’arriver à saturation. En effet, de nombreux beaux dimanches, à Vincennes, ont été perturbés par des réunions simultanées qui ont empêché d’assister aux courses dans les meilleures conditions, avec différés, analyses, interviews d’avant et d’après courses. Désormais, c’est le service minimum malgré la bonne volonté des animateurs et des voltigeurs de la chaîne. Souvenons-nous de l’incident du grand cross de Pau (non diffusé en direct pour problème de non-respect des horaires de la société paloise) qui est révélateur de l’impossibilité de gérer, vu le rythme des courses, le moindre retard. Or, qui peut prétendre, avec des chevaux, n’avoir aucun incident, plus ou moins importants sur trois voire quatre réunions ? Il n’y a plus aucune marge. On a même souvent, cet hiver, dû diffuser en différé certaines épreuves (pourtant de bon niveau) à l’étranger, notamment en Angleterre, car les horaires de départ étaient quasi simultanés... Quel gâchis. Alors, pourquoi prendre de tels risques ?

Pour la recette. Mais est-ce un calcul gagnant à moyen et long terme ? Peut-on évaluer quel effet dévastateur a, sur les parieurs, cette accumulation d’effets pervers, notamment cet agacement de ne pouvoir assister à une course sur laquelle ils ont joué... Car n’oublions pas que les joueurs de courses sont encore (pour combien de temps ?) des amateurs de compétitions sur lesquelles on fait des paris ; non pas des addicts au tirage de numéros... Il ne faudrait pas l’oublier.

Dès lors, pourquoi ces programmes surchargés et très souvent sans intérêt comme certaines courses dans des pays lointains ? Qui, de plus, n’offrent aucune garantie sur la régularité des résultats, un facteur contractuel du code des courses en France qui est parfois mis à mal en raison de commissaires amateurs... Mais qu’en est-il dans certaines petites courses très peu dotées (facilité de corruption...) comme à Mons dans la course truquée du 21 janvier sur laquelle France-Galop, co-organisateur, n’a pas jugé bon d’ouvrir d’enquête... Idem pour la police des jeux dont on se demande à quoi elle sert !

Ces programmes sont un non-sens. Pour la régularité des résultats et donc leur crédibilité. Mais pas seulement.

Il y a aussi le ras le bol des turfistes. Ras le bol de ne pouvoir assister à un bel enchaînement en amont et en aval des compétitions de haut niveau, comme Equidia savait le faire avant la mise en place de ces cadences infernales. Ras le bol de ne plus savoir dans quelle course jouer, sentiment qui provoque parfois un abandon total... D’ailleurs, ces programmes de folie sont-ils porteur d’enjeux à la hausse ? Visiblement pas. En revanche, le risque est mathématique de voir les masses se diluer et par conséquent les rapports baisser, à risque égal. Tous les joueurs sérieux l’ont constaté : les rapports des arrivées compréhensibles (dieu merci il y en a encore), celles qui intéressent en priorité les turfistes, ont baissés. D’ailleurs, beaucoup de joueurs à gros budget  nous ont confié avoir réduit leurs mises de base depuis quelques semaines, constatant qu’ils jouaient parfois trop, vu les masses finales à redistribuer.

Alors à quoi riment des programmes comme ceux de jeudi dernier, où les courses françaises étaient d’un bon niveau, en plat comme au trot, et au nombre de 24  (Deauville, Caen, Laval) étalées de 12h25 à 20h05 ? N’est-ce pas suffisant ? Est-il indispensable d’ajouter à cela des courses en Afrique du Sud (4) et au Chili (6), avec des chevaux inconnus dont de nombreux non-partants (16 !) qui faussent les rapports et les formules de jeux ! Idem hier, vendredi, avec Deauville, Cordemais et Cagnes étalées de 13h à 22h40.  Pourquoi nous “gaver” avec Arlington Park (4 courses) et Kranji (4 courses) puis Berlin (6 courses de 17h10 à 19h40) et Santiago (7 courses de 20h08 à 22h50) ? Aujourd’hui, trois beaux programmes à peu près bien étalés sont programmés en  France ; alors à quoi sert d’ajouter Meydan qui provoque un rythme de courses inférieur sur une partie de l’après-midi, ce qui est un non-sens et la garantie que tout ne pourra pas être retransmis dans de bonnes conditions. Exemple : une course à Meydan à 15h15 alors que le Quinté part à 15h08 à Saint-Cloud ! Vous comprenez que le verbe “gaver” n’a pas été employé au hasard. Nous sommes bien dans le cadre d’une entreprise de gavage ; mais elle n’est pas ou peu productive. Qui peut en effet assurer que la très légère hausse mécanique, due à ces réunions sans intérêt, compense le manque à gagner des parieurs qui, chaque jour, quittent le navire, lassés d’avoir l’impression qu’on veut les noyer dans un tsunami addictif ?

