C'est la reprise !

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Actualité hippique : une analyse acérée signée Lanabère

Il se passe chaque jour quelque chose sur les hippodromes. Si nombre de courses ne sont en fait que des épreuves loteries de faible niveau, il existe de vrais événements, avec des chevaux de qualité. Dans cette rubrique, vous saurez tout des compétitions de bon niveau et tout ce qui se dit en secret dans les coulisses. Présentation d'avant-course, analyse après-course en fonction de l'intérêt sportif...   Pour cela, nous sommes chaque jour au sein des écuries, sur les champs de courses et dans les centres d'entraînement.

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Retour sur un “petit” Prix de France tactique...

15/02/2014

Aller de l’avant est suicidaire, voir THE BEST MADRIK, mais attendre trop loin l’est également, au risque de se faire enfermer, comme UHLAN DU VAL... Les malheureux sont donc très nombreux et ce sont les circonstances et le placement qui font la différence. Ainsi, on peut dire sans risque que ce genre de course peut être disputée dix fois, nous aurons dix fois une arrivée différente... Retenons tout de même, pour la forme, le nom du vainqueur NORAS BEAN, qui marque la belle santé des scandinaves face aux français. La confirmation du grand talent et de la patience de Philippe Daugeard avec le très généreux UNIVERS DE PAN, battu d’un nez, et le nouveau très bon comportement de TIEGO D’ÉTANG. Les adieux de READY CASH ont hélas été manqués sur la piste (disqualifié en descendant, il a ensuite montré qu’il l’aurait emporté sans cette faute) mais pas hors compétition, les organisateurs ayant bien fait les choses autour du crack.

LES COURSES HIPPIQUES ONT-ELLES UN AVENIR ?

10/02/2014

Courir à ce rythme, dans deux spécialités sur un même site, ne laisse aucune place à l’impondérable. Mardi, cela s’est bien passé mais le moindre incident (faux départs, cheval échappé ou autre) provoquera des conséquences ingérables. Et puis il y a l’essentiel, le nerf de la guerre, les enjeux. Ils n’ont pas été satisfaisants, très inférieurs, par exemple, à ceux d’un simulcasting normal de deux réunions séparées offrant, de manière cumulées, elles aussi une course tous les 1/4 d’heure. Cela démontre à mon sens deux choses que les dirigeants refusent pour l’instant d’admettre. Tout d’abord, la moindre erreur de programmation ou de choix de jeux (ce fut encore le cas mardi avec un Pick5 ridicule) provoque un manque à gagner. Ensuite, ce rythme élevé est arrivé à saturation. On s’en aperçoit notamment dès qu’une troisième réunion à l’étranger, avec des horaires “modulables” vient chevaucher, perturber, ces programmes, offrant ainsi une course toutes les sept ou huit minutes ; on ne s’en sort plus. Equidia, malgré tous ses efforts, ne peut plus gérer les retransmissions dans de bonnes conditions en aval, et la présentation en amont, ce qui déplaît aux parieurs qui en conséquence jouent moins. Même si les enjeux ne sont pas communiqués au jour le jour, les chiffres constamment à la baisse ces derniers mois, alors que l’offre augmente, est une preuve irréfutable. Et c’est le nerf de la guerre, encore et toujours. Même si d’un point de vue technique, il est mis en avant le fait que les parieurs joueraient encore moins avec moins de course, c’est un raisonnement à très court terme. Les effets de lassitude, de dégoût, de découragements (pour des raisons innombrables souvent exposées ici) ont eux des effets négatifs à long terme. C’est une spirale infernale qu’il faudra oser interrompre rapidement sous peine de crise grave des enjeux. Les parieurs démontrent en effet qu’ils sont encore, pour une majorité, attachés à des courses qui demandent réflexion et par conséquent étude. “Faire le papier” avant d’investir, c’est cette forme de pari intelligent qui a fait la recette des courses hippiques durant ces dernières années, pourquoi le nier, le renier ? La quête de la clientèle de hasard reste et restera toujours vaine ; c’est le point fort de la FDJ et on ne peut rivaliser, les chiffres le démontrent. À titre d’exemple, la FDJ a fait 73 millionnaires en euros en 2013, contre 12 aux courses... Pourquoi vouloir lutter ? Il me semble qu’il est grand temps de comprendre que l'expérience de mardi dernier confirme un fait, les parieurs qui n’ont pas le temps d’étudier un minimum les compétitions quittent le navire... Résultats incompréhensibles de courses trop nombreuses et de trop faible niveau, rapports faméliques de courses classiques avec trop peu de partants sont deux des cancers qui rongent les courses. La faute, entre autres (mais une page entière ne suffirait pas à tout exposer en détail) à des programmes mal adaptés, et à des règles des jeux obsolètes et ridicules, comme l’accumulation de bonus ou de jeux semblables sur une même course...

 

IL EST GRAND TEMPS DE METTRE EN PLACE LES “ÉTATS GÉNÉRAUX DES COURSES”. Il faut, pour sauver ce qui peut encore l’être, recentrer les objectifs sur les points forts des courses hippiques. Nous l’écrivons depuis plusieurs années, nul ne nous écoute. Et à ce rythme, l’hippisme pourrait être le grand perdant dans les années, voire les mois qui viennent. C’est d’autant plus navrant que les idées existent. Elles pourraient être discutées, débattues, pourquoi pas dans le cadre d’états généraux des courses, avec enfin la prise en compte de la parole des turfistes. Jusqu’à présent, ce genre d’initiative a été étouffée dans l’œuf (voir rapport Augereau). Alors, quelques dirigeants auront-ils un jour le courage de revenir à de nobles ambitions ? En résumé, l’intérêt général prendra-t-il un jour le pas sur les petits intérêts particuliers ?

LE PRIX DE FRANCE, LE BON CHOIX !

07/02/2014

 Merci donc aux dirigeants, pour les courses en général et pour les passionnés de la chose hippique d’avoir fait le bon choix en retenant ce Prix de France comme Quinté dominical.

