C'est la reprise !

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Actualité hippique : une analyse acérée signée Lanabère

Il se passe chaque jour quelque chose sur les hippodromes. Si nombre de courses ne sont en fait que des épreuves loteries de faible niveau, il existe de vrais événements, avec des chevaux de qualité. Dans cette rubrique, vous saurez tout des compétitions de bon niveau et tout ce qui se dit en secret dans les coulisses. Présentation d'avant-course, analyse après-course en fonction de l'intérêt sportif...   Pour cela, nous sommes chaque jour au sein des écuries, sur les champs de courses et dans les centres d'entraînement.

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LES ÉTRANGERS CARTONNENT À VINCENNES, LES PARIEURS MORFLENT À BORDEAUX...

30/11/2015

Ce samedi, c’est Lufti Kolgjini qui a frappé fort. On l’avait déjà vu faire des incursions fructueuses mais depuis quelques semaines, il fait un carton avec une délégation plus importante et pour cause, il a désormais une antenne d’entraînement en France, en l’occurrence dans la Manche. À l’image de nombreux professionnels, qu’ils soient belges, italiens ou scandinaves, ils commencent à s’installer sur le territoire afin d’avoir moins de voyages à faire et de profiter de situations plus favorables à répétition. Et ils cartonnent ! À l’image du tandem “Kolgjini-Locqueneux” qui a fait très fort samedi avec deux brillants succès. Tout d’abord dans le Quinté (Groupe III Prix de Chenonceau) grâce au 5 ans DANTE BOKO  (photo) qui a résisté, sur le pied de 1’12”3 (excellente réduction sur 2.700 mètres en hiver) assez nettement au très prometteur BRIAC DARK. Des sujets dont on entendra reparler à un haut niveau, d’autant qu’ils n’ont “que” 300.000 euros de gains. Autre succès aux couleurs Kolgjini, celui acquis trente minutes plus tard par QUICK FIX qui a lui aussi dominé nettement, en patron (devant), VÉNUS DE BAILLY et l’excellente  suédoise (entraînée en France par Fabrice Souloy) YOUR HIGHNESS.  Si la réduction kilométrique n’est que de 13”8, signalons qu’à 6 ans le vainqueur compte seulement autour de 220.000 euros... Autant dire qu’il demeure en retard de gains comme nombre de trotteurs labélisés européens, lesquels devraient encore truster les victoires cet hiver.

À signaler par ailleurs, à Bordeaux (course 5) réunion PMU, un fait divers qui va encore rassurer les parieurs. Un gagnant a été disqualifié car ce n’était pas le bon cheval... Évidemment il n’y avait aucune intention malhonnête, juste de l’incompétence dans l’organisation... Encore... ! En attendant, le parieur morfle, puis s’en va.   

“MONUMENTAL” ECHEC de la politique de billetterie de France-Galop : la preuve par l’absurde !

01/10/2015

Pourtant, voilà aujourd’hui la preuve que cette stratégie est non seulement un échec quand on constate la baisse de fréquentation, mais qu’avec les complicités des hauts dirigeants (B. Bélinguier, Président, et Thierry Delègue, Directeur Général) France-Galop en a conscience... sans le reconnaître ! Sinon, pourquoi “solder”?

Ci-contre, les copies de ce que le site “vente-privée” a commercialisé jusqu’à hier matin : à savoir les “promos” à quelques jours de l’Arc. En haut, dans le tableau reconstitué, les prix sur France-Galop.com (site soi dit en passant d’un autre âge...), preuve que les prix mis en place sont du domaine du rêve. Pire encore, la manière dont l’affaire a été conclue avec le site... On voit que pour le 3 octobre (samedi) on solde à 5 euros au lieu de 10 en précisant “Entrées simples 100% Arc.” Pour le 4 (dimanche) c’est 5 euros au lieu de... 0 (car il y a une erreur sur le prix du dimanche qui, quand on clique pour réserver est à 10 euros). Mais ce dimanche, pas de notion “Arc” en accroche : Entrées simples et gradins” ! Le spectateur lambda viendra-t-il voir l’Arc samedi ? Bref, cette révélation démontre que les dirigeants ne croient pas à leur politique, laquelle est un échec cinglant. Dès lors, la conclusion n’est-elle pas une démission en bloc ?

 

BILLETTERIE

ARC DE TRIOMPHE           Prix sur le site                       PRIX “soldé” en résa sur                     de FRANCE GALOP le site de "VENTE-PRIVEE"                                                

Prix “Village de l’Arc”                     10 €                              5 €

Prix “100% ARC”                          20 €                             10 €

Prix “Gradin de l’Arc”                     30 €                             18 €

Prix “Tribune Follow Treve”            25 €                             15 €

Prix “Tribune Jockey-Club”           100 €                             60 €  

UN DRAME DOIT SERVIR...

01/10/2015

Voilà qui contribue à faire perdre confiance. Déjà, le drame vécu par le cheval et son entourage est terrible, alors faut-il en plus que les turfistes, touchés eux-aussi, voient leurs jeux considérés comme perdants ? Puisque les courses cherchent des solutions pour l’avenir et que seuls des changements spectaculaires pourront redonner confiance et une image plus positive, ne serait-il pas envisageable, dans des circonstances très particulières, appréciées par des commissaires indépendants (ce qui n’est pas le cas actuellement) considérer un cheval victime d’un tel événement exceptionnel considéré comme non-partant et les paris faits sur ses chances remboursés ?  En attendant une telle révolution (nécessaire) dans les règles, toutes nos pensées vont à BON AUGURE et à son entourage. 

BRILLANTISSIME !