Les organisateurs vont-ils un jour comprendre que négliger le joueur de raisonnement (celui dont Pompidou disait, à la création du tiercé, qu’il était l’assurance de l’avenir des courses sur la loterie) c’est compromettre le moyen et le long terme d’une filière qui fait vivre 70.000 personnes ! Une filière dont dépendent les chevaux, donc les élevages, les haras, les propriétaires, les entraîneurs et tous les personnels dévoués...

Il est par conséquent recommandé d’associer les joueurs passionnés, les turfistes, aux institutions afin de mettre en place une politique des courses cohérente et ainsi sauver un secteur qui a le tort d’aller prêcher sur le terrain de la loterie, laquelle n’a pas vocation à faire vivre une filière comme celle du cheval. Ne pas oublier que des passionnés qui s’éloignent des courses, ce sont des hippodromes qui se vident, et à terme aussi des enjeux qui vont s’effondrer faute de renouvellement de clientèle. Un enchaînement inéluctable qui va provoquer de graves problèmes économiques dont certains éleveurs, entraîneurs ou propriétaires commencent à subir les effets. Il est grand temps de réagir.

LES TROTTEURS FINISSENT EN APOTHÉOSE

01/03/2013

Durant cette semaine de courses, le point d’orgue fut bien sûr la victoire, et avec quel panache, de READY CASH dans le marathon du Prix de Paris dimanche. Un READY CASH qui a fini à la vitesse du vent et s’est “mis à plat ventre” pour venir l’emporter à l’extérieur. Et ce dans une course qui, contrairement aux autres années, a été passionnante d’un bout à l’autre, avec un crack vainqueur, et un grand cheval qui a enfin obtenu un résultat à la hauteur de ses ambitions, TIEGO D’ETANG à son intérieur. Un magnifique Prix de Paris qui consacre donc le phénomène du trot actuel, et étoffe encore davantage son palmarès avec l’une des rares grandes épreuves qui manquait encore à son palmarès. Une épreuve dans laquelle le parcours de la courageuse ROXANA DE BARBRAY n’est pas passé inaperçue. Elle est désormais l’une des valeurs sures du trot après son accessit dans le Prix d’Amérique. En effet, elle aurait à coup sûr résisté à QUOUMBA DE GUEZ, pour la troisième place, si son driver n’avait pas joué les relais avec TIMOKO, ce qui a tendu la jument, au point de lui faire perdre une énergie qui lui a manqué pour finir. Elle n’en a pas moins confirmé son talent et comme elle avait fait l’impasse sur le Prix de France, elle tente sa chance, pour la victoire, dans le Prix de l’Union Européenne aujourd’hui, autre belle compétition qui n’a hélas pas réuni beaucoup de participants (10) et ne peut servir de support au quinté. Mais en fin de meeting, les héros commencent à être fatigués, rien de plus normal.

CIBLER CORRECTEMENT LES JEUX

27/02/2013

Vu le nombre de courses, beaucoup trop élevé désormais avec des compétitions étrangères où l'on vous demande de jouer à l'aveugle, sans performances, sans références visuelles régulières, il est important de savoir choisir ses courses, celles qui méritent un investissement. C'est ce que nous faisons sur notre audiotel avec dans l'ensemble de bons résultats. On ne peut bien évidemment pas prétendre jouer "à coup sûr". Ce sont, ne l'oublions pas, avant tout des compétitions sportives (avec des êtres vivants qui peuvent avoir des jours sans) se disputant en peloton avec leur dose d'aléas (problèmes de circulation...) inévitables. Mais lorsque la logique est totalement respectée, les résultats permettent de faire la différence. Comme jeudi à Vincennes dans le semi-classique Px Vindex, remporté par le bon VOLTIGEUR DE MYRT qui a mis a profit sa "préparation" bordelaise (il fallait l'avoir vu) pour gagner à belle cote devant les deux favoris et un outsider à 30/1, VAGABONDU MAG, remarqué lui aussi récemment, mais à Vincennes.