Le plateau est cette année encore très brillant. Il l’est d’autant plus que l’entourage du crack READY CASH a annoncé que quoi qu’il arrive, ce serait sa dernière compétition publique. Rien que pour cela, la course ne pouvait pas ne pas être “l’évènement”. Alors savourons d’avance le dimanche qui nous attend. READY CASH nous a tant fait vibrer, notamment par ses accélérations hors du commun (une flèche noire qui a souvent transpercer le bois de Vincennes) qu’il mérite que tous les regards et lumières soient braqués sur lui, et ce, quel que soit le résultat. Bien sûr, s’il parvient à terminer sa carrière par un succès, ce sera l’apothéose, mais ne nous y trompons pas, READY CASH reste et restera l’un des plus grands trotteurs de tous les temps. Il est, dans un autre registre, l’équivalent d’OURASI. Il est donc lui aussi une légende. Une légende qui n’a hélas jamais été utilisée par le PMU et les sociétés de courses pour un faire l’égérie des courses dans les spots publicitaires nationaux, dommage. Mais il sera fêté par les organisateurs dimanche à Vincennes, avec photos dédicacées de l’entourage et autres animations, c’est très bien. Nous allons nous rendre à Vincennes le cœur un peu gros, mais des images de READY CASH plein la tête, pour le voir en course une dernière fois. Salut champion, ton entourage a finalement décidé, Philippe Allaire en tête, de te faire quitter la scène au début de ta neuvième année, avant que le poids des ans ne se fasse trop sentir. Respect, même si on lui en veut un peu, en raison du très grand vide qu’il va laisser. Mais le choix de la raison est de toute évidence là encore un bon choix et READY CASH a un autre atout, celui d’avoir un début de production très haut de gamme, qui fait d’ores et déjà de lui un grand étalon et va nous permettre d’admirer ses plus beaux rejetons en course. Merci pour tout champion !

Réunion test à cagnes

04/02/2014

Tout d’abord, cela va dans le sens de la concentration qui peut représenter une économie non négligeable pour tous. Pour les professionnels, ce sont 16 courses -huit de trot et huit de plat- ; pas de question à se poser pour la destination des réunions Premium, tout est sur le même site. C’est une économie sur le plan physique et sur le coût du transport. Cela va dans le bon sens, dans la mesure où nombre d’entraîneurs n’ont plus le temps d’aller aux courses, un comble ! C’est également intéressant, financièrement parlant, pour l’institution dans son ensemble, Équidia pouvant concentrer ses efforts et ses coûts de retransmission sur un seul site ; idem pour les flux de prises de paris du PMU. Pour les parieurs, point de désagrément dans la mesure où, ressentant souvent le besoin de changement, ils auront deux spécialités (trot-galop) au même programme. C’est un “plus” dont les hippodromes mixtes ne profitent pas assez.

C’EST DE LA DISCUSSION QUE JAILLIT LA LUMIÈRE Venons-en maintenant aux points qui nous semblent devoir faire débat, même si cela n’est guère apprécié dans le milieu. Pourtant, c’est en confrontant des points de vue différents que l’on approche de la perfection... Ainsi, dans ce test de seize courses, il y a quelques points qui méritent réflexion. Est-il notamment judicieux d’alterner les deux spécialités au rythme d’une course sur deux ? Pas certain pour le turfiste, qui pourrait y perdre son latin... Mais pour les organisateurs, c’est impératif dans la mesure où figure dans le cahier des charges le rythme d’une course tous les quarts d’heure ! Un rythme à mon sens trop élevé, d’autant que le moindre aléa technique risque d’avoir des conséquences et une perte de repères. Autre élément posant question, la réunion 1 commence à 13h50, la réunion 2 à midi... Allez comprendre ! La séparation étant obligatoire (pour les tickets PMU non adaptés), il serait logique de respecter l’ordre chronologique. Reste le choix des jeux, avec le PICK5 trotteur à 13 partants alors qu’une autre belle épreuve à 18 est au programme. Le manque de coordination se poursuit donc avec un gâchis auquel nous sommes hélas habitués. En résumé, l’expérience vaut d’être tentée et améliorée, nous laissant penser que l’avenir est à une gouvernance commune trot-galop, et à davantage de lieux capables d’organiser des réunions mixtes. C’est aussi à prendre en compte, notamment pour l’avenir des hippodromes parisiens...                           

Prix d’Amérique : MAHARAJAH, grand vainqueur d’une course tactique

03/02/2014

 Le favori READY CASH, piégé derrière ROXANE GRIFF -dont le driver Éric Raffina ne voulait pas aller de l’avant, a eu un parcours exécrable, contraint de venir au plus mauvais moment, là où l’animateur UP AND QUICK accélérait... De plus, le crack n’était pas dans un bon jour et l’explication vient probablement du fait que l’on a appris, en tout début d’après-midi dimanche, que Thierry Duval destin avait travaillé le champion plus dur... Ce qui n’était peut-être pas la meilleure des choses avec un cheval ayant toujours bien fait sur une certaine fraîcheur. Comme quoi même les bons entraîneurs font des erreurs...

Fautif à l’entrée de la ligne droite, READY CASH a dû laisser la troisième place à YARRAH BOKO, qui a fait plaisir à son driver, Pierre Vercruysse :  “Il a été bon d’un bout à l’autre. Bien parti, il a suivi la forte accélération en montant et il s’est montré très courageux dans la ligne droite pour prendre le dessus sur ROXANE GRIFF”.

Laquelle s’est montrée héroïque...

On retrouvera donc ce beau monde (à l’exception du lauréat dont YARRAH BOKO, qui a parfaitement récupéré d’après son entourage, notamment dans le Prix de France.

MAHARAJAH a donc offert à son entraîneur Stéfan Hultman le Prix d’Amérique dont il rêvait depuis qu’il était gamin. Il avait même déclaré, après que MAHARAJAH ait échoué au terme d’un magnifique duel contre READY CASH, qu’il “pourrait mourir tranquille après un succès dans cette épreuve”. Son émotion était communicatrice dimanche dernier, tout comme celle de Margareta Wallenuis-Kleberg, riche propriétaire suédoise, qui a tout consacré aux chevaux. Pierre Vercruysse nous en parle : “ Elle a monté des structures fantastiques en Suède mais aussi aux États-Unis. C’est une dame assez âgée (76 ans) mais le matin de la course, elle était là, dans ma cour -le cheval étant hébergé chez Pierre à Grosbois- à venir le caresser et partager un moment au calme avec le cheval. C’est beau !”.