30/09/2015

On ne sait plus. Restait à savoir, après cette première en semaine, avec très peu de spectateurs présents à Auteuil, comment cela allait se passer pour le premier week-end. Là encore, nos premiers échos sont dramatiques. Des parieurs, malgré un beau programme de compétitions à Vincennes, auraient même quitté le champ de course  assez rapidement. Idem au restaurant où se réunissent pourtant des joueurs au budget important. Nous avons aussi pris la température auprès de gros parieurs, même s’il y en a de moins en moins. Là encore, c’est le mécontentement qui domine. Notamment en raison des limites d’enjeux pour eux. La “cata” est en marche ! Côté sportif, la belle satisfaction est venue d’Italie, où BRILLANTISSIME, magnifiquement préparé par Philippe Allaire, a gagné en patron à Bologne un Groupe I, le “Gran Premio Continental” associé à Pierre  Vercruysse  qui l’a drivé en patron. Un travail “brillantissime” qui devrait inspirer certains...  

JEUX, SPORT, IMAGE, CRAVACHE ET AVENIR...

30/09/2015

Témoin le Prix de Normandie le week-end dernier, au trot monté avec les meilleurs 5 ans... Et des jockeys qui font la différence. Le plus patient, celui d’ASTOR DU QUENNE (Adrien Lamy) l’a emporté devant APPRENTI SORCIER (2è) qui a eu tous les malheurs. ALEXIA (3è)  et ARIANE DU GOUTIER (4è) ont été montées beaucoup trop précipitamment et ont eu des courses dures; tout comme et surtout ANDALOUSE (disqualifiée à la fin) qui a répondu par l’incartade aux nombreux coups de cravache... dont l’utilisation continue de faire de gros dégâts devant des dirigeants qui ne voient rien ! Ce dont certains jockeys profitent, au détriment des chevaux et de l’”image”. Dommage...

Dernière étape d'un "Trophée Vert" réussi

07/09/2015

La mise en place d’un trophée équivalent mais uniquement sur les pistes en herbe est une réussite. Les conditions de courses étant suffisamment relevées pour attirer de bons trotteurs, la sauce a rapidement prise. Automatiquement associé au Pick5 (là encore une bonne initiative mais on ne peut en dire autant des Multis placés systématiquement sur les deux courses d’apprentis et  d’amateurs...), ce Trophée Vert a enthousiasmé cette année, grâce notamment à la constance des principaux protagonistes, à l’image du lauréat aux points, TRÉSOR WIC qui n’a cessé de progresser cette année, fournissant toujours de belles prestations. Idem pour la bonne et belle SIERRA LÉONE, qui malgré ses gains a relevé le challenge, étant pourtant souvent contrainte de rentre cinquante mètres. La “finale”, même si mathématiquement le pensionnaire de Laurent Simon ne pouvait être rejoint, a tenu toutes ses promesses, SIERRA LÉONE résistant de peu à TRÉSOR WIC (malheureux) au terme d’une belle course. Du beau sport, de la logique dans les résultats, voilà la meilleure des publicités !       

BOLD EAGLE-VILLEROI, brillants reflets de la parfois insolente supériorité des “Guarato” !

05/09/2015

Toujours est-il qu’il est transformé et a  remporté une autre belle épreuve samedi, le Prix de Beaugency, après sa rentrée victorieuse d’Enghien. Et pour gagner en patron grande piste à Vincennes comme il l’a fait, après avoir contré une très (trop ?) vive attaque de TROPHÉE DE JABA au début de la montée, il est reparti de plus belle dans des chronos intermédiaires assez stupéfiants ( 1’06 de 1500 à 1000mm, 15”5 les 500 suivants, et enfin 11”6 les 500 derniers, comme à la parade !). Cela sort de l’ordinaire et laisse penser que s’il confirme de telles capacités, il faudra compter avec lui au plus haut niveau, attelé comme monté.

Un très haut niveau (le prix d’Amérique) sont on parle déjà pour son compagnon de casaque et d’entraînement, BOLD EAGLE, auteur lui d’une rentrée également impressionnante, deux jours plus tôt. Après une absence de quelques semaines et la cruelle déconvenue de son dernier échec, le leader des 4 ans a terrassé ceux qui avaient assuré l’intérim de belle manière, dont BIRD PARKER, double lauréat de Groupe I (Prix de Vincennes et Critérium des 4 Ans...). Impressionnant !

En janvier prochain, il aura 5 ans, le bel âge pour affronter ses aînés dans le Prix d’Amérique quand on est un trotteur de grande classe. Il en a l’étoffe, lui aussi élevé, comme VILLEROI, par Jean-Etienne Dubois. Pierre Pilarski, dont les deux chevaux portent la casaque désormais, a de quoi être euphorique... D’autant que chez Sébastien Guarato, on semble bien, depuis quelques mois, ne rien vouloir laisser aux adversaires... 

"Prix d'été", SAVOIR FAIRE & FAIRE SAVOIR...

04/09/2015

Ajouté à cela le fait qu’il était entraîné plus ou moins par la fille du propriétaire, on pouvait espérer de nets progrès en France, sans sous-estimer pour autant le travail effectué par son entourage précédemment. Car il est évident que si LIONEL est arrivé relativement neuf à l’âge de 7 ans chez Fabrice Souloy, c’est aussi en raison du fait qu’il a été ménagé, mis dans du coton, qu’il a confiance en ceux qui l’entourent, et qu’on ne l’a pas dégoûté des courses, bien au contraire. Cet aspect moral du compétiteur est à prendre en compte et c’est aussi cela qui permet à Fabrice Souloy de faire de l’excellent travail... Vu la capacité de ce dernier a “transformer” parfois des chevaux bons en “très bons”, on imagine ce qu’il peut faire d’un déjà très bon ! C’est ce que LIONEL démontre depuis plusieurs semaines. Il va tenter de confirmer ici dans cette course au standing classique.