Les quatre premiers étaient nos quatre bases, avec à la clé un beau trio,

et surtout un Multi 4 qui a rapporté près de 400 euros pour 3 euros...

ENCORE UN INCIDENT GRAVE...

22/02/2013

Décidément, les incidents se succèdent et les résultats sont soumis à rude épreuve ces dernières semaines. Après l’affaire de la course truquée à Mons, dont on attend toujours des explications, l’affaire d’Angers où un cheval a terminé à l’arrivée alors qu’il s’est trompé de poteau de départ, c’est de nouveau à Mons, samedi dernier, qu’un incident a encore provoqué la mise en paiement d’une arrivée tronquée. Cette fois, ce fut un court instant. Le temps d’une mauvaise communication qui avait provoqué une arrivée 4/10/13/7 alors que la bonne était 3/4/10/13... Même si le PMU a cette fois réagi assez vite, en bloquant les paiements de la mauvaise arrivée cinq minutes après la publication des rapports, des parieurs ont encore les dindons de la farce... Vouloir courir partout et tout le temps, soit, mais avec une logistique à la hauteur et une  sécurité totale des arrivées. Et nous en sommes encore loin.

Hommage à WORKAHOLIC

22/02/2013

Il se passe tellement de choses dans le milieu des courses que la nouvelle est presque passée inaperçue, WORKAHOLIC, étalon américain devenu ‘frenchy” s’est éteint mardi au Haras du Pin, où il a vécu ses saisons de monte puis une retraite méritée depuis plus de six ans. Tout d’abord, il faut préciser qu’il a eu la chance que d’autres n’ont pas eu. En effet, les haras nationaux n’ont pas toujours été aussi fair-play avec des étalons ayant rendu service à la nation. Certains, par le passé, ont été euthanasiés après des années de bons et loyaux services. Tout comme ceux qui s’étaient révélés décevants à la reproduction. Nul ne sait si certains ont fini en “lasagnes” mais je me souviens d’une époque où même d’anciens classiques (le “Montesson” MALOUIN par exemple) avait été abattu alors que pourtant, un voisin du haras voulait l’accueillir pour lui offrir une paisible retraite... C’était cela aussi les haras nationaux ! La rigueur à outrance.

WORKAHOLIC, lui, a forcé le respect par sa production et aussi son prix d’achat. Il a donc eu le droit de finir en paix, fort heureusement. L’histoire de ce petit cheval de vitesse est atypique. À l’époque, nous sommes au milieu des années 80, un protocole est signé entre la France et les USA. Les éleveurs vont pouvoir utiliser “l’autre sang” pour un nombre d’audacieux quantifiés. Jean-Pierre Dubois s’engouffre dans la brèche, n’hésitant pas à aller faire saillir ses bonnes juments aux Etats Unis, ce qui lui fera prendre un avantage décisif en matière d’élevage, avantage toujours en cours aujourd’hui, notamment par ses fils et petits-fils interposés, lesquels bénéficient de quelques-uns des meilleurs courants franco-américains... En 1988, soutenu alors par Jacques Pauc (journaliste maître “es-trot “à Paris-Turf), un contrôleur général des HN fait importer un étalon 100% américain WORKAHOLIC, pour une somme très élevée (onze millions de francs : plus d’un million et demi d’euros). Un grand nombre de personnalités ou dirigeants de la SECF, eux-mêmes propriétaires, éleveurs, parfois bien sûr aussi d’étalons, ne voient pas d’un bon œil cette concurrence arriver sur le sol français. Ils utilisent alors des porte-voix pour s’exprimer : “ces trotteurs-là n’ont que de la vitesse, ils vont nous pourrir notre élevage, nos chevaux ne vont plus tenir...”.