Alors que l’on se réjouissait de revoir MAHARAJAH dans le Prix de France, disputé dans une semaine, il a été décidé par son entourage de repartir en Suède subitement en milieu de semaine (le cheval a quitté Grosbois samedi 1er février aux honores), son entraîneur jugeant, après en avoir longuement parlé avec sa lad qui s’en occupe en France, que le cheval avait eu une course dure et qu’il ne pourrait sans doute pas avoir totalement récupéré physiquement.

Revoir le programme pour assurer spectacle et recettes

03/02/2014

Ces associations sous tutelle de l’État sont pourtant censées mettre en place des compétitions pour que les passionnés de courses hippiques (les turfistes) y trouvent les meilleures conditions pour engager des paris. Les prélèvements sur ces mises finançant toute la filière course, de l’élevage à la compétition, faut-il rappeler cette évidence ? Malgré cette mission prioritaire, il semble que cet angle majeur soit négligé, à l’heure pourtant où le pari hippique souffre d’une mauvaise image (la faute à qui ?). Les enjeux entrent dans une période de crise (prévisible et annoncée dans ces colonnes depuis longtemps !) et le mois de janvier est murmuré comme catastrophique (la baisse pourrait dépasser les 5%...). Les remèdes existent pourtant.

GOUVERNER C’EST PRÉVOIR.

Quand une société de spectacle voit sa fréquentation diminuée, ne dit-elle pas réagir ? Un dirigeant responsable corrigerait même cette question en précisant que cela doit être anticipé... N’en demandons pas trop à des dirigeants de sociétés de courses qui ont toujours considéré qu’ils pouvaient faire tourner leur “business” sans compétences extérieures. Mais maintenant qu’ils sont au pied du mur, ont-ils enfin comprendre ? Après avoir balayé d’un revers de manche méprisant le rapport Augereau, qui annonçait il y a deux ans cette crise et proposait d’y réfléchir, voire d’y apporter des solutions, les instances du trot et du galop sont dans une impasse. Et continuer à pratiquer la politique de l’autruche, comme ils le font depuis toujours, ne va pas cette fois sauver leur pré carré, l’État, qui avait pallié financièrement à la grande crise précédente (années 70/80) n’étant plus en “état” de combler le déficit hippique. Déficit financier dû à un déficit de compétences en matière d’organisation. C’est flagrant chez les trotteurs en ce meeting hivernal. Ils payent leur inconséquence en multipliant les quintés dans des lots faibles... Imaginez, par exemple, le déficit d’enjeux de samedi dernier, où le Prix du Luxembourg n’a pu être Quinté, faute de partants...

PRIX DU LUXEMBOURG “GÂCHÉ”... Par le passé, par exemple en 2011, alors que les “éliminables” du prix d’Amérique avaient autour de 500.000 euros de gains, le Prix du Luxembourg, avec des conditions de courses plafonnées à 635.000 offrait une belle opportunité pour un certain nombre... En 2012, les moins riches du Prix d’Amérique fleurtaient avec les 700.000, soit 200.000 de plus ! Le Prix du Luxembourg fermé à 685.000, commençait à être sur la ligne rouge... Cette année-là, YARRAH BOKO (éliminé du prix d’Amérique avec 663.000) y trouvait de justesse une belle consolation en l’emportant. Mais il s’en était fallu de peu ! C’est donc là, en 2012 qu’il fallait réagir et remonter considérablement le plafond du Luxembourg pour qu’il ne soit pas en danger. Pour que les éliminés du Prix d’Amérique puisse continuer à y trouver un bon lot de consolation et les turfistes un beau Quinté la veille de l’épreuve majeure... L’hiver dernier, la tendance à la hausse du Prix d’Amérique s’est logiquement confirmée. Il était par conséquent urgent de réagir avec le Luxembourg plafonné à 700.000. Personne n’a pourtant bougé. Ni les hauts dirigeants du trot, qui en tant que “politiques” de l’instance devraient avoir une vision d’ensemble, ni le “Comité” chargé du programme, comité dirigé par des socio-professionnels qui demeurent persuadés qu’ils peuvent gérer leur écurie, leur entraînement, et la société organisatrice... Aberrant ! En conséquence, ce qui devait arriver arriva... Cette année, avec des prétendants au Prix d’Amérique encore plus riches, on a dû éliminer RENOMMÉE D’OBRET (739.000), ainsi que ROXANA DE BARBRAY et UNIVERS DE PAN qui dépassaient les 800.000 euros de gains. Avec un plafond du “Luxembourg” inchangé à 700.000, ces trois-là ne purent courir... Et le Prix du Luxembourg, avec 13 partants n’a pu être Quinté !


Voilà la démonstration du manque de vision des dirigeants, qui scient en fait la branche sur laquelle ils sont assis, ayant besoin des meilleures recettes possibles dans les courses événementielles, et ne mettant pas en place les programmes pour y parvenir... Jusqu’à quand ? D’autant que pour en terminer avec notre exemple du week-end du prix d’Amérique, il existait même une autre solution... Inclure, dans les conditions d’engagements du prix du Luxembourg, que les éliminés du Prix d’Amérique puisse systématiquement être réintégrés comme partants (la déclaration étant le même jour) le samedi, ce qui en l’occurrence aurait permis d’avoir un beau Quinté à 16 partants, pour assurer une belle recette.

DIALOGUE AVEC PIERRE VERCRUYSSE... COMMENT VOIT-IL CE PRIX D’AMÉRIQUE ?

24/01/2014

P.V : il y a déjà eu des progrès avec les points qualificatifs mais on peut encore l'améliorer, la preuve. On constate qu'avec les qualifications directes, il y a moins de place aux gains. ROXANA DE BARBRAY, quatrième l'an dernier, est éliminée avec 870.000 euros ! UNIVERS DE PAN éliminé malgré la bonification due à son âge. C'est rageant pour leurs entourages.

P.L : Tu as d'ailleurs connu la frustration de l'absence, en tant que driver, l'an passé avec YARRAH BOKO, absent le Jour J alors qu'il avait gagné brillamment le Prix de Belgique.