La semaine dernière, le Critérium des 5 Ans, n’a pas sacré celui que l’on attendait, AMIRAL SACHA. Pourtant, il était bien en course pour la victoire lorsque, après un effort pour contourner un adversaire fatigué à l’amorce du dernier tournant, il est venu vite déborder les animateurs, au moment même où ATHOS DES ELFES faisait la faute, semblant faiblir alors. AMIRAL SACHA et AVE AVIS -qui avait eu le bon parcours à la corde jusqu’alors- auraient pu offrir un beau spectacle mais le premier nommé s’est désuni (venu trop vite ?) et a laissé le champ libre à son rival. Bon finisseur, AKIM DU CAP VERT, désormais drivé sagement (c’est impératif) a une nouvelle fois bien fini... Il garde ainsi un moral intact, promesse de faire une belle seconde partie de carrière ; cela lui permet aussi d’être de nouveau au départ avec une belle chance aujourd’hui dans le Prix d’Été face à ses aînés... Concernant la victoire d’AVE AVIS, finalement nette et sans bavure, elle sacre le travail de Jean-Michel Bazire, bien sûr, mais aussi un cheval qui avait des références et qui semble transformé par le déferrage. Il y avait déjà du mieux “DP” mais la première fois “D4” lui a permis de se transformer... L’occasion de rappeler combien il est important de donner cette info aux turfistes, ce qui fut très long à obtenir...

À  ce sujet, l’anecdote du jour concerne le Président de la SECF, (éleveur d’AVE AVIS!) Dominique de Bellaigue, qui, il y a une dizaine d’années, en salle de presse, alors que nous étions quelques journalistes insistants sur le sujet pour obtenir un changement de règle, nous avaient alors déclaré que le déferrage n’avait aucune importance, que c’était notamment un leurre pour masquer des histoires de dopage! Chacun appréciera... 

LES LEÇONS À TIRER...

31/08/2015

Notamment le Président du Trot, Dominique de Bellaigue (éleveur de... AVE AVIS) qui, à l’époque, s’est longtemps opposé à ce que la déclaration de déferrage soit obligatoire... L’avenir lui a donné tort à de nombreuses reprises et notamment samedi avec un cheval qu’il a fait naître...En tirera-t-il les conclusions ?

Son dauphin, AKIM DU CAP VERT, pas très heureux au moment décisif, a encore très bien fini, Franck Anne pratiquant une nouvelle fois la course d’attente, sans être heureux au moment décisif. Cette “sagesse” de driver, depuis quelques mois, convient parfaitement au cheval.

Troisième, AFRICAINE a confirmé qu’elle était toujours là. L’autre bonne jument de la génération, ANNA MIX, ayant été déclarée non partante par les commissaires dans les aires de départ, devant un premier comportement de refus... déjà observé l’hiver dernier. Une décision difficile pour l’entourage, mais tout à fait logique pour la protection des parieurs. Dès lors, ne serait-il pas judicieux de trouver une solution intermédiaire pour sa sortie suivante, plutôt que de l’exclure, comme ce sera le cas ?

(*) : voir rubrique "Point de Vue" au 05 septembre)     

Lundi 08 juin : un nouveau "Spécial Investigation" (Canal+) qui va faire du bruit dans le milieu...

06/06/2015

Lundi 08 juin : un nouveau "Spécial Investigation" (Canal+) qui va faire du bruit dans le milieu...

Mais si, comme cela a été évoqué par ce membre important de la société “Le Trot”, ces constatations étaient fausses (définition du mensonge), qu’est-ce qui empêchait  d’agir officiellement après la diffusion, plutôt que d’attendre une année et demi   pour revenir sur ce sujet, en catimini, dans un article de presse que l’on pourrait qualifier de promotionnel ? Résultat des courses, rien n’a changé...

Plutôt que d’essayer de comprendre que les passionnés, journalistes ou turfistes -ce qui a de bien plus graves conséquences- veulent l’amélioration d’un système dirigé selon des méthodes d’un autre siècle et qui a largement montré ses limites, les autorités en place préfèrent continuer de pratiquer la méthode Coué...

 “Tout va bien...”, c’est la pensée unique.

Comment s’étonner dès lors que le public turfiste se désintéresse chaque jour davantage de ce milieu où l’omerta est de rigueur ? Ou qu’après cette “mise de la poussière sous le tapis”, une autre journaliste d’investigation se soit de nouveau intéressée au sujet, avec cette fois non plus un tiers d’un 52 minutes, comme au printemps 2013, mais dans le cadre d’une émission toute entière de la remarquable série “Spécial Investigation” de Canal+.

Réalisé par l’agence CAPA, un gage de sérieux, ce “doc” est présenté ainsi par la chaîne :

Le prix de l'Arc de Triomphe. L'un des temps forts de la saison hippique. Devant les caméras, les meilleurs cracks s'affrontent sur la piste et les élégantes défilent, chapeautées, en tribune. Mais impossible pour nous d'aller filmer les écuries. Le monde du cheval répugne à dévoiler ses coulisses.

En 2014, le PMU a annoncé des résultats en baisse d'environ 50 millions d'euros. Quelque chose ne tourne plus rond sur les champs de courses. Certains parieurs sont en colère : soupçons de courses truquées, de chevaux dopés, de manque de vigilance des autorités de contrôle.