Quand l’intérêt particulier prime sur l’intérêt général, l’objectivité n’est plus de mise... Dès lors, il faudra du courage à ceux qui sont à l’initiative de cette importation. Ils ont résisté aux pressions contre vent et marées, pressions issues très souvent de grandes familles qui ont dirigé le trot depuis des décennies, et qui sont encore omniprésentes aujourd’hui, alors que la honte aurait dû les faire démissionner pour la plupart. Au lieu de cela, ils ont pris le train en marche, comme toujours... Indéracinables, ils sont partout. Quand ils ont vu que ce petit étalon américain croisait parfaitement avec les bonnes souches françaises, et que les résultats étaient à la clé (dès la première année il a engendré de nombreux classiques comme Carpe Diem, Corot, Critérium d’Ombrée, Cygnus d’Odyssée ou Classe de Tillard) ils n’ont alors pas hésité à venir profiter de cet apport capital pour notre élevage. On vit alors certains grands élevages, parmi les plus ardents destructeurs de l’image de WORKAHOLIC à la fin des années 80, y inscrire leurs meilleures juments au début des années 90. Honte et amour propre sont visiblement des sentiments inconnus de certains... Bref, ce petit américain a donc apporté de la vitesse à l’élevage français et si “nos” trotteurs ont tant changé durant ces dernières décennies, c’est grâce à Henri Levesque -le premier à avoir emmené ses championnes à l’étranger pour faire les FLORESTAN ou CAPRICCIO entre autres-, à Jean-Pierre Dubois, qui a bâti en quelques années un élevage dominant et envié de tous, et aux courageux qui, contre ont imposé l’importation de WORKAHOLIC, ce qui a permis à un plus grand nombre d’éleveurs de rester à un haut niveau. La plupart leur doive une fière chandelle, ainsi qu’à ce petit américain qui  s’est donc éteint mardi à plus de trente ans, quelques semaines après OURASI. Certains militent pour qu’une statue soit érigée, à Vincennes, en hommage à ce dernier eu égard à la publicité qu’il a fait aux courses de trot, et au fait qu’il était un champion hors catégorie. J’approuve à cent pour cent, en lançant l’idée d’une deuxième statue (au Haras du Pin ?) en honneur à WORKAHOLIC, cet étalon à qui le trot “français” doit en  partie de dominer maintenant le monde, qualitativement parlant...

 

NOTA : CYGNUS D’ODYSSÉE est l’un des premiers classiques produits par WORKAHOLIC. Très signé par son père, en plus grand, il offrait de nombreuses garanties aux éleveurs, ayant été au top niveau, tout en étant malheureux dans les Prix d’Amérique et de Cornulier. À l’aise dans les deux spécialités, il a poursuivi l’œuvre de WORKAHOLIC grâce à un croisement avec une belle souche traditionnelle française (les “Odyssée). Il est devenu à son tour un étalon recherché, père lui-même de nombreux très bons éléments dont Idéal de l’Iton, Jardy, Ludo de Castelle et plus près de nous l’impressionnant Texas Charm. Liste non exhaustive...

VISION INTENSE, extrêmement impressionnante

15/02/2013

Le week-end dernier, un autre classique avait lieu, le Prix des Centaures au trot monté. Course dont les conditions prévoient toujours un rendement de cinquante mètres ridicule pour les aînés, si ridicule qu’aucun n’était au départ... Sur la piste, nous avons assisté à la victoire d’une jument impressionnante et invaincue au trot monté, VISION INTENSE. Encore une trotteuse de très grand talent pour le staff de Jean-Philippe Dubois, qui peut avoir de très hautes ambitions pour les futures grandes joutes au trot monté, face aux chevaux d’âge. Aucun, sur ce que l’on a vu de cette puissante trotteuse talentueuse, admirablement montée par Nathalie Henry, ne nous semble capable de l’inquiéter. Si ce n’est le grand absent de cet hiver (pour cause d’entorse au boulet), le grand TEXAS CHARM... qui fait lui aussi partie de l’écurie Victoria Dreams !