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Actualité hippique : une analyse acérée signée Lanabère

Il se passe chaque jour quelque chose sur les hippodromes. Si nombre de courses ne sont en fait que des épreuves loteries de faible niveau, il existe de vrais événements, avec des chevaux de qualité. Dans cette rubrique, vous saurez tout des compétitions de bon niveau et tout ce qui se dit en secret dans les coulisses. Présentation d'avant-course, analyse après-course en fonction de l'intérêt sportif...   Pour cela, nous sommes chaque jour au sein des écuries, sur les champs de courses et dans les centres d'entraînement.

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À QUOI SERVENT LES COMMISSAIRES DE GALOP ?

19/01/2013

ÉTAIENT-ILS À CAGNES-SUR-MER- MERCREDI ? Le port des oeillères a parfois suscité des interrogations sur des résultats mais deux cas qui viennent de se produire cette semaine, ont retenu toute notre attention. L’un d’eux, mercredi à Cagnes-sur-mer, dans un “réclamer” en plat, est l’illustration même que la régularité des courses n’est pas assurée, quelle que soit la spécialité. Les faits...

À QUOI SERVENT LES COMMISSAIRES ? ÉTAIENT-ILS À CAGNES-SUR-MER- MERCREDI ?

Le port des oeillères a parfois suscité des interrogations sur des résultats mais deux cas qui viennent de se produire cette semaine, ont retenu toute notre attention. L’un d’eux, mercredi à Cagnes-sur-mer, dans un “réclamer” en plat, est l’illustration même que la régularité des courses n’est pas assurée, quelle que soit la spécialité. Les faits...

Dans la 4è course, le Prix de Garavan, un concurrent italien, CAVENACO, qui a couru des catégories bien plus relevées, termine à 3,70e, favori, mais ne quitte pas les derniers rangs, si ce n’est dans les deux cents derniers mètres pour doubler trois adversaires et terminer 8è sur 11 ! Visiblement pas en état de défendre ses chances. À cela, on n’est presque habitué... Mais le fait que le lauréat, TOUCH OF LUCK soit aussi italien et gagne de bout en bout, à 7/1 alors que techniquement sa chance ne sautait pas aux yeux est une première interrogation. Mais là encore, on pourra nous dire que chaque cheval à son aptitude. Soit... Là où le bât blesse, c’est que le vainqueur a eu un comportement très offensif et pour cause, il avait un bonnet fermé par des quarts d’oeillères incluses. Un bonnet qu’on lui a retiré pour entrer aux balances et satisfaire aux obligations du lauréat... Le problème, c’est que le cheval ne devait pas en porter... Pas d’oeillères sur le programme officiel (et par conséquent pas dans les journaux spécialisés) alors que la déclaration, au galop, est obligatoire ! La première question qui se pose est de savoir où sont les “observateurs des courses” de France-Galop, sorte de comité de surveillance complémentaire des commissaires et d’une totale inefficacité depuis sa création il y a quelques années ?

Les commissaires... Parlons-en. Eux sont présents à chaque réunion, à chaque course. Où étaient-ils donc ce mercredi pour ne pas voir vu que ce cheval a gagné avec des oeillères alors qu’elles n’étaient pas déclarées ? N’est-ce pas là la preuve qu’un corps amateur (et non bénévoles comme on le lit souvent, la différence étant l’indemnisation reçue et digne de professionnels...) ne peut garantir la régularité des courses ?

Autre questionnement : où était la police des jeux ? Avec son effectif réduit qui ne peut, de toute évidence, tout surveiller...

Cet exemple est particulièrement marquant du laxisme ambiant et décuplé depuis la multiplication des réunions “premium”. Non seulement on ne peut savoir ce qui se passe réellement dans certains pays, mais l’exemple de mercredi, à Cagnes, montre que toutes les garanties ne sont pas non plus réunies en France. Car un système qui permet à un entourage de courir un cheval avec des oeillères sans sans que le public soit informé est révélateur du mépris envers les turfistes. Un système qui permet à un favori de musarder en queue de peloton sans aucune explication, idem.... Un système qui ne s’aperçoit pas de ce qui s’est passé, pas même à posteriori (performance victorieuse validée sans oeillères sur le site de France-Galop) est inquiétant. Notre reporter sur place a aussi pu observer que le cheval n’avait pas occupé son box. Voulant interroger l’entourage pour connaître leurs explications, moins d’une heure après la course (qui était rappelons-le un "réclamer", le cheval était donc susceptible d’être vendu), le cheval (tout comme l’entourage) n’était déjà plus sur l’hippodrome. Le box était propre laissant penser que le cheval ne l’avait pas occupé. Finalement un simple aller-retour express de l’Italie. Aller-retour payant.

Conclusion : un système permettant de telles zones d’ombres, qui plus est inexpliquées en raison de l’absence de réaction des commissaires, ne doit pas perdurer. À moins que l’on veuille tout laisser aller et oublier les vrais turfistes, ceux qui raisonnent. Et les laisser continuer à se décourager et à quitter le navire, ce qu’ils ont déjà fait en partie...