Pour SPECIAL INVESTIGATION, Caroline Benarrosh a enquêté et interrogé tous les acteurs du secteur. Elle révèle quelques secrets bien gardés du monde hippique, un univers d'argent, de compétition... et de pouvoir.

Une nouvelle fois, après ce documentaire qui témoigne de réalités, la balle sera dans le camp des dirigeants des courses. Leur attitude sera-t-elle une nouvelle fois le déni, ou bien en profiteront-ils pour réformer ce milieu qui en a tant besoin, avant qu’il ne soit trop tard...

 

 LA RÉALISATRICE DU DOCUMENTAIRE : “Le monde des courses est un univers très fermé, qui n'aime pas que l'on cherche à découvrir ses petits secrets...

Caroline Benarrosch, au début de votre enquête, dans un milieu que vous ne connaissiez pas, quels sont les premiers sentiments que vous avez ressentis ?

Il est assez compliqué de débarquer dans ce petit milieu qui n'a pas forcement l'habitude d'ouvrir ses portes et encore moins à des journalistes d'investigation. J'ai heureusement rencontré quelques personnes qui ont accepté de me décoder cet univers que je ne connaissais pas. Par la suite, j'ai recueilli des témoignages de personnes qui souhaitaient dénoncer des pratiques qu'ils jugeaient délictueuses mais ils ont pour certains longuement hésité avant d'accepter d'apparaître dans le documentaire, de peur de ne plus pouvoir exercer dans ce milieu. La commissaire divisionnaire du service des courses de la police judiciaire a elle-même reconnu qu'elle rencontrait de grandes difficultés à collecter de l'information dans ce monde des courses. Personne n'a intérêt à parler et celui qui parle risque de se voir mis au banc. Je me suis donc dit que j'avais mis les pieds dans un monde particulièrement opaque et fermé.

Vous avez été en contact avec quasiment toutes les branches qui jouent un rôle dans le milieu, quelle est votre conclusion de ce monde marginal ?

C'est un monde de passion avant tout. J'y ai rencontré des entraîneurs, des jockeys, des parieurs qui, s'ils ont accepté de me faire part de leurs doutes, veulent avant tout améliorer les conditions dans lesquelles les courses se déroulent. Ils sont de véritables amoureux des courses qui ne s'économisent pas pour vivre leur rêve.

C'est donc un monde assez fascinant car c'est monde en soi. J'ai d'ailleurs été surprise de découvrir que cet univers des courses est soumis à peu de contrôles extérieurs. Les dirigeants des courses décident de tout, contrôlent la lutte anti dopage, cooptent leurs proches, "pour mieux conserver leur pré-carré" selon certains. J'ai été étonnée de découvrir que finalement, les ministères de tutelle sont assez absents, même s'ils semblent vouloir s'impliquer d'avantage depuis la baisse des enjeux.

Ce milieu vous semble-t-il, par exemple, capable de rattraper les retards accumulés en termes d'opacité et d'image auprès du grand public ?

Je ne suis pas une spécialiste en communication. Il me semble tout de même que leurs campagnes ne remportent pas franchement l'adhésion d'un nouveau public puisque la population des parieurs est vieillissante et ne se renouvelle que trop peu.

Après plusieurs semaines d'enquête, vous qui êtes journaliste, que ressentez-vous du rôle de la presse dans ce milieu ? Dans l'ensemble, joue-t-elle son rôle ou sert-elle essentiellement à faire de la "com" ?

Des mois d'enquête même! Quand j'ai démarré, j'ai été surprise de ne pas trouver beaucoup de matière ; de livres, d'articles de presse, de reportages sur le monde des courses. Du coup, je me suis demandée pourquoi peu de journalistes enquêtaient sur ce milieu.

Après quelques interviews, j'ai compris qu'il faudrait avant tout que les journalistes hippiques puissent travailler librement. Car si les acteurs des courses n'osent pas exprimer leur colère face à certaines situations ou manquements, il en est de même pour les journalistes hippiques qui, pour un très grand nombre d'après les propos que j'ai recueilli, travaillent sous le contrôle des sociétés mères ou du PMU. Des sociétés mères qui n'hésiteraient pas à se plaindre auprès des rédactions si un article leur déplaît, menaceraient de supprimer des encarts publicitaires voire, imposeraient avant même la publication, leur vue. Une lourde pression s'exerce donc sur les journalistes dans ce milieu. J'ai moi-même été confrontée à cette pression. Un exemple : pour avoir osé parler d'une course faussée, à Mons (NDLR : afin de démontrer que toutes les garanties n’étaient peut-être pas offertes aux parieurs), j'ai reçu un e-mail de menace. Son auteur me promettait de "tout mettre en œuvre pour détruire mon reportage et mon image". Tout un programme!

Pourtant, il existe une Union de la Presse Hippique, censée défendre les journalistes spécialisés. D'après mes contacts, cette Union de la Presse Hippique ne sert pas à grand chose... En tous les cas, elle ne fait pas progresser la liberté de la presse hippique! Comme me l'a raconté un journaliste : "Dans le monde des courses, il fait toujours beau, le terrain est toujours bon-souple et la journée s'annonce formidable ! " Tout est dit...

La victoire stupéfiante de PRINCE BISHOP à Meydan

05/04/2015

D'ailleurs après trois tentatives (2è,5è,8è) PRINCE BISHOP était allé à Vichy, fin juillet de ses 3 ans, pour ouvrir son palmarès dans une "F". Soit il était très tardif, soit un peu juste en qualité.