P.V : L'hiver dernier, après sa victoire dans la dernière "qualificative", il y a eu une alerte sur une jambe et son entourage n'a voulu prendre aucun risque. D’autres peut-être auraient pris le risque de courir, le cheval ayant 8 ans. Mais ils savaient qu'en disputant le Prix d’Amérique, la blessure risquait de s'aggraver. Ils ont pris rendez-vous pour 2014. Ce n'était pas évident et ils sont là, un an après, c'est du bon travail.

P.L : D'autant qu'il y a eu une autre alerte après son retour l'été dernier ?

P.V : Exact. Mais son entraîneur le connaît par coeur, il est à son écoute et sait lever le pied dès qu'il y a le moindre bémol. Il a fait un remarquable travail de préparation et ne voulait venir à Vincennes qu'avec un cheval compétitif.

P. L : T'attendais-tu à une si belle course de rentrée dans le Prix de Belgique ?

P.V : Personnellement, je trouvais que c'était compliqué d'entrée de jeu, à ce haut niveau. Mais l'entourage était confiant, le cheval ayant travaillé dur avant de venir en France. Ils avaient raison. Et il est vrai qu'à cet âge, les chevaux courent souvent bien sur leur fraîcheur.

P.L : Il faut dire que tu l'as drivé au mieux. Le long du rail, pas un mètre de terrain supplémentaire. Du bel ouvrage.

P.V : C'est un cheval pratique malgré son modèle. C'est un "mammouth" et pourtant, il est d'une grande maniabilité et sait démarrer à condition d'avoir ses aises à la volte.

P.L : Qu'attends-tu cette année. Tu sais, comme tous les sportifs, que la deuxième course, après une belle rentrée, est souvent moins bonne…

P.V : Avec Yarrah, il y a deux lectures possibles. S'il paye sa belle rentrée victorieuse, en effet, cela peut s’avérer compliqué. En revanche, l’autre lecture me rend optimiste, c'est celle de son entraîneur. Il est venu le travailler cette semaine et l'a trouvé dans un état fantastique, au point même de moins travailler que ce qui était prévu. Lui qui est un cheval lourd n'a jamais été aussi "fit" que dans le "Belgique", et il a gardé ce poids de forme. Il n'en a pas pris mais n'en a pas perdu. Donc, pour son entraîneur, il va même courir en progrès…

P.L : Mais si c'est le cas, tu vas donc avoir de belles ambitions ?

P.V : Tu sais, moi j'y crois toujours avec les bons chevaux. Cette année, avec l'absence de TEXAS CHARM, possible que ce soit une course tactique, qu'il n'y ait pas du train durant toute la route. Mais rien n'est moins sûr… Cela dépendra notamment du comportement d'UP AND QUICK. Pour moi, c'est le seul capable de partir de loin, s'il répète la valeur de son Critérium des 5 Ans.

P.L : Justement, pour moi, il n'avait jamais fait une telle valeur. Et il ne l'a pas refaite ensuite. C'est un peu dérangeant un cheval qui fait un ou deux exploits dans l'année?

P.V : Il a besoin d'être très affûté probablement, et surtout "Deff des 4". Il ne l'a pas été cet hiver. On peut donc s'attendre à le voir très offensif. Son entraîneur sait viser juste et a préparé ce Prix d'Amérique.

P.L : Donc, possible qu'il y ait du train, d'autant que Thierry Duvaldestin, l'entraîneur de READY CASH, a réussi à qualifier SOLEIL DU FOSSÉ, capable lui aussi de partir de loin et d'assurer du rythme. Donc, tu vas t'adapter…

P.V : Comme les autres. C'est notre job, les "pilotes" de nous adapter aux circonstances. Mais à vrai dire, avec un cheval comme YARRAH BOKO, je ne m'inquiète pas trop. Il démarre, il suit tous les trains mais a aussi suffisamment de vitesse pour accélérer durant les six cents derniers mètres.

P.L : En fait, quelles que soit les circonstances, tu penses avoir ta chance, même contre READY CASH, dont je me souviens que Philippe Allaire nous avait dit cet été qu'il le trouvait encore plus beau que les années précédentes et que tout serait fait pour l'amener au top pour reprendre son titre dans le Prix d'Amérique ?

P. V : J'ai vu mon ami Philippe Allaire cette semaine et il m'a dit que son "vieux" était resplendissant. Le plan de marche a été respecté avec son entraîneur et je l'ai senti serein. Jean-Etienne a lui aussi préparé THE BEST MADRIK pour les grandes joutes, Prix d'Amérique-Prix de France (dans quinze jours). Ils arrivent avec beaucoup de fraîcheur et vu leur vitesse de base, il faudra être très fort pour les prendre sur les trois cents derniers mètres. Pour moi, ce sont les "purs" de la course. Mais le mien est un "pisteur", il peut suivre longtemps. À moi de trouver les bons dos durant toute la route.

P.L : Comme il sait démarrer, tu comptes vite te placer parmi les premiers?

P.V : L'entraîneur ne n'a donné qu'une consigne : partir en dehors afin de ne pas prendre de mauvais coups en dedans au départ. C'est vrai que c'est souvent la grande bagarre au moment de la volte et qu'il ne faut pas perdre tout espoir après deux mètres… Après, j'ai carte blanche. Il va donc bien démarrer et ensuite, il me faudra gérer, trouver la ou les bonnes roues.

P.L : Tu as été battu de peu avec ECHO, notamment par DRYADE DES BOIS et Jos Verbeeck. Que penses-tu de TIMOKO ?

P.V : Encore un super cheval, lui aussi physiquement impressionnant. Il est un peu comme le mien, il sait partir et Jos va aussi vouloir les bonnes roues. Maintenant, sa pointe de vitesse est peut-être plus courte que celle du mien. Il faut voir. Avec le “diable belge” tout est possible.

P.L : Il va donc y avoir du sport, notamment pour passer une première fois devant les tribunes? Chacun va vouloir une bonne place...

P.V : Possible. Mais tu sais, à ce niveau, les "gars" savent garder leurs nerfs pour la plupart, même si l'ambiance est particulière

P. L : Notamment dès ce premier passage devant les tribunes. Le public gronde, applaudit, ça doit faire monter la température ?

P.V : On entend sans entendre… Il faut rester concentré. À chaque moment on peut perdre la course. Il ne faut pas, par exemple, laisser passer des chances secondaires au risque de reculer avec eux ensuite. Et si les circonstances météo sont défavorables, la visibilité sera réduite. Cela peut aussi être un critère, car pas facile de revenir de l’arrière lorsque la piste est collante à Vincennes.

P.L : Si j'ai bien compris, pour toi, en dehors de ton cheval, capable d'un exploit s'il a bien récupéré, il y a READY CASH, puis THE BEST MADRIK, et éventuellement UP AND QUICK au-dessus du lot ?

P. V : Disons que derrière c'est un peu chacun les siens. Sur une pointe TRIODE DE FELLIERE est aussi capable de belles choses. Comme ROXANE GRIFF si elle a récupéré de son Cornulier.

P.L : Que penses-tu de MAHARAJAH ? Il revient alors qu'après sa défaite en Suède on l'annonçait peu probable…

P.V : Si son entraîneur vient, c'est qu'il y croit. j'ai vu le cheval, arrivé mercredi à Grosbois, il est dans un état resplendissant.

P.L : On sait aussi qu'il n'avait pas sa ferrure optimale pour courir sous la neige en dernier lieu. Peut-être une course à effacer.

P.V : Lui aussi est un adversaire à redouter s'il est au top. Je te l'ai dit, en dehors des bases, tout est possible. Le lot est homogène, et au niveau du Quinté, ça s'annonce extrêmement ouvert. Tu imagines, on n'a pas même encore évoqué le vainqueur de l'an dernier, ROYAL DREAM, tombeur de READY CASH ! Jean-Philippe. Il ne va pas le présenter pour faire de la figuration. Et il y aussi TIEGO D'ÉTANG. Il a une tenue à toute épreuve, et quand il attend, il sait finir vite...

PIERRE VERCRUYSSE a fêté son anniversaire "en Belgique"

18/01/2014

À commencer par THE BEST MADRIK, sixième, qui a laissé de gros regrets par son éblouissante fin de course à ceux qui, j’en fais partie, détestent que l’on fasse rendre de la distance aux meilleurs.

La victoire est revenue au tenant, YARRAH BOKO qui avait dû, l’hiver dernier, décliné la lutte dans l’Amérique en raison de problèmes de jambes. Croisons les doigts cette année pour son entourage et son driver, Pierre Vercruysse, qui accomplit un début d’année tonitruant. Ayant remporté la veille le Prix de Croix (Groupe II) avec le régulier VIGOVE, il a de nouveau drivé une belle course d’attente avec le puissant YARRAH BOKO. D’origine belge, il fêtait aussi en cette occasion son cinquante et unième anniversaire. Un tout jeune homme donc, qui rêve d’Amérique. Logique vu son parcours professionnel...

OÙ EN EST-ON DU CÔTÉ DE NONANT-LE-PIN...

16/01/2014

EXPULSION DES MANIFESTANTS ?

Le mardi soir, les éleveurs et les soutiens aux terres de l'Orne avaient donc le sourire. Mais dans la foulée, GDE demandait aux personnes qui bloquent l’accès à son centre d’enfouissement d’évacuer les lieux, s'appuyant sur la décision rendue également par la cour d’appel de Caen qui ordonne “l’expulsion de toute personne et tout engin se trouvant ou stationnant sur la propriété de la société GDE et ce, au besoin avec le concours de la force publique”. L'entreprise exprimait alors son intention de « reprendre l’exploitation du site de Nonant-le-Pin, conformément à l’autorisation administrative reçue en 2011, et confirmée par le Conseil d’État en 2013 ». Mercredi soir, 8 janvier, au cours d'une réunion sur le lieu de blocage et devant environ 150 personnes, les responsables des différentes associations confirmaient les juges, si ils validaient les demandes d’expertises sur le fond,  avaient également signifié que “rien n’était de nature à justifier l’occupation et l’entrave du site”. Demande qui devait être effective jeudi dès 6 h. Fort de cette décision, la direction de GDE a envoyé aux occupants un avis d'expulsion leur demandant de quitter les lieux. Les responsables du Front de résistance de l’Orne ont souligné alors qu’il fallait rester calme en cas d’expulsion par les forces de l’ordre. Et la mobilisation est demeurée forte, plus forte peut-être que jamais. Durant la nuit de jeudi, de nombreuses personnes ont dormi sur le site et les opposants avaient activé tous leurs réseaux jeudi matin.

Jeudi, les forces de l’ordre ne sont pas intervenues. Certains évoquent de plus hautes sphères. "Yves Goasdoué et Laurent Beauvais -actuel président du conseil régional de Basse-Normandie et de la communauté de communes du Pays d'Argentan- travaillent à notre cause, explique Noëlle Sandoz, présidente de Nonant Environnement. Peut-être que les ministères ont été informés. «Yves Goasdoué a même demandé au ministre de l'Environnement de prendre position sur l'affaire via son compte Facebook; le député de la circonscription Flers - Argentan tout en se satisfaisant de la décision de la cour d’appel de Caen concernant le centre d’enfouissement du groupe GDE rappelle "que GDE doit laisser les expertises judiciaires contradictoires s’effectuer tout à fait normalement. La procédure administrative qui l’autorise aujourd’hui à exploiter ne saurait y faire obstacle. Je viens de demander officiellement au ministre de l’Environnement de prendre position. Je renouvelle mon soutien total aux associations qui, dans le calme et la dignité, se battent pour faire reconnaître le droit de tout citoyen à la sûreté, à un environnement protégé et à la vérification judiciaire de données administratives".

Un proche du dossier nous a précisé que jeudi soir, il semblait que GDE doive prouver qu’elle est bien propriétaire du site où campent les opposants avant que les forces de l'ordre n'interviennent au droit de la propriété privée. Et que ce serait uniquement dans ce but que les forces de l’ordre interviendraient éventuellement. Un délai semble avoir été obtenu puisque concernant l'évacuation des lieux, le tribunal a reporté une autre audience d'une semaine, dans l'attente que GDE fournisse “une attestation selon laquelle le lieu où sont entreposés les véhicules des opposants est bien le lieu de propriété de GDE ". Et si tel était le cas, rien n'empêcherait les opposants de se déplacer hors périmètre privé pour tenter de bloquer l'accès...