De toute manière, à moins de ne pouvoir expliquer cet inexplicable et stupéfiant succès à Meydan, force est de reconnaître qu'il était extrêmement tardif ! En effet, il vient donc de remporter son plus beau succès à l'âge de 8 ans... Tardif aussi sur son aptitude à Meydan, puisqu'il s'y est produit régulièrement depuis qu'il a 4 ans… Et qu'avant de remporter cette "World Cup" la course la mieux dotée au monde (plus de 9 millions de dollars, les organisateurs et financiers étant... ses propriétaires), il avait participé à cette somptueuse réunion en 2011 (10è), en 2012 (7è), en 2013 (10è), et en 2014 (9è). Comprenne qui pourra ! Alors, pour en revenir à des choses qui peuvent éventuellement fâchées, mais qui sont des questions qui peuvent se poser, sans pour autant accuser : qui s’occupe du contrôle anti-dopage lors d’une telle réunion, totalement financée  par des acteurs de ces mêmes compétitions ? Une question qui nous a été posée par plusieurs parieurs sur mon site “veritecourses.com” mais à laquelle, hélas, personne ne peut fournir de réponse. Il faut dire aussi que personne, dans les médias, n’a osé la poser... Dommage car la transparence est le seul moyen de balayer tous les doutes.

Fort heureusement, lors de ce programme auquel on a pu assister dans son intégralité grâce à Équidia Life (voir édito de mardi dernier), de grands champions (français qui plus est) nous ont gratifié d'éblouissants spectacles, comme le magnifique succès de DOLNIYA, devant l'autre excellent  frenchy FLINTSHIRE, dans la "Sheema Classic" dotée de près de 5,5 millions de dollars. Et que dire de la démonstration du beau grisou SOLOW (photo) qui a perdu en route ses adversaires dans la  "Dubaï Turf" (même allocation que la précédente) remportant un cinquième succès consécutif entre 1600 et 1800 mètres. Un cheval entraîné par le toujours jeune Freddy Head (quel exemple de professionnalisme pour l'image des courses !) qui a tout pour devenir une vedette porteuse d'une belle image car, hongre, il n'est pas voué à rentrer au haras, un peu à l'image du célébrissime CIRRUS DES AIGLES. Voilà ce que les courses peuvent, et doivent vendre pour redevenir populaires. À l’image du spectacle qui nous a été offert hier vendredi, et dimanche dernier à Auteuil, par des sauteurs de grand talent, comme le rentrant de grande classe VANILLA CRUSH qui, s’il ne lui arrive rien (il était absent depuis octobre 2013...) pourrait de nouveau avoir de très grandes ambitions sur le steeple, pour son nouvel entraîneur Jean-Paul Gallorini.

Intéressante initiative pour le Quinté de jeudi dernier

05/04/2015

Un choix couronné de succès car non seulement la logique sportive a été respectée avec la victoire de la favorite, très impressionnante et qui va donc aller maintenant sur un Groupe I avec une option majeure pour l'instant, pour Longchamp et la "Poule". Quand le sport et la logique sont au rendez-vous, les courses ont tout à y gagner. À condition que…

La conséquence c'est que les rapports ont été ridicules, les parieurs ayant été fort logiquement nombreux à trouver les bonnes combinaisons des paris à la carte… C'est là que que la machine se grippe et que les parieurs ont un effet secondaire majeur et dévastateur qui, malheureusement, efface tous les effets positifs de la course. Explications :

En dehors du fait que la "tirelire" est tombée pour un heureux qui en a touché la moitié avec un Flexi 50% (donc un peu plus de 1,5 millions d’euros), les autres rapports ont été comme souvent frustrants. 190 euros pour ceux qui ont également trouvé les cinq dans l'ordre mais n'ont pas eu la chance du N° tirelire… Pire, le désordre a lui rapporté 3,80 (soit 1,90 pour 1 euro, donc 8/10 en terme de cote…).

Les bonus ont eux plafonné à 2,60 (soit 1,30 pour 1 euros, donc 3/10 en cote…). Rapport identique pour tous les bonus, trop nombreux avec le Bonus 3, le bonus 4 et le bonus 4/5. Voilà un système qui a montré ses limites depuis fort longtemps. Et encore faut-il rappeler que c'est suite à notre proposition de “journaliste” que le système de rapports uniques a été mis en place il y a quelques années, une époque où les dirigeants n'étaient pas encore totalement sourds à nos remarques. En effet, avant cette modification, il était par exemple possible qu'un Bonus 3 soit mieux payé qu'un Bonus 4… Imaginez ce que ressentait le turfiste qui, ayant trouvé quatre chevaux... touchait moins que celui qui n'en avait trouvé que trois ! Mais il faut maintenant aller plus loin car, depuis, le PMU a mis en place un bonus supplémentaire (le 4 sur 5) qui a encore dilué considérablement les masses. Bien sûr, cela peut paraître une bonne solution de recyclage pour les organisateurs. Mais il ne faut pas oublier de quantifier ce qui est impalpable concrètement et donc jamais pris en compte par les dirigeants : le ressenti du parieur. Avec sa frustration d’avoir trouvé la solution et d’être payé une misère en retour ! Celle, encore plus dévastatrice, d'avoir pris le risque de jouer une combinaison de six ou sept chevaux et… de toucher moins que sa mise s'il a les cinq premiers dans le désordre.

Évidemment, les solutions à ce problème majeur -qu'il faudra prendre à bras le corps si l'on veut éviter l'effondrement des enjeux annoncé- ne sont pas faciles à trouver, pas plus qu'à mettre en place. Mais ne rien faire, c'est renoncer, et la résignation n'a jamais sauvé aucune politique, ni aucune entreprise… Des solutions, il en existe. En tout cas des suggestions que nous avons émises à plusieurs reprises... Malheureusement, les responsables de la filière n'y font aucun écho. Refusant même de dialoguer pour étudier les avantages et inconvénients (nous ne prétendons pas avoir la solution miracle qui n'aurait que des avantages…).

En attendant donc de réfléchir, notamment à certaines de nos suggestions, le temps passe, et la courbe des enjeux s'accentuent à la baisse sous des facteurs multiples, souvent ici développés. Concernant ce sujet précis, notre "solution" est la simplification et la hausse des rapports. Simplification -ce qui peut aussi amener une nouvelle clientèle tant désirée- avec non plus trois jeux (Tiercé-quarté-quinté) avec 9 rapports. Mais un seul jeu, le Quinté+ (le + ayant cette fois une réelle signification…) avec six rapports : ordre et désordre pour les trois, quatre et cinq premiers.  Une suggestion que l'Association Nationale des Turfistes (ANT) et le Mouvement des Parieurs (MDP), les deux associations indépendantes de turfistes, ont qualifié de "très intéressante à étudier", ainsi que notre confrère Jérôme Bernardet sur RTL, mais sur laquelle les responsables de la filière ne semblent pas être prêts à plancher. C'est probablement qu'ils ont mieux dans leur valise de projets, c'est tout ce que l'on souhaite… 

Prix d’Amérique 2015 : le meilleur a gagné !

26/01/2015

Hélas, manquant de maniabilité et de “souplesse” au départ, il a perdu une trentaine de mètres sur son rival direct et n’a jamais pu revenir, dans une course où les attentistes n’ont pas été à la noce. Dès lors, la tenue et la maniabilité d’UP AND QUICK, et le talent de son pilote Jean-Michel Bazire, ont fait la différence. La deuxième place est revenue à VOLTIGEUR DE MYRT, meilleur que jamais, et qui a justifié ce que son entraîneur disait de lui. Bien piloté par le jeune Gelormini, il a résisté au “roc” TIMOKO, toujours survivant quelles que soient les circonstances. Un drôle de cheval, aussi talentueux que courageux !

Quatrième, UHLAN DU VAL a tracé un beau parcours mais il a perdu l’occasion d’un meilleur classement sur une irrégularité de course (nous y reviendrons) peu ou pas sanctionnée, c’est dommage... D’autant que l’ayant dans le collimateur, les commissaires ont ouvert une nouvelle fois une enquête sur lui... mais n’ont rien trouvé à lui reprocher. Et pour cause ! ALADIN D’ÉCAJEUL, 5 ans d’avenir, complétait le Quinté, démontrant son énorme potentiel. TIÉGO D’ÉTANG et ROXANE GRIFF ont terminé sixième et septième, sans démériter, mais sans véritablement faire illusion, causant une légère déception. À leur décharge, ils n’avaient peut-être pas totalement récupérés de leurs efforts du “Cornulier” au trot monté, dimanche dernier, preuve que huit jours de récupération, à l’allure où vont désormais les courses, ce n’est probablement plus suffisant.                                               

JE SUIS CHARLIE

10/01/2015

 

Il m'avait dit un jour : "La liberté, il faut se battre pour elle car c'est la chose qui a le plus d'ennemis sur terre. Et dans une démocratie, le meilleur moyen de défendre la liberté c'est de l'utiliser en s'exprimant sur tout. C'est pour cela que la liberté d'expression, quel que soit l'importance du sujet, ne doit jamais être remise en cause…". Alors oui, je suis Charlie. Non pas comme humble petit journaliste hippique, mais comme citoyen. Charlie, le nom de l'hebdo, ne l'oublions pas, est venu de la censure d'un État, et du prénom du chef de cet Etat, qui par ailleurs  nous avait permis, dans des heures noires, de demeurer libres. Quel paradoxe ! 
Il était alors trop tôt pour comprendre ceux qui avaient une longueur d'avance. Ceux qui savaient qu'en n'exigeant pas la totale liberté d'expression, on s'exposait à régresser. Pas si simple à l’époque... Pour Charlie Hebdo, ce fut donc difficile. Sa liberté d'expression, il la tenait de ses ventes. Pas de ses revenus  publicitaires interdits dans sa philosophie de l'indépendance.  Et dans un monde où les lecteurs ont peu à peu perdu cette notion de liberté, tout comme  certains journalistes, devenus des attachés de presse peut-être même sans s’en rendre compte, Charlie Hebdo n'allait pas bien. Ses ventes ne suffisaient plus à l'auto-financer. Pour avoir le droit de parler de tout, de rire de tout, Charlie était financièrement dans le rouge. Les lecteurs n'étaient plus assez nombreux… Plus assez de monde, en France, pour prendre conscience qu'une presse libre c'est un garant. Laurent Léger, membre de rédaction de Charlie Hebdo, rescapé miraculeux de ce carnage s’est exprimé en ces termes, vendredi matin : “On était bien seuls, avant que beaucoup de soi-disant républicains ne se fassent entendre...”. 
Les consciences étaient comme endormies, chloroformées par des grands génies de la communication, en fait des génies de la  manipulation. Ceux qui aujourd'hui se déclarent solidaires de Charlie, alors qu'en parallèle ils font tout pour que la presse indépendante disparaisse. C'est notamment ce qui se passe dans notre microcosme dérisoire…
Alors aujourd’hui, je ne vois qu’une solution. Que les gens de bonne volonté comprennent enfin que l'intérêt de tous est dans la réflexion, la concertation et l’union. Pas dans l'exclusion, ni dans le dictât. Aussi, même si notre domaine hippique est un épiphénomène, il faut affûter les mines. Car Charlie a brisé les barreaux pour nous tous, du plus grand au plus petit média. Que ne pas en profiter c'est oublier ce qu'ils ont fait, ce qu'ils ont vécu, même si l'on n'oubliera évidemment jamais  comment cela s'est terminé. Une page est tournée. Il en reste à en écrire. Pour que cette fin tragique serve au moins à réveiller les consciences. 