LES HAUTES SPHÈRES POLITIQUES AU COEUR DU DÉBAT

Quoi qu'il arrive désormais, les politiques sont maintenant au pied du mur et au cœur de l’affaire. On sait que les plus célèbres élus écologistes ont été très discrets dans ce dossier, probablement en raison de sa “dépendance” au pouvoir en place. On sait aussi que le dit pouvoir n'est pas très à l'aise avec des manifestants qui défendent des terres d’élevages réputées d'une grande richesse foncière et appartenant pour les plus importantes à de grands notables. À l'opposé, la société GDE n'a pas très bonne réputation et a déjà été mise en cause dans des dossiers sulfureux, la cause économique semblant parfois plus importante que la cause du traitement des déchets elle-même. Il est maintenant certain qu'après avoir longtemps laissé la balle au centre d’un dossier où le pouvoir précédent avait pris fait et cause pour GDE, sous la responsabilité de la ministre de l'écologie d'alors, "N.K.M», il va falloir trancher.

Les expertises demandées et évoquées en début de semaine sont le signe que la balance pourrait pencher pour les éleveurs de l'Orne, ce qui serait une bonne nouvelle pour tous les amoureux de la cause hippique et du patrimoine élevage. Maintenant, force est de reconnaître que tous ces propriétaires-éleveurs sont membres, par définition, des associations loi 1901 France Galop et Le Trot, les deux grandes sociétés de courses qui gèrent aussi l'élevage en France. Et que les dirigeants de ces dernières se sont montrés extrêmement discrets officiellement. Alors qu'il aurait peut-être suffit de se servir de l'impact médiatique (tant qu'il existe encore) des courses et du Quinté, pour mettre le débat plus tôt sur la place publique, afin que les défenseurs de cette cause ne se retrouvent esseulés sur place.

TEXAS CHARM, LE GRAND ABSENT !

15/01/2014

C’est douloureux pour le cheval, qui va devoir observer plusieurs semaines de repos au box, ce qui n’est jamais aisé pour un cheval fougueux qui vit dehors en liberté. Douloureux moralement pour la famille Dubois et surtout pour Julien, qui avait fait étalage de tout son talent de metteur au point et de pilote avec ce trotteur autoritaire et fragile. C’est aussi une mauvaise nouvelle pour ses supporters (dont je fais partie) et surtout pour le trot en général et le spectacle qui ne sera plus tout à fait le même. Reste à espérer, pour ceux qui y croient, que les jeunes “U” voire “V” qui seront au départ pourront offrir une belle résistance à READY CASH et aux “T” qui même sans  leur “charm(e)” principal reste une génération de très haute tenue.

QUAND LES “BOURDES” IMPACTENT LA CONFIANCE...

15/01/2014

À ce titre, comment les dirigeants du trot peuvent persister en des rendements de distance dans un Prix de Belgique qui perd chaque année un peu plus de sa raison d’être dans ces conditions. Cela agace les passionnés. Quant aux parieurs de “spot”, ils ne sont pas dupes éternellement quand ils se retrouvent avec des numéros de concurrents qui ne “roulent pas”. Que ce soit en raison d’un handicap de vingt-cinq mètres ou d’un meilleur engagement qui se profile... Quid du code des courses ?

Et que dire des commissaires ? Aux abonnés absents. Comme encore jeudi 09 janvier dernier à Nantes où, dans la première course, ils ont laissé BOLERO DE RAVEL prendre le départ à 3/1, alors qu’il venait de tomber lourdement sur la piste...

Nul ne pouvait savoir les séquelles éventuelles d’une telle chute. Le cheval, resté figé pendant de longues minutes n’a évidemment pu défendre ses chances. Qu’en auront pensé les nombreux parieurs ayant engagés des paris sur ses chances. Auront-ils envie de revenir indéfiniment réalimenter les caisses en pure perte ?

Chiffre d’affaires des jeux : la F.D.J. progresse... les courses en recul !

14/01/2014

 Ils étaient dus, en fait à différents progrès techniques déjà développés dans nos colonnes, et désormais arrivés à leur terme. À l’image du remarquable travail effectué sur le réseau informatique du P.M.U qui, à la fin des années 90, était préhistorique. Une remise à niveau qui a impliqué un bouleversement total au niveau du confort des joueurs, comme la possibilité de jouer jusqu’au départ de la course (contre fermeture des bureaux à 13 h en moyenne). Un élément de confort parmi d’autres, nombreux, qui ont donné un nouveau souffle aux paris hippiques. Parmi eux l’évolution des paris à distance et la création et constante amélioration de la chaîne Equidia, sont des éléments qui ont été déterminants dans les bons résultats. Sans oublier un facteur mécanique indéniable, le nombre de points de vente, passés en quelques années de 4.500 à près de 12.000... Ne pas vouloir analyser ces évidences et laisser croire que l’inflation de courses et de jeux était l’élément déterminant a non seulement empêché les dirigeants d’anticiper les bonnes résolutions indispensables, mais les a encourager à développer des paris-loteries qui ont peu à peu fait perdre leur spécificité aux courses hippiques.

Pour soigner un malade, il faut faire le bon diagnostic, le plus tôt possible. Celui des turfistes est simple : Il est urgent de ralentir ! Ralentir les courses d’inconnus qui impactent la confiance. Ralentir la cadence des jeux, qui se concurrencent et impactent les rapports. Encore faut-il pour cela accepter de voir la vérité en face et d’écouter la clientèle.                       

NON, DE BELLES “QUALIFICATIVES” NE DÉFLORENT PAS UNE GRANDE FINALE !