 

 

Galop, Entraîneurs en colère : action à Deauville le 12 décembre

05/12/2014

 «  ·   Face aux mesures prises par France galop depuis plusieurs années : Blocage des allocations pour 2014 et 2015 ; Augmentation de 20% des frais d’engagements et de forfaits ; Aucune réorganisation réelle du calendrier pour faciliter la proximité et les horaires ; Hausse des cotisations d’entraînement ; Réforme des indemnités de transport... 

·   Face aux 140 Millions d’euros du Projet du «Nouveau Longchamp».

·   Face à la passivité et à l’indifférence de France Galop.

·   Face à l’absence de plan de relance du Galop.

·   Face aux problèmes financiers et d’organisation des entraîneurs qui les précipitent vers une faillite certaine comme dans les pays voisins.

·   Face à la mesure qui prévoit pour 2015 de séquestrer 10 % de la prime aux propriétaires, hypothéquant nos propres gains et notre pourcentage. 

·   Face à la baisse déguisée des allocations ; la réserve pour allocations de 51 Millions ne doit pas être détournée à notre détriment, les allocations ne sont pas une variable d’ajustement.

·   Face à la modification du code électoral pour 2015 prévoyant d’empêcher les entraîneurs de se présenter sur des listes de propriétaires et d’éleveurs.

·   Face à cette situation intolérable ;

 

Une première journée d’action solidaire aura lieu le 12 décembre 2014 à DEAUVILLE.

Réagissez et venez nombreux participer à cette première journée d’action.

Répondez nous en nous confirmant votre soutien »

                               

Les Entraîneurs en colère.

 

 

 

READY CASH : le rêve doit rester possible mais...

04/12/2014

Cela complique leur tâche, comme celle de leurs entourages car il va falloir gérer. Mais comme si gérer la condition physique et mentale d’un champion ne suffisait pas, il leur faudra aussi compter sur des règles mises au point par des technocrates loin des réalités et qui ont pondu une règle nécessaire pour éviter la présence de chevaux hors de forme dans le grand classique, mais sans réfléchir ni penser à exempter de ces conditions des chevaux qui sont des cracks et ont un palmarès de rêve. Par exemple en qualifiant d’office (sans tenir compte des 31.000 euros à prendre depuis) les gagnants de Groupe I attelé. Ou en tenant compte du nombre de courses courues dans la période. Cela aurait été trop beau... Comme une 2è place ne suffit pas (30.000 !!!). Il va donc falloir que TEXAS CHARM gagne. Quant à READY CASH, ce sera plus difficile étant donné qu'il n'aura droit, de par ses gains élevés, qu'à trois courses cet hiver, dont deux lui imposeront un rendement de 25 mètres. C'est absurde !

 

Chevaux TOP, règle FLOP

03/12/2014

Alors, s’il prend une place, il devra absolument prendre une autre allocation dans la dernière “B”, le Prix de Belgique... alors qu’il devra rendre 25 mètres ! Il y a de nombreuses règles sans queue ni tête aux courses, ne tenant pas compte des dégâts collatéraux, et celle-là met particulièrement en évidence l’incompétence des têtes pensantes. Le succès est revenu à l’autre crack de la course, TEXAS CHARM, qui a démontré que si ses soucis de santé cessent  durant un meeting, il sera capable de très grandes choses. Autre belle course du week-end, le Critérium des 3 Ans a sacré dimanche son favori, BOLD EAGLE, qui est demeuré invaincu cette année en faisant un “truc” sortant de l’ordinaire dans un Groupe I, dans lequel, il est vrai, les animateurs (BROSSES TROUBADOUR et BRUTUS DE BAILLY) se sont “coupés la gorge”.

De beaux vainqueurs qui devraient servir la cause...

01/12/2014

Bien que les favoris aient échoué, ils n’ont pas démérité. UPRINCE s’est déséquilibré à la fin (le déferrage des 4 dans la partie descendante, à mi-ligne droite ?). UNITED BACK a supporté le poids de la course et a gardé un bel accessit. ULF DU NOYER a été disqualifié après enquête alors qu’il avait pris la deuxième place (les commissaires étaient dans un jour de sévérité dimanche, continuant donc de rendre fou les parieurs en alternant avec le laxisme...). La victoire, brillante, est revenue à VOLTIGEUR DE MYRT, un gagnant de critérium (des 4 Ans) retrouvé, et très bien piloté par le jeune Gabriele Gelormini après avoir pisté ses rivaux. Une belle option tactique. Il y avait donc matière à “vendre” cette compétition avec son  vainqueur, et faire de la pédagogie sur les battus. Mais pourtant rien, comme d’habitude, en dehors d’une retransmission sur France 3 victime d’un cahier des charges mis en place par des dirigeants de courses n’ayant aucun sens promotionnel ! Ainsi, les courses disparaissent de l’esprit du grand public, processus qui a déjà atteint un niveau alarmant. Il suffit de parler courses dans les milieux non initiés pour s’en rendre compte... Alors on attend quoi ? Imaginez : également dimanche, le jockey le plus connu, Christophe Soumillon, a remporté “l’Arc” japonais sur un crack nippon (EPIPHANEIA) à Tokyo... dans l’indifférence ! Dès lors, à quoi servent les services de communication ?                        

BONNE OU MAUVAISE NOUVELLE ?

21/11/2014

1/ L'organisation de la visite : on demande notamment, avec huit propositions, comment avez-vous entendu parler de l'événement (c'était ce jour-là la première journée dédiée aux parieurs organisée par France-Galop).