04/01/2014

Après un début de meeting qui nous a un peu laissés sur notre faim, nous avons assisté à un premier grand En haut de la côte, TEXAS CHARM est venu prendre délibérément le meilleur, suivi comme son ombre par TRIODE DE FELIERE, qui, on le sait, excelle sur ce parcours. Dans le dernier tournant, alors que Julien Dubois assurait son virage avec ce cheval toujours un peu délicat et non muni d’un bonnet fermé (signe d’un énorme progrès dans la maniabilité), Anthony Barrier tentait le tout pour le tout en prolongeant l’effort de TRIODE DE FELIERE, entrant en tête dans la ligne droite alors qu’en retrait, READY CASH se dégageait pour disputer les places. Dans la ligne droite, une fois bien en ligne, TEXAS CHARM reprenait le meilleur et gagnait en force, avec style,  comme un futur très sérieux candidat à la victoire dans le futur Prix d’Amérique. S’il ne lui arrive, rien, il sera dur à battre. TRIODE DE FELIERE se classait donc remarquable deuxième devant TIEGO D’ÉTANG qui finissait fort, rappelant à ceux qui l’avait oublié un peu vite qu’un finisseur doit impérativement préserver sa pointe de vitesse finale au risque de se noyer... READY CASH sûrement encore un peu à court de condition physique et qui sera à son top niveau fin janvier, se comportait très bien. On peut compter sur lui et son entourage. Belle notes en retrait pour THE BEST MADRIK, enfermé, et surtout UNIVERS DE PAN, pas libre de ses mouvements avec beaucoup de ressources. Une chose est certaine, ce Prix de Bourgogne fut de toute beauté et a démontré que des “qualificatives” à départ égal n’atténuaient en rien les promesses d’un Prix d’Amérique qui s’annonce une fois de plus passionnant...

JONATHAN PLOUGANOU VAINQUEUR DE LA CRAVACHE D’OR !

03/01/2014

Même si parfois nous nous posons bien des questions sur la propension de certains jockeys à ne pas suffisamment ménager leur monture, force est de reconnaître que leur métier mérite le plus grand respect et que nous devons toujours avoir en mémoire les risques que prennent ces cavaliers doués et courageux, sans oublier bien sûr leurs montures. Chapeau à tous !

CRITERIUM CONTINENTAL POUR “VICTOIRE”,

28/12/2013

À Vincennes, dimanche fut également un jour de gala. Dans le Critérium Continental, VICTOIRE (il fallait oser l’appeler ainsi...) a une nouvelle fois mis son coeur sur la piste. En effet, elle n’a pas bénéficié d’un parcours extrêmement favorable, se retrouvant à l’extérieur des deux chevaux de tête (PRINCESS GRIF et VOLTIGEUR DE MYRT) dans le dernier tournant, une position on le sait très inconfortable... Rare sont les chevaux, au niveau Groupe I à pouvoir tourner autour ainsi et ensuite se montrer le plus fort. Ce qui est enthousiasmant, avec cette pouliche de la famille Mottier, c’est le courage dont elle fait preuve à chaque fois. à croire qu’elle se dynamise quand elle est à la lutte. Elle ne donne en effet jamais l’impression de dominer, mais elle est très dure à doubler. Le très affûté VAUX LE VICOMTE en a fait les frais, venant se porter à sa hauteur à cent mètres du poteau, comme pour la “manger tout cru”. Mais malgré les efforts de “J.M.B” (voir photo ci-dessus), VICTOIRE a repoussé son attaque avec un courage hors norme. Bravo à elle et à son entourage qui ont effectué un travail remarquable pour la tenir ainsi très “fit” cette année. Ce fut la première déconvenue pour Jean-Michel Bazire, qui se voyait bien l’emporter lorsque VAUX LE VICOMTE est venu vite à mi-ligne droite. La seconde est venue après l’arrivée, la sirène des commissaires annonçant une enquête sur un changement de ligne. En effet, ayant beaucoup de gaz, “J.M.B” a quelque peu “sorti” un rival étranger (INDIGIOUS) à l’entrée de la ligne droite, ce dernier répondant par une faute, étant disqualifié. Jugé responsable, VAUX LE VICOMTE a perdu le bénéfice de ses efforts, un peu comme Fouquet, qui fut expulsé et banni du royaume de Louis XIV pour avoir fait construire ce fameux château de “Vaux-le-Vicomte”, trop luxueux aux yeux du roi. Mais c’est une autre histoire... À Vincennes, c’est VILLAGE MYSTIC, irréprochable, qui a hérité de la deuxième place d’un Critérium dont on le sait, la lauréate a gagné son ticket pour le Prix d’Amérique.  Ce n’est qu’un avis, mais cela me semble un peu juste pour aller défier les anciens.

Au trot monté, on attendait un nouveau succès de l’impressionnante VISION INTENSE, laquelle n’a pas apprécié l’allure réduite et s’est perdue dans ses allures, étant disqualifiée. Une drôle de jument qui ne sait pas aller lentement... On en reparlera. La victoire est revenue à la belle VALSE CASTELETS, qui ne déçoit jamais. Elle a tout pour devenir une chouchoute du Plateau de Gravelle !

Toujours sous la selle, dimanche était aussi le jour du Groupe I pour les 3 ans, le Prix de Vincennes. ATLESSIMA l’a emporté de loin, faisant aussi bien que ses deux compagnons d’écurie en 2010 (TEXAS CHARM) et 2012 (VISION INTENSE)... Excusez du peu ! D’ailleurs, Éric Raffin, son jockey, ne tarit pas d’éloge, l’ayant résumé ainsi : “C’est de la came !”. Signalons que les commissaires ont ouvert une enquête sur ses allures mais qu’elle fut fort logiquement maintenue. En revanche, on peut s’étonner de la disqualification du 3è, AVIREAU DE HOUELLE. Évidemment, si l’on cherche la petite bête, on peut trouver un petit décalage derrière, le poulain levant très haut le postérieur droit. Cela justifie-t-il une disqualification ? Probablement pas d’autant que les commissaires auraient dû tenir compte des circonstances sportives. En effet, AGRIPPINE, finalement 2è, a longuement galopé (une douzaine de foulées) avant le dernier tournant, se soulageant beaucoup, ce qui lui a permis de revenir attaquer pour les places à mi-ligne droite. En analysant, les commissaires auraient donc dû tenir compte du fait qu’AVIREAU DE HOUELLE avait été poussé dans ses ultimes retranchements par une pouliche qui avait fait une longue faute précédemment... Que nenni ! Ils ont fait tombé le couperet sans nuance, préférant sans doute règler ainsi leurs comptes avec Daniel Augereau, le propriétaire, celui-là même qui fut l’auteur d’un rapport qui remettait en cause l’organisation des courses. Celui-là même qui dénonçait aussi, sur Canal+ au printemps (Spécial Investigation), le manque d’indépendance et les conflits d’intérêts des juges et des dirigeants... Pitoyable ! 

SANTON DANS LE COLLIMATEUR DES COMMISSAIRES !

20/12/2013

Mais si l’on disqualifie tous ceux qui sont dans ce cas de figure, cela va être une hécatombe et il ne restera guère que la moitié (et encore) des concurrents à l’arrivée. Par ailleurs, il serait peut-être temps que les commissaires et organisateurs des courses se posent la question des effets pervers de certaines de leurs règles ou décisions. Surtout quand les images fournies sur Equidia, pour justifier l’éviction du cheval de la bonne combinaison, ne sont absolument pas en rapport avec cette décision. Mercredi, en montrant les cents derniers mètres, durant lesquels le cheval est quasiment toujours au trot (le cliché ci-dessous le montre d’ailleurs parfaitement “carré” peu avant le poteau d’arrivée), ils ont provoqué un nouveau sentiment d’incompréhension auprès de parieurs qui s’estiment une nouvelle fois lésés. Pour la transparence et la confiance, il est impératif que les décisions et justifications soient indiscutables. C’était loin d’être le cas ici. D’autant que sur un plan sportif, SANTON, en échouant face aux deux premiers, n’a donc pas profité de ces éventuels soucis d’allures pour obtenir un classement immérité...

Comprenne qui pourra. En attendant, modifier des arrivées de Quinté dans ces conditions  est une raison supplémentaire à la fuite des parieurs qui perdent confiance. Malheureusement fort légitimement...

FRANCK NIVARD APPRÉCIÉ DES PARIEURS ET DES OBSERVATEURS !

20/12/2013

 Avec cette dernière, à Cabourg, les canters d’avant-course se sont révélés désastreux, la jument ne parvenant pas à rester au trot. Que des canters au galop et des parieurs, qui avaient joué sans pouvoir annuler leur tickets (rappelons que bon nombre n’ont pas la possibilité d'assister aux courses en direct et que, de toute manière, la possibilité d'annuler un jeu ne dure que quinze minutes après l’édition du bordereau). Beaucoup de parieurs étaient donc  inquiets puisque dans un tel cas de figure (alors qu’ils en ont la possibilité par le code mais ne l’on jamais utilisée pour protéger les joueurs...), les commissaires étaient restés inactifs, bien que la régularité des courses fasse partie de leurs attributions ! Heureusement, Franck Nivard a sauvé les meubles avec cette jument installée parmi les favorites. Il a décidé de rentrer aux écuries après les canters, conseillant à son entourage de la déclarer non partante. C’est bien pour la jument, qui n’était pas en mesure de fournir sa valeur, et surtout pour les turfistes qui, en raison de l’inefficacité des commissaires, s’en remettent totalement aux drivers et jockeys... Et avec Franck Nivard, leurs mises sont en de bonnes mains puisque le grand professionnel avait également déclaré non partant, juste après des canters qu’il ne jugeait pas satisfaisants, le grandissime favori SOURIRE DE VOUTRE (cote inférieure à égalité !) il y a une dizaine de jours. Chapeau Monsieur Nivard. Si tous les “pros” avaient ce genre de comportements, l’image des courses n’en serait que meilleure.

DEUX GROUPE I DIMANCHE À VINCENNES

20/12/2013

Là encore, il serait bon que tout le monde se mette autour d’une table pour tenter de trouver des solutions. En attendant que les courses redeviennent auprès du public ce qu’elles n’auraient jamais dû cesser d’être, on assistera  à deux courses de Groupe I ce dimanche à Vincennes, avec le Critérium Continental, quinté de très haut niveau, tant par la qualité que par la quantité, mais aussi le Prix de Vincennes, autre course de tout premier plan, au trot monté cette fois. Épreuve qui sacre traditionnellement le meilleur cheval de 3 ans en fin d’année. Récente impressionnante lauréate, la belle ATLESSIMA sera logiquement grande favorite. Souhaitons qu’elle effectue un parcours sans faute, ce serait, tout comme l’ont été d’autres victoires de la casaque Victoria Dreams dans cette course, TEXAS CHARM en 2010 et l’impressionnante VISION INTENSE (qui sera au départ de la 3è dimanche avant de disputer le Cornulier) l’an passé, une belle publicité à montrer sur France-Télévision dimanche...

La cravache d'Or de l'obstacle se joue à Pau et à Cagnes

20/12/2013

Cette année, le “qui m’aime me suive” pourrait donc prendre le pas sur le sens tactique au trot monté. Côté galopeur, si Christophe Soumillon est assuré d’un nouveau titre à l’issue d’une année exceptionnelle (record de victoires), concernant l’obstacle, c’est beaucoup plus serré. Si Bertrand Lestrade, qui a perdu de nombreuses montes ces derniers temps, est troisième tout près, il compte quelques longueurs de retard qui vont être difficiles à combler sur David Cottin, tenant du titre, et Jonathan Plouganou qui sont sur la même ligne. Entre ces deux-là, la lutte sera magnifique peut-être jusqu’au dernier jour, tous deux étant très actifs à Pau et à Cagnes en cette fin d’année.

Il est d’ailleurs intéressant de noter que David Cottin a fait le plein de montes hier à Cagnes, devant être en selle dans les sept courses du programme, contre quatre montes pour Jonathan Plouganou. En revanche, aujourd’hui à Pau, c’est ce dernier qui devrait être en selle dans les six courses du programme, contre quatre pour David Cottin. La lutte va donc être serrée jusqu’au bout...

RETOUR SUR LE PRIX DU BOURBONNAIS...

14/12/2013

 

 

Aucun d’eux ne pouvait prendre le risque d’être celui qui... Celui qui prendrait l'initiative de former le wagon de troisième épaisseur, au risque de ramener un rival ou deux sur un plateau. Au risque d’avoir une course dure, trop dure en faisant l’effort pour les autres. Risque de porter un coup au moral, un atout qui sera évidemment déterminant le dernier dimanche de janvier. Pour toutes ces raisons, ce prix du Bourbonnais a été décevant, surtout support du Quinté. Il serait grand temps de trouver une autre formule que celle consistant à tout prix à vouloir faire rendre la distance aux meilleurs. Comme nous l’avait précisé un international de football récemment : “Est-ce qu’on met du plomb dans les chaussures des meilleurs joueurs avant une finale ?”.