2/ Le déroulement : on veut savoir quelles activités vous avez pratiqué lors de cette journée avec 14 propositions, allant du pari, au déjeuner restaurant en passant par les ateliers mis en place ce jour-là. Intéressant. On veut également savoir si vous êtes entré gratuitement ou si vous avez payé. Et combien… Pour peut-être enfin afin d'avoir les vrais chiffres depuis la politique de hausse des prix de M. Giletta * (voir ci-dessous) ?

Viennent ensuite les nombreuses questions sur le jeu. Pariez-vous, préférez-vous sur l'hippodrome ou pas ? À quel rythme. Si vous n'avez pas parié on veut savoir pourquoi (pas eu le temps, pas compris comment faire, file d'attente aux guichets trop longues, etc…). Question essentielle. C'est bien de penser enfin au nerf de la guerre, s'il n'est pas trop tard! On veut aussi savoir vos habitudes de jeu en dehors de l'hippodrome et si vous suivez les courses à la télé, et sur quelle chaîne… Mais là, curieusement, on ne vous demande pas si vous êtes satisfaits... Peur de la réponse ?

L'idée d’un tel sondage n'est pas mauvaise, loin s'en faut. Toutefois, on se demande si cela n'arrive pas bien tardivement. Finalement, France-Galop s'intéresse pour la première fois aux parieurs fin 2014...

 

* M. Giletta, responsable de la politique commerciale de France-Galop a pris des décisions qui sont très contestées, comme, par exemple, augmenter considérablement les tarifs d'entrée... On l'a déjà évoqué, un tel raisonnement est totalement absurde. D'ailleurs, le jour de l'Arc, où les parieurs français ont été portés absents, a été le reflet de l'échec de cette politique. Toutefois, pour masquer cette faute professionnelle, le mode de comptage a été changé. Ainsi, M. Bellaiche, très au fait de la politique des courses, nous a fait parvenir son analyse qui par un raisonnement logique, rend la version "officielle" très flatteuse :

 

Recette du samedi 4 octobre PMH: 685 000 euros contre 800 000 en 2013 -14,75%

Recette Dimanche 5 PMH: 2 700 000 euros contre 3 100 000 en 2013 -12,80%

Recette PMU le 4 et 5 : 28 700 000 euros contre 33 000 000 en 2013 -13,20%

Entrées de Dimanche, le Sieur Giletta annonce: 51.000 billets contrôlés aux entrées.

Il y a eu 86 Bus à 60 personnes soit ; 5160 personnes

Il y a eu 74 Bus RATP dont 40 articulés à 100 et 34 à 60 soit 6040 personnes

Il y a eu 3600 voitures dans les parkings à 3 par voiture soit 10800 personnes

Il y a eu 50 limousines qataries avec 4 personnes voilées… soit 200 personnes

Il y a eu comme salariés du PMH 305 personnes

Il y a eu comme salariés du GTHP 295 personnes

Il y a eu comme salariés de France-Galop 105 personnes

Il y a eu comme jockey 60 personnes

Il y a eu comme entraîneur 75 personnes

Il y a eu à la restauration 90 personnes

Il y a eu comme garçon d » entraînement et chauffeur 150 personnes

Il y a eu comme journalistes 590 personnes

Il y a eu comme accréditations 2743 personnes,

 

soit 26.613 personnes comme vous le voyez en comptant très large…

51.000 moins 26.613 vérifiables, IL MANQUE donc 24.387 personnes !

A-t-on compté les chevaux, les ânes, les mouettes, les pigeons, les statues?

 

Monsieur Giletta a donc annoncé avoir recensé 51.000 billets aux entrées du dimanche de l'Arc. Avec toutes mes connaissances, j’ai pu décortiquer les entrées potentielles, soit moins de 27.000... Reste enfin le problème des tickets à 100 euros dupliqués à la photocopieuse…

Vive l’incompétence !

Voilà un témoignage et une analyse pointue. Sachant que nombre d'entraîneurs ont témoigné qu'ils avaient eu l’obligation de prendre un ticket d’entrée pour accéder à Longchamp lors du week-end de l’Arc pour aller voir courir leurs chevaux, on se rend compte à quel point on s'est moqué du monde. D'autant que M. Bélinguier s'est tout de même vanté d'une affluence record ! N'oublions pas, de plus, qu’un très important budget (record ?) a été alloué à la "com" pour l’évènement. 

Restons optimistes grâce aux chevaux

21/11/2014

L’épreuve avait fière allure, et si l’on ne retiendra pas grand-chose de ce qui s’est passé en retrait (Il n’y a eu que des notes positives à l’exception du favori UNE MEC D’HÉRIPRÉ -présenté très à court de compétition, merci pour le respect des parieurs...-) on doit dire un petit mot particulier pour l’un de mes chouchous, TEXAS CHARM, accidenté l’hiver dernier et qui a, à mon humble avis, tracé ici un parcours qui montre qu’il faudra compter avec lui s’il ne lui arrive rien et s’il prend les 31.000 euros nécessaires pour participer (conditions de courses) au prix d’Amérique. Sinon, la palme et les honneurs sont revenus à TIÉGO D’ÉTANG qui, bénéficiant du meilleur des parcours (avec Charles Bigeon qui a supplanté avec talent et sang-froid son père, Christian, suspendu) a été ramené comme dans un fauteuil par les différents relais et s’est retrouvé près des animateurs, avec beaucoup de ressources, dans le dernier tournant. Ensuite, il a laissé sur place ses rivaux pour rallier le poteau en toute décontraction. Net sans bavure !